Ça vous en bouche un groin, hein, qu’il s’appelle Aristote. Lui aussi. Ses copains s’appellent Rosette, Knacki, Babe ou Herta, mais lui, c’est Aristote. Ce n’est pas un train de vannes, accroché à sa queue, c’est un Boeing 707, d’autant qu’Aristote a des ambitions. Parfaitement. C’est que lui, il n’a jamais rêvé de bacon. Autant vous avouer tout net l’échec qu’il représente. Babe a pour ambition la côtelette, Herta la tranchette, Aristote, lui, rêve de grand air. Inné, acquis ? Son prénom incarne-t-il une nature profonde, ou ce même prénom, en l’exposant aux moqueries, l’a-t-il poussé à s’isoler pour mieux penser, jusqu’à développer l’étrange souhait de ne pas finir sous cellophane ? Mystère. Voilà pourquoi le soir, lorsque les auges sont pleines, Aristote ignore la pitance et prend la poudre d’escampette pour aller méditer les pattes dans le sable. D’une, l’eau sur les pattes, ça l’aide à réfléchir aux questionnements complexes de l’inné et de l’acquis. De deux, ça lui relaxe la couenne. De trois, moins il mange, moins il vaut de lard. CQFD. Puisque non, contrairement aux affirmations de Knacki, la chair à saucisse n’est pour Aristote ni un aboutissement, ni sa destinée. Quant à expliquer à Knacki que se réincarner en saucisse nécessite au préalable de mourir un tantinet… disons que l’affaire fut complexe et totalement infructueuse, ce qui explique pourquoi, ce soir-là, après s’être entendu dire d’aller se faire friser la queue ailleurs, Aristote est parti trottiner dans le sable plus tard que d’habitude. Voilà surtout pourquoi, ce soir-là, Aristote s’est trouvé comme un porcelet hystérique lorsqu’il a réalisé, au moment de faire demi-tour, que la marée avait complètement recouvert son itinéraire habituel. Voilà pourquoi, enfin, Aristote a rapidement fait face à un choix cornélien qui lui collait des frissons jusque dans la queue : d’une, rentrer chez lui par un itinéraire inconnu et s’enfoncer dans la forêt, à l’aveugle. De deux, s’allonger sur le sable froid et attendre que la marée redescende, quitte à mourir ici. STOP !! Lecteur/trice, le moment est venu de choisir ta suite.
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Augustine est beaucoup de choses. Entre autres, fromagère, amie des bêtes, sexy du pied et rousse flamboyante, pas mal pour une seule femme. Enfin, fromagère… corrigeons dans la foulée l’image idyllique de pâturage, de biquettes et de lait frais qui vous vient en tête : Augustine ne fait pas le fromage, elle le vend. Ses pâturages se résument à trois pots de basilic accrochés au balcon, son lait est en carton et ses biquettes sont les pigeons du voisinage, qui se battent pour les miettes de vieux Roquefort qu’elle leur disperse. Oui elle sait, non seulement ça fait vieille fille, mais en plus, rien de tout ça n’explique sa position de Bouddha bourré. Patience, on y vient.
