Cher Lecteur/trice, ça y est, une nouvelle année commence. Dis, c’est normal, à mon âge, de continuer à raisonner en années scolaires ? Fuck it, on va dire que ça me maintient jeune, et réjouissons-nous, les feuilles vont bientôt rougir de plaisir. Il parait même que le gros barbu en rouge a déjà commencé à astiquer ses bottes, nouvelle qui personnellement, m’enchante presque autant que les arbres rougissants. Alors bref, de quoi vais-je te parler aujourd’hui ? D’art, figure-toi. D’une, parce qu’est venu le temps de rendre à César ce qui appartient à César, et d’attribuer les œuvres utilisées dans les moodboards du mois dernier. De deux, parce que je me suis pris une claque mélodique il y a peu, et que j’aime partager mes claques avec toi, histoire de ne pas être la seule à trépigner de ravissement sur mon fauteuil à roulettes. Je suis lucide, partager de la musique, c’est compliqué, rapport à la diversité humaine. Si tu aimes la musique classique, la country ou l’électro, j’ai bien peur de ne pas pouvoir t’enduire de bonheur aujourd’hui, mais parce que j’aime vivre dangereusement, je me lance malgré tout. Et si je t’enduis quand même, je serai la plus heureuse des Mamzette. Connais-tu Frank Turner ? Oui, non ? Auteur-compositeur anglais de génie, célébré dans son pays, la garçon a mon âge et déjà six albums à son actif. Non, ça ne file pas DU TOUT de complexes. Côté musical, il est catalogué comme folk/punk : en gros, c’est joli mais ça déménage, c’est poétique en diable mais ça fuck à tout va. Et voilà que le gaillard nous sort un album tout frais, nommé « Positive songs for negative people ». Tu me connais, moi le positif, c’est un peu comme une abeille sur un verre d’Oasis, faut que j’aille voir. Et alors, me demanderas-tu ? Alors, passée la première ritournelle acoustique de l’album, Frank t’envoie en pleine face une rafale de watts électriques dopés aux Bisounours, du genre énergique à t’en décoller l’autobronzant, dynamique façon Duracell, et surtout, surtout, positif de bout en bout, poétique et émouvant, à te narrer par le menu comment fuck la mort et vive la vie, comment you can do everything et everything’s gonna be okay, parce que rejoice, the storm has passed. Voilà, c’est tout. Je te refile humblement le nom de celui qui me file une patate McCain du feu de dieu depuis une semaine, de chanson qui dépote en ritournelle qui déchire, jusqu’à la dernière chanson de l’album, pour le coup beaucoup moins positive mais à pleurer de beauté. Et je ne saurais trop t’encourager à lire les paroles, si comme moi, ton niveau d’anglais ne te permet pas de saisir la portée intégrale d’une chanson à texte derrière les riffs de guitare. Si tu détestes, tu m’en vois ravie aussi, tous les goûts sont dans la nature et c’est très bien comme ça. D'ailleurs ne te plains pas, j'aurais pu choisir de te parler du nouveau Justin Bieber. Nan, je rigole, j'aurais pas pu. Sur ce, bonne première semaine de septembre, Lecteur/trice ! Ps : si Frank te plait, fonce sur les autres albums, ça vaut son pesant de Curly. Ps 2: nom d'une quille, je viens seulement de réaliser en actualisant les moodboards que ce blog fête son deuxième anniversaire. C'est un scandale ce que le temps passe vite. Who is it - Août 2015
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Cher Lecteur/trice, sache que si j’ai cru vaincre la bête (cf David & Goliath de lundi dernier), j’ai chanté victoire trop vite. Le monstre lance son dernier assaut, ultime chant du cygne alors même que je lui pose le sabre sur la gorge. En résumé de chez résumé ? J’ai réinstallé tout mon système la semaine dernière. Et encore ce week-end. Et je vais devoir recommencer. Pourquoi ? Parce que j’adore apprendre de mes erreurs, et qu’à chaque fois je trouve une nouvelle boulette irréparable à effectuer. Jamais la même, question d’honneur. Et question d’honneur, justement, j’aurai