Le cheveu soyeux Des fois que tu n’aurais pas noté, Lecteur/trice, sache que 90% des récentes collections proposent un cheveu lisse, mou et plat avec une raie bien sage, option huile d’olive pour les rebelles. Sauf qu’en principe, quand on te propose la version propre, c’est qu’on t’a collé du rebelle ailleurs, méfie-toi. La robe climatisée Et voilà. Tu t’es méfiée, tu as cherché, tu as trouvé : chez Vionnet, tu as peut-être le cheveu propre mais tu as la coquille à l’air. Ouais. Non que ce voile transparent ne soit pas sexy. D’ailleurs la découpe empêchant le soutien-gorge, passe encore. Mais la bande sur le côté t’interdisant la culotte, là j’avoue que je m’interroge, puisque même si tu te la joues shorty fluo en mode j’assume, il n’en reste pas moins que toute l’attention sera focalisée sur ton c**. Avec un seul questionnement général : string invisible ou aération intégrale ? L’imprimé végétal Ben oui, parce que tu peux très bien avoir le c** à l’air et aimer gambader dans les champs couverts de rosée, ça n’a rien d’incompatible. Au contraire, j’ai envie de dire, puisqu’il semblerait que le Vionnet soit naturiste. D’où l’imprimé libellule fécondée par une tige, allant de pair avec ce fameux voile qui t’aère la raie. Ils sont cohérents, au moins. La claquette de soirée Cet hiver, on t’a fait péter la basket de running avec ta robe de soirée. Tu te demandais, du coup, ce que tu allais pouvoir mettre avec ta mousseline au bal des pompiers cet été, vu que les baskets, ça tient chaud. Chez Vionnet, on a trouvé : la claquette. Si si, cette fameuse claquette qu’on voit partout, tout à fait appropriée pour une valse dans les bras de Gégé le beau pompier. Tu t’en tapes, ton entorse sera fashion. La femme invisible
Donc Giambattista Valli a décidé, apparemment, que la femme qui part en croisière en 2015, c’est Jeanne Bond. Et je suis désolée mais ça n’a rien de discret, on lui voit tout l’accessoire, à l’espionne. Et puis le zéro make-up, tu vois très bien qu’il a fallu deux heures et 18 teintes pour arriver à ce résultat aimable et avenant. Tu te dis que personne ne sortirait volontairement comme ça ? Moi aussi. Preuve n°1. La chemise Superman Ça sert à quoi, la cape de Superman, sinon à se faire la malle quand la mission tourne court ? Je te parie qu’elle planque un parachute, là-dessous. Parce qu’autrement, soyons lucides, le premier courant d’air t’expose la lingerie jusqu’à la bretelle. Et pour un peu que le courant d’air soit froid le soir sur ton yacht (ou dans ton Zodiac), tu passes le reste de la croisière (ou de la promenade) roulée en boule dans ta suite (ou contre le boudin de ton Zodiac). Giambattista ne ferait jamais ça. Preuve n°2. Le sac espion Tu le vois, Lecteur/trice, non ? Ce gros œillet métallique en plein milieu du sac, là ? Sur du rouge, comme par hasard, pour faire oublier l’œilleton. Je te le dis, moi, c’est une caméra espion, ce truc. Preuve n°3. Un conseil au passage : si jamais tu investis dans le sac de Jeanne Bond, pense à bien orienter la chose quand tu vas te soulager la vessie. Le pied sous couverture Déjà le blanc virginal genre moi pure vierge et innocente, c’est gros comme une maison. Ensuite, le pantalon qui cache le pied ? Ruse grossière ! Si l’orteil se planque, c’est parce qu’il abrite une lame tranchante au bout de la sandalette. Penses-tu, personne n’irait te proposer un pantalon blanc rasant le sol poussiéreux en été, Giambattista est plus futé que ça. Preuve n°4.
