Mamzette
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Vis ma vie d’hypersensible

25/4/2016

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Cher Lecteur/trice, à toi qui n’as pas connu ce brillant moment de télévision que fut Vis ma vie, je vais t’offrir, aujourd’hui, une plongée express en plein concept. Lis bien, c’est fastoche : on fait comme si tu étais moi et que tu vivais ma vie, soit le prétexte de rêve pour te raconter des trucs en imaginant que ça t’intéresse et que la démarche n’a rien d’égocentrique. En poussant un peu, je pourrais même presque arriver à me convaincre que c’est pour ton bien.
C’est que l’hypersensibilité, vois-tu, est un phénomène encore plus ignoré que l’introversion, dont je t’ai déjà causé ici. Si tu me demandais mon avis, je te dirais qu’il y aurait bien un lien de cause à effet entre les deux, mais bref. Rien d’obscur dans le mot, l’hypersensible est plus sensible que la moyenne, et si tu t’imagines aussitôt un super héros en cape flamboyante capable de renifler l’accident chimique à l’autre bout de la ville, je t’arrête tout de suite : la cape, c’est trop dangereux, tu as vite fait de t’étrangler, et la réalité de l’hypersensible est nettement moins sexy.
En vrai, l’hypersensible, c’est quelqu’un qui galère du lourd dans la vie de tous les jours. Généralement, il passe pour la lopette qui se fait un bleu en effleurant un oreiller, voire pour le pote un peu pénible qui ne sort pas sans sa crème, voire pour le gros relou de service qui demande à baisser le son. Pourquoi ? Vis ma vie, je te dis, c’est parti mon kiki.
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Tu te vois, trottant gaiement dans une rue ensoleillée, le regard doré par les UV ? Hypersensible, sans lunettes de soleil triple épaisseur avec teinte spéciale anti-luminosité, c’est comme si tu trottais devant un mur de phares dirigés droit sur ta rétine : dix minutes, migraine garantie, trente minutes, tu perds la vue. Mieux, ça marche même sans soleil, avec un écran de télé ou un ordinateur trop lumineux, voire une bonne journée de pluie sur fond de ciel gris. Et nom d’un bretzel, comme c’est populaire, de marcher sous la pluie avec des lunettes de soleil et une casquette, je te garantis que tu emballes de la mouette.
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Tu te vois, quand ça te gonfle de devoir tartiner ta peau de crème matin ET soir ? Hypersensible, c’est six couches de crème par jour, et je te parle du tube deux fois plus cher pour peau sensibles-allergiques-réactives-intolérantes-échauffées-sèches, magnifique euphémisme pour ne pas écrire crème spéciale peau de m***, avec trois smileys moqueurs derrière. S’il y a du vent, tu rentres avec l’impression de t’être gommé la peau à la grattounette, et quand tu essayes de te faire un gommage ultra-doux spécial peau sensible au lait de Petit Poney, tu affiches un joli teint coquelicot pendant trois jours. Pour un peu que tu aies du bol, tu peux cumuler avec les allergies et un regard de Rocky post-combat à chaque papouille féline ou promenade printanière. 
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Tu te vois, quand tu claques de la langue en te disant que diantre, tout de même, il picote la glotte, ce curry ? Hypersensible, tu vides l’aquarium après une bouchée de sauce au Tabasco, tu lèches la vitre après une graine de piment et tu pleures ta mère avec les fajitas Old el Paso. Mieux, pendant que tu lapes ton verre en mode zéro fierté, tout le monde te regarde d’un air perplexe en mâchant son piment comme une fraise Tagada. Ah, et je ne t’ai pas dit. Ça marche aussi avec l’alcool. On aura beau te refiler du grand cru classé, tu auras toujours l’impression de boire du vinaigre, ce qui avec ta casquette et tes lunettes de soleil, augmente encore un peu ta côte de popularité.
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Tu te vois, vaguement agacé(e) par le bruit de la machine à laver en mode essorage dans la pièce voisine ? Hypersensible, tu offres ton corps à Darty pour qu’on te dégote un frigo moins bruyant et tu t’auto-lobotomises pour échapper ne serait-ce que cinq minutes au bourdonnement de ta box internet. À tel point que quand le frigo finit par se calmer, tu renonces à ton yaourt de peur de réveiller la bête. J’ajouterai comme cerise sur le gâteau et juste pour le plaisir, puisque le mal est commun, une bonne dose de misophonie. Soit la phobie des bruits de bouche, ou l’envie de repeindre le carrelage avec la tête de quelqu’un que tu aimes habituellement beaucoup, mais qui vient lire par-dessus ton épaule en mastiquant comme un bovin. Oui, c’est un vrai truc, demande à Google.
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Tu te vois, secouant la tête avec dégoût devant des images de maltraitance animale ? Hypersensible, quand tu vois un mec donner un coup de pied à un chiot dans un film, tu brûles le DVD et la télé avec, en pleurant toutes les larmes de ton corps avant de vomir devant l’insoutenable violence du monde. Ce qui t’oblige, en général, à construire des murs de trois mètres d’épaisseur couverts de clous autour de tes émotions, histoire de survivre plus de deux jours en société, et te rend asocial(e) et/ou introverti(e), quand tu ne passes pas tout simplement pour un charmant zombie avec casquette, lunettes de soleil et jus de fruits. 
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Tu te vois, chez le chirurgien qui t’explique que vraiment, ça ne fera pas mal plus de deux jours ? Hypersensible, tu finis par comprendre que ton seuil de tolérance à la douleur est placé bien plus bas que la moyenne, et qu’en gros quand on te dit attention ça va piquer, tu vas te faire ouvrir les veines à la tronçonneuse. Que quand on te dit quinze jours pour cicatriser, tu vas mettre deux mois, et que quand on te prescrit du Dafalgan, tu as intérêt à injecter dès maintenant tes Dragibus de morphine.
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Le meilleur dans tout ça, c’est que les trois quarts des médecins ne te prennent pas au sérieux ou ne connaissent pas le problème, donc partent du principe que tu es une chochotte en puissance. Pendant ce temps, la moitié des êtres humains à qui tu en causes le perçoivent comme une menace, voire une vantardise, puisque dans hypersensible il y a « hyper », donc mieux, donc plus fort, donc tu ne te prends pas pour la queue d’une mirabelle, nom d’une truffe, à leur affirmer que tu es plus futé(e) qu’eux, ce qui est on ne peut plus éloigné de la vérité mais beaucoup plus rapidement assimilé. Je tiens tout de même à te rassurer, Lecteur/trice, hypersensible ou non, il y a pire : il parait que certains hypersensibles parlent aux esprits. Personnellement, je m’estime chanceuse de ne parler qu’à mon frigo pour le supplier de se taire.
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10 bonnes raisons…

