Cher Lecteur/trice, je t'ai déjà fait le coup du joker, dis? Je crois bien, en plus. Mais voilà, figure-toi que je suis dans l'obligation, suite à des circonstances presque indépendantes de ma volonté (et puisque je sens bien que tu es dans un jour extrêmement charitable, rapport au premier rayon de soleil depuis dix jours, tu ne t'attarderas pas sur le presque), d'annuler le post du jour.
Bon d'accord. En fait je ne l'annule pas, je ne l'ai pas fini, et ce pour deux raisons: d'une, j'ai eu le choix ce weekend entre m'enchaîner à l'ordinateur ou me laisser entraîner sur le toboggan par un petit doigt potelé. De deux, je pars en vacances à la fin du mois, ce qui fait que les instants sans petit doigt potelé sont remplis façon pastèque dans un string. Alors voilà. Non seulement je viens à toi dénudée du post, mais en plus, le moodboard que j'avais préparé à l'avance était du genre gris et brumeux, ambiance déluge de fin du monde, ode à la belle semaine qui vient de s'écouler. J'ai donc pioché dans mes dernières réserves pour te fabriquer un truc un peu plus joyeux au détriment des mots, et je retourne fissa tenter de faire rentrer la pastèque dans le string. Belle semaine à toi, Lecteur/trice, et gare aux coups de soleil.
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Cher Lecteur/trice, suite à un terrible concours de circonstance, je suis au regret de ne te fournir, pour aujourd'hui, qu'un furtif coucou opiacé. Concours de circonstance, parce que le soleil du week-end a manifestement poussé Robert, mon neurone, à arrêter de pédaler pour mieux se liquéfier sous les UV, avant de réaliser dans un hurlement d'horreur, le dimanche soir à 22 h, qu'il avait laissé le post de la semaine choir dans une faille temporelle. En gros, Robert s'est doré la pilule et a complètement oublié le post. Oui oui. Honte à toi, Robert. L'ennui, c'est qu'une fois Robert face à son méfait (autrement dit, le nez dans sa mouise), il n’a vu d’autre solution que de sortir le fouet pour punir son manque de professionnalisme flagrant. Et Robert s’est pris pour Christian Grey, Robert s’est emballé, il a rayé la peinture. D’où les travaux de rénovation en cours depuis hier soir derrière ma tempe droite à coups de perceuse à percussion, à peine atténués par une jolie pilule aux couleurs du printemps, censée transformer la perceuse en chat ronronnant. Qu’est-ce-que j’essaye de te dire ? Allô lundi, bobo, migraine carabinée, joker, no post et vivement le weekend. Ah, et Robert, tu crains de la synapse. Cher Lecteur/trice, je souffre d’un mal aigu et insidieux. Une flémingite absolue due à une suractivité intense, que je t’expliquerai la semaine prochaine, avec pour conséquence une fuite d’idées dramatique. Je te jure, j’ai cherché dans les moindres recoins de mon cerveau avec mon filet à idées, rien, pas une bribe de queue d’embryon.
En fait, là maintenant tout de suite et sachant qu’on est dimanche soir à l’heure où je te bafouille honteusement mon dilemme, après avoir passé le weekend à faire de la manutention, moi qui dispose en tout et pour tout de trois muscles nains, je n’ai qu’une image dans le cerveau, et elle implique une couette et un bouquin. Pas bien, hein. Oui, je culpabilise à mort, enfin un peu, quoi. Mais puisque le principe du blog, c’est quand même un chouïa de ne pas se forcer à écrire pour ne rien dire, et de ne pas te forcer à lire pour ne rien lire, m’infliger une pénitence trop longue me semblerait contre-productif. Comment ça, je suis justement en train de te forcer à lire pour ne rien lire ? Nom d’une fraise Tagada en string, c’est dément ce que je suis fortiche pour brasser de l’air à l’écrit, moi qui suis incapable de parler pour ne rien dire. Juré, je te laisse tranquille, je vais jouer à faire la morte avec ma couette. Mais histoire de te communiquer quand même un truc intelligent, qui me permettra de ne pas intituler ce post « no post » alors que je le devrais, je tiens à partager avec toi, avant de partir, l’invention la plus futée et la plus cruelle du monde : un réveil matin qui se pose au pied du lit, et qui t’oblige à poser les deux pieds dessus, en position debout, pour arrêter la sonnerie. Va snoozer ton réveil avec ça. Avec un peu de chance, il délivre au passage un bon électrochoc pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir de neurones actifs dès le réveil. Comme moi. Qui en attendant, ai trouvé le moyen parfait de faire grimper en douceur mes neurones flemmards sur leur vélo en coloriant gaiement de jolis gros mots. Y a pas à dire, un « fuck this shit » à fleurs, ça embellit le salon. Cher Lecteur/trice, tu le sais, je suis une fille très optimiste. Expliquant sans doute pourquoi un dimanche soir, à minuit, je me disais toujours que j’aurais le temps de te rédiger un post, mais laaaaaarge, pour le lundi. Sachant que je ne pourrai pas