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Le brushing salé Et c’est reparti pour les collections Croisière, ZE collection indispensable à tout travailleur usager du métro qui craque de temps en temps sa carte bleue chez H&M. Fastoche, Christopher Bailey chez Burberry te la joue premier degré, genre vent dans les cheveux et sable dans la face. Tu mouilles, tu sales, tu frottes et tu laisses sécher. Ensuite, tu démêles au râteau. La chemise coucou caché Attention, tu tombes là dans l’art le plus subtil de la mode : le coucou caché. Téton, pas téton, ton challenge à toi c’est de t’assurer que la rayure reste bien dessus pour éviter la censure. Scotch : conseillé. Patafix : A tenter, mais pas gagné. Super glu : à bannir. La jupe Ariel Premier degré, je t’ai dit. Quoi de plus branché que la croisière version Petite Sirène ? Alors oui, ils l’ont fait. Ils t’ont pondu une jupe crayon à écailles, une avec laquelle tu fais de tous petits pas vu l’étroitesse de l’ourlet, une avec laquelle tu te coinces l’écaille dans la première chaise en rotin venue, une que tu dois enlever au portique de sécurité de l’aéroport. Tu t’en fous, si tu vas chez Burberry, tu as un jet privé. La new méduse Cher Lecteur/trice, te souviens-tu de la Méduse, cette sandale transparente qui te permettait de gambader sur les rochers glissants sans te vautrer ? D’une, sache qu’elle revient à la mode. Si si. De deux, je te présente la version Burberry. Le talon offre une parfaite pénétration dans le sable, la fine lanière maintient solidement ta cheville et la couleur nude s’assortit joliment aux rochers chauffés par le soleil. C’est ça, ou l’entorse, mais je suis très optimiste. Le brushing à l’huile
Alors pour info, Thomas Tait vient juste de gagner le prix LVMH pour les jeunes créateurs de mode. Le jury : Nicolas Ghesquière (Vuitton), Marc Jacobs, Karl Lagerfeld, Humberto Leon (Kenzo), Phoebe Philo (Céline), Raf Simons (Dior) et Riccardo Tisci (Givenchy). Bonjour le name dropping. Tu te dis donc que le mec doit connaître les dernières tendances, je te réponds oui, je te réponds tu te souviens du fameux masque capillaire à l’huile d’olive ? Pareil, mais sans rinçage. Tendance. Le make-up Kiss période bleue Soit Kiss est fashion en version bleu Klein, soit le maquilleur s’est complètement viandé trois secondes avant le podium et a rattrapé le coup comme il pouvait. La bonne nouvelle, c’est que ça te facilite la vie : un pochoir, une bombe de peinture et à toi la nouvelle sensation mode. Le manteau manchot Des mains ? Mais pour quoi faire, enfin ? Si tu te payes le manteau, tu as un majordome, tu ne vas pas nous la jouer bêtement pragmatique à vouloir utiliser tes mains. Si un tel jury a décidé que c’était bien, c’est bien. Tu n’auras qu’à développer l’usage de tes orteils, on sous-estime beaucoup trop leur utilité. La botte de pluie Daniel Buren Parce que bon, vu la météo schizo, mieux vaut prévenir que guérir. Non seulement tu es fashion, mais en plus tu peux sauter dans les flaques, rapport au fait qu’après les avoir achetées, ton portefeuille sera très, très léger. Et ce n’est pas fini, la rayure style colonne de Buren dans les jardins du Palais Royal, c’est arty, donc tendance, donc je ne dis pas que tu vas emballer des masses avec un truc pareil, mais tu ne passeras pas inaperçu(e). Juré. La quincaillerie (d’or) Si le concept même de la croisière fait partie de ta vie quotidienne, et je ne parle pas de remonter la Seine à la rame, Karl s’adresse à toi: cesse donc de choisir entre ta gourmette Vuitton et ta manchette Dior. Mets les deux, puis rajoutes encore une dizaine de joncs Chanel, quelques bijoux de tête et des diamants sur tes sandales. Quant à toi, commun des mortels qui compare les prix du saumon fumé avant de l’acheter, un seul impératif : le plastique doré. Mets-en