Cher Lecteur/trice, laisse-moi te parler vite fait d'un petit oiseau, une ex-comparse d’école qui vient de lancer une ligne d’accessoires en cuir à te donner envie de peler ton labrador pour t’en faire un sac, Avant que tu ne touches à ton chien, j'ajouterais que son labrador à elle vient de Bali et que le cuir sous le soleil, ça a quand même une autre odeur. Va donc un peu voir >>Hands of oizo<< et laisse en paix ton cochon d'Inde, tu n'aurais même pas de quoi te faire une mitaine. Pourquoi le petit oiseau? Parce que figure-toi que la demoiselle a offert à mon regard ébloui l'un des temps forts de la Fashion week masculine. Lecteur, ouvre grand tes oreilles. Le concept est aussi simple que pur : à partir de maintenant, mort à la subtilité. Fini les slips et les boxers, le robinet se porte nature, nonchalant et tout en souplesse. Lectrice, prépare-toi à agir. Côté accessoires, tu peux d’ores et déjà épingler ton godemiché au veston de ton Jules, c’est ultra tendance. Ah, et vu qu’on est dans le thème, je voulais absolument partager avec toi une autre information capitale : une >>étude très sérieuse<< révèle que la plupart des fractures du pénis pendant la bagatelle sont provoquées lorsque madame se prend pour une championne de rodéo. Qui savait que ça pouvait se fracturer, un pénis ? Les bijoux en vitrine C’est LA révélation de la fashion week, et on la doit à Rick Owens. Fini, l’homme honteux de sa virilité. D’ailleurs pour le clamer haut et fort, Rick a opté pour le frontal, au sens le plus littéral du mot. Si la bête est en robe, c’est une robe aux découpes judicieusement placées, histoire d’éviter la confusion. Et, cher Lecteur, ne va pas non plus tomber dans la facilité. Ne cède pas à la faiblesse du slip. Laisse donc balloter tes sacs de billes et ton rouleau de pièce avec élégance, tu verras, chez Franprix, ils te rendront la monnaie la bouche ouverte. Sans mauvais jeu de mots, tu me connais. Le brushing L’Oréal Comment mieux assumer sa masculinité qu’en optant pour le brushing de starlette-ventilo-dans-ta-face ? La mèche est rebelle, longue et bien huilée, totalement raccord avec la touffe peignée que révèle fièrement la découpe de la robe. Et que dire du double effet cheveu filasse/poil aux pattes ? Ajoutes à ça une moue blasée de « oui j’ai la roubignole qui pendouille et alors t’as vu ta tronche grognasse », tu obtiens une machine à emballer la midinette. Par souci d’objectivité, je précise que le concept n’a pas encore été testé à grande échelle dans un concert de One Direction. La gambette tortueuse Cette jambe sinueuse, ce genou cagneux, cette cuisse torride découverte jusqu’au portefeuille – à la bourse, pardon – ce mollet de brindille enserré dans sa bottine, ce poil aplati comme après une couche de Biafine, ce teint diaphane d’Expedit Ikéa laquée blanc… Allez. Ne me dis pas que tu n’as pas envie d’en suivre les poils et les os jusqu’au rouleau de parchemin, à cette gambette. Quant à toi, mâle sceptique, fais confiance à Mamzette. Vire le futal et sors l’artillerie. La guêtre qui plisse Comment ponctuer en beauté la silhouette de l’homme moderne ? Le challenge était à la taille de la joaillerie brinquebalante, Rick n’a pas molli. De là à dire que la bottine plissée sur la cheville est un hommage à un appendice détendu sous ses replis de chair, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas. Ps: Tu n'y crois toujours pas ? Va voir >>ici<< Le plug en cocarde
Là, tu te demandes comment enchaîner après Rick, je te vois venir. Alors oui, le mâle de Walter (je ne te ferai pas l’affront d’avoir à répéter son nom de famille) est vêtu de pied en cap, les bijoux au chaud dans leur écrin. Pour autant, il faut bien rivaliser avec les confrères. D’où la broche statement, ou l’art d’arborer son plug anal au revers de la veste avec l’indolence d’un Rocco Siffredi reconverti dans la banque. De quoi sauver un dîner lorsque le champagne a perdu son bouchon. L’œil qui frise On prend les mêmes et on recommence. Cher homme, sache que ta virilité ne craint plus les clichés. Si tu optes pour le brushing bien sage, n’oublie JAMAIS de l’assortir d’eye-liner noir, et parce que tu fuck le monde entier et ses tabous, entoure donc carrément la paupière en remontant jusqu’à la tempe. Tu risques, certes, de loucher, mais Mémé Hortense va s’en faire péter le peacemaker. Le contraste aphrodisiaque La recette est démoniaque, et plus efficace qu’un déo Axe. La femelle, éperdue devant l’audace de ce plug orange balayant le cœur de son mâle, ne peut que succomber face à l’ambivalence de la tunique marine viens-que-je-t’embroche-derrière-le-couvent, assortie d’un délicieux blazer aux tonalités de sorbet et-si-on-s’épilait-le-maillot-en-regardant-sex-and-the-city. La semelle Malabar Plug anal, tunique de sage, veste de Barbapapa et maquillage de rockstar des années 80 : soyons lucides, l’homme selon Walter est soit un indécis chronique, soit une bête de mode méga-burnée. C’est donc dans la douceur qu’il décide d’achever sa conquête de la planète tendance, en compensant l’effet éventuellement brutal du sextoy au veston par une délicate semelle Malabar qui te susurre, à chaque pas, la gentillesse d’un mâle en pleine conquête nuptiale ravi de te prêter ses jouets. Et on dit que la galanterie se perd. Là non plus, tu n'y crois pas ? Va voir >>là<<
