Cher Lecteur/trice, sache que si j’ai cru vaincre la bête (cf David & Goliath de lundi dernier), j’ai chanté victoire trop vite. Le monstre lance son dernier assaut, ultime chant du cygne alors même que je lui pose le sabre sur la gorge. En résumé de chez résumé ? J’ai réinstallé tout mon système la semaine dernière. Et encore ce week-end. Et je vais devoir recommencer. Pourquoi ? Parce que j’adore apprendre de mes erreurs, et qu’à chaque fois je trouve une nouvelle boulette irréparable à effectuer. Jamais la même, question d’honneur. Et question d’honneur, justement, j’aurai le dernier mot. Mais bref, tu n’es pas venue dans le coin pour m’entendre parler d’ordinateur, hein. Malheureusement, vu que chez moi, c’est la Matrice versus Gaston Lagaffe, c’est un peu le boxon. Ben oui. Et que si j’avais des dizaines de trucs à te dire aujourd’hui, je n’ai pas eu le temps, ni le nombre de neurones nécessaires disponibles, pour organiser le vaste flux. Je voulais, par exemple, te parler de ces gens pour qui, si tu n’exprimes pas tes sentiments en t’arrachant la peau, si tu ne te répands pas en flaque au premier coup dur ou si tu t’es forgé une carapace de trois kilomètres, en déduisent que dessous, il n’y a rien. J’avais envie de leur dire, à ces gens, que si la carapace est en béton, c’est justement parce que dessous, c’est de la guimauve liquide et que ce qu’ils sont incapables de voir n’est pas forcément absent. J’avais envisagé, aussi, de te parler de ce type planté devant une maison, son prospectus à la main, la cinquantaine digne, que j’ai distinctement vu prendre une grande inspiration avant de se diriger vers la porte d’entrée et d’y frapper pour tenter de vendre ses radiateurs, fenêtres ou quoiqu’il ait tenté de vendre, et qui m’a fendu la carapace de béton jusqu’à la guimauve. Parce qu’il m’a projetée dix ans en arrière, quand je rentrais dans des boutiques pour les démarcher avec l’estomac dans la gorge, l’envie pressante de me suicider sur le porte-parapluie à l’entrée et que je débitais mon discours en bégayant, visualisant clairement la jauge de mon ego plongeant dans les abysses. Sauf que moi, c’était provisoire. J’avais envie, aussi, de te parler de plan C, celui qui existe toujours, même quand on ne le voit pas. Celui qui ne t’emmène pas où tu l’avais prévu, pas de la façon dont tu l’avais prévu, et rarement sans dommages, mais qui t’emmène là où tu dois aller. Après ça, je me suis dit que j’étais décidemment en train de virer Maître Yoda et qu’il fallait que je revienne à des choses plus essentielles. J’ai voulu te parler de Noël et de biscuits en forme de bonhommes de neiges, de rennes qui chantent et de décoration à la sobriété douteuse. Mais on n’est qu’en novembre, alors j’ai plutôt envisagé de te parler musique, chansons qui crissent et riffs qui collent. C’est là, Lecteur/trice, que j’ai réalisé qu’il était 16h. Et que décidemment, je n’arriverais pas à empiler correctement mes idées. D’où, le plan C : tout balayer dans un coin, faire une grosse pile, et balancer la sauce. Voilà, en gros, un laid-back post spécial lundi, un dans lequel on fait ce qu'on veut quand on veut, avec en conclusion un nouveau membre de mon top 10 musical personnel, ou plutôt même, pour tout t’avouer, de mon top 2. Ouais, c’est du lourd. Mumford & sons, c’est mon Prozac inratable et sans effets secondaires, excepté, peut-être, un nombre record de fautes de frappes à la ligne. Mais c’est dur, de taper sur un clavier en shakant son booty sur une chaise de bureau à roulettes.
12 Commentaires
18/11/2014 07:04:39
rhô, je connais même pas ces petits gars-là, quelle inculte je fais, ils chantent devant des milliers de personnes... la loose.
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Mamzette
18/11/2014 10:04:22
Ceci dit, je ne crois pas qu'ils soient trop connus ici, si ça peut te rassurer...
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Mamzette
19/11/2014 02:47:15
Never :D
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stonehenge
18/11/2014 10:22:18
Hello Mamz'
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Mamzette
19/11/2014 02:54:44
Hello Stone,
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19/11/2014 04:49:12
Autant d'habitude le lundi c'est dur
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Mamzette
19/11/2014 06:07:32
Ah comme je compatis, mamzelle Vi. Si je peux contribuer au dépassement du traumatisme, sache que j'en suis flattée et honorée, c'est donc avec beaucoup de coeur que je te dis bon libanais et hauts les cœurs, c'est mercredi, y a apéro.
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Mais c'est tout beau, tout frais et tout neuf par ici dis donc ! Tellement différent que sur le moment, j'ai cru m'être trompée de porte. Et pour installer des radiateurs, ça la fout mal quand même de se tromper de maison !
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Manal
5/12/2014 14:55:10
PS : EXCELLENTISSIME ton dico de Mamzette ! Je viens de me payer une telle tranche de rire que mes lunettes sont encore toutes brouillées de larmes (ou autre chose (?) puisque je t'écris en m'empiffrant de chocolats).
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Mamzette
5/12/2014 16:25:39
Ben oui, c'est que pour accueillir tes radiateurs, il fallait bien refaire le papier peint, quand même. Un radiateur Manal, ça ne se reçoit pas dans les imprimés défraîchis, ça demande de la lumière. La guimauve est toujours plus collante après ton passage, alors imagine avec de nouveaux radiateurs...
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Mamzette
5/12/2014 16:26:41
PS: merci, parce que m'écrire en t'empiffrant de chocolat, c'est le plus beau des compliments qui soient. Tant que tu ne craches pas sur mon papier peint tout neuf :D Laisser un réponse. |
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