le double, pour compenser. Le tricot de corps lingot (d’or) Remonter le Nil d’accord, mais faudrait songer à prévoir : il fait froid, la nuit dans le désert. Or le riche n’attrape pas froid, c’est vraiment trop populaire. Pour éviter pareille humiliation, Karl lui a donc mitonné un tricot de corps en maille de mémé Jacotte, mais couleur lingot. Plan B pour gens normaux : le Damart à la bombe de peinture. La jupe à effets (d’or) Même les riches aiment rêver. Simplement, ils rêvent en 3D réaliste effet surround 1080p. Karl l’a bien compris, il leur a donc inventé la jupe effet spécial, qui leur donne l’impression de voir les dunes du Sahara même quand ils ne quittent pas leur limousine climatisée. Pour les gens normaux, on se contentera de l’effet bac à sables avec 3 volants sur une jupe beige. De toute façon, on n’a pas la 3D. Le sac à main bidon (d’or) Parce qu’écrire « je suis pétée de thunes » sur un tee shirt, c’est so 2013. En 2014, on écoute tonton Karl et on porte DEUX sacs à main. Le premier en bidon de pétrole matelassé et chaînette dorée Chanel. Statement. Bam. Le deuxième tout pareil, mais avec une forme dans laquelle tu peux vraiment mettre quelque chose. Parce que si tu as déjà fourré des billets dans un bidon de pétrole, tu sais que c’est coton à ressortir. Le bracelet-coup de poing (recyclé)
Raf Simons, lui, s’est dit que si le riche partait en croisière en 2015, ce serait justement pour remonter la Seine, rapport à la crise. Non, pas en barque, faudrait pas pousser non plus. On a dit profil bas, pas profil beauf. Finie la quincaillerie pour le riche en goguette sur sa péniche, mieux vaut se bijouter utile parce que la remontée de la Seine, ça craint. Seul bémol du bracelet-coup-de-poing en argent de 3 kilos : si tu plonges, tu coules. La robe tapis (recyclée) Humble tu es, humble tu resteras. Ton tapis tu recycleras. Mais puisque tu es riche quand même et qu’un minimum de standing n’a jamais tué personne, tu tailles ta robe dans un tapis persan 10 000 nœuds en laine d’agneau du Khorasan, et pas dans un paillasson Ikéa. Si tu n’es pas riche et que tu te tapes du standing, tu peux tout de même envisager la nuisette en tapis de bain. Le sac anonyme (recyclé) Parce que Raf veut bien faire du it-bag de marque à logo ultra fashion, mais que c’est dans sa nature, il n’aime pas s’en vanter. Si tu es d’accord avec sa philosophie et/ ou que tu habites dans un quartier où se promener avec un logo Dior équivaut à se promener avec une cible sur la hanche, tu peux porter ton sac en planquant le logo sous ton bras, comme chez Raf. Un seul conseil : ne mets rien dedans, ça file des crampes. Les boots Emmaüs (recyclée) Seuls les nouveaux riches se vautrent dans le clinquant, prends ça dans le catogan mon vieux Karl. Chez Raf, point de soulier Shéhérazade, mais une bottine princesse Sarah version pré-bienfaiteur. Rapiécée découpée, une petite pièce s’il vous plait. Ceci dit, mieux vaut marcher en traînant des pieds vu que sur la semelle, il n’y a pas vraiment écrit Tati. Ça faisait longtemps, hein... figure-toi, Lecteur/trice, que la nouvelle collection Kate Moss pour Topshop est sortie. Tu me voyais rater une occasion pareille? (Kate, si tu me lis, je respecte beaucoup ton travail et je suis ouverte à toute suggestion de mécénat) 1) Le cheveu contestataire Chez Topshop, le mannequin (non, ce n’est pas Kate qui présente les produits, elle avait gymball ce jour-là) a le cheveu qui s’indigne : étouffé sous la laque et fessé de coups de brosse, il cherche la sortie, il dit stop, laissez-moi partir, je craque, grève de peigne you motherfuckers. Soit ça, soit ils ont un poil abusé du ventilateur sur la séance photo. 