Cher Lecteur/trice, le temps des explications est arrivé. La vérité vraie, le pourquoi du comment je fais ma réapparition dans les méandres du net en septembre, moi qui suis partie en juin en te donnant rendez-vous en juillet… Là, tu t’attends à ce que je t’annonce avoir été enlevée par Ryan Reynolds, avoir échoué sur une île déserte ou perdu mes dix doigts dans un accident de smoothie. Je suis au regret de te décevoir, je n’ai pas appris à taper à l’ordinateur avec les orteils.
Non, la vérité vraie, puisque j’ai juré-craché de te la livrer, c’est qu’en partant, j’ai coupé absolument toutes les notifications possibles et inimaginables dans l’intention de profiter de mes vacances. Ça marche très, très bien. Tellement bien que trouver quoi dire, en rentrant de vacances et en recevant les dernières infos façon cocotte en fonte dans la face avec élan, m’est apparu simplement insurmontable. Tellement bien, aussi, que je n’ai pas vu pousser le baobab dans la paume de ma main, et que je n’ai même pas eu vraiment honte de faire l’autruche tout l’été comme si je ne voyais pas le temps passer. Me voilà donc bien penaude une fois septembre venu, ravie de te retrouver mais avec la ferme intention de prendre dorénavant plus de temps pour… euh… méditer sur le sens de la vie en sirotant un Oasis ? Interpréter la forme des nuages les orteils dans la pelouse ? Lire jusqu’à la gueule de bois littéraire ? Cuisiner bio/veggie/healthy, parce qu’il est plus que temps de me conformer aux clichés de la bobo bientôt quarantenaire qui parle à ses plantes vertes ? Comme tu le vois, je suis débordée d’idées pour arrêter d’être débordée, au moins la moitié du temps, c’est ma bonne résolution de l’été. Comme quoi le baobab dans la main, ça sert à quelque chose. Et si tu te demandes où je veux en venir, moi et mes digressions caoutchouteuses, j’ai simplement décidé de poster moins souvent, sans planning prédéfini, quand ça me chante plutôt que quand il le faut, parce que mon neurone psychorigide s’est juré de poster tous les lundis. Prends ça dans ta synapse, Robert (pour qui n’a pas suivi, Robert est mon plus vieux neurone, endurant mais sacrément borné, à qui je cause beaucoup. Un jour, je te compilerai les aventures de Robert le neurone, que tu comprennes à quel point je suis allumée du ciboulot). Je digresse encore ? C’est la faute de Robert. Alors bref, voilà, on est quand même en septembre et Ryan, ce ne sera pas pour cet été. Je reviens donc avec joie mais sans contraintes, bien décidée à me la jouer rebelle du blog sans calendrier, tout ça pour mieux ouvrir les yeux, aussi, sur la vie sans clavier. Ps : à ma décharge, tout de même, je précise que je supporte la chaleur comme un pot d'Haagen Daz. Chaque épisode caniculaire s’étant successivement abattu sur notre doux pays (soit en ce qui me concerne, sitôt dépassés les 28 °C...) m'a ainsi réduite à l'état de flaque, et sache, Lecteur/trice, que la flaque tape très mal à l'ordinateur. Je n’exclus donc pas totalement l’éventualité que mes neurones ne soient pas plus libres qu’avant, mais simplement fondus.
