Cher Lecteur/trice, me voici devant toi aujourd’hui avec une migraine et un nouveau concept fascinant. Non, je n’étais pas obligée de mentionner la migraine mais le côté Calimero, ça rapporte toujours des points, non ? Tu ne m’aimes pas un peu plus maintenant que tu m’imagines à deux doigts de m’auto-trépaner ? Avant que tu ne me dises non, revenons-en à nos moutons : le Fuck it bucket. Oui, encore un fuck mais tu le sais, je suis amoureuse du fuck et de toute sa ribambelle de descendants. Ne me demande pas pourquoi, ce serait comme expliquer pourquoi on aime l’odeur de la colle Cléopâtre, des marqueurs ou de l’essence. Si si, il y en a. Mais je ne serais pas encore en train de m’égarer, là ? Désolée, c’est l’effet marteau de Thor en mode vibreur sur ma tempe droite.
Donc. Le Fuck it bucket. Promenade au fil de la souris, d’un site à l’autre, internet aura ma peau et surtout celle de ma productivité, mais bref. Que vois-je ? Un fuck. Déjà c’était foutu, ni une ni deux je clique en furie et me penche sur la chose clamant « just chuck it in the fuck it bucket ». Là, je défaille. Voilà donc ce qui manquait à ma vie pour atteindre le niveau de détachement suprême du yogi sous Prozac. Je pourrais t’expliquer que l’idée vient du personnage d’un livre de David Sedaris et que tu peux l’appliquer au sens littéral ou pas. Je pourrais te préciser que littéralement, le Fuck it bucket, ce serait « le seau de rien à foutre », ou un truc du genre. Je pourrais te dire que c’est une façon de concrétiser ce moment où tu décides qu’après tout, tu t’en tapes, que de toute façon ce qui est fait est fait, que les regrets ne servent à rien, que oui ça craint ça pue ça fouette mais tant pis, tu n’en mourras pas, et que si tu n’en mourras pas autant laisser tout ça derrière et aller de l’avant parce que sinon tu vas poser une bombe aux portes du paradis, histoire de leur expliquer, à ces fayots d’angelots, que c’est facile de dire la vie est belle quand on se chauffe le derche sur un nuage. Je pourrais faire ça, ou je pourrais te présenter tes options en cas pratiques. Option 1, par substitution En pleine réunion de bureau, tu as ri tellement fort que tu as expédié un projectile nasal sur la manche de costume de ton patron. Il l’a vu. Tu viens donc de passer deux heures à te torturer les méninges en te disant que ta réputation est ruinée, que plus jamais il ne te confiera de responsabilité par peur que tu arroses les clients et que tu n’es qu’une morveuse bonne à rien. Heureusement, tu as ton Fuck it bucket : un joli panier rose avec plein de bonnes choses (du chocolat au salami, selon les goûts) qui donnent un orgasme à tes papilles. Tu as le droit d’en prendre un, mais seulement si tu acceptes que fuck it, tu t’en tapes, le plaisir du salami là maintenant tout de suite vaut mieux que de continuer à t’auto-flageller pour une petite crotte de nez de rien du tout. Option 2, littéralement Tu viens de payer ton loyer, tes impôts et de te rendre compte que tu te ferais bien griller le ministre des finances au barbecue. Et là, tu te retrouves à hésiter entre un job de rêve mais sans garantie d’emploi et même avec de gros risques de te retrouver dans la niche du chien de tes parents d’ici quelques mois, ou un job aussi excitant qu’un dictionnaire de latin mais garanti 20 ans. Tu t’arraches la conscience. Heureusement, tu as ton Fuck it bucket : un joli seau en plastique tagué « Fuck it » de ta douce main. Tu écris ton problème sur un papier et au moment où tu l’écris, tu lui dis fuck it, qui ne tente rien n’a rien, ça ne vaut pas la peine de se prendre la tête, la vie est courte. Tu froisses le papier et tu le jettes dans le seau. Même que tu peux récupérer tes petits papiers au bout d’un an pour faire le point ou allumer le feu. Option 3, figurativement Des mois que tu le reluques, que tu en rêves, que tu te tâtes à défaut de le tâter. Le mâle de tes rêves, cette fois, est dans ton collimateur, tu traverses le bar, il admire tes jambes dans ta jolie robe d’été, tu te sens belle et forte, tu es tellement attentive à ta démarche que tu en oublies ton entourage, comme la marche de l’escalier qui descend aux toilettes. Tu te fais les 18 marches sur les lobes et tu attends la mort. Heureusement, tu as ton Fuck it bucket mental : au beau milieu de tes neurones, tu t’es créé un petit espace rien qu’à toi. Et dans des moments pareils, tu y fourres la honte, la culpabilité, le ridicule, tu remets le couvercle et tu passes à autre chose, parce que de toute façon le ridicule ne tue pas et que si tu ne peux pas revenir en arrière, autant aller de l’avant. Fuck it. Ce n’est ni ta première ni ta dernière gamelle, s’il ne trouve pas ça charmant, il ne mérite pas tes lobes et leurs hématomes. Je résume? Le Fuck it bucket est un moyen drôle de concrétiser une réalité très vraie: impossible de revenir en arrière, fais avec et avance. Pour une fille comme moi, qui a tendance à choir très régulièrement, le concept est précieux. Ça marche même en cas de vrai coup dur et de toute façon, chaque "fuck" prononcé est en soi un morceau d'autodérision très bénéfique. Comment ça, je philosophe? Pardon, c'est la migraine. Je vais de ce pas m'abrutir le neurone avec des médicaments, histoire d'être d'attaque pour l'apéro. >>>Pour en savoir plus...<<<
29 Commentaires
18/8/2014 11:04:09
Je prends note, c'est une philosophie qui me parle.
