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Une histoire de fous. Julie se rejette en arrière sur son fauteuil, tirant machinalement les petites peaux autour de son pouce. Elle a toujours été plutôt ouverte à ce genre de choses. Magnétisme, hypersensibilité, télépathie, même combat, elle y croit. Si elle est un tantinet surprise, elle n’est donc pas effrayée le moins du monde.
Mais le reste… une histoire de fous. Et une histoire de fous qui fait peur, cette fois. D’autant qu’elle a beau ne connaître Cassie depuis quelques jours, son cœur saigne à l’idée de ce que cette fille a subi. Quant à Sarah… Elle jette un coup d’œil au lutin soucieux replié en face d’elle, attendant patiemment son verdict. Le menton pointu et le sourire de travers, un sourcil sous la frange et la mine bravache, cette façon de se donner entièrement, sans concessions. Julie se sent fondre.
Tout va vite, avec Sarah. Mais si l’intensité de ses sentiments naissants la laisse perplexe et vaguement angoissée, elle n’est pas femme à se défiler. Trop longtemps qu’elle attend ce genre de vibration. Alors non, elle n’a pas la moindre idée de la façon dont elles doivent se protéger, aider Cassie, ou même continuer à vivre. Elle sait seulement que pour rien au monde, elle ne laisserait Sarah s’éloigner sans elle, avec ou sans épée de Damoclès. Et ce même si dans leur cas, il s’agit moins d’une épée que d’une tronçonneuse en chute libre.
— Non, souffle-t-elle, les yeux dans ceux de sa compagne. Je ne pars pas. Et faut que je te dise, quand même, que je suis un peu amoureuse de toi.
Sarah sourit.
Mais le reste… une histoire de fous. Et une histoire de fous qui fait peur, cette fois. D’autant qu’elle a beau ne connaître Cassie depuis quelques jours, son cœur saigne à l’idée de ce que cette fille a subi. Quant à Sarah… Elle jette un coup d’œil au lutin soucieux replié en face d’elle, attendant patiemment son verdict. Le menton pointu et le sourire de travers, un sourcil sous la frange et la mine bravache, cette façon de se donner entièrement, sans concessions. Julie se sent fondre.
Tout va vite, avec Sarah. Mais si l’intensité de ses sentiments naissants la laisse perplexe et vaguement angoissée, elle n’est pas femme à se défiler. Trop longtemps qu’elle attend ce genre de vibration. Alors non, elle n’a pas la moindre idée de la façon dont elles doivent se protéger, aider Cassie, ou même continuer à vivre. Elle sait seulement que pour rien au monde, elle ne laisserait Sarah s’éloigner sans elle, avec ou sans épée de Damoclès. Et ce même si dans leur cas, il s’agit moins d’une épée que d’une tronçonneuse en chute libre.
— Non, souffle-t-elle, les yeux dans ceux de sa compagne. Je ne pars pas. Et faut que je te dise, quand même, que je suis un peu amoureuse de toi.
Sarah sourit.