2) Le top qui fait des vagues Elle est comme ça, Kate. Elle s’est dit que tout le monde n’irait peut-être pas se faire bronzer le téton à St Trop et qu’à la place, on n’avait qu’à coller des vagues dessus. Et comme c’est super bien pensé, tu peux augmenter encore le réalisme de la vaguelette en omettant le soutien-gorge. Cours, et c’est une véritable tempête qui t’animera la vague. 3) Le pyjakimostume Parce qu’il y a des matins où défier Hulk au bras de fer te parait moins compliqué que d’enfiler un slim, Kate a pris le contrepied. Elle a sacrifié son papier-peint pour te créer une petite chose oversize avec courants d’air généralisés, un mélange de pyjama, de kimono et de costume au motif tellement chamarré que tout y disparait. Cellulite, muscles, peau... pfft. Cachés. Tu n’es plus qu’une masse informe de branchitude, ou le cousin Machin version bobo. 4) L’orteil naturiste Si tu veux te la jouer Moss en été, deux impératifs : le cheveu rebelle et l’orteil libre. On s’en tape, que ce soit sale. Tu crois que Kate s’arrête à ce genre de détails ? Tu crois que cette pauvre mannequin s’est plainte de fouler un studio sale, les orteils congelés par les 38 ventilateurs braqués sur elle ? Non, parce qu’elles sont trop occupées à maitriser le mouvement de leur crinière. Cesse donc de râler et va cramer tes chaussettes. 1) La teinte Flamby Pas de brunette dans la collection de Kate, que nenni. De l’épi d’or, du Pastis frais, du Flamby sans caramel, parce que c’est moins dangereux pour traverser la rue à 4h du mat’ à St Trop, les chauffards alcoolisés distinguent mieux les nuances claires. Tu sais ce qu’il te reste à faire. 2) La bretelle invisible Faudrait pas oublier que la Moss, c’est une rebelle. Rock’n roll et clope au bec, à une époque où le tabac c’est tabou on en viendra tous à bout. Alors si elle te colle 12 kilos de franges en bas d’une robe, elle n’allait pas te mettre de solides bretelles en haut, non, la bretelle spaghetti c’était plus fun. Tombera, tombera pas, cèdera, cèdera pas… on est rebelle ou on ne l’est pas. 3) La frange Swiffer Alors là, Lecteur/trice, je dois t’avouer que je suis en pleine surchauffe de neurone. Je vois trente scènes se dérouler simultanément sous mes yeux et je ne sais pas laquelle choisir. Les franges coincées dans le string au retour des toilettes ? Les franges qui balaient les mégots chaque fois que tu t’assois, même quand tu tentes désespérément de les coincer sous ta cuisse ? Les franges qui restent dans la portière quand tu t’éloignes de ta voiture ? Ou celles qui restent bloquées dans la porte du métro et t’obligent à rester collée à la paroi jusqu’à la station suivante ? Ou les franges qui giflent tout être de moins d’un mètre chaque fois que tu fais demi-tour ? Court-circuit, trop de choses. 4) La pose gipsy Parce que cette fois c’est bien Kate, sur les photos de promo. Et que Kate, ben c’est Kate, quoi, elle a ton bonheur à cœur, elle voulait te montrer comment te faire valser tes franges pieds nus, version glamour Bardot. Fais juste attention aux ventilateurs, rapport aux franges. Et aux cheveux. EDIT:
A Manal, qui se posait la question en commentaire :D 1) La chevelure de Raiponce
Tellement dépassée, la tignasse blonde et rutilante. D’ailleurs en 2014 pas moyen pour Raiponce de dégoter une tour digne de ce nom en ville, sa geôlière a dû se rabattre sur un studio en rez-de-chaussée. Du coup pour compenser, elle a fait installer des barreaux, d’où le crâne rasé. Ça glisse mieux entre les barreaux. 2) La boucle d’oreille de Quasimodo Quasimodo a son charme, non ? Vaudrait mieux, en tous cas, puisqu’avec une seule boucle d’oreille de dix kilos, la scoliose n’attendra pas la retraite pour frapper. Bossu, oui, mais fashion. Faut savoir ce qu’on veut. 3) La robe de la Belle au bois dormant La belle au bois dormant n’a pas de temps à perdre, on est d’accord. Déjà si elle se réveille, le prince aura du bol, alors pour un peu qu’elle remette le doigt sur son rouet, cette quiche, il doit pouvoir faire vite. D’où le zip multiple stratégiquement placé, aussi utile pour allaiter la royale descendance que pour se faire honorer vite fait bien fait. On lui a même retiré une manche pour faciliter l’intraveineuse, des fois qu’elle oublie de se réveiller. 