18/4/2016

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Cher Lecteur/trice, en ces jours où la météo joue à je t’aime-moi non plus, m’a pris l’envie subite de te parler de printemps, sans ironie aucune, comme toujours. Parce que tout de même, soyons honnêtes, en ce moment, c’est câlin coquin le matin (autrement dit, doux rayon de soleil sur ta peau de pêche), et poêle en fonte dans ta tronche l’après-midi (autrement dit, tempête de vents pluvieux sur ta peau transie).
Si toi aussi, tu vis le mois d’avril en tongs et en doudoune, parle-moi. En revanche, si tu vis dans un monde merveilleux avec prédictions météo fiables à plus d’une heure, pitié, contente-toi de me dire bonjour, plutôt que de gloser (oui, un mot rarement usité mais tellement poétique, hein) sur ton mollet bronzé.

… d’aimer le printemps

  1. Parce qu'au printemps, il fait doux. C'est du moins l'impression que te donne le soleil, et c'est comme ça que tu sors en ballerines alors qu'en vrai, il fait 5 degrés le matin, ce qui te permet d’apprendre à quel point c’est compliqué, d’évoluer avec 10 Knacki congelées au bout de chaque pied, ô joie.
  2. Parce qu'au printemps, il y a les giboulées. Tu ne sais pas d'où elles sortent, et tu es toujours en train de chercher ton parapluie qu'elles sont déjà passées, en mode 300 km/h de seau d'eau dans ta tronche avec effet cocker trempé instantané. Quant à l’effet belle peau de l’eau de pluie, j’ai des doutes, rapport aux pots d’échappement qui la filtrent.
  3. Parce qu'au printemps, les oiseaux sont contents. Tellement contents que parfois, ils prennent les jardinières encore vides de ton balcon pour une maison close, et s'ébrouent gaiement dans la terre jusqu'à te repeindre tout le carrelage amoureusement nettoyé le matin même. Véridique.
  4. Parce qu'au printemps, il y a du soleil. Celui qui te fait croire que tu peux sortir impunément en ballerines, mais qui te fait, aussi, croire que tu peux rester deux heures en terrasse dans rentrer avec un sublime bronzage Marcel. Qui, contrairement à ton charmant hâle de retour de vacances, ne s’estompera pas en quelques jours.
  5. Parce qu'au printemps, il y a des feuilles. Et des fleurs. Et du pollen. Ce qui, si tu as beaucoup de chance, te permet d'arborer ce nez en patate et ce regard larmoyant au glamour universel, option mascara qui se carapate jusqu’au bronzage Marcel.
  6. Parce qu'au printemps, il y a les apéros. Oui, il existe encore des gens qui ont besoin de l'excuse du printemps pour prendre l'apéro, ou du moins pour le prolonger jusqu'au bout de la nuit en équilibrant huit mojitos avec trois petits fours.
  7. Parce qu'au printemps, tu ouvres grand les fenêtres (le matin avant les trombes d’eau). Ce qui t'offre l'incommensurable bonheur de découvrir que ton voisin de gauche adore les sardines grillées, que celui de droite est fan de Céline Dion et que celui du dessous fume le cigare à 9h du matin.
  8. Parce qu'au printemps, il y a les soirées fraîches. Celle ou option 1, tu as bu suffisamment pour ne pas sentir que tu es en train de te choper un rhume de tétons, option 2, tu n'as pas bu suffisamment pour éviter de finir avec des bottes en moumoute et une doudoune sur ta petite robe à fleurs. Ce qui soyons lucide, ruine un tantinet l'effet jeune fille en fleurs.
  9. Parce qu'au printemps, sitôt dépassée la barre des 5°C, les journaux qui veulent ton bien te rappellent que le bikini pointe le bout de sa ficelle, et qu'il faudrait sérieusement commencer à te nourrir de jus de citron, des fois que tu aurais l’idée saugrenue de vouloir ressembler à une femme normale sur la plage.
  10. Parce qu'au printemps, il y a le mois de mai. Ce qui paraissait une nouvelle digne de la danse de la joie en pyjama pilou-pilou, jusqu'à ce que tu réalises que cette année, le 1er et le 8 tombent tous les deux un dimanche. Life is a bitch, je te laisse, je vais prendre l'apéro en doudoune*.
 