Disons que ce jour-là, elle aurait dû se douter qu’il se passait un truc louche côté karma. Son livreur de Coulommiers était arrivé avec une gueule de bois monumentale, il lui avait renversé la palette sur les crottins, l’orgie laitière était insoutenable. Puis avait débarqué le livreur Cabécou, un abruti libidineux qui avait décidé de mettre la main sur la fromagère. Fromagère qui a bien dû, pour sauver la pureté de son tablier, projeter l’homme et sa libido dans le mélange Coulommiers-crottin. Mélange Coulommiers-Crottin qui avait volé, giclé et projeté, poussant le libidineux à un éloignement stratégique raté et achevé dans la boîte à fusible. Vous imaginez, sans doute, les conséquences d’une coupure de courant dans une fromagerie, même une courte. Disons que les arômes se diffusent. Heureusement, Augustine est une fromagère très zen, elle médite à mort, tous les matins sur sa carpette, et c’est sans doute ce qui lui a évité de traiter les rides de la vieille Chuchard au Reblochon. Pas frais, son Epoisse. Non mais oh. Mais puisqu’Augustine est une fromagère zen, on l’a dit, elle a poliment conseillé à madame Chuchard d’aller se faire tirer les plis chez le père Noël, et vite, avant de se prendre une pâte cuite en plein dentier. Vous imaginez tout aussi bien, sans doute, l’état d’Augustine en fin de journée, senteur brebis et pores dilatés au Maroilles. Que fait donc une fromagère à deux tranches de s’injecter la listériose ? Elle se fait mousser la féminité. Parfaitement. Polir un poil ce qui se cache sous le tablier, c’est du sans fautes, ça vous rabiboche une Augustine avec elle-même. Elle vous a mentionné, Augustine, qu’elle était sexy du pied ? C’est son petit truc en plus, à la fromagère. Elle aime les jolis pieds. Pédicure, vernis, tatouages, bagues d’orteils et tout le toutim. Vous saisissez la recette ? Le plan était simple : une bonne douche, une senteur fruitée, pédicure intégrale, et Augustine était déjà à poil, quand elle a pensé à ses pigeons. Ils devaient avoir faim, les choupinets. Bon allez mais vite fait, qu’elle s’est dit, avec dans l’idée de projeter la poignée de Roquefort émietté sous le voilage, comme ça, jusqu’au balcon, et vous vous dites oh la quiche, on le voit venir gros comme un menhir. Oui, mais non. Le problème est apparu un chouïa plus tôt, quand Augustine a traversé la pièce à poil en se demandant quelles bagues d’orteils elle choisirait pour remplacer celles qu’elle portait. Parce qu’admirer ses orteils en marchant est une idée stupide. Et que fatalement, Augustine a raté son virage et s’est répandue avec l’élégance d’un camembert normand en pleine canicule. Version courte ? Dix-neuf pigeons perchés sur un balcon, le bec tendu vers les subtils effluves de Roquefort, devant une fenêtre ouverte voilée par un rideau. Le dîner desdits pigeons répandu sur le parquet. Dix-neuf pigeons qui foncent bec en avant sans grand égard pour le fragile voilage, et une Augustine qui protège ses parties les plus précieuses en position du lotus agonisant, insultant Bouddha et le Cabécou. Et voilà, c’est là. Aussi bête que ça. Le moment où les pigeons se sont calmés et où Augustine a voulu se relever, pour constater que ses cheveux étaient coincés dans sa bague d’orteil, bague d’orteil impossible à enlever sans se scalper. Le moment où le beau gosse d’en face lui conseillait de fermer ses rideaux depuis l’autre côté de la cour. Ceci dit, Augustine est une fille positive et elle vous dira que ce jour-là, en attendant que son voisin défonce la porte et lui coupe la mèche, les rainures du parquet incrustées dans les fesses et toujours parfumée au Coulommiers, elle a atteint le stade de détachement le plus élevé de la méditation. La vérité suprême s’est enfin clairement affichée dans sa conscience purifiée. La vie des fois, ça pue comme un vieux Munster. Elle n’avait pas envie d’y aller. Déjà, dès le départ, Merline n’avait pas envie de sortir alors qu’un épisode de Game of Thrones l’attendait sur son ordinateur, relié par un fil invisible au pot de Ben & Jerry’s planqué derrière un sachet de haricots verts congelés, au fond à droite du congélateur. Pourquoi ? Mettez-vous à sa place, aussi ! Déjà, quand vous vous appelez Merline, vous vous demandez ce qu’ont fumé vos parents à la maternité. Alors quand un type appelé Arthur – Arthur, Merlin… non ? – vous convie avec un carton d’invitation en forme d’os à une petite sauterie entre scientifiques du musée