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Cher Lecteur/trice, à toi qui n’as pas connu ce brillant moment de télévision que fut Vis ma vie, je vais t’offrir, aujourd’hui, une plongée express en plein concept. Lis bien, c’est fastoche : on fait comme si tu étais moi et que tu vivais ma vie, soit le prétexte de rêve pour te raconter des trucs en imaginant que ça t’intéresse et que la démarche n’a rien d’égocentrique. En poussant un peu, je pourrais même presque arriver à me convaincre que c’est pour ton bien. C’est que l’hypersensibilité, vois-tu, est un phénomène encore plus ignoré que l’introversion, dont je t’ai déjà causé ici. Si tu me demandais mon avis, je te dirais qu’il y aurait bien un lien de cause à effet entre les deux, mais bref. Rien d’obscur dans le mot, l’hypersensible est plus sensible que la moyenne, et si tu t’imagines aussitôt un super héros en cape flamboyante capable de renifler l’accident chimique à l’autre bout de la ville, je t’arrête tout de suite : la cape, c’est trop dangereux, tu as vite fait de t’étrangler, et la réalité de l’hypersensible est nettement moins sexy. En vrai, l’hypersensible, c’est quelqu’un qui galère du lourd dans la vie de tous les jours. Généralement, il passe pour la lopette qui se fait un bleu en effleurant un oreiller, voire pour le pote un peu pénible qui ne sort pas sans sa crème, voire pour le gros relou de service qui demande à baisser le son. Pourquoi ? Vis ma vie, je te dis, c’est parti mon kiki. Tu te vois, trottant gaiement dans une rue ensoleillée, le regard doré par les UV ? Hypersensible, sans lunettes de soleil triple épaisseur avec teinte spéciale anti-luminosité, c’est comme si tu trottais devant un mur de phares dirigés droit sur ta rétine : dix minutes, migraine garantie, trente minutes, tu perds la vue. Mieux, ça marche même sans soleil, avec un écran de télé ou un ordinateur trop lumineux, voire une bonne journée de pluie sur fond de ciel gris. Et nom d’un bretzel, comme c’est populaire, de marcher sous la pluie avec des lunettes de soleil et une casquette, je te garantis que tu emballes de la mouette. Tu te vois, quand ça te gonfle de devoir tartiner ta peau de crème matin ET soir ? Hypersensible, c’est six couches de crème par jour, et je te parle du tube deux fois plus cher pour peau sensibles-allergiques-réactives-intolérantes-échauffées-sèches, magnifique euphémisme pour ne pas écrire crème spéciale peau de m***, avec trois smileys moqueurs derrière. S’il y a du vent, tu rentres avec l’impression de t’être gommé la peau à la grattounette, et quand tu essayes de te faire un gommage ultra-doux spécial peau sensible au lait de Petit Poney, tu affiches un joli teint coquelicot pendant trois jours. Pour un peu que tu aies du bol, tu peux cumuler avec les allergies et un regard de Rocky post-combat à chaque papouille féline ou promenade printanière. Tu te vois, quand tu claques de la langue en te disant que diantre, tout de même, il picote la glotte, ce curry ? Hypersensible, tu vides l’aquarium après une bouchée de sauce au Tabasco, tu lèches la vitre après une graine de piment et tu pleures ta mère avec les fajitas Old el Paso. Mieux, pendant que tu lapes ton verre en mode zéro fierté, tout le monde te regarde d’un air perplexe en mâchant son piment comme une fraise Tagada. Ah, et je ne t’ai pas dit. Ça marche aussi avec l’alcool. On aura beau te refiler du grand cru classé, tu auras toujours l’impression de boire du vinaigre, ce qui avec ta casquette et tes lunettes de soleil, augmente encore un peu ta côte de popularité. Tu te vois, vaguement agacé(e) par le bruit de la machine à laver en mode essorage dans la pièce voisine ? Hypersensible, tu offres ton corps à Darty pour qu’on te dégote un frigo moins bruyant et tu t’auto-lobotomises pour échapper ne serait-ce que cinq minutes au bourdonnement de ta box internet. À tel point que quand le frigo finit par se calmer, tu renonces à ton yaourt de peur de réveiller la bête. J’ajouterai comme cerise sur le gâteau et juste pour le plaisir, puisque le mal est commun, une bonne dose de misophonie. Soit la phobie des bruits de bouche, ou l’envie de repeindre le carrelage avec la tête de quelqu’un que tu aimes habituellement beaucoup, mais qui vient lire par-dessus ton épaule en mastiquant comme un bovin. Oui, c’est un vrai truc, demande à Google. Tu te vois, secouant la tête avec dégoût devant des images de maltraitance animale ? Hypersensible, quand tu vois un mec donner un coup de pied à un chiot dans un film, tu brûles le DVD et la télé avec, en pleurant toutes les larmes de ton corps avant de vomir devant l’insoutenable violence du monde. Ce qui t’oblige, en général, à construire des murs de trois mètres d’épaisseur couverts de clous autour de tes émotions, histoire de survivre plus de deux jours en société, et te rend asocial(e) et/ou introverti(e), quand tu ne passes pas tout simplement pour un charmant zombie avec casquette, lunettes de soleil et jus de fruits. Tu te vois, chez le chirurgien qui t’explique que vraiment, ça ne fera pas mal plus de deux jours ? Hypersensible, tu finis par comprendre que ton seuil de tolérance à la douleur est placé bien plus bas que la moyenne, et qu’en gros quand on te dit attention ça va piquer, tu vas te faire ouvrir les veines à la tronçonneuse. Que quand on te dit quinze jours pour cicatriser, tu vas mettre deux mois, et que quand on te prescrit du Dafalgan, tu as intérêt à injecter dès maintenant tes Dragibus de morphine. Le meilleur dans tout ça, c’est que les trois quarts des médecins ne te prennent pas au sérieux ou ne connaissent pas le problème, donc partent du principe que tu es une chochotte en puissance. Pendant ce temps, la moitié des êtres humains à qui tu en causes le perçoivent comme une menace, voire une vantardise, puisque dans hypersensible il y a « hyper », donc mieux, donc plus fort, donc tu ne te prends pas pour la queue d’une mirabelle, nom d’une truffe, à leur affirmer que tu es plus futé(e) qu’eux, ce qui est on ne peut plus éloigné de la vérité mais beaucoup plus rapidement assimilé. Je tiens tout de même à te rassurer, Lecteur/trice, hypersensible ou non, il y a pire : il parait que certains hypersensibles parlent aux esprits. Personnellement, je m’estime chanceuse de ne parler qu’à mon frigo pour le supplier de se taire.