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Le brushing électrique C’est simple, la mode te dit : Lecteur/trice, tranche. Pas d’entre-deux, l’heure est venue de choisir ton camp. Option n°1, tu es preppy grunge, autrement dit, Kate Middleton meets Kurt Cobain, adepte du brushing au bain d’huile. Option n°2, tu es sixties follasse, autrement dit, Jimmy Hendrix meets Pollux. Pour la seconde option, le tuto est rapide : trouve une prise électrique et plante un auriculaire dans le petit trou. Si tu dois conduire, suis les conseils de Comme des garçons et rajoute l’un de ces adorables bandeaux stretch popularisés par Véronique et Davina. Le manteau Edward Ah, les références. La fashion en raffole, mais toi parfois, tu te demandes de quoi on te cause, au juste. Alors voilà, si par hasard tu t’interroges sur le propos de ce charmant manteau de roses tailladé, laisse-moi t’expliquer que non, il ne s’agit pas d’un hommage aux coyotes sauvages, ni d’une métaphore quant à l’entretien de ton buisson. C’est juste qu’Edward aux mains d’argent avait sniffé son désherbant. Le sous-manteau Ronsard Puisque même dans les hautes sphères de la mode, vois-tu, on rencontre des problèmes terriblement triviaux. Par exemple, comment faire tenir 358 roses rouges en tissu sur les frêles épaules d’un mannequin de 40 kg sans devoir abandonner l’effet coup de vent dans les lambeaux. Comme des garçons a donc opté pour une solution éprouvée : vas-y que je te colle la bouillie sur un vieux manteau mité. Noir. Ce qui te permet, à toi, de coincer tes lambeaux dans les portes du métro, que de toute façon tu vas rater puisque cavaler avec 35 kg de roses sur un bon gros manteau d’hiver, c’est coton. La bottine Ferrari Trancher pour la coiffure, c’est bien, mais ça fatigue. On n’allait pas, en plus, trancher pour les chaussures. Le compromis tient en deux mots et trois couleurs : Ferrari, santiag, rouge, noir, blanc, tout le monde dans le mixeur et le public en redemande, parce que coller la partie blanche juste au bout du pied, là où tu ramasses en premier les étrons canins dans la rue, c’est quand même bien pensé. La cagoule Hannibal Lecter
Chez Alexander McQueen, c’est Sarah Burton. Oui, c’est une femme qui a produit cette flatteuse cagoule triple emploi à cheval entre tueur en série, bandage post lifting et ceinture de chasteté, qui en plus de faire ressortir le galbe de tes oreilles, lisse tes rides et t’évite tout grignotage. En fait, elle t’évite même de manger, tout court. Et de parler. Et de picoler. Et d’emballer. Tu meurs seule et déshydratée mais grâce à la mode, lisse et mince. Ton selfie posthume sera sublime. La pétoncle sanglée Tu as noté, comme la mode aime te la jouer noir sur blanc, cuir sur dentelle, rayure sur fleur ? Ça transgresse les codes, ça marche à tous les coups, Sarah l’a bien compris. Elle t’explique donc que la robe pétoncle, c’est bien joli, mais que les océans sont dans la mouise et qu’on ne va pas se la jouer jeune fille en fleurs comme si de rien n’était, quand même. Paf, transgression. Elle te sangle la pétoncle à la ceinture de sécurité. Le gros avantage, c’est que ça fait push-up, en plus d’un petit effet waouh quand tu déboucles la sangle pour t’effeuiller le coquillage. Le gros inconvénient, c’est que ça fait mal, avec un petit effet p*** de sa r*** la p**** quand tu boucles la sangle pour sauver les océans. Le paravent marin Le téton sanglé mais la croupe en liberté, te voilà bruissante de milliers de pétales marins, paradant avec l’élégance d’une huître sur un champ de courses. C’est beau, c’est doux, ça se coince dans les portières, ça colle à la cellulite et ça se lave à la main pétale par pétale avec la semence d’un poisson lune récoltée un 29 février, mais la bonne nouvelle c’est que vu l’ampleur de la jupe, impossible de dire si ta croupe s’approche plutôt de la jument enceinte ou du Pollypocket anorexique. La socque Justin Bridoux Cette fois, tu l’as compris, la mode est bi. Non, pas au sens propre, mais au sens brushing à l’huile versus prise électrique, pas d’entre-deux. Le dilemme est tout aussi existentiel côté petons : claquette ou sauciflard ? A toi de choisir, Lecteur/trice, mais sache que du sex-appeal monacal ou de la Knacki en pleine séance SM, le choix n’appartient qu’à toi. Et puisque tu as du bol, Monique ajoute une brique à ton challenge : chez elle, la sandale lacée ne se contente pas de jouer à chat avec ton flux sanguin, elle te juche au passage sur huit centimètres de plateforme pour un combo amputation/entorse. Chouette alors. La coupe Rayban Ah, Marc. Ce pauvre Marc que j’aime beaucoup mais qui vraiment, tient à apporter de l’eau à mon moulin de mesquinerie. Ceci dit, soulignons l’initiative valeureuse d’un homme avisé qui sait bien que parfois, chercher tes lunettes de soleil dans ton sac fait partie des obstacles insurmontables de la vie. La bonne nouvelle c’est qu’avec une coupe pareille, plus besoin de lunettes, tu te manges tous les poteaux qui passent mais ta rétine reste à l’abri des vilains ultraviolets. La robe fuck off Cher Lecteur/trice, tu l’as peut-être compris, la mode est aux guerrières. Le créateur sait que ta vie est difficile, sur fond de crise/chômage/morosité/pénurie d’Oréo. Il te surpique donc avec un bonheur