*Je précise que je rédige ce post dimanche à 20h, il est donc tout à fait décent pour moi d’aller prendre l’apéro. Non, je ne prends pas d’apéro le lundi à 14h, encore qu’étant strictement limitée au thé et à l’Oasis, l’idée ne serait pas non plus totalement démente… 
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10 trucs insupportables quand tu vas boire un verre

11/4/2016

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Cher Lecteur/trice, si tu es la personne avec qui j'ai pris un verre samedi, sache que les situations suivantes ne sont pas tirées de notre entrevue, mais une simple compilation de mes tentatives de sociabilisation. Qui, je le suppose, sont déjà arrivées à tout un chacun, excepté, peut-être, le coup du robinet sèche-main. Sinon, Lecteur/trice, sens-toi libre de compléter la liste, j'adore quand tu me racontes tes malheurs, je me sens moins seule.
  1. Quand la personne en face de toi vérifie son portable dix fois en une heure, des fois qu’on aurait trouvé un gisement de licornes pendant que tu lui parlais. Et en profite pour répondre à ses textos, qui ne peuvent manifestement pas attendre la fin de ton histoire.
  2. Quand le serveur te guette d’un œil mauvais, prêt à éponger ta table au premier orteil dehors, vu que tu as fini ton thé depuis au moins cinq minutes, et que tu n’en as pas encore commandé un deuxième. Tu sens bien que si tu lui réclames juste de l’eau chaude, il va s’étouffer sur son chiffon.
  3. Quand tu essayes de partager des informations personnelles avec la personne en face de toi, et que tu sens bien que s’il osait, ton voisin de table te demanderait de parler un peu plus fort, puisqu’il n’a pas bien entendu la chute de l’histoire, et ce n’était pas faute de tendre l’oreille.
  4. Quand tu commandes bêtement un thé sans vérifier le prix, et que tu vois arriver une addition à 7,50€ la tasse. Heureusement, à ce prix-là, ils t’ont fourni un chocolat miniature.
  5. Quand tu payes ton thé 7,50€ et que tu te repeins les baskets avec.
  6. Quand tu vas aux toilettes, et que le café hyper-design a eu la bonne idée d’intégrer le sèche-mains au robinet. Tu mets tes mains au milieu sous le robinet, l’eau coule, tu les écartes pour atteindre les sèche-mains situés de chaque côté, ça souffle. Je te laisse imaginer à quel point le système fonctionne bien, et dans quel état tu ressors lorsque l’air se met à souffler au moment où l’eau se met à couler.
  7. Quand tu allumes une cigarette en terrasse, et que ta voisine te regarde comme si tu venais de tuer un chiot.
  8. Quand tu laisses ton paquet de cigarettes sur la table et que tu te fais taxer dix-huit fois en une heure.
  9. Quand la personne en face de toi décide systématiquement de croiser les jambes en même temps que toi, et du même côté, autour d’une toute petite table ronde. Qu’à chaque fois que tu esquives son pied dans ton tibia, tu envoies ton genou dans le pied de table.
  10. Quand le serveur craque et décide de venir éponger ta table alors que tu es encore là, comme s’il te rendait service par pure bonté d’âme, tout en expédiant les miettes humides sur tes cuisses. Si tu es de bonne humeur, tu lui jettes un sort mental. Si tu préfères te venger, tu lui réclames un grand verre d’eau du robinet, c’est radical.
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Joyeux boxon - 12

4/4/2016

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Mais dis-moi cher Lecteur/trice, ça ne ferait pas une éternité que je ne t’ai pas fait de joyeux boxon ? Diantre, que de négations dans une même phrase, on sent bien qu’on est lundi, hein… Et note, au passage, que j’ai réussi à me lancer dans les digressions dès la seconde phrase de mon paragraphe, ce qui est sans doute un record personnel, bravo moi, c’est dire si je suis dans une forme olympique, rapport à Robert le neurone qui refuse obstinément de pédaler.
Bref. Retour sur le sujet qui n’en est même pas un, puisque je voulais juste t’annoncer que j’avais préparé un joyeux boxon, ou les réponses à ces questions que tu poses à Google. Oui, je te l’avais dit dès la première phrase, mais sept lignes pour ne rien dire, c’est quand même du grand art. Je t’avais dit, aussi, que j’étais en grande forme. Je te laisse, je retourne flageller Robert.
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​Pourquoi docteur
Parce que George Clooney. Oui, je suis vieille, sans quoi je citerais Grey’s Anatomy, j’imagine.
Pourquoi donner son sang
Parce que quand tu vas dîner chez belle-maman, c’est quand même beaucoup plus personnel qu’un bouquet de fleurs.
Pourquoi devenir gardien de la paix
Parce qu’au Monopoly, ça te rapporte un max de billets en papier, et que tout le monde sait que le Monopoly, c’est un reflet de la vraie vie. La preuve, je n’y ai jamais joué, je préférais les Hippo Gloutons*. Ceci explique cela.
Pourquoi devenir policier
Parce que le treillis est l’un des pantalons les mieux pensés pour sublimer le fessier. Dans ta face, George, tu as intérêt à être en string sous ta blouse pour être à la hauteur.
Pourquoi dit-on allo
Parce que les premiers téléphones étant lourds et peu maniables, les gens avaient tendance à se mettre un coup en décrochant. Du coup, ils disaient « aaaaiilleuu », ce qui est resté sous la forme « allo »*.
Pourquoi devenir français
Parce que râler tout le temps, c’est bon pour le moral, et qu’après quelques années de pratique, tu arrives à râler parce que tu râles trop, ce qui correspond au niveau maître Jedi du français.
Pourquoi dit-on
Dory*, si c’est toi, rends le clavier à Némo.
Pourquoi devenir infirmière
Parce que tu peux 1) coincer George contre la machine à café, 2) retirer le treillis des policiers qui se sont tiré dans le pied.
Pourquoi devenir végétarien
Parce que ton sang est de bien meilleure qualité, c’est belle-maman qui va être contente.
 
