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Contrairement à ce que son nom laisse supposer, Claude Bataille aime l’ordre. Il aime les haies taillées au cordeau, les rosiers droits et les allées bien nettes.
C’est donc d’un œil très ennuyé qu’il contemple le trottoir devant la grille, tous les sens hérissés. Le trottoir, ce n’est pas vraiment sa partie. Ça n’entre pas dans ses fonctions, il n’a pas le temps et qui plus est, s’il cède à l’envie furieuse de nettoyer, Cassie risque de lui remonter les bretelles quant au retard qu’il prendra sur l’aménagement du jardin.
D’autant que s’il rentre tard, Clara peuplera le dîner de remontrances. Sauf qu’il sera bien incapable de se concentrer sur ses massifs tant que cette horreur défigurera la vision d’ensemble de l’allée. Il trépigne un instant, indécis.
Du vandalisme pur, voilà ce que c’est ! Le graffiti noir a beau rendre assez fidèlement l’image du nœud coulant, il reste un graffiti, et ledit graffiti jure sérieusement avec la grille encadrée de roses. Quant au ciel, constate-t-il d’un œil averti, pas la peine de compter sur lui. Le bleu intense n’augure aucune averse providentielle capable de lessiver l’outrage avec l’efficacité requise.
Il en a pour une trentaine de minutes à peine, après tout, la peinture semble encore fraîche. D’un coup d’œil circulaire, il inspecte la rue et les voitures alentours, sans déceler trace d’une présence humaine. Quelle drôle d’idée, de venir taguer une rue résidentielle aussi calme.
Avec un soupir désabusé quant à l’avenir de la jeunesse, il se dirige vers la remise pour récupérer le jet d’eau. Tant pis, impossible de laisser tel carnage en l’état, c’est plus fort que lui. Il ne retrouvera la paix que devant un trottoir immaculé.
C’est donc d’un œil très ennuyé qu’il contemple le trottoir devant la grille, tous les sens hérissés. Le trottoir, ce n’est pas vraiment sa partie. Ça n’entre pas dans ses fonctions, il n’a pas le temps et qui plus est, s’il cède à l’envie furieuse de nettoyer, Cassie risque de lui remonter les bretelles quant au retard qu’il prendra sur l’aménagement du jardin.
D’autant que s’il rentre tard, Clara peuplera le dîner de remontrances. Sauf qu’il sera bien incapable de se concentrer sur ses massifs tant que cette horreur défigurera la vision d’ensemble de l’allée. Il trépigne un instant, indécis.
Du vandalisme pur, voilà ce que c’est ! Le graffiti noir a beau rendre assez fidèlement l’image du nœud coulant, il reste un graffiti, et ledit graffiti jure sérieusement avec la grille encadrée de roses. Quant au ciel, constate-t-il d’un œil averti, pas la peine de compter sur lui. Le bleu intense n’augure aucune averse providentielle capable de lessiver l’outrage avec l’efficacité requise.
Il en a pour une trentaine de minutes à peine, après tout, la peinture semble encore fraîche. D’un coup d’œil circulaire, il inspecte la rue et les voitures alentours, sans déceler trace d’une présence humaine. Quelle drôle d’idée, de venir taguer une rue résidentielle aussi calme.
Avec un soupir désabusé quant à l’avenir de la jeunesse, il se dirige vers la remise pour récupérer le jet d’eau. Tant pis, impossible de laisser tel carnage en l’état, c’est plus fort que lui. Il ne retrouvera la paix que devant un trottoir immaculé.