non dissimulé de quoi affronter les tracas du quotidien à coups de Kalachnikov, à toi qui rêve de fleurettes et de roulades en pleine campagne. Grâce à Marc, tu peux glisser tes pains d'explosifs dans ta poche avec une grâce aérienne, et des fois que tu n’aurais pas noté, tu as même des aérations au-dessus du cœur pour les électrodes en cas de réanimation. Cerise sur la mitraillette, avec un col militaire boutonné jusqu’à la glotte, tu peux t’assoir sur tes rêves de romance bucolique Le sac à grenades Tu ne l’avais pas vu, hein. C’est que le Marc est futé, il ne t’enverrait pas parader dans une tenue aussi affriolante sans protection. Il te dote donc d’un micro sac que le péquin lambda ne note même pas. Si toi, tu sais qu’il est là, c’est uniquement parce que la bandoulière te scinde la zone mammaire et que la grenade planquée dans ton sac rebondit sur ton fessier à chaque pas innocent. Subtil. La claquette… encore Est-il besoin que je te détaille l’invasion claquettière dans le dressing de nos chers créateurs ? Si tu n’as pas encore cédé, je te rassure tout de suite : avec un matraquage pareil, tu peux pester tout ce que tu veux, tu y glisseras tes orteils dans six mois. En même temps, un revers de claquette en pleine face est plus efficace qu’une mandale de ballerine, l’homme est cohérent, reconnaissons à Marc sa constance guerrière. L’amabilité qui fleure
Il m’était impossible, Lecteur/trice, de ne pas souligner ce détail. As-tu noté l’épidémie de têtes à claques sur les podiums ? Parce qu’en règle générale, déjà, ce ne sont pas les Télétubbies qui défilent. Sauf qu’une fleur dans les cheveux ou une crinière ondulante, ça t’apaise le faciès avec l’efficacité d’un pot de Nutella. D’où l’inévitable étape suivante, soit la chevelure plaquée, ligotée, lissée, pour mieux faire ressortir le rictus de pitbull, des fois que tu oublies la joliesse du monde qui t’entoure. La robe ceinture de sécurité Oui, Stella a battu Marc. Elle a compris, elle, que botter des derches, c’est sympa, mais qui sème le Mistral récolte la Tramontane et risque bien de se faire botter le string à son tour. D’où la robe ceinture de sécurité faite de de fentes dans lesquelles glisser ta sangle, et ne recommence donc pas avec tes idées mal tournées, s’il te plait. Grâce à Stella, tu peux aussi bien te sangler au lampadaire en cas de typhon que repeindre la dentition d’un agresseur avec la boucle en métal de ta bretelle. En cas d’urgence, elle te prévoit même une imparable tactique de diversion grâce à des fentes subtilement localisées sur tes tétons. Le sac airbag Là, tu te demandes de quoi je cause, et je te répondrai : as-tu déjà vu un Twix sans caramel ? Non. La ceinture de sécurité, c’est pareil, elle ne se déplace pas sans son airbag. Voilà pourquoi Stella te conseille de conserver ton sac à la main. Au premier frémissement de danger, tu te sangles au trottoir et tu déploies l’airbag. Non seulement tu évites ton agresseur, mais tu lui projettes au passage tout le contenu de ton sac en pleine tronche avec l’élan d’un pistolet à clous. Il fait moins le malin, avec un Tampax planté dans l’œil. La sandale lasso Non, je ne te reparlerai pas de l’effet saucisson ni de l’entredoigt scié, cette fois la chose a un but bien plus essentiel : ta survie. Tu ne le vois pas, comme ça, parce que la sandale est au repos. Mais une fois que tu l’auras enfilée, tu te rendras compte de la souplesse de la lanière qui une fois déployée, te permet de choper ton Mojito en mode cow-girl avant de flageller Chouchou qui a osé se gausser, cet ignare. La ToréclysteLa boucle bourgy Cher Lecteur/trice, sache que la mode est au mélange, et j’ai envie de te dire que question limites, il te suffit de visualiser le noyau terrestre d’un côté, Saturne de l’autre. Tu ne vois pas ? Rassure-toi, les créateurs non plus. Et vu que Dolce n’arrivait pas à choisir, Gabbana a tranché qu’on n’allait pas trancher, puisqu’après tout, pourquoi une bonne bourgeoise à l’oreille cailloutée ne pourrait pas aller se chasser un petit taureau à vélo, hein ? On se le demande. Le caracolé Caraco, olé. Jeu de mot d’une subtilité plus que douteuse, passons donc sur la sémantique pour détailler cette merveille de dentelle. Remercie, tout d’abord, les festons du cou, qui apporteront à toutes les peaux sensibles un charmant liseré rouge à force de frottements. Réjouis-toi, surtout, de ton corset spécial apnée dissimulé sous la dentelle, qui en plus de te fournir des nibards d’enfer, t’apprendra à survivre sans poumons. Si, c’est possible. Il te suffit d’avoir la ceinture festonnée assortie, celle avec le réacteur d’Iron Man incrusté dedans. Le cycliste à couche Bikeuse en salle ou Armstrong du dimanche, tu le sais, sur une selle de vélo la couche vaut son pesant de cacahuètes. Elle t’évite la démarche de poney post-insémination. Ce que tu ne savais pas, je parie, c’est que dorénavant tu peux garder ton lycra rembourré jusque dans la rue, Domenico l’a lu dans une bouteille de Grappa, Stefano a concouru après analyse minutieuse. L’empiècement luisant et taille haute sur la poche à pipi, c’est sexy. Mieux, c’est du plus bel effet avec ton caracolé dentelé. Encore mieux, tu peux t’assoir où tu veux sans risquer l’entorse du périnée. La chaussette brodée J’imagine que tu en arrives à la même conclusion que moi, à savoir plus ou moins nom d’une bique ailée, WTF. Et oui. La fashion t’explique que pour bien souligner la divine ossature de ton genou, rien ne vaut les mi-bas brodés, ceux qui non contents de te rationner l’afflux sanguin, te soulignent l’ourlet d’un bourrelet de chair des plus charmants. Je te rassure tout de suite, Lecteur/trice. Ces bas-là sont brodés, ce qui détournera l’attention de ta future amputation. La JedïkaLe collier warning