le dernier mot. Mais bref, tu n’es pas venue dans le coin pour m’entendre parler d’ordinateur, hein. Malheureusement, vu que chez moi, c’est la Matrice versus Gaston Lagaffe, c’est un peu le boxon. Ben oui. Et que si j’avais des dizaines de trucs à te dire aujourd’hui, je n’ai pas eu le temps, ni le nombre de neurones nécessaires disponibles, pour organiser le vaste flux. Je voulais, par exemple, te parler de ces gens pour qui, si tu n’exprimes pas tes sentiments en t’arrachant la peau, si tu ne te répands pas en flaque au premier coup dur ou si tu t’es forgé une carapace de trois kilomètres, en déduisent que dessous, il n’y a rien. J’avais envie de leur dire, à ces gens, que si la carapace est en béton, c’est justement parce que dessous, c’est de la guimauve liquide et que ce qu’ils sont incapables de voir n’est pas forcément absent. J’avais envisagé, aussi, de te parler de ce type planté devant une maison, son prospectus à la main, la cinquantaine digne, que j’ai distinctement vu prendre une grande inspiration avant de se diriger vers la porte d’entrée et d’y frapper pour tenter de vendre ses radiateurs, fenêtres ou quoiqu’il ait tenté de vendre, et qui m’a fendu la carapace de béton jusqu’à la guimauve. Parce qu’il m’a projetée dix ans en arrière, quand je rentrais dans des boutiques pour les démarcher avec l’estomac dans la gorge, l’envie pressante de me suicider sur le porte-parapluie à l’entrée et que je débitais mon discours en bégayant, visualisant clairement la jauge de mon ego plongeant dans les abysses. Sauf que moi, c’était provisoire. J’avais envie, aussi, de te parler de plan C, celui qui existe toujours, même quand on ne le voit pas. Celui qui ne t’emmène pas où tu l’avais prévu, pas de la façon dont tu l’avais prévu, et rarement sans dommages, mais qui t’emmène là où tu dois aller. Après ça, je me suis dit que j’étais décidemment en train de virer Maître Yoda et qu’il fallait que je revienne à des choses plus essentielles. J’ai voulu te parler de Noël et de biscuits en forme de bonhommes de neiges, de rennes qui chantent et de décoration à la sobriété douteuse. Mais on n’est qu’en novembre, alors j’ai plutôt envisagé de te parler musique, chansons qui crissent et riffs qui collent. C’est là, Lecteur/trice, que j’ai réalisé qu’il était 16h. Et que décidemment, je n’arriverais pas à empiler correctement mes idées. D’où, le plan C : tout balayer dans un coin, faire une grosse pile, et balancer la sauce. Voilà, en gros, un laid-back post spécial lundi, un dans lequel on fait ce qu'on veut quand on veut, avec en conclusion un nouveau membre de mon top 10 musical personnel, ou plutôt même, pour tout t’avouer, de mon top 2. Ouais, c’est du lourd. Mumford & sons, c’est mon Prozac inratable et sans effets secondaires, excepté, peut-être, un nombre record de fautes de frappes à la ligne. Mais c’est dur, de taper sur un clavier en shakant son booty sur une chaise de bureau à roulettes. Cher Lecteur/trice, la Fashion Week de New York s’achève, celle de Londres déboule, autant te dire que les Raconte-moi la mode s’empilent dans mon cerveau. Aérations subtilement placées, coiffures Sans plomb 98 ou répulsif à beaux gosses, j’en ai le neurone qui piaffe, tu n’imagines même pas tout ce que j’ai à te dire. Le hic ? Je suis une fois de plus un chouïa débordée. Pourquoi ? Ryan s’est cramé la tuyauterie en enjambant une grosse cylindrée surchauffée sur son dernier tournage, je passe mes journées à lui enduire la tour de Pise de Biafine. Nan, je rigole. Vrai de vrai de vrai ? Devoir familial. Un peu. Travail, beaucoup. Alors voilà, c’est promis juré craché sur la tête à Toto, je vais trouver le temps, ne serait-ce-que pour purger mon cortex de toutes ces réflexions mesquines. En attendant, ma foi, je t’inflige de nouveau un « laid-back post ». Quezaco ? Déjà, pardon pour ce nouvel anglicisme, mais franchement