Cher Lecteur/trice, je ne sais pas faire. Je ne sais pas te parler des ouragans d’émotions qui me refont le paysage intérieur tant qu’ils ne sont pas passés. Je suis une introvertie, tu le sais, j’ai besoin d’analyser, de traiter les informations avant d’en parler, je ne peux transmettre qu’à froid. Le reste ? Trop chaud, trop privé, trop bordélique, trop sensible. Demande-moi de faire rôtir des chamallows au feu de bois avec les doigts, je t’assure que ce sera plus simple pour moi. Alors quoi ? Faire comme si de rien n’était, alors que le monde vient de changer ? Ou, peut-être, te livrer quelques-unes de mes miettes de bonheur, toutes ces petites perles qui une fois enfilées, transforment mes journées parfumées au Maroilles en roseraie après la pluie. Si, si, je t’assure. On sous-estime beaucoup trop le pouvoir de l’accumulation de la miette, à la poursuite éperdue d’un grand tout qui n’existe pas, à moins de t’appeler Blake et d’être mariée avec Ryan Reynolds. Alors, voilà. C’est ce que j’ai à t’offrir par les temps qui courent, c’est ma façon à moi de gérer, ma bouée de sauvetage, ma façon de te dire que je ressens, très fort, et que je crois, très fort. Un échantillon de ce qui me fait rire, sourire, oublier, respirer, l’espace d’une seconde, d’une heure ou d’une journée.
Cher Lecteur/trice, attention, rien à voir. Il se trouve que ma critique littéraire préférée m’a citée dans un tag la semaine passée, et que je me devais d’y répondre.
Un tag, il m’a fallu du temps pour le comprendre à mon arrivée dans le monde des blogs, ressemble plus ou moins aux chaînes de l’amitié manuscrites de notre jeunesse pré-internet : en gros, tu fais passer une série de questions à des gens qui doivent répondre et faire passer à des gens, etc. Le tout, en mode coucou j’aime bien ce que tu fais, donc plutôt paix dans le monde que fuck off bitch, ce qui pourrait éventuellement relier cette partie à la précédente. Je vais être très très honnête avec toi. J’aurais un poil eu tendance à dire merci sans faire passer, vu que dans le cas de ce tag imprononçable sans s’étouffer, le Blogger Recognition Award (le tag aime bien te faire croire que tu vas gagner un yacht si tu réponds), on te demande de parler de ton histoire. Et que j’ai eu beau réfléchir, je ne voyais pas quoi dire. Ensuite on te demande des conseils, et j’ai réfléchi encore plus fort, je savais encore moins quoi dire. Sauf que Demoiselle Cyan a dit que ça lui ferait plaisir, qu’on joue le jeu, même qu'elle était prête à sortir le fouet, et que mon âme de Bisounours n’a pas pu passer outre, d'autant que je ne suis pas très fouet. Voici donc tes réponses, Demoiselle Cyan. Je joue le jeu. Remerciez la personne qui vous a nominée. Merci Cyaaaaaaaaaaaaaaan. Écrivez un post contenant une brève histoire de votre blog. Nan. Pourquoi ? Parce que c’est trop compliqué. J’ai commencé ce blog suite à un truc pour faire un machin, et puis j’ai découvert autre chose, espéré d’autres trucs et bifurqué vers une drôle de bidouille. C’est clair ? D’accord, je fais un effort, mais c’est bien parce que c’est toi. Comme souvent, j’ai commencé ce blog un peu au hasard, imaginant qu’il servirait un but précis. Comme souvent, la vie a suivi mon plan comme tu suis une ligne droite après trois jours à la fête de la bière. Bizarrement, je n’ai toujours pas ce fameux yacht, et Ryan Reynolds tarde à comprendre que la blondeur de sa douce ne vaut rien à côté de mon talent pour repérer les coins de meuble avec les orteils. En gros ? Je ne t’expliquerai pas pourquoi ni comment j’ai commencé, ni ce que j’imaginais, il nous faudrait trois heures, deux bouteilles de Téquila et un truc un peu plus privé qu’un site internet. Ce que je te dirai, c’est pourquoi je continue : parce que c’est mon espace de liberté, mon petit terrier dans un coin du web, un endroit où j’écris ce qui me plait quand ça me plait, où le nombre de visites importe peu et où sponsors et partenariats n’existent pas. Un endroit où j’adore te