Je te l’avais dit, le mélange, toujours le mélange, on ne va tout de même pas s’arrêter en si bon chemin. Si l’exubérance du sud ne te colle pas au caractère, pas de panique, Lecteur/trice, Marni t’annonce la couleur avec un vrai collier de clavicule. Pardon, EN clavicule. Parce que la femme Marni t’enseigne le sens de la vie, mais si tu lui cours sur le haricot, elle te fait péter le squelette pour s’en parer la toge. La toge qui force Avis à toi, jeune Padawan. Si tu rêves de déboutonner Ryan de deux doigts sans même y toucher (ceci dit, tu m’expliqueras l’intérêt, hein…), procure-toi ta toge de Jedi. Chez Marni, plein de considération envers ton apprentissage de La Force, on te prévoit des manches avec vue latérale jusqu’au nombril, pour une parfaite aération du côté obscur. Quant au zip intégral, qui n’a pas rêvé de passer sa visite médicale en moins de deux ? Ce n’est pas comme si, tout de même, tu possédais dans ton entourage un gros relou qui trouve hilarant d’ouvrir tous les zips qui passent. La ceinture noire Non, Lecteur/trice, tu n’as pas besoin de passer ton cinquième dan. Ni même le premier. Avec Marni, tu peux te prendre pour Bruce Lee ET rester fashion ET empêcher les chauves-souris de s’infiltrer sous ta toge. Vu qu’on te croit maîtresse zen en paix avec son Shin, tu peux même prendre de vitesse la garce qui t’a piqué ta place de parking et lui coller un revers de ceinture noire en plein lipstick. Si tu te carapates en vitesses, tu ajoutes à ta panoplie de Jedi Judoka une touche de Ninja non négligeable, ça s’appelle le JJN, c’est très rare. A noter que vu la longueur, ta ceinture peut également ligoter quelqu’un. Quoi. Je n’ai pas parlé de Ryan. La claquette biblique Marni veut ton bien, tu l’as compris. Et quoi de mieux que la sage claquette du philosophe en plein chemin de croix pour prouver ta sagesse, dis-moi ? Cette claquette qui bat la poussière, qui répand la bonne parole, qui prouve ton humilité ? Après, c’est une question de point de vue. Tu peux aussi y voir le touriste en goguette, la complainte de l’orteil ou un accessoire SM pour fessier récalcitrant. Non, je n’ai pas parlé de Ryan. Tu as vraiment les idées mal placées. La frange ni vu ni connu je t'embrouille Parce qu’avoue-le, tu as toujours rêvé d’avoir une frange. Sauf que tu n’as jamais osé franchir le pas de peur de virer du côté obscur du teckel. Heureusement pour toi, Katie Hillier et Luella Bartley, les deux Wonder Woman en charge de la création chez Marc by Marc, t’ont trouvé la recette : tu queue de cheval, tu tortilles, tu remontes, tu épingles à cheveux, et te voilà avec la moustache de Chaplin drapée sur le front, ce qui évite à ton interlocuteur de noter ton make-up branché de limace albinos. Le tee-shirt bavoir C’est l’idée du siècle. Si si, parce que tu peux imiter les podiums new-yorkais en deux coups de cuillère à pot. Là je te vois, tu détailles le dessin et tu te dis chic alors, un tee-shirt froncé. Que nenni. Plus fort, plus loin, plus rebelle, cette saison tu rentreras ton tee-shirt dans ton soutien-gorge. Ça t’évitera d’y faire tomber des miettes, dis merci. La Dominatrix Elle a essayé, il faut bien lui reconnaître ça. La fille Jacobs a bien tenté, quand elle a dû abandonner John en pleine séance de cravachage pour aller récupérer Lulu à l’école, de dissimuler son latex sous son tee-shirt : la preuve, elle s’est même coincé le jersey dans le soutif pour détourner l’attention. Si l’expérience fashion t’attire malgré tout, note que tu peux adopter une version kids friendly en gardant ta combi de plongée sous ta jupette mais attention, suis le raisonnement : ça sous-entend que tu enfiles ton soutif par-dessus la combi, je te laisse imaginer le rêve de confort. La bottine estivale Allez, sois honnête. Les douches du mois d’août t’auraient semblé beaucoup plus appréciables si tu avais pu sauter dans les flaques avec des bottines en caoutchouc Marc by Marc Jacobs, dans lesquelles tes orteils se liquéfient de sueur après 10 minutes de marche et qui te confèrent l’élégance pédestre de Bozo en stilettos. Pas de silhouette complète sur ce coup-là, Lecteur/trice, mais il fallait absolument que je partage avec toi une révélation modesque des plus essentielles. Vois-tu, les découpes, je suis comme tout le monde, j’adore ça. J’en dessine volontiers, j’en porte un peu moins rapport à l’effet Flamby en filet, mais vraiment, j’aime ça. Sauf que ? Tu le sens, hein, le sauf que. Et pourtant, le sauf que ne réside même pas dans l'obsession du sieur Custo à voir les femmes pointer sous la dentelle, le voile, ou tout autre tricot censuré par l'église. Non, simplement, le monsieur a poussé le concept de la découpe jusqu'aux confins des possibles, manifestement très préoccupé par le fait que tu puisses, ô toi consommatrice toute puissante, transpirer du pétoncle.