4) L’escarpin de Cendrillon En 2014, Cendrillon est une warrior. Histoire de coller une raclée à ses sœurs les grognasses, il lui fallait bien repenser un poil l’escarpin. Voici donc la version « mon pied dans ton fessier, mégère », particulièrement efficace dans les tibias de la marâtre. Un peu plus compliqué pour ce pauvre prince, en revanche, qui risque fort de se retrouver avec Roger le mercenaire lors de l’essayage réglementaire de la pantoufle. Ps: pour celles qui n'en ont jamais assez, y en a un autre >>ici<<. Admire mon sens du compromis. 1) La queue de cheval monacale Si tu n’as pas suivi les dernières Fashion Week, sache que le glamour de bonne sœur est un méga hit. Maquillage invisible, cheveu tiré, cerne visible, plus tu as mauvaise mine, plus tu emballes, comme les caribous me l’ont récemment expliqué : Cosette en nonne, c’est chaud. A commencer par la queue de cheval bien serrée qui te garantit, à la fin de la journée, l’effet gueule de bois sans une goutte d’alcool. 2) La maille mensongère The Row, c’est la marque des sœurs Olsen. Deux vilaines petites menteuses. Là comme ça, au premier coup d’œil, tu te dis enfin, une vraie tenue d’hiver, en maille bien épaisse. Tu casses ta tirelire, ou plutôt tu vides ton compte en banque, et tu te retrouves avec un joli jogging en maille bien épaisse, certes, mais à la jambe fendue et à l’encolure xxl, qui accueille généreusement la bise hivernale. D’ailleurs comme si ce n’était pas suffisant, ton jogging t’offre les formes avantageuses du bonhomme Michelin. Tout bénèf. 3) La chaussette casse-toi Avec The Row, tu souffles le chaud et le froid. Littéralement. La jambe fendue te promet la sexytude de Jessica Rabbit, ah mais non, trop fastoche, tu brouilles les pistes avec une charmante chaussette grise tire-bouchonnée sur la cheville. Torride. Merci aux sœurs Olsen qui te permettent de repousser les mâles incapables de voir plus loin que le bout de la chaussette. 4) La chaussure chope-moi Une fois viré le mâle basique, te voilà prête à choper de l’intellectuel. Du bobo, du capable de percevoir le potentiel fashion d’une chaussure masculine bien épaisse, de l’imaginatif qui dessine déjà mentalement la courbe de ton peton au chaud dans une chaussette d’homme, du bien vaniteux qui se réjouit déjà à l’idée de pouvoir te piquer tes pompes. Ne me demande pas si c’est mieux que le mâle basique, c’est toi qui porte les chaussures. 1) La banane longue
La femme Phillip Lim est une rebelle. Le créateur, dans son ensemble, aime bien la rebelle. Et quoi de plus rebelle qu’une banane associée à une demi-queue, pour une coupe du plus bel effet Mac Gyver versus Elvis ? Je ne te promets pas que tu vas emballer des masses, avec ça. Mais tu sortiras du lot, juré craché sur la tête de Karl Lagerfeld. 2) Le blouson XXXXXXXXXXXXXXXXXL Ce cher Phillip Lim, vois-tu, s’est dit que tu étais une femme sûre d’elle. Bien dans sa peau, bien dans son corps, prête à tout pour l’effet fashion. Du coup, il a décidé de jouer la carte de l’oversize, mais oversize de la mort qui tue, ou quand Kylie Minogue pique la veste de Mike Tyson. Forcément, vu que ses doigts arrivent au coude de la manche, elle simplifie le problème, elle retire la manche. Te voilà donc équipée pour l’hiver d’une mââââgnifique veste en velours ras framboise sans manche dix fois trop grande, qui t’avantage si bien la silhouette et fait circuler les courants d’air de l’aisselle au fessier. Le must-have. 3) La pochette dans ta face Puisque tu es une rebelle rockeuse (récapitulatif express, on en est à Mac Gyver + Elvis + Kylie Minogue + Mike Tyson), tu as besoin de te défendre. Quiconque ose se gausser de ton sens de la mode ultra pointu mérite punition, il en va de ta réputation. Phillip t’assortit donc l’oversize d’une pochette à main (très pratique, si tu n’utilises qu’une main) bien rigide, qui une fois judicieusement placée dans le nez de ton opposant, devrait être du plus bel effet. 