m’y coller le lundi même, et que j’ai beau lutter contre mes instincts les plus primaires, j’ai beaucoup de mal à passer sous la barre des six heures de sommeil. En conservant assez de neurones pour survivre au lendemain, s’entend. Expliquant aussi qu’à 1 heure du matin, travail toujours en cours (rush de pré-Noël oblige) un dimanche (freelance oblige), je me disais toujours que bon, ça allait être serré, mais pas grave, c’était encore jouable. Sauf que là, il est plus de 2 heures du matin. Je commence à avoir les cils du haut qui roulent une pelle aux pommettes, et je me dis, tiens, ça alors, j’ai peut-être, éventuellement, été un poil optimiste. Un poil de suricate, pas plus. Juste pour info, quand je visualise mes neurones, je visualise une équipe de lutins à vélo. Entre 11 heures et 1 heure du matin, l’équipe est au complet, fesses levées sur des vélos rutilants lancés à fond de cale. Le matin avant 11 heures et le soir après 1 heure, on a l’équipe de garde : personnel réduit, pas très causants, mais rythme décent et vélo solide. Entre 3 et 9 heures du matin, là, ça se gâte. Reste l’irréductible, le vieux coriace insomniaque hydraté à la Kro qui pédale en crachant ses poumons, seul sur un tandem rouillé des années 20. Il est donc plus de 2 heures, presque 3, le vieux coriace est déjà en place, et c’est là que jaillit l’étincelle d’idée, depuis la troupe de neurones avachis en bas des vélos inutilisés : je vais poster mon article de la semaine prochaine qui lui, est presque prêt. Le hic ? C’est mon post de Noël, celui de la semaine prochaine. C’est là aussi, du coup, que le vieux coriace fait jouer son droit d’aînesse et ses principes réac’, pour dire que depuis quand on poste un article de Noël avant la semaine de Noël chez Mamzette, qu’on est à peine à la moitié des surprises de l’Avent et que si on commence à piétiner les traditions les plus sacrées, lui, il rend son dernier poumon pour aller se coucher. Je lui ai suggéré de ne pas publier lundi, dans ce cas. Il m’a répondu que chez Mamzette, c’est lundi, et que si je n’étais pas contente, je n’avais qu’à aller cueillir des morilles chez les trolls. Je l’ai traité de vieux schnoque, il m’a répondu d’aller lui chercher une Kro. Voilà. Tu comprends, maintenant, pourquoi je te ressors un bon vieux no post, ou pour ceux qui ont raté les précédents, comment t’écrire pour ne rien te dire, juste pour le plaisir, et parce que mon vieux coriace psychorigide est un relou patenté, mais que j’ai besoin de lui pour finir de travailler. Tu comprends, dis ? Si tu ne comprends pas, c’est que mon délire est particulièrement corsé, rapport à l’heure tardive et à l’autre qui a encore ralenti pour finir sa Kro. Je crois que si je ne bois pas d’alcool, finalement, c’est parce que j’ai le neurone alcoolique de naissance. Rendez-vous lundi prochain, Lecteur/trice. Extrait de conversation intérieure entre mes deux neurones, le lundi 27 avril à 14h :
-Damn you saleté de vendredi férié qui réduit 5 jours de travail intenses en 4 jours complètement déments damn youuuuuuuuuuuuu!!! -Ouais mais vendredi matin c'est grasse mat' jusqu'à 18h. Maintenant bouge-toi le moignon et remets-toi au boulot. -Mais on est lundi. -C'est bien. Ton neurone est toujours là. -On est lundi, jour de post, pas de post en réserve. -Oui ben non. T'as pas le temps, tu te rattraperas la semaine prochaine. Tu carbures déjà au Guronzan, la prochaine étape c'est la vitamine C en suppositoire. A toi de voir. -Oui mais c'est lundi. -Sans blague. -Oui mais mes lecteurs/trices vont être déçus. -Tout à fait. Il y a même de grandes chances pour que tu déclenches une vague de suicide nationale chez tes trois lecteurs/trices. -Alors je vais juste leur dire que j'ai pas le temps. Et puis j'ai un moodboard en réserve, ça peuplera un poil. Ils comprendront. -Ils vont sans doute devoir suivre une thérapie pour surmonter leur déception, mais ils comprendront. -Sérieux? -Nan. Cette fois, ton dernier neurone a fait ses valises. -Je perçois une légère ironie. -Pas du tout, c'est de l'amour vache, ça cartonne au cinéma. Maintenant au boulot, face de yak, ou je te ligote au thalamus. -Oui, oui. Voilà. Je leur ai dit que j'avais pas le temps en leur expliquant que tu te moquais de moi. -Et tu viens de perdre 20 minutes pour leur exposer à quel point ton cortex est schizophrène. C'est bien. Avec un truc pareil, ton lectorat va exploser. -Tu crois? -Aussi sûrement que Casimir est bleu. Tu vas bosser maintenant, ou je sors la cravache? -Life is a bitch. Mais je leur ai écrit un truc sans même que tu t'en rendes compte, à mes trois lecteurs/trices, espèce de cynique pervers. L'honneur est sauf et toi tu l'as dans la synapse. -Ok. Cette fois je ramène les menottes. |
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Mars 2018
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