voir passer à l’improviste pour me laisser un petit mot, contrairement à la vraie vie où interruptions et visites impromptues me donnent envie de m’assommer avec mon thermos. Un endroit où personne n’oserait dire qu’on n’a pas le droit d’être à la fois cynique et optimiste, langue de p*** et positive, d’aimer les romans à l’eau de rose et les films d’horreur. Un endroit où on peut aimer les gens, alors qu’en vrai de vrai, on n’est pas trop douée avec eux. Un endroit où c’est bien, de ne pas rentrer dans les cases. Donnez un ou deux conseils pour de nouveaux blogueurs. Ne sous-estime pas l’utilité du dictionnaire et relis-toi. Pitié. Pour le reste, je ne peux que t’encourager à te prendre des portes toute la journée, ça inspire. Sélectionnez 15 autres blogs à qui vous souhaitez donner le prix. Non mais 15, ça va pas être possible. Je ne prends jamais assez le temps de surfer sur les blogs, et puis en citer certains et pas d’autre, ça me fend le cœur. Alors je vais te donner les mêmes, toujours, parce que ça fait un bout de temps et que je les aime toujours autant. Objectivité zéro, j’assume. J'ai voulu tester, la reine du test Polinacide, la reine des mots Cineluctable, le roi du film A piece of glam, la reine de l’image Les souvenirs de Soraya, la reine du stand-up Mademoiselle Vi, la reine de la tchatche Une fille d'érable, la reine du quinzième degré Cher Lecteur/trice, je ne te ferai pas l’affront de te demander si tu connais Terminator. Tu es, forcément, familier(ère) avec le concept de la machine sadique et rebelle qui décide de te pourrir la vie jusqu’à la tombe. Mais tu sais forcément, aussi, que même si Skynet n’a pour l’instant pas franchi la ligne rouge, il arrive, dans la vie de tous les jours, que l’omniprésence de la machine te colle une envie furieuse de revenir au feu de bois avec peau de bête et peinture sur roche. Mais si, tu sais. Ces moments durant lesquels tu as beau te raisonner de tous tes neurones, tu sens bien l’hostilité du rouage, l’électronique qui se rebiffe et la poisse numérique qui s’abat. Limite si le rire sardonique cybernétique ne résonne pas dans ton cerveau, pendant que tu tentes de retenir tes pulsions meurtrières, rapport au prix de la technologie sadique. Oui, ce truc super important que tu n’as pas eu le temps de sauvegarder avant que ton ordinateur ne plante, que ton disque dur ne crashe et que la foudre ne s’abatte, par exemple. Alors voilà, je t’explique : j’ai le bonheur de posséder une machine à eau chaude, une petite merveille qui fait couler directement de l’eau bouillante dans ta tasse. Ce qui, quand tu bois deux litres de thé par jour et que tu détestes t’interrompre en plein travail, réussit l’exploit de te préparer un thermos complet en deux minutes. Magique, hein. Sauf qu’aujourd’hui, ma machine chérie a décidé de se venger pour non-respect du repos lundinical (non, ça n’existe pas, mais ça devrait). J’ai donc décidé d’éditer un nouveau mode d’emploi à tous les usagers de ces adorables *#***@** de machines. Juste pour aider. Et un peu, aussi, parce que je sais à quel point tu compatis à mes malheurs sans jamais, jamais sourire. La coupable: (Skynet au berceau) La chorégraphie en 10 mouvements : (attention, amateurs s'abstenir)
Ps : ça, c’était mardi dernier. La veille, j’avais joué à rate-la-marche-en-descendant-de-voiture-et-viande-toi-en-pleine-rue. Et après un tel début de semaine, je m’estime extrêmement chanceuse d’être encore en vie. Et de ne pas avoir fait disjoncter tout le quartier. Cher Lecteur/trice, je suis une fois de plus à la bourre, je te l'avoue sans honte. Et quand je dis à la bourre, je veux dire débordée au point de considérer le remplissage de ma tasse de thé comme un luxe absolu. Or que fais-je, quand je suis débordée? Je procrastine, oui. Mais surtout, je te distraits avec les dernières péripéties du Gaston Lagaffe aux cheveux rouges. Moi, quoi. Heureusement, la moitié des situations ne sont pas vraiment de mon fait, l'honneur est sauf. Non?