 
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* : à quiconque est trop jeune pour avoir connu les Hippo Gloutons, il s’agit d’un jeu pour enfant dans lequel tu ouvres la gueule d’un hippo fluo pour manger autant de petites billes que possible, ou comment ruiner la notion d’alimentation équilibrée pour toute une génération d’âmes innocentes.
 
* 2 : ceci est un ramassis d’âneries, tu penses bien… et parce que pour une fois, c’est une bonne question, je te livre l’explication de mon meilleur ami Wikipédia : allo viendrait de « halloo », un mot anglais signifiant grosso modo « salut mon pote ».
 
* 3 : à quiconque aurait des lacunes dans ses références Disney, Dory, c’est le poisson chirurgien bleu du Pacifique (non, je ne me prends pas pour Cousteau, j’ai cherché sur Wikipédia), doté d’une mémoire immédiate de trois secondes. Et on va bientôt savoir pourquoi, vu que la suite sort le 22 juin. Courage, Dory.
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Enchaînement fatal

28/3/2016

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Cher Lecteur/trice, c’est aujourd’hui sans moodboard mais en musique, sans honte et avec le dynamisme d’un Curly oublié au soleil que je m’adresse à toi, rapport aux 12 kilos de chocolat irriguant mes veines en ce lundi de Pâques. Mais de quoi vais-je donc te causer dans cet état ? Tu le sais, je ne t’ai jamais caché mon dramatique manque d’adresse, mes deux mains gauches ou mon talent pour les enchaînements improbables. Ceci dit, je te rassure, je peux passer plusieurs jours sans drame, chute ou accident.
Par contre, en général, les périodes de calme prolongé se payent cher, avec des journées particulièrement fastes qui me permettent, pour mon plus grand bonheur, de repousser toujours plus loin les limites du fuck it bucket. La semaine dernière, par exemple. Bienvenue dans une journée faste façon Mamzette.

10h, provision de thé
  • Faire patiemment chauffer de l’eau.
  • La verser avec amour sur un petit sachet dodu dans ton thermos, qui va te permettre de siroter de la théine en faisant semblant d’être efficace jusqu’à ce que tes neurones sortent du lit, vu qu’il est moins de 10 h.
  • Laisser infuser en comptant sur tes doigts, rapport aux neurones encore couchés.
  • Retirer le sachet de ton thermos, refermer le thermos et aller t’assoir à l’ordi, bien aise face au soleil matinal qui te chauffe le crâne par la baie vitrée.
  • Verser du thé dans ta mini tasse de dégustation en lisant tes mails du coin de l’œil, détendue de la synapse.
  • Réaliser, au moment où tes neurones se réveillent en hurlant, que tu as posé le couvercle sur le thermos mais que tu n’as pas vissé, que tu es en train de te verser du thé bouillant sur les doigts, les cuisses, le clavier, l’ordinateur, le bureau, le pied du bureau, le meuble voisin, une pile d’enveloppes et le classeur des impôts.
  • Jurer, éponger, sortir la Biafine, éponger encore. Fermer le thermos et verser ce qui reste dans ta tasse.
  • Réaliser que tu as pris le thermos préféré de ton neveu, celui qu’il adore cogner sur le carrelage. Celui qui coule de travers, donc. Et bis repetita.

11h, recyclage de chewing-gum
  • Mâchonner intelligemment un chewing-gum à micro-cristaux avec l’espoir qu’il déloge les vilaines particules de thé noir précédemment sirotées.
  • Jeter le chewing-gum dans la poubelle, sous le bureau.
  • Te rendre compte que tu as raté la poubelle, mais uniquement après avoir roulé dessus avec ta chaise.