d’histoire naturelle, Merline vous le garantit, à sa place, vous seriez déjà au Mexique. Pourquoi n’est-elle pas au Mexique ? Elle vous a dit qu’elle avait un épisode de Game of Thrones en attente. On ne plaisante pas avec ces choses-là, sauf quand Valéria, du département géologie, menace de vous épiler le cuir chevelu au silex. Mais Merline a prévenu, à la première blague sur son prénom, elle prend le maquis avec sa glace. Deux heures, ils ont tenu. Enfin, deux heures, elle est lucide, elle n’a pas la bonne unité de mesure, elle devrait plutôt compter en bouteilles. Sauf qu’elle a lutté ferme pour ne pas se laisser distancer par les naturalistes et que du coup, elle n’est plus tellement en état de compter, Merline. Elle est tout à fait en état, en revanche, de faire un doigt d’honneur au doyen coiffé de sa cravate quand il se met à disserter sur la vigueur d’Excalibur, pointant d’un doigt subtil le pantalon d’Arthur avec force clins d’œil à Merline. Elle est même en état de quitter dignement son fauteuil pour claquer encore plus dignement la porte d’entrée. Le premier hic fut qu’il ne s’agissait pas de la porte d’entrée. Le second vint d’un trop-plein de punch. Le troisième se présenta sous la forme d’une splendide reproduction de tête de Tyrannosaurus rex. STOP !! Lecteur/trice, tu… et non. Désolée, aujourd’hui, une seule fin, j'avais trop de trucs à dire. Pour être honnête, Merline était obsédée par une chose, qui n’avait rien à voir avec le tyrannosaure : le papier peint à fleurs. Parce que bon, Merline se voulait femme ouverte, ce à quoi le punch l’aidait grandement, mais tout de même. Le papier peint bleu layette couvert de roses chez un naturaliste nommé Arthur, même avec le punch, c’était pour le moins inattendu. Ou était-ce le bureau de la Guenièvre d’Arthur ? Pour être honnête encore une fois, en temps normal, Merline s’en serait moquée comme de son premier éclat de hache Néandertalienne, mais le punch était décidément bien trop réussi. Sous couvert de jus de fruit plein de vitamines à effet booster d’éclat, Merline s’était enfilée l’équivalent d’une bouteille de rhum à la louche, avec effet tueur de neurones. Aussi, quand elle a ramassé Rex, parce que vous aimeriez qu’on vous appelle Tyrannosaurus, vous ? Quand elle a ramassé Rex, donc, et qu’elle a découvert le creux dans la cavité du bestiau, s’est-elle intérieurement exclamée chouette alors, Rex est un masque, allons donc trouver Guenièvre. Demander à Merline de ne pas enfiler Rex équivalait à exiger la couronne de Babar. Impossible, et irréaliste. Alors elle a bien songé, l’espace d’une seconde, à s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une vraie tête empaillée, auquel cas y fourrer la tête pourrait la traumatiser à vie. Mais ses neurones survivants, utilisant leurs dernières forces, ont énergiquement réfuté l’hypothèse, expliquant qu’une vraie tête empaillée ne serait certainement pas creuse. Non, ils n’ont pas évoqué la disparition des dinosaures, pensez-vous. Ils étaient au-delà de ça. D’ailleurs après pareil effort, c’en était fini, les neurones de Merline étaient partis se coucher, et c’est sans la moindre hésitation qu’elle a glissé la tête dans la chose. Oui, vous le voyez venir, mais vous êtes à jeun. Théoriquement. Elle, non. Lorsqu’elle s’est trouvée coincée en plein dans Rex, Merline en a été la première surprise. A tel point qu’elle a failli lui arracher les canines à force de tirer, le pauvre. Dans un sursaut moribond, un neurone courageux a alors suggéré que peut-être, ce n’était pas vraiment un masque, mais plutôt un accessoire de décor, cinéma ou un truc comme ça, et que ce n’était pas du tout fait pour y fourrer une tête humaine, même imbibée de rhum. Que maintenant, elle allait devoir apprendre à manger avec une paille ou se faire découper le silicone à la tronçonneuse. Et c’est plus ou moins là, croisant son reflet sur fond de papier fleuri, mélangeant face de Rex et possible Guenièvre, qu’elle a pété les plombs. Pour bien comprendre, il vous faut remettre dans le contexte la joyeuse assemblée réunie dans la pièce voisine. Scientifiques, professeurs, chercheurs, des gens pour qui le dinosaure dans son ensemble est un symbole, un fantasme, un tuteur, un rêve et un cauchemar. Prenez les mêmes scientifiques nourris de la même idéologie, trempez-les dans un mélange de rhum, de bière, de vodka et de Curly, laissez-les macérer deux bonnes heures. Là, faites exploser la porte la plus