Cher Lecteur/trice, voilà un post auquel je pense depuis un bon bout de temps. C’est qu’il est assez personnel, tu comprends, et que je ne fais pas vraiment dans le personnel par ici, à part pour te narrer par le menu ma dernière chute (ne te refais jamais le chignon en passant l’embrasure d’une porte, au passage, le chambranle est bien plus dur que le petit os de ton coude et ne pas pouvoir s’accouder pendant une semaine, ça craint du boudin). Oui, mais voilà. C’est un sujet qui me tient à cœur, alors… alors j’y vais, je me lance, je t’explique. Je suis ce qu’on appelle une introvertie. Et crois-moi, je n’ai pas croisé ce terme si souvent, jusqu’à récemment. On m’a considérée timide une bonne partie de ma vie, sauf que je ne suis pas vraiment timide. Il te reste quoi, dans ces cas-là ? « Bah, cherche pas, je suis bizarre/je sais pas l’expliquer/chuis timide mais pas vraiment/laisse tomber tu comprends rien face de gnou ». Et puis, un jour, le terme a commencé à fleurir, et je suis tombée sur CET article en anglais, qui m’a donné la possibilité de passer à « chuis introvertie/non c’est pas pareil que sociopathe/non c’est pas contagieux face de gnou ». Je n’irais pas jusqu’à dire que ça a révolutionné ma vie sociale, mais ça fait du bien, de se comprendre. Même quand tu as fini par te dire que bizarre, c’est bien aussi, et que si tu ne réagis jamais comme tout le monde, ça n’a rien de grave. Mettre des mots dessus, c’est chouette. Depuis ce jour, donc, j’ai très envie de te transcrire ce post version Mamzette, des fois que tu aies un(e) ami(e) introvertie qui te traite de face de gnou. Des fois que tu ne comprennes pas toujours comment il ou elle fonctionne. Sans doute que tu t’en tapes. Tant pis, pour cette fois, je vais te faire un post 100% égoïste. Un introverti n’est pas timide, ne déteste pas le monde entier, et ne tue personne à la nuit tombée. Être introverti, c’est avoir besoin de solitude pour se recharger, penser, créer. C’est tout donner ou ne rien donner, ne pas savoir parler de la pluie et du beau temps, avoir du mal à s’ouvrir et détester le téléphone. C’est ne pas être facile à comprendre, pas très simple à aimer non plus, mais valoir la peine de creuser, souvent. En gros. Bouge pas, je détaille. Si ça te gonfle, il est encore temps de prendre la fuite. Pas d’équivalent en français, malheureusement, pour l’un des pires cauchemars de la vie d’un introverti. L’introverti aime les conversations profondes et déteste, mais déteste genre file-moi-ton-bic-que-je-me-fasse-harakiri, les conversations légères qui ne mènent à rien, du style la météo, la couleur de ton pantalon ou le nom de ton chien. Pire, il ne sait pas faire. Et il passe souvent pour un être asocial parce qu’il préfère se taire que t’interroger sur le confort de ton trajet en métro, norme sociale ô combien utile dans des rapports humains civilisés, mais totalement hors de sa portée. L’introverti est amateur de grosses fêtes comme tu es amateur(trice) de flagellation sans Christian Grey. Et s’il fait l’effort de venir, ce sera comme toi après la flagellation : il aura besoin de décompresser un bon bout de temps en tête-à-tête avec les étoiles. Il est même possible qu’il s’éclipse en cours de soirée, histoire de reconstituer son espace vital. Et il est encore plus possible qu’il t’explique avoir un planning de fou furieux à base de tasse de thé et de gros bouquin, qui l’empêche de venir se trémousser avec trois-cent personnes et qui en général, le fait passer pour un bonnet de nuit rabat-joie. Si un introverti te demande comment tu vas, il te demande comment tu vas. Il ne veut pas savoir si tu as bien dormi ou si tu as digéré le burger de la veille. Il