13h, découverte musicale et clic diabolique
  • ​Écouter, aimer, aller voir sur YouTube qui c’est et à quoi ça ressemble. Cliquer sur « live in a volcano », en te disant que c’est sympa, comme nom de salle. Voir des mecs à guitare gravir une montagne au coucher du soleil avant de descendre dans un cratère, comprendre que c’était littéral, le volcano.
  • Apprendre que les jeunots sont islandais, ce qui donne du sens à tout ça, écouter, aimer, et partir en délire total sur le réveil du volcan pendant le concert des jeunots vu que le volcan est endormi et qu’on est quand même en train de lui jouer de la batterie dans la gorge.
  • Conclure qu’il faut absolument que tu partages le live in the volcano, parce que quand même, c’est autre chose que le live en ascenseur.  
  • Continuer à cliquer, histoire de procrastiner encore cinq minutes, et admirer le potentiel érotique de l’islandais pieds nus sur le parquet avec sa guitare, une voix de motard alcoolique, des bagouzes à tous les doigts et un col V jusqu’au nombril. S’il existait un Ken Rock and roll, ce serait lui. Te dire qua finalement, cette journée démarrée sur un mauvais pied a trouvé son rythme de croisière.
  • Continuer à cliquer. Cliquer sur la fenêtre de derrière par erreur, pire, valider par erreur, oui, c’est possible en cliquant trop vite. Fermer le fichier que tu n’avais pas enregistré, en quiche que tu es.
  • Oublier le rockeur islandais et aller chercher ta sauvegarde précédente, en te disant que tu viens de perdre une heure de travail.
  • Réaliser que tu as, le matin même, écrasé ta sauvegarde avec le mauvais fichier. Comprendre que tu n’as pas perdu une heure de travail, mais trois, et que ta journée vient de retrouver son pied gauche.

16h, réassort en thé
  • Décider d’être raisonnable et d’arrêter l’intox au thé noir pour aujourd’hui.
  • Attraper la boîte de thé vert au jasmin, l’ouvrir délicatement.
  • Pas si délicatement, en fait. Repeindre le carrelage et le tapis voisin de toutes petites particules de thé en vrac.
  • Soupirer. Penser aux trois heures de travail à rattraper. Laisser le thé mariner dans les poils du tapis et les recoins du carrelage pour retourner bosser, comme si rien ne s’était passé.

19h, grésillement impromptu
  • Décider que le grésillement émanant de ton poste de travail est décidément insupportable.
  • Éteindre la chanson qui passe, éteindre l'appli, éteindre les haut-parleurs  pour identifier la source de l'outrage. Sans succès, débrancher les hauts parleurs et tant qu’à faire, débrancher tout le reste, rapport à ton sens inné de l’informatique trop longtemps ignoré.
  • Vu que ça grésille toujours, conclure avec un sens de la déduction hors du commun que le grésillement vient de l’ordinateur. Flanquer une claque à l’ordi, méthode scientifique oblige. Le redémarrer. Le fermer, le rouvrir, lui reflanquer une baffe, fermer toutes les applis, les rouvrir une par une.
  • En désespoir de cause, éteindre l’ordi. Comprendre que le grésillement vient du variateur de la lampe à côté, et pas de l’ordi. Conclure que tu viens de perdre 20 minutes de plus mais que de toute façon, c’est l’heure de l’apéro, et flanquer une baffe à la lampe en l’éteignant.
  • Te rappeler que tu dois d’abord épiler le tapis, rapport aux miettes de thé. Te dire que vivre avec toi-même, parfois, c’est fatigant.
 
Ps : Une grosse pensée belge, que cet article ô combien futile ne traduit pas, mais qui est bel et bien là, et bonne digestion cacaotée.
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Le traumatisme du grain de maïs

21/3/2016

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Cher Lecteur/trice, nous allons aujourd’hui nous pencher sur un véritable traumatisme générationnel. Enfin, j’espère, parce que si je suis la seule, je bois mon Oasis cul-sec.
Te souviens-tu, parmi ces rares pubs intelligentes ayant emmaillé l’histoire de la télévision, de la pub Bonduelle ? De ces gros sanglots désespérés qui te faisaient hurler de rire tout en te brisant le cœur, ce qui n’était quand même pas rien, vu que le coupable était un grain de maïs oublié au fond de sa boîte de conserve ?

Sinon, pour mémoire:
http://www.ina.fr/video/PUB2346272091

Bon. Donc le contexte est posé. Maintenant, dis-moi. Est-ce-que, toi aussi, depuis cette pub, tu es incapable d’abandonner un ingrédient miniature tout seul sur la paillasse ou dans sa boîte ?
Et quand je dis incapable, je veux dire galérer dix minutes pour ramasser une coquillette qui a raté la casserole, gratter la poêle huit fois pour ne pas y oublier un grain de riz (deux, ça va, ils sont en couple et ils peuvent papoter), courir après le petit pois qui roule et finir tes assiettes en mode j’ai-rien-mangé-depuis-deux-mois, plutôt que de laisser traîner une graine de tournesol ou une feuille de mâche.
Oui, j’ai pris conscience avec effroi de ce ridicule travers, figure-toi. Et en m’interrogeant sur le comment du pourquoi du WTF Mamzette, c’est quoi ce délire, explique-moi ce que tu fais à quatre pattes pour ramasser un pois chiche, j’ai entendu résonner dans mon cerveau les pleurs déchirants du grain de maïs. Là, j’ai compris. Merci Bonduelle de m’avoir pourri la vie.

​

 
Ps : Pour la première fois depuis longtemps, j’ai un post d’avance, il fallait que je partage l’évènement avec toi. Je ne serai pas à la bourre lundi prochain. Comme quoi, les journées où tout part en sucette ont au moins un avantage : j’ai des malheurs à te raconter pour te faire rire.

