26
Assez, de ces migraines ! Maryann repose son verre d’eau dans un mouvement d’humeur, folle de rage aussi bien contre ses incessantes céphalées que contre la fourberie de Cassie Willis.
Comment peuvent-ils ne pas voir ? Elle referme méticuleusement la boîte de médicaments et la glisse dans son sac d’un geste brusque. Lionel, Valérie, Mag, tous aveugles. Le déballage nauséabond de la veille n’a fait que confirmer ce que Maryann, au plus profond de ses tripes, pressentait depuis quelques mois : Cassie Willis est nocive.
Dangereuse, poissarde et fourbe. Ah, elle les a bien embobinés, avec ses mines de reine des glaces et ses chèques longs comme le bras. Sûr qu’elle leur a ramenés des clients, mais la vision de Maryann s’est enfin dessillée. Fuis, lui chuchotent ses tripes. Abandonne-la.
Sarah ne l’a jamais rappelée. Tout a commencé à ce moment-là, les migraines, la solitude et elle en est sûre, tout est la faute de l’autre avec ses mines hautaines, ce je-ne-sais-quoi de… cette façon de… Une garce égocentrique, oui.
Elle balance le cd au sol et plante rageusement son talon dans la surface brillante. Le craquement sec la remplit de joie. C’est chacun pour soi, dorénavant. Que Cassie Willis assume les conséquences de son silence, Maryann Batcher fera de même, enterrant avec elle les images de sa caméra de surveillance.
Elle abandonne les éclats argentés sur le sol et s’en va relever le rideau de fer, se massant les tempes avec agacement. D’autant qu’il était charmant, ce monsieur, avec son regard brillant. Tout le contraire d’un meurtrier. Encore que, d’ailleurs, Maryann ne serait pas si surprise si ce soi-disant meurtrier n’existait que dans la tête de l’autre folle.
Comment peuvent-ils ne pas voir ? Elle referme méticuleusement la boîte de médicaments et la glisse dans son sac d’un geste brusque. Lionel, Valérie, Mag, tous aveugles. Le déballage nauséabond de la veille n’a fait que confirmer ce que Maryann, au plus profond de ses tripes, pressentait depuis quelques mois : Cassie Willis est nocive.
Dangereuse, poissarde et fourbe. Ah, elle les a bien embobinés, avec ses mines de reine des glaces et ses chèques longs comme le bras. Sûr qu’elle leur a ramenés des clients, mais la vision de Maryann s’est enfin dessillée. Fuis, lui chuchotent ses tripes. Abandonne-la.
Sarah ne l’a jamais rappelée. Tout a commencé à ce moment-là, les migraines, la solitude et elle en est sûre, tout est la faute de l’autre avec ses mines hautaines, ce je-ne-sais-quoi de… cette façon de… Une garce égocentrique, oui.
Elle balance le cd au sol et plante rageusement son talon dans la surface brillante. Le craquement sec la remplit de joie. C’est chacun pour soi, dorénavant. Que Cassie Willis assume les conséquences de son silence, Maryann Batcher fera de même, enterrant avec elle les images de sa caméra de surveillance.
Elle abandonne les éclats argentés sur le sol et s’en va relever le rideau de fer, se massant les tempes avec agacement. D’autant qu’il était charmant, ce monsieur, avec son regard brillant. Tout le contraire d’un meurtrier. Encore que, d’ailleurs, Maryann ne serait pas si surprise si ce soi-disant meurtrier n’existait que dans la tête de l’autre folle.