veut savoir comment tu te sens vis-à-vis de toi-même, où tu en es dans ta vie, si tu es satisfait de ce qui t’arrive, ce que tu fais pour changer ce qui ne va pas. L’introverti ne fait pas la conversation, il vit la conversation : souviens-toi, small talk= harakiri. L’introverti a un problème avec le téléphone : il voudrait bien voyager dans le temps pour expliquer à son inventeur tout le bien qu’il pense de son idée. Avec beaucoup d’élan et une catapulte médiévale. Un introverti te répondra rarement au téléphone, et ce n’est pas parce qu’il n’a pas envie de te parler : c’est qu’il a besoin de se préparer pour te donner toute son attention. Le meilleur ami de l’introverti est la boîte vocale : laisse-lui un message et dis-lui ce que tu veux, quand il te rappellera, il aura les pieds sur la table, un verre à la main et une heure devant lui pour ne penser qu’à toi. Attention, hein. On ne dit pas que l’introverti est plus à l’écoute que toi, simplement qu’il ne sait pas faire autrement. Comprends bien, Lecteur/trice extraverti(e), l’introverti aura beau t’adorer, si tu déboules à sa porte sans t’annoncer, il sera probablement aussi ravi que si tu avais fait popo sur son paillasson. L’introverti a besoin de prévoir, et d’être entièrement concentré sur toi. En débarquant à l’improviste, tu le prends de court, tu ruines son planning et tu l’empêches de profiter à fond de ta présence. Oui, c'est pénible, il en est désolé, mais c'est ce qu'il est. Joker en cas de crise absolue, l’introverti lâchera tout pour t’écouter. Sache toutefois que la dent de lait du petit dernier n’est pas considérée crise absolue. L’introverti est souvent considéré comme un calme, du genre salle de bingo en maison de retraite. Ça, c’est jusqu’à ce que tu le lances sur un sujet qui le passionne. Là, tu auras un aperçu de ce qui se passe vraiment dans sa tête et que peu de gens se donnent le mal d’aller voir, et ça se rapproche plus souvent d’un premier jour de soldes à -70% chez Vuitton que d’une salle de bingo. L’introverti pense. Beaucoup. Tu ne t’en rends pas vraiment compte, vu qu’environ 5% de ses pensées prennent la forme de mots, mais il pense. Il a besoin de penser à ce que tu lui dis, ce que tu lui demandes de faire, ce que tu lui expliques. Il a un monde intérieur aussi profond que ton découvert après le black Friday d’Amazon. Et en plus, il écrit souvent mieux qu’il ne parle, tu comprends pourquoi la conversation avec un extraverti qui le noie sous un flot de paroles peut être parfois un poil compliquée à gérer pour lui, jusqu’à lui donner le sentiment, souvent irraisonné, qu’on est en train de piétiner son espace vital à coups de gros godillots boueux. L’introverti repasse toutes ses conversations en boucle dans sa tête. Oui, toutes, imagine un peu le boxon là-haut. Du style « j’aurais dû répondre ça », « mais pourquoi j’ai dit ça », « je me suis mal exprimé » ou « elle m’a vraiment dit ça la grande Gudule ? ». Ensuite, l’introverti s’auto-gifle mentalement pendant trois jours, toujours sans Christian Grey. Alors si l’introverti dit un truc qui te hérisse, dis-le lui tout de suite, tu lui épargneras des heures de remise en question. Le problème de l’introverti, c’est qu’il lui manque un niveau intermédiaire. Quand il donne, il donne tout. Il a du mal à s’ouvrir, et la vérité, c’est que peu de gens ont envie d’investir du temps pour crocheter la serrure. Par contre, ça marche dans les deux sens : l’introverti a pleinement conscience du trésor que représente le noyau dur d’un être humain. Il aime creuser, comprendre, apprendre. Et si tu t’ouvres à lui après avoir enlevé tes godillots boueux, il prend ça comme le plus beau cadeau du monde.