Ps2 : Et juste parce que je suis en retard là-dessus, ci-dessous les liens des artistes de janvier et février... attention, on fait dans le high-tech, clique sur l'image et tu fileras sur le site web de l'artiste. Enfin, en principe.
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Danielle Richard
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Christiane Javaux
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Martin Wehmer
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Mihail Dulu
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HYUNJU KIM
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Lazarus
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Jessica Durrant
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Renee Chio
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C'est quand qu'on est grand ?

14/3/2016

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Cher Lecteur/trice, poursuivons donc aujourd’hui la lignée d’interrogations métaphysiques enclenchée par mon âge canonique. Souviens-toi, je t’expliquais la semaine dernière à quel point le monde s’attend à te voir faire le point en hurlant à la lune, une fois atteint un certain nombre d’années. Alors voilà, offrons donc au monde ce qu’il attend et penchons-nous, aujourd’hui, sur une question qui n’a pas d’âge (jeu de mots hautement douteux, je sais) : c’est quoi, pour toi, l’âge adulte ?

Parce que personnellement, j’ai toujours un calendrier de l’avant à Noël et des Kinder géants à Pâques, j’adorerais me nourrir uniquement de Nutella et d’Oasis avec option coquillettes au jambon les grands jours, j’aime les lampes champignon et les coussins lapinou, ce qui ne m’empêche pas d’avoir un avis sur le monde, les clés d’un appartement et des rapports avec l’administration beaucoup trop fréquents à mon goût. Pire, de me bloquer le dos comme une nonagénaire et de parler, parfois, comme Yoda.

Je lance donc aujourd’hui un chantier de grande envergure : je te demande, à toi, ce qu’est vraiment être adulte. Propositions à l’appui, liberté d’expression encouragée dans les commentaires puisque  vraiment, ça m'intrigue: explique-moi si pour toi, le terme « adulte » veut encore dire quelque chose, ou si nos générations ont simplement décidé que le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière, c’était bien aussi. Après tout, pourquoi choisir entre les merveilles de l’enfance et la sagesse de l’adulte ? Multitâches, et ouais. Allez, vote et raconte-moi.
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Ces petits riens qui rendent vieux

7/3/2016

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Cher Lecteur/trice, comme tu le sais, j’ai atteint depuis peu l’âge canonique de 35 ans. Bon. Moi, je suis très en paix avec ça, vu que chaque année qui passe, je me trouve un peu moins bête et un peu plus sympa, autant te dire que vieillir, c’est chouette.
Ceci étant dit, le monde a ses règles. Et le monde s’attend apparemment à ce qu’à 35 ans, tu te lances dans une vaste réévaluation de ta vie et de ses priorités, en pleurant dans un pot de glace parce que ça ne ressemble pas à ce que tu imaginais quand tu jouais à la poupée avec un diadème et une dinette.
Ce qui rend d’autant plus visibles tous ces petits signes t’indiquant que tu es désormais has been, bienvenue chez les vieux, ce que tu auras beau très bien vivre, n’en sera pas moins vrai. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a de quoi t’offrir de bons fou-rires en solo. La mauvaise, c’est que quand quelqu’un te voit piquer un fou-rire en solo, tu perds en crédibilité. 
  • Quand un client te dit « on se fait un call avec la BU » et que tu penses téléphone et bibliothèque universitaire. En vrai, c’est visioconférence et Business Unit.
  • Quand pendant le call en question, personne ne t’entend, et que tu es obligée de te coller à l’écran pour parler en exposant tes points noirs à la Business Unit, vu que tu ne sais pas où se situe le micro sur ton ordi, ni où tu as rangé tes p*** d’écouteurs avec haut-parleur.
  • Quand la nana de Séphora te demande si tu veux des échantillons et remplit ton sac de crèmes antirides.
  • Quand tu es assis(e) à côté d’un groupe d’ados et que tu ne comprends pas la moitié de ce qu’ils disent.
  • Quand tu es obligé(e) de te mettre une alarme pour penser à poster des trucs sur Instagram, Twitter et consorts.
  • Quand tu découvres une poussière de mascara sous ton œil, et qu’en galérant pour l’enlever, tu réalises que c’est parce qu’elle est coincée dans une ridule.
  • Quand on t’appelle madame, alors que tu as mis tes baskets roses, et que tu demandes, d’un coup comme ça, si tu n’aurais pas l’air d’une vieille qui essaye de faire jeune.
  • Quand tu n’as jamais utilisé Siri sur ton iPhone.
  • Quand tu es assise à côté d’un groupe d’ados et que tu te demandes pourquoi ils gloussent au lieu de parler.
  • Quand tu utilises l’un de ces nouveaux sèche-mains ultra-puissants et que tu vois ta peau gondoler comme la flaque d’eau à l’approche du tyrannosaure dans Jurassic Park.
  • Quand tu réalises que ta peluche préférée a 33 ans, et qu’elle va mourir un jour.
  • Quand tes yeux sensibles deviennent tellement sensibles qu’au premier vent frais, tu te mets à pleurer comme un vieux chien, et que les gens dans la rue te dévisagent d’un air désolé en pensant que tu viens de te faire larguer.
  • Quand tu es assise à côté d’un groupe d’ados et qu’ils ont déjà tapé trois textos le temps que tu déverrouilles ton téléphone, toi qui pensais tenir une forme du pouce décente.
  • Quand le médecin te dit que tu es vieille. Je te l’ai déjà raconté la semaine dernière, je ne vais pas élaborer, sache simplement que je pèse mes options de vengeance entre lettre anonyme et peau de banane.
  • Quand tu écris un mini édito pour tes Lecteurs/trices adorés, et que tu réalises en tapant « quand tu jouais à la poupée avec un diadème et une dinette » que tu appartiens à une époque durant laquelle dans les catalogues de jouet, les filles faisaient encore la cuisine pendant que les garçons faisaient rouler des voitures.
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Le monde merveilleux du clip