Le short animalier Et voilà un shorty qui déjà, te colle un camel toe comme on n’en a pas vu depuis Miley Cyrus. Mais loin de s’en contenter, la chose te suggère, pour éviter l’angine de nombril, de rentrer ton tee-shirt (transparent) dans ton slip (transparent). Or la maille (transparente) qui dépasse des découpes, c’est quand même top moumoute côté sex appeal. La robe vitrine Là, j’ai besoin qu’on m’explique. Qui, dans l’équipe, a bien pu avoir l’idée de caler des découpes sous les seins, à l’endroit exact où la gravité impose sa loi ? Soit c’est un homme, et fétichiste, soit la donzelle a sniffé sa gouache avant de se lancer. Passons donc sur la culotte en vitrine sous la dentelle, tentons plutôt de projeter la chose sur une fille normale, entre le téton qui passe le nez par le soupirail et la protubérance mammaire qui déborde sur la couture. Autant virer la robe et te promener en cache-tétons à pompons, ce sera plus discret. La découpe automobile Pourquoi s’arrêter là ? Custo l’a bien compris, tu es une ouf, et tu n’en peux plus d’attendre l’arrivée en magasin de la robe cache-sexe. Le secret ? Une découpe en roue de charrue qui en plus d’insinuer le mistral jusqu’à ton pistil, t’interdit tout port de lingerie autre que le string en toile d’araignée. Nature, quand tu nous tiens. Tu peux même ranger discrètement des trucs dans ton string arachnéen en passant par la roue de charrue, c’est trop fun. La manche grungy Oui, Valentino, c’est sublime. On est d’accord, mais j’ai un doctorat en fille pénible. Et là, je me devais de te faire un raconte-moi la robe, sans quoi je n’aurais jamais trouvé le repos. Alors peut-être, avec mes deux bras gauches, suis-je la seule à connaître ce problème. Mais moi tu me dis robe en voile à manches longue, je visualise aussitôt clous et crochets, fourchettes et stylos ou divers arbustes et branchages. Monde hostile, quoi. Même en admettant que je ne me coince pas la manche dans les boutons de mon jean, je te garantis que je finis la journée en mode Cobain à voilette. Ce qui, laisse-moi te le dire, n’a rien de sexy. Le téton fleuri C’est magique, hein. Les broderies de la robe lui tombent pile sur les tétons, à la blondasse. Alors passons sur le fait que l’envers d’une broderie, même haute couture, droit dans le téton, c’est doux comme du papier de verre sur le blanc de l’œil. Imaginons plutôt l’effet gracieux de la robe sur une gente dame des plus normales, avec ne serait-ce que 2 grammes de protubérance mammaire en plus. Non seulement tu t’exposes l’aréole à tous vent, mais en plus, tu la couronnes d’une fleurette brodée. Dans le genre passe partout, moi, je dis bingo. Le string chair Parce que non, la donzelle n’est point nue. Elle a recours à ce fourbe artifice qui te fait penser, derrière ton ordinateur, dieu que c’est beau rien qui pique rien qui dépasse. Alors que concrètement si tu mets le string chair en pratique, sois lucide, tu t’exposes au poil qui pointe sous le lycra, au concours de tee-shirt mouillé à la première averse ou pire, à l’apparition intempestive de la coquille mal rangée. Le tout, sous une robe transparente. Mais moi, ce que j’en dis… La sandale constrictor Sérieusement. Sur qui ça tient, la lanière extra-slim négligemment enroulée autour du mollet ? De mon point de vue, deux options : tu serres, ça tient, c’est saucisse party. Tu ne serres pas, ça ne tient pas, c’est aussi classe que le pantalon sur les chevilles, en admettant, là encore, que tu ne sois pas moi, et que tu ne finisses pas par marcher sur le cordonnet avant de te rétamer les dents de devant. Le bibi Kleenex
Oui. Je te refais le coup du Schiaparelli, c’est dire si Marco Zanini est un homme fascinant. Déjà, il ne pense qu’à ton bonheur, parce que tu ne te rends pas bien compte sur mes dessins mais sache que les mannequins arborent un teint de bidet et une coupe de footballeur des années 80. Un vrai booster de confiance. En plus de ça, Marco travaille inlassablement le bibi, et là il t’en a sorti un que tu peux modeler toi-même du fond du lit, avec les Kleenex sales du rhume que notre beau temps d’août risque fort de t’apporter. Sale, c’est important, sans quoi ta pointe risque de s’écrouler sur ta coupe Mac Gyver. Le boléro Botéro Dis-moi, Lecteur/trice, tu vois qui c’est, Botéro ? Sache que ce peintre est ton ami. Pour lui, la femme idéale taille du 54. Ce qui tombe très bien, puisque Marco t’a dégoté ZE boléro qui de l’intérieur, te donne l’impression de nager dans tes fringues et d’avoir perdu 10 kilos. De l’extérieur tu en prends 20, mais ce qui compte, c’est que tu te sens bonnasse, même quand tes manches de kimono ratiboiseent tout le cristal de mémé en voulant choper un quignon de pain. (et tu noteras que je t’épargne un énième couplet sur l’usage de la moumoute… je prends sur moi.) La robe marine Oui, parce qu’il fallait bien contrebalancer un poil (poil, moumoute…) l’effet grizzli en rut du boléro, Marco s’est dit tiens, mais pourquoi pas une ode à la moule. Ta robe brille et ondoie comme une morue en plein soleil et toi, tu crames toutes les rétines qui passent à dix kilomètres à la ronde mais là encore, ce qui compte, c’est que tu te sens bonnasse. La bottine reviens-y Alors certes, tu te sens bonnasse. Et quand tu retrouves Chouchou drapée dans ta moumoute et la croupe ondoyante, tu te dis que