proche et laissez débarquer une Merline en pleine crise d’hystérie, chemisier rayé aux abois, jupette à fleurs et tête de tyrannosaure juchée sur le chef, appelant Guenièvre d’une voix d’outretombe. Vous avez à présent une idée assez fiable de l’effet Merline chez les scientifiques. Dans le cas contraire, glissez un Mentos dans une bouteille de Coca, vous comprendrez mieux. Vous verrez le doyen se relever d’un bond pour tenter de s’enfuir et se coincer la cravate dans les diamants de Lucienne, avant de percuter une meute de géologues hurlants. Vous verrez les paléontologues tenter de tâter le dieu Rex pour s’assurer de sa réalité, ce que Merline interprétera comme une inexcusable atteinte à son intégrité physique et vengera à coups de talons dans les sacs à noix. Vous verrez Valéria paniquer à son tour et se précipiter vers la première figure familière, qui s’avèrera être son propre reflet dans le miroir, reflet qu’elle éclatera de la pointe du brushing. Vous verrez un chercheur plaquer une table au sol, un minéralogiste tacler le carrelage, une archiviste assommer une porte et au beau milieu de tout ça, surtout, vous verrez Merline, épuisée par la cacophonie, choir sur le canapé comme les dernières particules de Mentos au fond du Coca, son escarpin à la main. Et là, vous noterez Arthur tranquillement assis en face, toujours sans trace de Guenièvre, dévisageant Rex tout en sirotant son punch. Vous vous direz, tout comme Merline, qu’on est décidément moins regardant sans neurones, et vous attendrez de voir, tout comme Merline, si le gaillard est capable de sortir l’épée du rocher à mains nues.* * Phrase de conclusion hautement polémique, pouvant incarner selon l’envie du Lecteur/trice une blague salace très limite, ou la métaphore de Merline coincée dans la tête de Rex.
*Tu te demandes le pourquoi du comment du papier. Sache qu’Arthur est un naturaliste très occupé, et que quand Leroy Merlin s’est viandé dans sa commande, il s’est dit qu’il allait faire un scandale et leur faire reprendre l’ouvrage illico. C’était il y a 6 ans, et Arthur s’est rendu compte entre temps que le papier à fleurs est un véritable piège à filles. La preuve. *Tu te demandes le pourquoi du comment de Rex. Sache qu’il s’agit effectivement d’un souvenir de tournage offert à Arthur par son grand frère, archéologue spécialisé en Jurassique et consultant privilégié de grands studios, qui lui a fourni en même temps un tube de lubrifiant en lui disant « je n’ai pas résisté, tu ne résisteras pas, tu finiras par mettre la tête dedans, autant que tu sois préparé ». Elle a paniqué. Ça arrive, non ? Mais à l’autre bout du monde, loin de tout comme ça, elle a moyennement géré les sursauts de son estomac, a fait la première chose qui lui venait à l’esprit, et… et maintenant, soit elle meurt foudroyée dans la seconde, soit elle réactive ses connections neuronales et se sort les doigts du… bon. Vous avez compris le principe. Voyez-vous, Brigitte est du genre introvertie. Du genre qui a besoin de se préparer psychologiquement avant d’échanger avec son prochain, sous peine de réactions totalement incompréhensibles à l’autre moitié de l’espèce humaine, la moitié qui ne dévisage pas son téléphone, chaque fois qu’il sonne, avec la perplexité angoissée d’un poulpe devant un string. Pas timide, non, rien à voir. Juste un drôle de mélange un poil solitaire, un poil sauvage, un poil cérébrale et un poil inadaptée. Alors partir seule en vacances en Californie, le bonheur. Se promener, s’imprégner, se cultiver, savourer, fastoche. Se mettre au surf, risqué, avec pour obstacle majeur le stade larvaire de son développement musculaire. Sauf qu’à Rome, fais comme les romains, Brigitte s’est dit qu’elle devait bien tenter, histoire de faire couleur locale. Et/ou de se rincer l’œil, rapport à la ribambelle de Ken en néoprène, voire sans néoprène, rôdant aux alentours des planches de surf. Le seul hic ? La cordialité du surfeur. Diantre, que l’animal est sociable. Alors bon, un par ci, un par là, elle gérait. Brigitte traçait sa route dans les entrailles de la colonie sans passer pour une sociopathe, c’était bien. Jusqu’à aujourd’hui, où la colonie au grand complet a croisé la route de Brigitte, comme ça d’un bloc. Et où Brigitte fait la première chose qui lui vient à l’esprit en cas d’interaction sociale de groupe imprévue. Elle s’est cachée derrière sa planche. STOP !! Lecteur/trice, le moment est venu de choisir ta suite.