29/2/2016

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​Cher Lecteur/trice, bon début de lundi à toi. De quoi vais-je te parler aujourd’hui ? Oui, je sais, le suspense serait insoutenable si je ne t’avais pas vendu la mèche dans le titre.
Sache, donc, que j’ai récemment redécouvert à la faveur d’une crève vicieuse m’ayant laissé dans un brouillard rose d’antibiotiques, histoire de fêter mon déménagement, le monde merveilleux du clip vidéo. Tu sais, le clip à paillettes avec de belles images et des filles qui pleurent, qui regardent le ciel d’un air pensif ou qui marchent seules en string dans la neige pour extérioriser leurs émotions.
Et en gros, je peux te dire, après des heures de visionnage intensif d’un coin de neurone shooté, que s’il est une constante dans ces clips, c’est que la femme passe beaucoup de temps à souffrir, mais que ça tombe bien. Puisque dans le monde merveilleux des clips, c’est beau. Et tellement crédible.
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  • Dans un clip, l'héroïne pleure en silence, le regard levé vers le ciel, murmurant d'une douce voix tremblante les paroles d'une ritournelle de son enfance.
  • ​Dans la vraie vie, tu beugles all by myself en mode Bridget Jones, hoquetant et sanglotant comme un buffle allergique au gazon, en essayant de distinguer les touches de ton portable derrière le robinet à morve pour te faire livrer 8 pots de glace aux cookies. Un grand moment de grâce.

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  • Dans un clip, la femme alanguie sur le flanc souffre visiblement, mais c’est pour la bonne cause, parce que tu sens toute la sagesse et la dureté de la vie qui circulent dans ses veines chauffées à blanc.
  • Dans la vraie vie, la vie, elle peut se carrer sa sagesse dans le karma. Tu as un peu mieux à faire que de chercher l'élégance dans la sensation qu'on t'arrache le cœur à la pelleteuse sans anesthésie, genre empêcher ton nez d’exploser et te retenir de sauter du haut du trottoir. Mais qu’est-ce-que c’est beau.

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  • Dans un clip, la femme comprend. Derrières des paupières mi-closes sur la douleur du monde, tu sens bien qu'elle se découvre elle-même, qu'elle accueille la souffrance à bras ouverts en murmurant viens, mère douleur, fais ton œuvre et laboure mes entrailles de tes griffes acérées, je suis prête.
  • Dans la vraie vie, tu fermes très fort tes yeux soudés par 3 litres d'eau salée au mascara pas du tout waterproof, avec un beau doigt d'honneur à la souffrance à qui tu murmures plus ou moins naaaaaann tu pues du cul dégage vieille caaaaaaaaaaarne, en invoquant la déesse licorne et les icônes Bisounours. De la poésie.

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  • Dans un clip, la femme dessine d'un doigt léger sur la vitre embuée derrière laquelle ruisselle la pluie, émue que la planète accorde la météo à sa peine.
  • Dans la vraie vie, tu fourres la tête dans l'halogène pour faire croire à ton cerveau qu'il fait beau, en maudissant météo France et les dix générations suivantes. Et c’est beau, quand ton cuir chevelu prend feu.

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  • ​Dans un clip, lorsqu'arrive enfin la lueur d'espoir redonnant à la femme le goût de vivre, notre romantique égérie relève délicatement la tête et ébauche un sourire hésitant, papillonnant d'un cil humide entre deux coulées de cheveux brillants.
  • Dans la vraie vie, tu peux toujours ébaucher un sourire, tu auras quand même le blanc des yeux injecté de sang, le maquillage en mode panda gothique dégoulinant jusque dans les ridules du cou et le nez en patate entre deux coulées de cheveux imprégnés de morve. Mais oui, c’est beau, bien sûr.

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  • ​Dans un clip, l'héroïne esseulée finit par croiser le regard complice d'un magnifique spécimen masculin qui ne demande qu'à la faire rire en la serrant contre son torse musclé jusqu'à ce qu'elle soit prête à enfiler une nuisette.
  • Dans la vraie vie, tu as le choix entre deux types de spécimens : celui qui veut bien te réconforter tant qu'il y a option naturiste, et celui qui ne veut pas te réconforter, mais qui veut bien l’option naturiste. C’est beau, hein.

PS: Tu noteras que je ne me suis même pas appesantie sur la femme qui pleure toujours en string, avec option nuisette pour les jours de grand froid, puisqu'on sait bien, toi et moi, que la première réaction d'une femme en cas de coup dur est de se déshabiller.