tu vas emballer. Malheureusement, Marco te fait faux bond sitôt la bottine venue, parce que quand Chouchou, plein d’abnégation, se penche pour te dézipper l’orteil – soit dit en passant très élégamment gainé de bordeaux velouté, ce qui évoque à Chouchou une bonne bouteille à dénuder, d’où la motivation – ton bibi Kleenex s’élève pour défendre ta pudeur et lui raye derechef la cornée. Bibi,1, Chouchou, 0. Le fichu Kinder Le cheveu plaqué camouflé sous un foulard noué à la va-comme-je-te-pousse, déjà, c’était louche. Les lunettes de soleil confirment l’hypothèse : Giambattista te propose de camoufler ta gueule de bois. Si tu te réveilles avec le cheveu englué de rhum et un rhinocéros assis sur le crâne, pas de panique : la diversion Kinder est là. Un foulard hypnotique, un gros nœud, et plus personne ne remarque que tu as encore un curly collé sur le menton. La parade du gorille Toi aussi, tu as noté la récurrence de moumoute et de satin dans les défilés couture ? Tu sais ce qu’il te reste à faire. Giambattista est un ouf, il est allé peler un gorille à coups de Javel en pleine savane. Très honnêtement, je ne te recommande pas la démarche, le gorille déteste la Javel, ça demande de la maîtrise. Investis plutôt quelques milliers d’euros dans le blazer bicolore à poils longs avec effet cravate de Giambattista. Mode d’emploi : quand ton boss te refuse tes vacances, tu carres les épaules, tu bondis sur son bureau et tu te frappes le poitrail des deux poings. Effet garanti. Le pyjama des Dalton En mode, tout est dans le contraste. Et vu qu’une fois de plus, on te sort une moumoute de sudation, il faut bien trouver un moyen pour aérer le tout sans perdre la face dans ce fameux tête à tête avec ton patron, qui te dévisage d’un air perplexe tandis que tu trépignes sur son bureau. Eurêka ! Le pantalon de bagnard en soie est là pour ça, et je ne parle pas de la couture qui craque à la première flexion. Non, je parle du message subliminal « file-moi mes vacances et je bosserai comme un forçat, sale rat ». Ça compense l’empreinte de ta semelle sur le portrait de sa femme et tes 2h30 de retard, rapport au rhinocéros sur le crâne. L’escarpin cisaille Parce que soyons lucides, c’est quand même une idée de génie, la bride d’escarpin en métal. Déjà, en général, quand tu mets tes escarpins, tu as envie de te les planter dans la jugulaire au bout de trois heures debout. Mais là en plus, tu sais quoi ? Tu vas garder une cicatrice trop fashion à l’endroit où cette adorable bride t’aura cisaillé le cou-de-pied. Oui, ça s’appelle le cou-de-pied. Retiens bien, tu en auras besoin pour leur pierre tombale. La séduction du catcheur
L’équipe Margiela, c’est la créativité sous acide : un discours éloquent peuplé de bégaiements hallucinés. D’où le masque intégral de catcheur à paillettes, idéal pour tes trajets en ville. Tu traverses quand tu veux, tu ressembles à un feu de circulation en plein court-circuit. Ce, dans l’hypothèse où tu réussis à atteindre la porte de chez toi sans te manger un mur. La carpette du Muppet Show Apparemment, la moumoute ET les tapis sont à la mode : c’est ta chance, Lecteur/trice. Seule ta fierté se tient entre toi et la coolitude. Ne fais pas ta timide, si tu ne te sens pas de braquer la dépouille de Fuzzy Bear du Muppet Show, tu peux toujours faire un raid chez Ikea rayon enfants. Endosse fièrement ta carpette, non seulement tu pourras pique-niquer n’importe où n’importe quand sans tremper ta jupette, mais tu pourras, en plus, souffleter les malotrus qui en diront du mal. Et je t’assure que le soufflet à poils, ça te calme un ruffian. Le satin sangsue Passons sur le blouson pour nous concentrer sur cette merveille de jupe satinée. C’est qu’il existe un phénomène très banal appelé électricité statique, entre autres provoqué par la présence d’un tissu satiné sur un cuissot glabre. Sous le glabre, ton poil, furieux d’avoir été scalpé, aspire de toutes ses forces. Le satin est une chaudasse, il se précipite. Ce n’est plus une jupe, c’est du scotch, qui grimpe pas après pas jusqu’à te dessiner l’étiquette du string. Si tu en as un. La botte fifty fifty Chez Margiela, depuis que Martin a décidé qu’il avait l’âge d’aller arroser des pâquerettes dans le Cantal, il y a toute une équipe. Et prendre des décisions en équipe, c’est comme choisir entre le biscuit et la crème dans l’Oréo. D’où parfois des compromis surprenants, qu’on essaye de planquer sous un rouleau de satin, comme la botte en coton, sorte de pantalon/collant d’infirmière SM avec orteil visible sous le coton, couture apparente et découpe sur le cou-de-pied. Ça ne tient pas chaud, ça prend la flotte et ça plisse comme une nonagénaire. C’est ce qu’on appelle du gagnant/gagnant. Le toupet Malabar Alors je sais, je t’ai déjà fait le coup du Schiaparelli la semaine dernière. La psychopathe de Marco Zanini, tu te souviens ? Dis-toi bien que c’était la part émergée de l’iceberg. Parce que là, on arrive dans le lourd, à savoir le chihuahua de Paris Hilton en scalp. Le tout, c’est de bien l’assumer : la chose doit avoir l’air posée comme un cheveu sur la soupe, ou en l’occurrence, comme la soupe (Malabar) sur le cheveu. Parce que ce qu’on ne te dit pas, c’est qu’en fait, il ne s’agit pas du chihuahua de Paris, mais d’un Pokémon incognito. Les initiales à paillettes Soyons lucides, les