Cher Lecteur/trice qui ne suit pas tous les posts et à qui je n'en veux même pas, si tu te demandes d'où sort Julienne, la réponse est >>>là<<<. Si tu as déjà tout suivi tout compris, tu as gagné ta place au panthéon Mamzette. Quarante ans de mariage. Non mais vous le croyez, ça ? Après quarante ans de mariage ? Julienne n’en revient toujours pas. Ah si elle tenait le crétin qui a inventé le Viagra, elle lui ferait bouffer ses éprouvettes, au foutriquet. Non mais il a pensé à quoi, le môme ? Pas aux femmes pour qui le coup de mou du sexagénaire représentait un repos bien mérité, en tous cas. Attention, ne vous méprenez pas. Julienne n’a jamais rechigné à la bagatelle. En revanche, elle a pitié de ses nerfs, après quarante ans passés à guetter du coin de l’œil la braguette hyperactive de son mari. Et c’est maintenant, après quarante ans, que le rat se décide ! Pendant tout ce temps, Jean-Claude a reluqué sans toucher et croyez-la quand elle vous dit que s’il avait touché, elle l’aurait su. Le détective privé lui coûtait bien assez cher. Aussi, quand le pauvre homme a pris une retraite anticipée après un infarctus en pleine course poursuite, Julienne s’est dit à quoi bon, hein. Ce n’était pas maintenant que Jean-Claude allait se redresser la pâte à modeler. Elle aussi, elle allait savourer ses colliers de perles, qu’il reluque tant qu’il voulait, de toute façon sans ses lunettes il ne distinguerait pas un homme d’une femme. C’est ce qu’elle s’était dit, oui. Bêtement. STOP !! Lecteur/trice, le moment est venu de choisir ta suite.
Nanette est une chic fille. Vous savez, la fille sympa, toujours prête à rendre service, la bonne copine qui ne dit jamais non parce qu’elle n’ose pas. Celle qui dit mais oui bien sûr pas de problème alors qu’elle pense va te faire épiler en enfer sale garce. Celle qui se laisse appeler Nanette (fille de Fernande et Raymond, haut potentiel rétro) au lieu de Nine (fille d’Inès de la Fressange, haut potentiel fashion), et qui se retrouve à jouer la troisième roue du VTT avec le Prince Lu pour encourager les plans de conquête de la Moule Bivalve. Attendez, laissez-la s’expliquer. Le Prince Lu, on l’appelle comme ça parce qu’il lui ressemble, pas parce qu’il se prend pour un superman moyenâgeux. La Moule Bivalve, c’est rapport au QI visqueux et aux deux valves surgonflées. Et oui, la Moule sait que Nanette en pince pour le Prince. Résumé : la Moule est une garce, Nanette une faible et le Prince un idiot. Ou pas ? Nanette hésite entre idiot et aveugle. Elle ne le connait que de vue, après tout, elle n’a jamais dépassé la couronne. Votre question étant donc « mais pourquoi tu as dit oui pauvre quiche ?? », Nanette vous répondra que c’est un réflexe. La Moule lui a fait miroiter une promenade en barque, et tu comprends j’ai le biceps fragile, j’ai besoin de toi, je veux profiter de lui, hein dis que tu comprends et tu ferais ça pour moi ? Ladite Moule ayant omis de mentionner l’identité du « lui », Nanette a pensé va te faire cuire les tétons et a dit oui bien sûr pas de problème. D’où la barcasse sur les flots, la Moule Bivalve en pleine parade nuptiale, le Prince Lu assis au fond et la Nanette piteuse à l’avant, qui rame la tête dans les ballons destinés au son et lumière prévu par la Moule, rapport à l’emballage du Prince. STOP !! Lecteur/trice, le moment est venu de choisir ta suite.