Cher Lecteur/trice, je t’avais parlé d’un post qui déchire. Ce sur quoi tu t’en doutes bien, je me suis grandement avancée, puisque je ne sais pas du tout, finalement, ce qu’est un post qui déchire. Après tout, c’est toi le juge, non ? Alors j’ai réfléchi. Si si. Qu’on ne dise pas que je n’y mets pas du mien, parce que ça m’a épuisée, de penser aussi fort. Et je me suis dit bon ma cocotte, tu leur as pondu une miette de meringue lundi, va falloir faire péter le cupcake géant, raconte-leur des trucs, là, comme ça, par exemple comment être une gentille fille obéissante peut aboutir à une adulte en pleine schizophrénie entre Bisounours et langue de p***. Voilà. Il n’existe que deux moyens efficaces, pour moi, de faire pénitence : sauter l’apéro ou raconter ma vie. Et vu qu’on est vendredi et que je préfèrerais me rouler dans la fange plutôt que de me voir sucrer mon Oasis, je me suis résolue à te balancer mes traumatismes originels, sans aucune pudeur ni retenue. Enfin, pour moi. Sache que pudeur est mon deuxième prénom et retenue mon surnom, donc que quand je te dis ça, ça ne veut pas dire que je vais te dérouler mon journal intime ou te parler de la couleur de ma culotte. Que nenni. Pour ça, je serai toujours prête à stipuler sur la tienne, jamais la mienne. Allez, c’est parti mon kiki. Vois-tu, Lecteur/trice, bien avant de me teindre les cheveux en rouge (c’est niet pour la couleur de culotte, mais les cheveux c’est permis), j’avais dans la vie un but capital, une mission essentielle vers laquelle tendait tout mon être et qui, selon moi, en allait de l’équilibre cosmique de la planète : me fondre dans la masse. C’est donc avec beaucoup d’application que je répondais gentiment, poliment, suivais les instructions et adoptais, soyons lucide, un rôle de fayotte du premier rang qui m’a valu un harem du feu de dieu dès le CM1. Oui, c’est ironique. Sauf que voilà. Life is a bitch, je te le répète suffisamment, mais je crois qu’on ne se penche pas assez sur le côté fourbe de la bitch. Parce que j’ai eu beau lustrer ma peau de mouton avec application, je me suis toujours traînée un vernis de rébellion d’arrière-boutique. Attends, je t’explique.
Inutile de te dire, cher Lecteur/trice, qu’à ce stade j’ai fini par comprendre, comme toujours très en retard, que mes rêves de fusion avec le bitume resteraient lettre morte, à moins d’accepter l’idée du bidon de kérosène et de l’allumette. Ça me parlait moyennement. Et puis finalement, j’aimais bien le roux, et d’ailleurs puisque personne ne voulait comprendre que j’étais une gentille fille polie, j’allais arrêter d’être une gentille fille polie. J'allais être rebelle. J’ai donc exploré le potager capillaire dans son intégralité, du carotte à la tomate en passant par l’aubergine, je me suis coupée les cheveux à la Monica dans Friends, j’ai banni le noir de mon dressing et me suis lancée dans une exploration poussée du clash colorimétrique.
Je te rassure tout de suite, Lecteur/trice, bien que là encore très en retard, mes deux neurones ont fini par se réconcilier et par produire une descendance. J’ai découvert le juste milieu et le fuck it bucket. Et je me suis dit qu’après tout, je pouvais bien être une gentille fille polie au cheveux rouges et port de tête hautain (impossible de m’en débarrasser, c’est terrible), avec un caractère de porcelet hystérique planqué sous un vernis de civilité. Ni vraiment rebelle, ni vraiment mouton, avec des bottes à clous un jour et des baskets roses le lendemain. Une fille normale, quoi. Après le laid back post, le no post. C'est à dire le post que je comptais faire à la dernière minute et qui vu le délai de sécurité totalement inexistant, passe à la trappe à la première urgence. Mais c'est ma faute aussi, j'avais oublié de prévoir l'urgence. Le no post, c'est donc le post-it de la fille qui bien que ne rentrant jamais dans les cases, s'impose des rails de conduite à la souplesse de superglu désséchée, et qui, cher Lecteur/trice, préfère t'écrire quelques lignes à la dernière minute en empiétant sur son temps d'apéro, ce qui tu le sais, constitue le plus ultime des sacrifices, plutôt que de rater un jour de post. Je sais, chuis sacrément allumée. La preuve. En exclusivité, un extrait de dialogue entre les deux lobes de mon cerveau, capturé ce soir à 19h30 en milieu naturel.
