Cher Lecteur/trice, Garance Doré m’a piqué mon idée ( ou alors c'est qu'on est grave en phase, elle et moi ), et elle le dit mieux que moi (voir ici) mais tant pis, je t’explique quand même. Personne n’est plus méchant, plus injuste, plus exigeant avec nous-mêmes que notre saleté de cortex. Et quand il est borné comme le mien, il planque en plus entre deux plis une image bien précise de ce que devrait être ta vie, de ce que tu es censé être, faire, dire. Impossible de lui faire lâcher son fétiche, au ris-de-veau.
Alors voilà. J’expérimente moi-même depuis quelque temps déjà la technique de la grève de pensée, que Garance a résumée en un seul mot magique : underthinking. Penser moins, mais penser mieux ! Moins de blabla, plus de vrai, moins de promesses, plus de vie, moins de prise de tête avec soi-même ou d’interrogations capitales sans fin au moment le moins opportun, en gros. Impossible de formuler la chose mieux que ça et toutes mes excuses aux pourfendeurs de franglais mais franchement, « sous-penser », ça le fait beaucoup moins. La technique du « qu’est-ce-que ça peut foutre » a quelque chose de diablement efficace, tant qu’utilisée avec modération. Pourquoi, plutôt que de s’affamer l’estime à la poursuite d’un fantasme, ne pas se calmer les neurones avec un doigt d’honneur, juste pour voir ? Moi je veux bien analyser, théoriser, décortiquer, mais seulement si ça en vaut la peine. Que la question posée engendre une réponse incluant jugement ou regret et je prends un livre*. Dans ta face, mon cortex ! Occupe-toi donc avec ça, tu parleras quand ça vaudra la peine, parce que m’obliger à me demander si je n’aurais pas mieux fait de me taire ou si je ne passe pas pour une quiche sachant que de toute façon c’est trop tard, non, ça ne vaut pas la peine. Bien entendu ça, c’est la théorie, et comme toutes les théories, ça ne marche pas à tous les coups. Mais rien que l’envie d’avoir envie, ça donne du jus aux idées et de l’air aux synapses. Underthink it, Lecteur/trice, ça te parle? Parce que tu n’es ni Mère Térésa ni Ryan Reynolds, tu n’es pas parfait(e) et c’est tant mieux. Détends-toi le neurone et noie tes pensées négatives dans un moodboard décaféiné. * Marche aussi: surfer sur internet, regarder un film, écrire, dessiner, travailler, faire des listes , se raconter une histoire, choisir quoi porter le lendemain, se concentrer sur le visage de l'autre, compter ses grains de beauté, chanter intérieurement, tout ce qui exige assez de concentration pour dévier les pensées à la c** d'un cerveau masochiste .
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Mars 2018
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