êtres humains à oser aborder un scalp canin rose poudré se font rares. Mieux vaut prendre les devants, donc, et leur annoncer la couleur. Avec tes initiales format presbyte sur le poitrail, te voilà prête à faire causette à tout individu suicidaire manifestant l’envie de t’en demander la signification/ de te palper le toupet/ de t’inviter à une soirée des adorateurs de Barbapapa. Tu vas te faire plein de copains. La robe filtre Ze robe. Celle qui donne l’impression que les fronces sont coincées entre tes côtes et que ton estomac est collé à ta colonne vertébrale. Déjà, c’est torride. Ajoute à ça un magnifique satin bleu nuit soulignant encore un peu ton sex-appeal spectral, et perçois tout l’intérêt de la robe filtre : exit les playboys, si on te drague, tu sais que c’est pour ton cerveau. Ou que le dragueur est nécrophile. Le manteau Barbara Cartland Si tu ne visualises pas bien cette chère Barbara, >>c’est ici<< et crois-moi, ça vaut le coup d’œil, paix à son âme, mais revenons à Marco. Qui pour contrebalancer tes côtes enfoncées, a décidé de t’offrir un adorable manteau fraise à l’eau. Sauf que c’est plus fort que lui. Marco aime les femmes fortes, au sens déménageuses. Te voici donc gratifiée des épaules de Chabal, qui contrebalancent élégamment ton satin mortuaire. Je te l’ai dit, tu vas te faire des copains. La coupe j’ai-frôlé-la-mort
On le sait, chez Viktor et Rolph on est dans le concept. Ok. Mais quand même. Une collection entière en tapis rouge, fallait l’oser, et moi je ne peux pas m’en empêcher. Je me dis que la pauvre, pas étonnant qu’elle ait l’air de sortir d’un mixeur, avec le temps qu’elle a dû mettre à enfiler sa fourrure. Le temps de voir sa vie défiler, et de se dire que quand même, ce serait crétin de mourir étouffée par 8 mètres de moquette rouge. Le nœud cache-tétons Tu as déjà essayé de faire un nœud papillon en moquette, toi ? Viktor s’y est collé, Rolph a tranché, on va leur faire la version Gulliver, au moins la décence est sauve : tu pourrais croiser Georges Clooney en chair et en os que personne ne verrait tes tétons pointer. Seul point faible, si tu croises vraiment Georges, tu ne peux pas non plus lever les bras pour lui tâter les biceps, avec tes 9 kg de moquette sur le torse. Reste l’option de lui tâter l’arrière-train, mais je te rappelle que la copine de Georges est avocate. Le manteau Mondial Moquette Ce qui devait arriver est arrivé, Mondial Moquette s’est lancé dans la mode. Récapitulons : 8 mètres de moquette bien épaisse, 9 kilos de cache-tétons bien raide. Température intérieure, 38°C. Conséquence : là-dessous, c’est camp naturiste. Alors je veux bien que ce soit pratique pour kidnapper Georges ou voler des pastèques, mais imagine une soirée entière. Tu ne peux pas lever les bras et encore moins t’assoir, je te laisse visualiser l’expédition pipiroom. Tu finis la moquette maculée d’une variété de substances plus ou moins avouables, et rapport à ton corps en sueur en plein courants d’air sous la carpette, bonjour la méningite croupière. Les Richelieu moussus Parce que des talons aiguilles augmenteraient drastiquement tes chances de finir encastrée dans un poteau, les Richelieu se font tout doux, tout moumoute, pour te faire croire que seule une intello bobo oserait tailler la bavette en manteau Mondial Moquette. Laisse-moi te dire, Lecteur/trice, que j’en doute. EDIT: Elle l'a dit, elle l'a fait, Flo de J'ai voulu tester en Viktor & Rolph version plaid Ikea :D La coupe Yorshire sur l’autoroute Que ce soit bien clair, Lecteur/trice : j’ai adoré le défilé. Mais, parce que rien n’est drôle dans la vie sans « mais », c’est trop facile de se moquer, je n’allais donc pas m’en (t’en ?) priver. Or quand mon œil de vipère est tombé sur cette adorable coupe, je n’ai vu qu’une chose : le yorkshire en décapotable sur l’autoroute, langue au vent et poil battant. Si ça t’intéresse, évite de reproduire la chose en sortant la tête par la fenêtre du métro. La dentelle siliconée Parce que la dentelle, c’est so 2013, Karl s’est demandé ce qu’il pourrait bien en tirer. Après avoir tenté la Javel, le béton et l’huile d’olive, le roi Karl accouché de son génie : siliconons donc cette dentelle par trop banale, histoire de lui coller une carrure digne de Mélanie Griffith dans Working girl. L’avantage ? Si ton mec s’ennuie, il pourra toujours viser ton encolure béante avec des cacahuètes, ça devrait l’occuper un certain temps. (Conseil d’amie : si tu te décides à te siliconer la dentelle, évite de le faire sur tes culottes.) Le tweed bilook Si tu n’as pas de culotte de cheval, ne t’en fais pas, Karl a pensé à toi : la jupette en tweed te crée du volume partout où tu révais de ne pas en avoir. Et puisque vu l’épaisseur du matériau (tu visualises un parapluie qui se retourne ? Pareil.), tu risques fort de te retrouver les lobes exposés à la première chute, il t’a mitonné un petit bermuda en dentelle siliconée de derrière les fagots, tu lui en diras des nouvelles. Tu es belle, tu es sexy, tu es… bon, non, mais tu es fashion. La sandale SM Attention, le clou du spectacle. La sandale polyvalente a ça de bon que les rubans sont amovibles. Le jour où tu te retrouves en rade de cravate pour ligoter Robert à la tête de lit, pas d’inquiétude, tu peux d’une, récupérer les rubans de tes sandalettes, de deux, fesser ton esclave du plat de la semelle. Le turban anaconda
