17
Elle appellera Cassie sitôt que le réveil affichera une heure décente. Voilà. Vaguement rassurée, Magali Loo met en route la cafetière, admirant les premières lueurs de l’aube derrière les carreaux de sa cuisine. Ce type l’a mise mal à l’aise en quelques phrases à peine, elle s’en souvient, mais il n’était ni le premier ni le dernier de ses clients un tantinet allumés. Jusqu’à la visite de Cassie, elle avait classé l’incident.
Cassie, imperturbable, un roc, jamais une émotion plus haute que l’autre au point qu’après tout ce temps, Mag se demande encore si elle connait la véritable Cassie Willis, Cassie a débarqué la veille dans sa boutique blême et crispée, son métrage de lin serré sous le bras. Mag a ravalé sa surprise, prête à écouter, consoler, épauler, presque heureuse de pouvoir enfin rendre la pareille. Mais Cassie s’est enfuie. Littéralement. Après quelques obscures questions sur ce fameux client, sans rien expliquer, sans rien partager, elle est partie en courant.
Mag se décolle à regret de la fenêtre et ouvre un placard pour en tirer une tasse. Oui, elle est blessée. Blessée de ne pas être considérée comme digne de confiance par une femme qui, pour elle, est une amie. Mais avant tout, elle est inquiète, parce que quelque chose dans le regard de Cassie l’a maintenue éveillée une bonne partie de la nuit. Elle l’appellera dans quelques heures, se promet-elle tout en remplissant sa tasse de café. Peut-être, d’ici là, aura-t-elle retrouvé ce qu’elle cherche.
Quelque chose chez ce type l’a frappée. Un détail. Mais lequel ? Après une nuit sans sommeil, les images se noient. Impossible de mettre le doigt dessus et après tout, sans doute est-ce un détail sans importance.
Cassie, imperturbable, un roc, jamais une émotion plus haute que l’autre au point qu’après tout ce temps, Mag se demande encore si elle connait la véritable Cassie Willis, Cassie a débarqué la veille dans sa boutique blême et crispée, son métrage de lin serré sous le bras. Mag a ravalé sa surprise, prête à écouter, consoler, épauler, presque heureuse de pouvoir enfin rendre la pareille. Mais Cassie s’est enfuie. Littéralement. Après quelques obscures questions sur ce fameux client, sans rien expliquer, sans rien partager, elle est partie en courant.
Mag se décolle à regret de la fenêtre et ouvre un placard pour en tirer une tasse. Oui, elle est blessée. Blessée de ne pas être considérée comme digne de confiance par une femme qui, pour elle, est une amie. Mais avant tout, elle est inquiète, parce que quelque chose dans le regard de Cassie l’a maintenue éveillée une bonne partie de la nuit. Elle l’appellera dans quelques heures, se promet-elle tout en remplissant sa tasse de café. Peut-être, d’ici là, aura-t-elle retrouvé ce qu’elle cherche.
Quelque chose chez ce type l’a frappée. Un détail. Mais lequel ? Après une nuit sans sommeil, les images se noient. Impossible de mettre le doigt dessus et après tout, sans doute est-ce un détail sans importance.