4) La botte Kickass Une panoplie de badass n’est complète qu’avec un accessoire capable de percer les troufions les plus résistants. Constate donc l’efficacité de celui-ci, qui combine un laçage subtil (prévoir 2h45 pour l’ajustement) et une forme profilée particulièrement efficace (pas d’inquiétude pour tes orteils, après 20 min dans la pointe de la botte, tu ne les sens plus). Même Hulk s’y crèverait le cul. Merci Phillip. Cher Lecteur/trice, cet espace de liberté est aussi le tien, donc si tu en as ta claque des listes, de la mode ou des Flashpics, je promets de t'écouter sans me shooter au Vaporub. Alors oui, c'est vrai que dans l'ensemble, je préfère quand tu me dis des trucs gentils plutôt que des horreurs, même créatives. Je suis une tendre, moi. Mais même version guimauve, j'aime bien avoir ton avis, preuve en est mon frétillement intérieur genre labrador épanoui à chaque commentaire que tu m'écris. Alors voilà, je pourrais écrire des articles sur des sujets très différents, mais je t'avoue qu'il existe tellement d'autres blogs qui s'en chargent, et qui s'en chargent bien... du coup, je me concentre sur ce qui m'amuse le plus et je te propose aujourd'hui un nouveau Raconte-moi la mode, parce que moi, ça m'éclate. Je te jure, tu devrais me voir ricaner toute seule avec mes crayons et mon clavier... quoique non en fait, vaut mieux pas. Bref, j'espère que tu t'amuses autant à les lire que moi à les mettre en forme mais dans le cas contraire, je t'ai préparé un mini-exutoire: déchaîne donc ta rage dans le sondage de la colonne de droite et dis-moi ce que tu veux, je suis toute ouïe! 1) Le make-up 40 de fièvre Avoir bonne mine, c’est has-been. Ce qui tombe plutôt bien, quand on fait défiler des mannequins d’1m80 pour 50 kilos en leur ordonnant de ne pas sourire. Alors pourquoi ne pas forcer le trait, après tout ? Le créateur sait ce que demande le peuple. Joues creuses, pommettes blafardes et œil souligné de rouge, comme c’est futé. Personne ne te refusera ton congé maladie, avec ça. 2) Le micro poncho C’est vrai, quoi, cape et poncho, c’est moyennement pratique pour attraper un stylo, et ne parlons même pas du café dans lequel tu trempes une pointe à chaque fois que tu lèves une main. Ne t’en fais pas, Lecteur/trice, Thakoon est là pour toi : il réinvente le chauffe-épaules. Prends un pull, vire les manches et recouds le trou, te voilà parée. Tu as la grâce d’un pingouin avec tes bras collés au corps mais si tu ne bouges pas au-dessus du coude, tu as grave le style. 3) La jupe surprise C’est la jupe que même une fois enfilée, tu ne comprends toujours pas comment elle est faite. A cheval entre la loque et l’œuvre d’art, tu la regardes plisser, bouger, s’infiltrer et te coller aux cuisses comme un Brad à son Angelina, tu te dandines pour la décoller, du coup elle te colle au string et tu te dis qu’elle a sacrément intérêt à pencher côté œuvre d’art si elle ne veut pas finir dans la cuvette avec le PQ. 4) La low-boot vénéneuse Je ne vais pas te re-re-re-refaire l’affront de parler de jambes nues en hiver. Nan. Pas besoin, tu es trop futée, tu l’as repéré du premier coup d’œil. Je vais plutôt te parler d’un concours de circonstances terriblement idiot et malheureusement vécu. Vois-tu, la jupe est en pointe. La bottine, elle, est très échancrée. Quand tu t’accroupis, l’échancrure s’agrandit encore et la jupe, curieuse comme elle est, se faufile la pointe dans l’ouverture pour aller voir. Tu suis ? Quand tu te relèves, la bottine se resserre sur ta cheville, la pointe est piégée, l’extension de la jambe tire sur la jupe, entraînant deux issues possibles : 1) tu déchires la jupe, ce que je te souhaite. 