![]() Cher Lecteur/trice, fan de mode ou de particules poopesques, je suis au regret de t’annoncer que nous allons aujourd’hui élever le débat. Nous allons causer lecture. Vois-tu, mademoiselle Cyan m’a taggée pour un truc qui… en fait, je n’ai même pas vraiment cherché à comprendre quoi. Les questions m’ont plu, et puis Cyan est une chic fille, alors voilà. Aujourd’hui, je te livre mon côté nerd* en pleine face, et ça n’a ABSOLUMENT rien à voir avec le fait que je n’avais pas encore préparé le post et que ce tag tombe juste pile poil dans la soupe. Le temps est venu pour moi d’aller à confesse. Je suis l’une de ces filles capables de se coucher à 6h du matin pour finir un livre, l’une de celles pour qui vacances de rêves signifie 10h de lecture non-stop entre le petit déjeuner et l’apéro, l’une de celles qui trépigne avec le même âge mental (dix, plus ou moins, pour être généreuse) devant un sac Dreyfuss, un verre d’Oasis ou le dernier Carrère (là je te la joue intello, pour ne pas t’avouer que je lis aussi un paquet de daubes). Tu te demandes à quel point je suis atteinte? Le sweat que tu vois en haut à gauche, je l’ai. Pire, je l’adore et il me fait hurler de rire, mais le jour où ma fratrie m’a jeté un œil perplexe en cherchant à comprendre en quoi c’était drôle, j’ai réalisé que j’avais atteint un stade avancé**. Même pas mal, j’assume, je suis une boule disco (dans le sens multifacettes, hein, pas dans le sens vieux machin ringard accroché au plafond). *Nerd, selon la description Wikipédia, "personne solitaire passionnée et obnubilée par des sujets intellectuels" **Des fois que mon sweat te fasse rire, sache que tu me plais. Attends un peu de voir celui que j'ai commandé pour célébrer l'esprit de Noël. Le top 3 des choses qui t’exaspèrent dans un livre
N’importe quel endroit sans être humain dans un rayon de 20 mètres. Parce que les gens qui te demandent ce que tu lis, si tu as bientôt fini ou qui passent leurs coups de fil juste dans ton tympan, ça a tendance à me frustrer la concentration au point que je me mets à échafauder un meurtre livresque. Et par livresque, j’entends les 30 volumes de l’Encyclopedia Universalis en pleine tronche. Trois confessions livresques
Hier, quand je me suis lâché un poche de 800 pages sur le petit orteil gauche. Combien de livres sur la table de chevet ? Attends, je vais voir. (3 minutes plus tard) Ok, là je viens de me faire peur. Vingt-deux, plus des magazines. Ton en-cas favori en lisant Si je mangeais en lisant, je pèserais dans les 250 kilos, à vue de nez. Par contre, je bois des litres de thé et ma spécialité, moi qui bois dans un mug isotherme, est de l’attraper sans regarder et de rater le trou pour mieux m’ébouillanter le décolleté. Trois livres que tu recommanderais à tout le monde Qui, mais qui, en ce bas monde, demande à une mère de choisir entre ses enfants ??? Fuck les trois. D’autres vies que la mienne, Emmanuel Carrère, Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patate, Mary Ann Shaffer & Annie Barrows, Un café pour deux, Deborah Smith, Et puis, Paulette…, Barbara Constantine, Avant d’aller dormir, S.J Watson, Complètement cramé, Gilles Legardinier, Cet instant-là, Douglas Kennedy, La plus belle histoire d’amour, Lucy Robinson, Demain est un autre jour, Lori Nelson Spielman, Le mystère Sherlock, J.M. Erre, Les heures lointaines, Kate Morton, Just kids, Patti Smith, Marie d’en-haut, Agnès Ledig, mon dieu faites-moi taire. Une image de ton étagère préférée Et pourquoi pas une image de mon tiroir à lingerie, aussi? Non mais oh. Que signifient les livres pour toi en trois mots ? Aïe. Fallait pas me demander trois mots, ça me vexe la liberté, ma facette rebelle de pacotille vient de récupérer ses piquets de grève et ses banderoles. On a de la chance, elle a laissé les grenades de côté, elle est en mode politique. Ma facette gentille fille te présente toutes ses excuses pour le comportement erratique de sa consœur, qui a décidé de remplacer les trois mots par trois images.