Autant te prévenir tout de suite, chez Schiaparelli la femme couture est aussi tueuse en série. D’où le turban inversé, entonnoir dressé vers le ciel et très pratique pour passer les portes, qui te permet au passage d’y planquer tes grenades ou d’accueillir un couple de pigeons, voire les deux, si les pigeons couvent les grenades. Mieux ? Le coup de l’anaconda. Tu penches la tête corrida style, tu vises, tu charges. Asphyxie longue et douloureuse du péquin coincé à l’intérieur. La lunette tueuse Retiens bien son nom : Marco Zanini. C’est le mec qui a décidé que le « flower power, fuck it, on va leur coller des lunettes de soleil de ouf, personne n’oubliera jamais la femme Schiaparelli. » Tu m’étonnes. Avec des lunettes pareilles, tu crèves un œil à chaque fois que tu fais la bise, c’est difficile à oublier. Le blouson brochette Chez Marco, la psychopathe a l’épaulette vénéneuse. Ce qui est parfait pour toi, travailleuse fréquentant le métro aux heures de pointe : avec ça, il te suffit de te tenir bien droite pour que la populace envahissante s’empale sur tes épaulettes en cuir. Et si on te cherche encore des noises, tu peux toujours envisager voire le coup de lunette bien placé (dans la jugulaire, par exemple). A ton avis les gants, c’est fait pourquoi ? Les empreintes, parbleu. La jupe Hitchcock Parce que voilà. On peut être psychopathe ET fleur bleue. Pourquoi une mante religieuse n’aurait-elle pas le droit, elle aussi, de se faire ensemencer la verdure une fois de temps en temps ? D’où le jupon romantique qui dit mais non, je ne suis pas si vilaine, viens donc voir sous ma fleurette. Sauf que de près, ce ne sont pas des fleurettes mais des têtes d’oiseaux sans corps et que quand le pauvre mâle s’en rend compte, c’est déjà trop tard. Le blouson gigasize Parce qu’il était plus que temps, Lecteur/trice, de se pencher sur la gent masculine. Et que très franchement, je fus séduite, que dis-je, renversée, par ce modèle de blouson doublé moumoute taille 64 sur un mannequin à la stature de dieu grec prépubère. Déjà en été, c’est quand même bien pensé question combinaison de sudation. Ensuite c’est hyper ingénieux, te voilà capable de planquer non pas une bière, mais deux packs et trois bouteilles de Vodka sous ton paletot. Bien foutu, hein. La chemise pyjama Histoire de conserver un minimum d’aération sous sa peau de mouton spécial été, le mâle Acne a tranché : liquette. Quoi, la chemise de bûcheron ? Trop facile. Non, le mâle du nord se pointe en pyjama layette, juste pour te montrer que… non, pour rien, c’est simplement rapport à la moumoute qui lui colle des suées pas possibles. Et puis son pyjama se repasse plus facilement que ses chemises. Le pantalon… ah non. Acne, c’est suédois, ceci explique cela. Ce pauvre mec s’est fait choper son pantalon par un grizzli, comme ça, en sortant la poubelle. C’est moche. Parce que du coup dès que la bise se lève, son système pileux se dresse au grand complet sous son caleçon bouton d’or de mec-tellement-viril-qu’il-n’a-rien-à-prouver, et que quelque part en Suède, un grizzli se promène coiffé du futal assorti. La basket blouse blanche Qu’ajouter à la panoplie complète du grand séducteur ? Blouson de bodybuilder sous stéroïdes, liquette de pyjama grand style et caleçon détendu, Acne a, heureusement pour toi, déniché la pièce manquante : la basket d’urgentiste. Ou de momie, question de point de vue. Blanche, massive et à languettes, avec option allumette poilue plantée droit dedans pour les plus courageux. On assume. La tronçonneuse lavande
Parce que c’est l’été, qu’on est frais et qu’on sent le propre. Toi aussi, tu peux sentir l’odeur de lavande rien qu’en voyant l’image, ou je suis la seule ? Ça ne te donnerait pas envie de gambader dans le foin en lisant Martine à la campagne, par hasard ? Quant au pourquoi du comment du morceau de sparadrap sur la pommette, vu la taille du pansement, une seule explication : le pauvre garçon s’est coupé en se rasant à la tronçonneuse. Le look sorbet Chez Kenzo non plus, on n’a rien à prouver. Note bien et prends-en de la graine, Lecteur/trice, le mec Kenzo te dit globalement « je ressemble à une glace trois boules et je m’en tape ». Pêche, pistache, curaçao. Il se rase à la tronçonneuse mais se vautre dans le pastel, ça s’appelle l’ambivalence et c’est ça, la nouvelle virilité. Bizarrement moi, trois boules ou pas, j’ai plutôt envie d’une gaufre. Le sac de mec Voilà des créateurs qui ont tout compris. On est fashion, on est rebelle, on est modernes, même les mecs ont droit à leur sac à main. Spécialement conçu pour leurs besoins à eux, ils peuvent y glisser leur nécessaire de survie : capote, carte d’identité, carte bleue. Heureusement que l’homme Kenzo vit d’amour et d’eau fraîche, parce qu’une Kro dans le schmilblick lui ferait péter la couture. La basket Grand Schtroumpf La terre est un monde hostile. Et puisque tu ne vas pas courir la forêt équatoriale en glace trois boules, chez Kenzo, on t’offre l’accessoire du citadin inquiet, je te le donne en mille, Lecteur/trice : la basket bleue. Parce que personne n’irait écraser un schtroumpf. Je te laisse méditer sur la fulgurance de l’idée. |
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Mars 2018
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