2), si tu as mon karma, la jupe est à taille élastique. Quand tu te relèves, elle te reste sur les chevilles. 1) Le lifting DIY Les techniques de rajeunissement ne cessent d’évoluer et grâce à Riccardo Tisci, tu as découvert sur le podium Givenchy la plus aboutie, ou comment transformer ton lifting en atelier créatif. Le matériel : deux morceaux de masking-tape, ce scotch rigolo, couleur, motifs, jusqu’au fluo imprimé tête de mort si tu es d’humeur taquine, et une bouteille d’eau oxygénée. Bam. Lifting. Ton sourcil décoloré lissera ton front par effet d’optique, et en le tirant vers les tempes avec ton scotch, te voilà rajeunie de 10 ans. Et fashion, apparemment. 2) La poche Gulliver Il faut le savoir, en 2014, le créateur a très peur que tu ne trouves pas tes poches. Parce que vouloir glisser ses mains dans les poches genre chuis cool et tâtonner bêtement genre chuis paumée n’a pas le même effet sur le vis-à-vis que tu tentes d’impressionner (surtout si tu me ressembles et que tu finis par faire craquer la couture en pensant avoir trouvé la poche). Du coup, Riccardo t’a bien agrandi la poche et même qu’il l’a faite en rouge, juste pour que tu la trouves tout de suite. 3) Les Dad’s pants Après le Mom’s jean, ce jean taille haute et cuisse large, ode à la ménagère des années 80 destiné à te faire paraître 10 kilos de plus que la réalité, voici les Dad’s pants. Ou le pantalon de costard de papa, mais genre celui qu’il n’a pas ressorti depuis ton baptème, celui qui t’arrive au-dessus du nombril mais c’est plus pratique pour y rentrer blouse et pull, histoire de faire péter le baromètre de la sexitude. Celui qui tire-bouchonne jusqu’à ce que tu marches dessus et que tu t’étales sur le trottoir, celui que tu finiras par brûler avec ton Mom’s jeans. 4) L’aération pédestre Ahhhh l’automne/hiver… on ne s’en lasse pas. Parce que les orteils à l’air avec un manteau, si ça ce n’est pas du bon sens, qu’on m’explique ! Imagine, un peu. C’est l’automne. Il fait encore doux, mais tu craques, tu as trop besoin d’étrenner le beau manteau Givenchy qui t’a coûté un rein. Sauf que tu te retrouves rapidement à suer comme un bœuf et que puisque tu te sens obligée de plonger les mains dans tes jolies poches rouges, c’est pire. Comment tu évacues la vapeur, si tu n’as pas les doigts de pieds à l’air, hein ? 1) Le cheveu SM CHUT
Mais si tu sais, la working girl BCBG qui le soir venu, sort sa cravache et sa laisse ? La journée, elle te refile des prêts hyper avantageux d’une voix douce et persuasive, la nuit, elle te plante un talon dans la bedaine avec une bonne fessée. Tu y es ? Ben voilà, Margiela t’explique comment t’orner le cuir chevelu pour le dire sans le dire. Chignon lisse, casque chatoyant et tout bien net, mais raie de côté, mèche rebelle et bun de biais : la dualité qui dit SM, mmm, mais chut. 2) Le it-bag obéissant A toi, amie des bêtes qui travaille toute la journée dans un bureau et/ou vit dans 50m2 au 6è étage : promener ton doudou en laisse est enfin possible, l’équipe de Margiela a pensé à toi. Non seulement tu peux fièrement mener ton it-bag du bout d’une laisse framboise, mais en sus, tu gagnes un super coussin de hanche des fois que tu emplafonnerais un lampadaire. Mieux, un fouet des plus efficaces pour faire bouffer leurs dents aux pickpockets. Voire à tes esclaves. 