​PS2: Il fallait quand même que je te dise, j'ai fêté mon anniversaire avec une visite chez le médecin, cette année.  Un médecin qui a suggéré avec beaucoup de tact que je n'étais peut-être pas malade plus souvent parce que j'avais un neveu (autrement dit, un nid à microbes ambulant avec dispersion des germes directement dans ta bouche), mais parce que je vieillissais. Joyeux anniversaire, merci docteur et bonne journée, je ne vous souhaite pas du tout de vous étouffer sur votre stéthoscope, encore moins de vous asseoir sur votre thermomètre, je vais ramener mes 35 ans et leurs rides sous la couette. On attendra la mort en mangeant des Kinder.
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10 bonnes raisons…

22/2/2016

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Cher Lecteur/trice, nous y voilà. Je suis présentement installée dans mon nouveau palais (un hôtel particulier en plein Paris avec laquais, jardin et caniches), et tu serais en droit de te dire, après deux semaines d’une honteuse absence sous prétexte d’emballer et de déballer des cartons, que je t’ai préparé dix-huit articles d’avance, trente-deux moodboards et ving-cinq idées de secours.
Sauf que ça, c’est soit mal me connaître, soit sous-estimer le pouvoir chronophage du déménagement. Dans un cas comme dans l’autre, même résultat : on est dimanche soir et je te prépare ton post à la dernière minute, abreuvée de ma bombonne d’Oasis anti-dépressive. Bref, je te cause, je te cause, mais il est temps d’entamer la seconde partie de l’histoire, après 10 bonnes raisons de faire des cartons. Bienvenue dans le cœur de l’affaire, Lecteur/trice, et dis-moi si ça te rappelle des souvenirs.

​… de déménager

  1. Parce que quand tu déménages, tu rencontres tes voisins. Et qu’il y en a qui trouvent que c’est une bonne idée, de commencer à te raconter leur vie pendant que tu te ruines le vernis à ongles pour essayer d’ouvrir le schmilblick où est planqué le compteur électrique, au téléphone avec la nana d’EDF et à l’exact moment où débarque le technicien de la fibre optique. Tu crois que ça la freine ? Nooooon. Elle enchaîne sur son quatrième mariage et la mauvaise insonorisation du plancher.
  2. Parce que quand tu déménages, il te faut trois jours, mille-huit-cent-quatre-vingt coups de cutters et dix-sept cartons ouverts pour retrouver une casserole. Ensuite, tu peux partir à la recherche de la passoire et envisager de te cuisiner des coquillettes au quinzième jour.
  3. Parce que quand tu déménages, tu redécouvres les joies de l’administration, où le mystère de ces informations que tu communiques une fois, deux fois, trois fois, et pour lesquelles on te rappelle en te disant que tu aurais dû les communiquer. Le pire, c’est que pour éviter de te voir mettre en attente une fois de plus, tu t’excuses platement en bouffant le fil de tes écouteurs.
  4. Parce que parfois, quand tu déménages, tu perds les pieds de ton sommier. Oui, ça arrive. Et que dans ce cas, tu en commandes, pour te rendre compte au moment de les visser que ce ne sont pas les bons. Que du coup, tu les renvoies, puis tu en recommandes d’autres après triple vérification, et que ce ne sont toujours pas les bons. C'est là, seulement, après deux heures de négociations infructueuses entre un sommier et un tournevis, que tu réalises à quel point le côté japonisant du sommier sur le parquet est ultra-tendance.
  5. Parce que parfois, quand tu déménages, tu passes de la baignoire à la cabine de douche. Et que quiconque a déjà essayé de faire une coloration sur des cheveux longs tête en avant dans une cabine de douche, sans rebord de baignoire pour s’appuyer, sait que le dieu lumbago est trop puissant pour recommencer.
  6. Parce que quand tu déménages, tu décides souvent de décorer les murs. Et que bêtement, tu n’as pas pensé plus tôt à vérifier si par hasard, les murs ne seraient pas faits de 5 mm de plâtre sur 50 cm de béton increvable, avant de manquer te crever un œil parce que le clou rebondit sur le mur.
  7. Parce que quand tu déménages, ce ne sont pas les fringues que tu ranges en premier. Et vu que tu as déjà passé deux semaines en jean troué avec le même tee-shirt après avoir fait trop de cartons trop vite, tu peux ajouter deux semaines de plus dans ce même tee-shirt désormais déchiré après avoir croisé un cutter zélé. Autant te dire que ta sexytude fait péter les scores.
  8. Parce que quand tu déménages, tu dois monter des meubles Ikéa. Tu crois que c’est ça, le pire ? Non. C’est quand les autres décident de t’aider et de monter tes meubles Ikéa, persuadés que si le montage d’une étagère leur a posé problème, monter un canapé d’angle convertible est totalement à leur portée.
  9. Parce que quand tu déménages, tu as de drôles de priorités. Tu te retrouves à racheter des ampoules avant l’aspirateur, en te disant naïvement que le balai fera bien l’affaire. Laisse-moi te dire que le balai sur un tapis à poils hauts est un véritable défi pour l’intellect.
  10. Parce que quand tu déménages, la loi de Murphy fonctionne à plein. Et que parfois, tu te retrouves à bosser pendant 10 jours avec la 4G de ton téléphone parce que le technicien internet était trop occupé à te dire que tu ne fais pas ton âge pour faire ses soudures correctement. Et ce, quand tu ne décides pas de nettoyer le filtre de ta machine à laver qui à décidé de se mettre en grève, en laissant naïvement un bol devant la trappe, sans envisager que ton bol est ridiculement petit et va déborder avec beaucoup d’enthousiasme jusqu’à la pile de PQ de réserve. 
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