Quand on lance un concept, parfois, on n’a pas la moindre idée de jusqu’où ça peut aller. On se dégote un hobby, une idée, un truc comme ça en passant, on se voit bien partager avec des gens, des gens comme nous, un peu sympas et un peu curieux. Du genre tiens, et ce parfum à la noix de coco, ce serait plutôt virée sous les tropiques ou voyage au petit coin ? Alors voilà, c’est parti de là. Flo cherchait des copines virtuelles qui s’interrogeraient comme elle sur les vertus de la combi doudou ou sur comment caser 385 robes dans 1m² de penderie. Elle a décidé de tester tout un tas de choses. Et elle s’en est fait plein, des copines virtuelles, mais le problème de ses copines virtuelles, c’est qu’elles la poussent toujours plus loin. En mode et tu voudrais bien tester ça, histoire de te taper la honte à ma place des fois que la chose soit une daube internationale au prix d’un duplex à Paris. Vous feriez quoi, à sa place ? Flo s’est laissée emporter, certes. Conscience professionnelle. Après tout, elle partait en vacances, c’était le destin, et puis il était joli, ce maillot. Alors pensez, un maillot joli avec fonction anti-coups de soleil intégrée, c’était le top moumoute de la crème du chou des trucs qu’on teste, Flo a sauté sur l’occasion : l’expérience détournerait au minimum ses lectrices de leurs autres demandes, comme le saut à l’élastique en robe Prada, le braquage chez Ladurée ou la tête rasée avec tatouage tribal. Au départ, l’affaire semblait entendue : Bichon était emballé. C’est que le bikini au crochet avec capteurs d’UV, sur le papier, ça en bouche un coin, et que Bichon en avait plein la barbe de l’enduire de Biafine. C’est tout autant que le bikini au crochet sur sa Flo, Bichon a trouvé ça tout à fait seyant : la preuve, il insistait pour l’enduire de Biafine sans Biafine. Et c’est aussi, enfin, que le bikini au crochet sur la peau sensible de Flo, c’était doux comme de la Chantilly au goulot, le genre de choses qu’on ne refuse pas. STOP !! Lecteur/trice, le moment est venu de choisir ta suite.
Manal est photographe. C’est cool, hein. Elle non plus, elle ne s’en lasse pas, parce que si on lui avait dit quelques années plus tôt qu’elle serait photographe, une vraie de vraie, elle aurait répondu « et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d’alu ». Soit ça, soit « et ta licorne, elle aime les macarons ? ». Mais voilà. Manal est photographe. Ce qu’elle n’avait pas imaginé, c’est que ça puisse être aussi fatigant. Non qu’elle s’en plaigne, attention, mais tout de même, elle est bien contente d’avoir un Jules prévenant qui lui fait couler un bain après une journée debout. Alors ce soir, elle a plus qu’apprécié l’attention, même si elle dû pour ce faire se dévêtir : ce qui après une journée passée debout et trois kilos de matériel sur le dos, revient à se cogner les 12 travaux d’Astérix sans potion magique et sans Obélix. Ceci dit, Jules ayant en plus décidé de préparer le repas, ça ne se refusait pas. De délicieuses odeurs de vin mijotaient dans la cuisine, accompagnées d’une douce senteur de caramel. Voilà ce qu’elle appelle une soirée détente, Manal. Elle en oubliait même les crampes dans ses mains pour avoir tenu son appareil photo six heures d’affilée. STOP !! Lecteur/trice, le moment est venu de choisir ta suite.