parfois, certains termes ne fonctionnent pas en français. Le fuck, tu lui trouves un bon équivalent, toi ? Et un « crush », ce n’est pas plus imagé et plus joli qu’une passade ? Bref, le « laid-back post », littéralement, signifierait « post décontracté ». Mais dans ma tête, ce serait plutôt « on n’est pas bien comme ça, toi et moi ? Relax, détendus, zéro culpabilité et l’apéro au bout de la route ? ». Autrement dit, un post pour ne rien dire. MAIS. Histoire de, quand même. J’ai décidé de partager avec toi l’un de mes nombreux chouchous musicaux, et apprécie, Lecteur/trice, parce qu’une telle démarche revient à t’ouvrir les portes de mon harem. Twin Atlantic, ça te dit quelque chose ? Si oui, dis non, ou tu vas me ruiner tout mon effet. Quatre jeunes écossais tout mignons avec un accent à couper au couteau (même pour une française, c’est dire). Des balades qui te donnent envie d’aller célébrer l’humanité à poil dans un champ, du rock efficace qui te fait trépigner sur ton fauteuil à roulettes (back flip sur ma chaise Ikea. Véridique, involontaire et douloureux.). Et je te jure que je ne le fais pas exprès, mais il se trouve que Sam (Sam, c’est celui qui t’oblige à écouter 6 fois la première phrase de la chanson pour comprendre ce qu’il dit, pour info « are you still out there »), s’il n’a pas la rugosité poétique d’un Matt Corby en pleine sérénade, possède un je-ne-sais-quoi de viens-là-que-je-t’ausculte. Malheureusement, il est tout aussi jeune, ce qui me propulserait une nouvelle fois en mode cougar, je vais donc me contenter d’enduire Ryan. Alors voilà. Les deux premiers singles de leur dernier album, The great divide, et si tu aimes ce que tu entends, fonce, l’album entier est une tuerie monumentale. Maintenant tu peux m’expliquer pourquoi, Lecteur/trice, j’ai la sensation de m’exposer à ce point en te parlant de mes goûts musicaux ? Je suis timide de la mélodie, faut croire. Bienvenue dans mon harem, merci de t’essuyer les pieds avant d’entrer. Cher Lecteur/trice, le post d’aujourd’hui sera court, j’ai un boulot monstre. Je n’ai pas fini mon Kinder géant et à peine entamé les oreilles du lapin en chocolat. Alors avec ce qui farcit le croupion du lapin (si une blague salace t’envahit le cortex, merci de la purger à voix basse), autant te dire que je vais bien en avoir pour l’après-midi, sans parler de digestion. Je vais donc, aujourd’hui, me contenter de te faire partager l’un de mes (innombrables) coups de cœurs. Vois-tu jusqu’à présent dans ma vie, il y avait Ryan. On était bien, Ryan et moi. Et puis Matt est arrivé. Matt comme dans Matt Corby, un chanteur australien découvert dans Australian Idol (il y a six ans, pour te dire à quel point je suis à la ramasse). Donc Matt, pour résumer un peu au cas où tu serais comme moi (à la ramasse), quand tu l’entends pour la première fois, tu te dis que tu viens juste de communier avec la planète mère. Et puis quand tu ouvres les yeux et que tu détailles un peu le spécimen, tu te dis que tu serais plutôt partante pour une fouille au corps. Alors vois-tu, Lecteur/trice, je suis très ennuyée, parce que Matt est trop jeune pour moi. Et en même temps, je ne suis pas certaine que Ryan accepte le ménage à trois. Oh, monde cruel. Je vais donc de ce pas me noyer dans le Kinder et en attendant, écoute le troubadour au regard de husky, histoire de me dire si je dois virer cougar ou rester fidèle à Ryan. Ps : J’ai une vie imaginaire très dense, pour le cas où tu n’aurais pas compris. Mais dans la réalité, la voix de Matt Corby c’est quand même de la dynamite en stick. Et ça va bien avec le Kinder. Lecteur/trice, aujourd’hui est un grand jour, je vais me ridiculiser devant toi. Oui. Parce que non seulement je vais te prouver à quel point je suis vieille, mais également à quel point je suis une midinette. Et j’exagère à peine, tu me connais, la sobriété est ma meilleure copine.
