Cher Lecteur/trice, en ce lundi d’entre-deux fêtes, j’avais envie de te parler karma qui fouette. Parce qu’il me paraissait essentiel de penser à ceux qui n’ont pas la chance de finir Noël avec des poignées d’amour en Kinder concentré, avant d’attaquer la constitution motivée de bouées en frangipane.
Et là, tu te dis que j’ai fumé trop de bolduc, que les paquets cadeau m’ont attaqué le cerveau, ce à quoi je te répondrai que mon cerveau est déjà sacrément attaqué, et qu’il n’a pas besoin de bolduc. Tu te dis aussi que je vais me lancer dans un grand discours sur les injustices de ce bas-monde, je te répondrai que c’est mal connaître ma passion pour le quinzième degré. À toi d’y voir une métaphore si tu le souhaites. Je vais donc te parler de Mireille. Oui, je l’ai baptisée Mireille, qui ouvre de grands yeux émerveillés devant ta maison, ta jolie maison toute chaude, alors qu’elle se pèle le céphalothorax dans un buisson déplumé. Je ne t’ai pas dit ? Mireille est une araignée. Une araignée malaimée parce qu’elle n’a pas la bonne forme, pas la bonne couleur, elle qui ne rêve que de se dénicher un petit coin bien à elle pour vivre tranquille. Mireille se dit qu’elle est tellement grande ta maison, si elle tissait une petite toile de rien du tout dans un coin discret, sans faire de bruit, tu la laisserais bien passer l’hiver au chaud, non ? Oui, Mireille est très optimiste, mais Mireille ne te demande heureusement pas ton avis, pénalisée qu'elle est par l’absence de corde vocal et le rapport de taille cafard/dinosaure. Mireille entame donc sa pénible migration, se faufile dans un tuyau, rampe dans les déchets, évite les grosses semelles qui cognent, franchit une grille d’aération vicieuse et là, elle chante alléluia, lambada et tagada, j’ai trouvé. Mireille va passer l’hiver bien peinard, sans embêter personne, fini le karma pourri, finie la pénurie d’insectes, elle n’embêtera personne, là, dans son petit coin. La morale ? Life is a bitch. Puisque ce n’est qu’après avoir patiemment tissé sa toile dans son petit coin que Mireille prend la première vague nauséabonde. Et qu’elle réalise y être pour de vrai, aux petits coins. Moi, depuis que j’ai croisé Mireille, je me dis que j’ai décidemment du bol, même quand ma vie sent le Maroilles, parce que c’est toujours mieux que la matière fécale.
16 Commentaires
Mamzette
29/12/2015 00:10:18
Merciii :)
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28/12/2015 20:48:31
Sainte Mamzette qui se bat aux côtés des opprimés, tu vas presque me faire aimer les araignées. Presque. Bon réveillon à toi!
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Mamzette
29/12/2015 00:10:48
J'attends toujours mon auréole... tu sais à qui je dois parler pour accélérer la remise?
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Mamzette
30/12/2015 13:31:59
Mygalomane. Je note. J'espère qu'il est dans les Pages Jaunes.
Mamzette
30/12/2015 15:07:57
Très franchement, je n'ai rien contre le Maroilles, absolument rien, à part que l'odeur d'un bon pavé bien mûr pourrait détruire les sinus de Godzilla et d'Hulk réunis. Ce qui, ceci dit, file proablement plus de sensations qu'un coup de cravache de Christian, pauvre biquet, je vous avais déjà bien assez rabâché mes mauvaises blagues SM, je laisse retomber la pression avant le prochain coup de fouet :D
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Mamzette
30/12/2015 15:09:14
Et moi, je suis addict au pouvoir évocateur du fromage, capable en un mot de suggérer puanteur inhumaine ou délice fondant!
Mamzette
31/12/2015 14:58:46
Tout autant pour toi, et rendez-vous en 2016!
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Mamzette
5/1/2016 01:22:40
Et moi donc, j'ai eu des scrupules à aspirer cette pauvre Mireille...
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