Edit: à celles qui me demandent d'où me viennent mes idées biscornues: l'article de Manal découvrant l'huile Clarins m'a fait gambader les neurones, et j'ai eu la brillante idée, avant ça, de goûter du caramel bouillant avec le doigt. No comment.
Les vacances c’est bien, la lecture c’est mieux. Alors lire en vacances, Victorine vous laisse imaginer ce que ça représente pour elle. Orgasme tantrique, Nutella en barres, Mojito sans gueule de bois. Mais elle vous voit venir, là. Vous imaginez la nerd à lunettes enduite d’écran total sous un bob. Elle ne vous mentira pas, ça lui est arrivé. Mais Victorine a grandi et découvert 1) le pouvoir de la crème solaire, 2) le pouvoir des lentilles, 3) que lire comment John a chopé Rita dans l’écurie les pieds dans l’eau, c’est encore plus jouissif. Depuis quelques années, donc, Victorine peaufine son art. En piscine, c’est bikini fluo, chapeau de paille et rouge à lèvres corail, parce que les reflets du chlore ont tendance à la faire virer Walking dead. La pose : assise de biais sur les marches, jambes étendues dans l’eau, un bras sur le rebord et le livre dans une main. A ne pas tenter sans expérience, ça lui a pris un sacré bout de temps, à Victorine, pour maîtriser la chose sans dévaler le carrelage sur le tendre de la fesse. En mer, c’est ode à la nature : glamour rétro, bustier volanté, rouge framboise et bonnet de bain à froufrous, rapport au fait qu’avec l’eau de mer, le brushing de Victorine a tendance à virer caniche sous électrodes. La pose : mine concentrée, épaule arrogante, dos cambré et livre à deux mains. A deux mains, important. Une vague est si vite arrivée. Et la voilà donc en plein break post filez-moi-des-vacances-ou-je-fais-péter-les-bureaux, plongée dans les tribulations d’un flic au Groënland, au beau milieu d’un kidnapping canin, se demandant ce que c’est que ce bouquin pourri, guettant d’un œil aguerri le sosie d’Hemingway (jeune) qui se bronze le téton sur le ponton voisin. STOP !! Lecteur/trice, le moment est venu de choisir ta suite. Parce que ça m’éclate, le flashpic sur mesure.
Des mois qu’elle les attend, ses vacances, Mary se l’est promis juré craché d’ailleurs elle a même craché dans son ficus pour augmenter ses chances : ses vacances, ce serait du piment de Cayenne. Ouais. De la folie furieuse, de la bombasse en goguette, du qui déchire le survêt’, de la rumba pour Choupinet (alias Mr Mary). Le carré au vent et les gambettes à l’air, au revoir le nord, bonjour le sud, sus aux bikinis. Des semaines qu’elle se faisait livrer des box adaptées, elle était parée, Mary. Oui, parce que Mary est accro aux box, vous savez, ces petits cartons mensuels remplis de surprises que l’expéditeur n’a pas payé mais qu’il vous fait payer. Mais comment ne pas l’être, vous demanderait-elle. C’est Noël tous les mois (par prélèvement, la douleur est moindre, à peine si elle remarque qu’elle finit ses mois aux spaghettis) et elle a toujours ce qu’il faut quand il faut. Des pâtes à réchauffer ? Mary vient de recevoir une magnifique bougie au magnolia. Des gonds qui couinent ? Et la box Italie jolie, alors ? Une lichette d’huile d’olive et le tour est joué. Alors voilà, la box Peau d’été, la box UV Care, la Bikini Wax, la Summer Nails et la Vacances Sportives, la Mosquito Go et la 50 Shades of Grey (celle-là, c’était pour combler Choupinet), cette fois, Mary était parée. Vacances de surfeuse, here I go, Mary rentrerait bronzée, les pointes décolorées et le nez moucheté, la cuisse ferme et l’ongle fluo, en résumé, elle serait la surfeuse torride, c’est possible, elle l’a lu dans sa box Surf in the Vosges. Choupinet allait adorer. STOP !! Lecteur/trice, le moment est venu de choisir ta suite. Parce que ça t’a plu, le flashpic sur mesure.
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Mars 2018
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Tout
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