J’avais seize ans, les hormones en folie et le romantisme exacerbé, ils étaient quatre, guitares accrocheuses et phrasé hypnotique. Ils étaient jeunes, ils étaient beaux, ils sentaient bon le sable chaud. Quoique ça, je ne sais pas. J’aurais bien voulu les renifler, mais quelques centaines de milliers d’hystériques comme moi étaient sur le coup, j’ai lâché l’affaire. Le temps est passé, j’ai grandi, viré plus anglophone, plus rock, plus viril mais voilà que la nouvelle tombe comme ça, d’une mailing list oubliée à laquelle je me suis inscrite il y a plus de dix ans: Kyo ressort un album. Micro infarctus pour mon pauvre organe, j’avoue. Kyo, vous les remettez ? Chanteur blond ultra sexy, voix suave, genre je te chuchote de la poésie trash à l’oreille ? Tu ne vois pas du tout de quoi je parle, va voir >>ICI<< ou >>ICI<<, tu comprendras, en tous cas pour moi, adolescente paumée subjuguée par la musicalité de ses textes susurrés, Benoit Poher (le chanteur de Kyo, tu suis?) est rapidement devenu l'Homme qui murmure à l'oreilles des hormones. Genre tu chantes, je crie. Alors voilà, nouvel album en mars, deux clips et deux singles >>ICI<< et >>ICI<<. Si c’est bien ? Pas la moindre idée, l’ado frustrée en moi trépigne beaucoup trop fort pour que l’adulte soit objective. Quand j’écoute la même chanson en boucle depuis deux semaines, que j'hésite à me promener sous la pluie en Doc Martens (ouais, je les ai toujours, bientôt 20 ans d'âge c'est du collector) et à me racheter un disc-man (sur Ebay, ça doit se trouver, non?), ce n’est pas l’adulte qui parle et on s'en tape. J'aime leur côté dark, leurs guitares lourdes, le phrasé si particulier surtout, le côté pop beaucoup moins. J'assume. Parce que b*** de m***, que c’est bon, de nourrir ses fantasmes adolescents. Ps: tu ne vas pas me laisser seule, hein, Lecteur/trice? Tu vas bien me dire quels artistes honteux éveillent tes hormones de teen comme un Red Bull au Viagra chez Rocco Siffredi ET/OU te donnent envie de peinturlurer tes murs dans une folie créatrice à la Pollock? Ps2: tu te souviens la bonne époque des lettres manuscrites à tes copines, avant les portables et internet, quand tu finissais tes courriers avec Ps1, Ps2, ect... ? Moi, je suis allée jusqu'à Ps15, c'est mon record personnel. Ps3: jeu de mots pour geeks. Ps4: tu peux cliquer sur le lien en bas pour découvrir l'image dont je te raconterai l'histoire vendredi. Elle s'appelle Antoinette mais ça se terminera bien, promis. Ps5: bon sérieusement. Help, Lecteur/trice! Mon cœur balance entre fond kraft et fond blanc pour le site, je n'arrête pas de changer. Alors pitié, aide-moi à décider une bonne fois pour toutes! Si tout fonctionne correctement, il y a un mini sondage dans la colonne du blog. Soit tu votes, soit tu m'euthanasies le cerveau parce que ce truc est en train de me rendre dingue. Kraft beige? Blanc virginal? Voooote!! |
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