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Voilà longtemps que je ne t’avais pas bassiné avec mes conseils de vie, Lecteur/trice. Ça te manquait, je sais. Alors voilà, aujourd’hui, j’avais envie de te dire de profiter. Oui, je brasse de l’air, je fais ça très bien. Mais quand même, on vit à l’époque de l’après, dans un monde où chaque but atteint est aussitôt remplacé par un autre, où l’euphorie de la réussite laisse la place à l’angoisse de la suite, et je me dis souvent qu’on ne prend pas suffisamment le temps de profiter de l’instant, moi la première. Tu sais, l’instant où tu l’as fait, où ça a marché, où tu as gagné. Celui où tu te sens belle et forte, où tu sais que Ryan Reynolds n’attend que toi et où ton voyage sur la lune n’est plus qu’une question de temps. L’instant où tout est possible. Est-ce-que tu ne te laisses pas, toi aussi, très vite submerger par le « oui super, mais il y a encore ça, et ça, et ça… ». La liste d’objectifs à conquérir est sans fin, et les victoires se noient dans la masse avant d’avoir pu diffuser toutes leurs ondes positives. Laissons-nous le temps, Lecteur/trice. Le temps d’être heureux ou malheureux parce que ça aussi, à notre époque de bonheur acharné, on a tendance à l’oublier : la tristesse, c’est important. Comment apprécier le reste, sans ça ? Comment se forger une échelle de valeurs si le thermomètre est toujours à la même température ? Accordons-nous le droit d’être au creux de la vague, d’avoir des jours sans, des semaines sans, des mois sans s’il le faut, ce n’est que pour mieux rebondir. La déprime est créative et riche en enseignements, aussi casse-bonbons soit-elle. Laissons le temps à nos états d’âme de s’épanouir, dans un sens ou dans l’autre, usons les réussites jusqu’à la corde, chouchoutons-les comme un pull Isabel Marant à -90%, offrons-nous le privilège d’être triste et c’est comme ça, si t’es pas content retourne chez ta mère. Pestons, jurons, rions et pleurons, mais de bon cœur. Sur ce, Mère Térésa sors de mon corps, je te lâche la grappe, Lecteur/trice, je retourne tenter de mettre en pratique mes propres conseils. Quand y en a plus, y en a encore! Histoire de te garder encore un peu près de moi Lecteur/trice, je vais commencer par te dire que c'est semaine animalière dans les Flashpics. Si tu veux découvrir la St Vlalentin pourrie de Marie (ça rime) sur le Cocottes'Mage, tu peux cliquer sur l'étiquette ci-dessous. Et si tu veux découvrir Elvis, dont je te raconterai l'histoire vendredi, c'est l'autre. Toujours pas fini!! Puisqu'on était dans le sujet, je t’offre mon top 5 des livres-Prozac. Ceux qui m’ont remonté le moral, ont éclipsé pour quelques heures le reste du monde, aidée à croire au renouveau et poussée à prendre des décisions difficiles. Oui, ça peut faire tout ça, un livre, et sans alcool. Des livres divertissants et positifs, des histoires d’humour et d’amour. Un autre jour, je te ferai la liste de ceux qui m’empêchent de dormir, ou de ceux qui me font pleurer, ou de ceux qui m’énervent, ou de ceux qui me font rêver, ou… ok, je me tais. Cette fois je te laisse tranquille, bon apéro (c'est mercredi) et bonne fin de semaine, à toi! Clique sur les images et cap sur Amazon...
En France, littérature grand public signifie roman de gare, et ce n’est pas un compliment. Le livre doit être drame, remise en question et questionnement métaphysique, le livre doit perturber, choquer, remuer. En France, on valorise le foie gras et on méprise la chips, donc autant te le dire tout de go, Lecteur/trice fidèle ou de passage qui a lu ou envisage de lire le fruit de mes velléités littéraires : j’aime les chips.
Et puis tout de même, le grand public, c’est lui qui les achète en masse, les livres. Et le grand public, quand il achève une journée de merde dans un job de merde, il n’a peut-être pas envie de se cogner les tribulations d’une orpheline cocaïnomane en prison, si ? Moi, non. Le monde est trop moche pour avoir envie de le lire. Vive la « feel good littérature », cette littérature grand public n’ayant d’autre prétention que de tirer rire et sourire. Happy end sans drama ne veut pas dire moindre qualité, à ma connaissance, même si je te l’accorde, Lecteur/trice, il existe un paquet de daubes dans la littérature grand public. Tout comme dans la littérature soutenue, le cinéma d’auteur ou tout art de haut niveau. Un livre-chips, c’est du plaisir, de l'oubli, et c'est déjà beaucoup. Ce n’est pas le texte qui libère les peuples et change le monde, mais c’est celui qui t’aide à avancer, toi. C’est le petit coup de pouce quand tu bloques, la tape dans le dos quand tu hésites. C’est l’ami qui t’écoute plutôt que le prof qui te fait la leçon. C’est l'ouvrage qui quand tu le refermes, te donne envie d’aller sonner chez ta voisine casse-bonbons, celle qui se douche tous les matins à cinq heures en beuglant sous la tuyauterie, pour lui savonner le dos. Il y a des livres qui rendent heureux, tout simplement. Un de ces jours, je te préparerai une liste de mon top five et si tu as des propositions de lecture à me faire, je les accueille avec plaisir! En attendant, je prie le petit Jésus des auteurs* pour qu’il me rende capable de t’en écrire un comme ça avant de mourir, Lecteur/trice. Juste pour toi. * Le petit Jésus des auteurs intellectuels s’appelle Jacques-Henri-Fulbert, il est fasciné par les drames et la glauquitude de la nature humaine. Le mien, celui des auteurs grand public, c’est Juju, il aime rire et faire des câlins, si possible les deux en même temps. Il est moins grandiloquent, mais beaucoup plus cool. ![]() Diagnostic: Incapacité à reprendre un livre, reprendre le cours de sa vie, se concentrer, dormir, manger, travailler, parler à un autre être humain, regarder un film, regarder les infos, regarder les filles qui s'agitent la croupe sur MTV, faire genre qu'on n’en a pas rien à carrer de ce qui se passe dans le monde alors qu'on est en train de surmonter un putain de traumatisme. A savoir, tourner le dernier feuillet d'un livre qui nous tient en haleine depuis 500 pages en essayant de ne pas le tourner trop vite mais en l'arrachant presque tellement on veut savoir ce qui se passe, et réaliser avec horreur à cet instant que les personnages du livre ne sont pas vraiment là, juste à côté, qu'ils ne le seront jamais et qu’en vrai, ils ne sont même pas vraiment nos potes. Se dire qu’écrire un épilogue aussi court après 500 pages d’attente, c’est du sadisme. Comprendre alors que la vie, ça craint du boudin. Remède: Partie de jambes en l'air échevelée, Nutella grand modèle directement dans le pot ou relecture immédiate des cinq derniers chapitres avec risque de rechute sitôt achevés. Dernier recours: résignation. Attendre que ça passe. Je te jure, Lecteur/trice. Véridique. *moodboard du jour? ici |
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Mars 2018
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