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Mamzette
18/8/2014 11:07:44
Noooooooooooon mais non moi c'étaient les pompiers que je voulais... inutile de te dire que j'ai compris, à ce moment-là, que mes chances étaient ruinées... mais merci d'être venue me le dire :)
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Mamzette
18/8/2014 15:29:37
Concept salvateur! J'ai rajouté un lien en bas du post si ça te tente. Tu m'as permis de me rendre compte que je l'avais oublié... j'ai un peu abusé du Fuck it bucket, faut croire ;D
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Mamzette
18/8/2014 15:30:04
Et merci!
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Mamzette
19/8/2014 02:34:09
Tout à fait d'accord!
Mamzette
18/8/2014 15:31:35
Consolatrice, merci à toi pour m'avoir fait chercher dans le dico ;D
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Mamzette
19/8/2014 07:41:17
Le nougat c'est bon pour tout, voilà. D'ailleurs même quand ça t'embrouille les idées, ça te développe la créativité. N'arrête surtout pas ;)
COMMENT TE DIRE QUE CET ARTICLE TOMBE A PIC (employer des majuscules ça aide???)
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Mamzette
19/8/2014 02:47:39
Bon mais si je peux me permettre, auto entrepreneuse qu'est-ce-que tu risques? Tu peux être freelance ou salariée à côté, même étudiante si tu veux, rien à perdre! Je suis autoentrepreneuse et je ne le regrette pas: c'est assez souple pour être utile en toute situation! Alors chuck it in the fuck it bucket and move on, parce que tu le vaux bien ;D
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19/8/2014 02:56:39
première fois de ma vie que j'ose aller sur un blog en plein boulot, fuck it bucket, boss, pas là, big boss, pas là, big big boss, pas là non plus, fallait pas me laisser seule!!!! sérieusement, ton article tombe à pic pour moi aussi, je me pose tellement de questions, faut que j'avance, bordel!!! bon ,c'est sûr que demander une rupture conventionnelle et de la voir refuser, ça ne m'aide pas, mais je l'aurais un jour, je l'aurais( boss, big boss, et big big boss)!
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Mamzette
19/8/2014 07:22:47
Alors comme ça je suis ta première?? Si tu savais ce que tu me flattes... sinon je te propose le plan B pour tes boss qui t'aiment tellement qu'ils ne veulent pas te laisser partir: leur rendre la vie impossible. Soit ça, soit le saut de la foi ultime et la démission... possible, enrichissant, rarement perdant, mais terrifiant. Il va te falloir un très gros Fuck it bucket :D
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Tu as raison Mamzette, je vais essayer d'appliquer ta philosophie un peu plus souvent au lieu de m'auto-flageller dès que j'ai le malheur de "choir" (j'adore ton expression, t'es une vraie poète tu le sais ?^^) ! En espérant que ça ne devienne pas une habitude, à force !
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Mamzette
19/8/2014 07:26:19
Je te comprends, j'adore le mot "choir" :D
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Rental fucking car
19/8/2014 04:56:31
Hello Mamz'!
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Mamzette
19/8/2014 07:33:38
Hello Rent'!
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Mamzette
19/8/2014 07:39:56
Vive le fuck, ce mot jouissif qui veut absolument tout dire! Je l'aime à toutes les sauces, version "it" ou "off", nature ou assaisonné.
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J'ai l'impression que cela fait longtemps que je ne suis pas venue ici.. Je ne vais pas me plaindre, c'est un peu comme les séries télévisées (en mieux, certes), on manque quelques épisodes et on peut profiter de ce plaisir inouï qui est de passer un plus long moment avant le fameux "Rendez-vous au prochain !"
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Mamzette
19/8/2014 17:14:47
Seule solution: brûler les piles! On gère ou on oublie... drastique, certes, mais efficace, et c'est une procrastineuse professionnelle qui te parle...
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20/8/2014 15:47:28
Moi j'en étais au Ice bucket challenge en ce moment sur internet de nos chers people... histoire d'abaisser le niveau :))) et j'ai juste envie de dire que tu me troues le cul! (qui a dit ça!!???) enfin ton talent...
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Mamzette
20/8/2014 18:06:57
A chaque fois que tu passes ici tu me dis des choses gentilles, décidément je t'aime bien, toi ;D
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Mamzette
20/8/2014 18:13:49
La migraine me fait l'effet d'une bouteille de vodka (la douleur en plus, d'accord, mais faut toujours voir le bon côté des choses, hein...). Et apparemment quand je suis bourrée, je suis créative. Je suis aussi très têtue et j'ai décidé que la migraine ne m'empêcherait pas de vivre. Je ne gagne pas souvent, mais je lutte avec acharnement :)
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