3) La superposition qui supplie C’est ton problème quotidien, Martin l’a bien compris. En tant que maîtresse femme qui dit chut, comme attiser sans donner, montrer sans dire ? Martin te donne la réponse : une robette « viens me tâter la rayure », frontale, directe et à l’épaule arrogante, mais planquée sous une nuisette de dentelle style pucelle avant la nuit de noces. D’ailleurs Martin s’est dit aussi que puisque tu aimais souffrir, tu ne te formaliserais pas d’avoir les bras nus en plein automne/hiver. 4) La botte qui crie Quand l’intrus arrive au pied de ta silhouette, plus la peine de dissimuler : soit il a enfilé son collier à clous, soit il est parti en courant. Tu peux donc virer la robe et garder tes bottes en vinyle, il est mûr. Si tu es prévoyante, tu auras glissé ta cravache sous ton mouchoir en dentelle, dans ton sac-esclave. Bienvenue à toi, Lecteur/trice! Je viens de finir les travaux, ça sent encore la peinture mais la voilà, ta nouvelle rubrique toute fraîche toute neuve, viens donc là que je t'explique. Bon. J'aime la mode, tu le sais peut-être, laisse-moi ajouter ceci: j'ai le plus grand respect pour les créateurs, tous, que j'aime leur travail ou pas. Mais que j'aime leur travail ou pas, on en revient toujours au même problème: mon cortex s'en va gaiement courir le guilledou et même quand mon œil émerveillé me dit "nom d'un Louboutin la tuerie comme c'est beau", mon cerveau ricane "nan mais les gars, eh, sérieusement??". Alors voilà, une fois de plus, je m'en vais te livrer les produits de mon mode Hyène Caustique (j'ai aussi les fonctions Jeune fille en fleur, Adulte responsable ou Psychopathe introvertie, mais c'est beaucoup moins drôle). Have fun et si ça te plait, tu en trouveras deux autres >>ici<< . Attends attends! C'est mercredi, tu trouveras donc tout en bas les liens pour la Flashpic du Cocottes'Mag, pour la photo d'Iseult dont je te raconterai l'histoire vendredi ET pour le moodboard du jour. Pfiou. Me dis pas que je ne te gâte pas. 1) Le marbré-chocolat-baguette :
Tu te souviens, Lecteur/trice, quand tu te lançais dans les balayages à domicile ? Qu’il soit question du bonnet à trous ou du peigne à dents, il fallait bac+5 et le doigté de Leonard De Vinci pour réussir son coup. Personnellement je n’avais ni l’un ni l’autre, je finissais donc avec des rayures bicolores du meilleur goût (sur des cheveux rouges, je te laisse imaginer), persuadée d’être au summum de la hype. Je constate donc avec plaisir que c’était le cas, et que j’étais seulement très en avance sur mon époque. 2) Le cache-oreilles maison Forcément quand tu sors avec un décolleté jusqu’au nombril, tu as l’oreille fragile. Il te faut quelque chose, n’importe quoi, pour couvrir ton tympan exposé (puisque faut pas déconner, on va pas se couvrir le décolleté, eh oh et la mode dans tout ça), qu’à cela ne tienne ! Tu es une fille créative, arrache donc la manche d’un vieux tee-shirt, noue-la sur ta nuque et hop, adieu les otites. 3) Le legging méga nude Plus nude tu meurs. Chair et blanc, à couture en relief et hyper brillant, note bien, Lecteur/trice : ce legging est ZE pièce de la saison. Parce qu’on vit en 2014 et qu’en 2014 on a envie de le crier haut et fort, je m’assume et je vous emmerde, au point que je n’hésite pas à me souligner triplement le jambonneau. Brillant ET moulant ET nude. Ouaich. 4) La tunique de nonne futuriste On le dit et on le répète : la mode a ses exigences. Qui, tu le sais, passent avant de basses considérations météorologiques. Comment ça, il gèle en novembre ? On s’en tape, tu as un cache-oreilles et un legging ! Alors admettons, à la limite, que tu fasses quelques concessions et que tu gardes les manches longues. Admettons. Tu ne vas quand même pas te laisser perturber par un col, hein ? Vas-y, fashion warrior, taille, coupe, expose ton poitrail, tu es Marc Jacobs et ça, ça n’a pas de prix. Même pas celui d’une pneumonie. |
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Mars 2018
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