J'ai dit que je postais le lundi, je poste le lundi. Oui ben là tu peux pas, y a des urgences dans la vie. Mais on est lundi! Lundi, c'est post! T'avais qu'à le préparer hier. Va te faire sécher la bave. Tu posteras demain. Je peux pas. Pourquoi? Parce que demain, on est mardi. Et... Et le post, c'est lundi. Face de brocoli. Tête de fion. De toute façon pas le choix, c'est trop tard. Neveeeeeeeeeeeeeeeeeeeer!! WTF? Je vais écrire que je ne peux pas écrire. Grandiose. Avec ça, tu vas fidéliser à mort ton Lecteur/trice. Futé, hein? Nan. C'était ironique. Fuck off. Et voilà pourquoi c'est moi le scientifique, et toi le créatif. Pas un poil de bon sens. Et voilà pourquoi c'est moi le plus fort, et toi la carpette. Va compter tes poils et laisse moi écrire, si tu veux ton apéro. Je t'avais prévenu(e), Lecteur/trice. Je viens de t'écrire pour te dire que je n'ai rien écrit. Mais maintenant, je vais pouvoir dormir l'esprit tranquille, et ça, c'est déjà pas mal. Alors je te promettrais volontiers que je vais me rattraper vendredi avec un post de la mort qui tue, sauf que quand une semaine démarre comme ça, je t'avoue, je me méfie. Comme tu le sais, life is a bitch. Rendez-vous vendredi... Cher Lecteur/trice, l’heure est grave, une triste constatation m’amène à toi aujourd’hui : trois, c’est trop. Trois quoi ? Mais trois tout, pardi. Vois-tu, un Ryan, c’est bien. Deux, c’est du boulot, mais trois, il me manque une main. Un Kinder c’est le petit Jésus en culotte de velours, deux c’est mais quelle bille pourquoi j’ai mangé le deuxième, trois c’est gro^psljfjhu (synonyme de au secours je vais mourir achevez moi). Un Oasis c’est tropical, deux c’est Copacabana, le troisième c’est celui qui m’empêche de savourer les deux premiers vu que je me dépêche pour avoir le temps de descendre le troisième (d’autant que mes verres sont trop grands et la bouteille trop petite). Tu vois où je veux en venir ? Non ? Tu vas m’obliger à l’écrire. Très bien, je me lance : trois posts par semaine, c’est trop. J’ai essayé, Lecteur/trice. Malheureusement ma ration quotidienne d’Oréo coûte cher, et l’épicier n’accepte pas les paiement en nature (et par nature, j’entends débroussailler son jardin, malheureux esprit pervers). Que faire, donc ? Après une fausse alerte voici quelques mois, j’ai lutté et tenté de maintenir le rythme avec les moyens du bord. Malheureusement, mon corps n’a pas semblé vouloir se muer en insomniaque lève-tôt. (A toi qui pètes la forme après 4h de sommeil, je te déteste). Alors voilà. La mort dans l’âme, je cède. Après cette semaine, je passe à deux posts. Mais sache que dans mon extrême mansuétude (synonyme d’extrême indécision), je te laisse choisir les deux jours que tu préfères: remonte voir dans la colonne de droite et vote, j’obéirai. (A toi, petite maligne qui comptait cliquer sur tous les jours de la semaine, sache que je suis cruelle, je t'ai limitée à deux réponses, si le schmilblick fonctionne tout comme prévu). Ps : sache que ce post est prêt depuis quinze jours. C’est le temps qu’il m’a fallu pour accepter que je ne survivrais pas au régime Red Bull/Guronzan/Vitamine C, que mon mécène avait raté son train et que finalement, deux posts par semaine, ce n'était pas non plus la mort, que ça changerait un peu et qu'il fallait bien dépoussiérer les habitudes pour réveiller la passion, après tout, hein? HEIN?
![]() Cher Lecteur/trice, demoiselle Fleur d’artichaut, du blog Langueur, et demoiselle Cyan, du blog Du côté de chez Cyan, m’ont récemment taggée pour le Liebster Award. Merci, les filles. Ceci dit, ma réaction fut primaire: WTF ?? J’ai beau avoir vu passer la chose ailleurs, pas la moindre idée de quoi causait ce truc, d’ailleurs je me suis même demandée un instant si un mormon sous couverture n’essayait pas de me recruter. Soit ça, soit c'était l’une de ces chaînes qui te promettent le malheur éternel si tu ne recopies pas le texte 23 fois en 23 couleurs pendant 23 jours avant de l’envoyer à 23 personnes le 23ème jour du mois. Tu vois de quoi je parle. Et pourtant, le pitch en était proche : répondre à 11 questions, faire 11 confidences et en poser 11 autres à 11 blogueuses. Pourquoi ? Pour donner un coup de pouces aux blogs de moins de 200 abonnées sur Hellocoton. Ce qui ressemblait tout de même bigrement à une chaîne, or moi qui ai horreur des chaînes, je ne pouvais pas risquer le malheur éternel sans me renseigner d'abord. Je me suis donc lancée dans de fastidieuses recherches pour tenter de comprendre l'origine de ce truc. Résultat, Lecteur/trice, pas trace de mormon, mais il s'agit bien d'une chaîne: une qui ne promet pas le malheur éternel, avec pour but de faire connaître de jeunes blogs. Personne ne sait qui l'a lancée, bien que circule la rumeur d'un blogueur allemand en 2010 (liebster, c'est allemand), quant au règles, selon les époques et les pays, le nombre d'abonnés maximum est passé de 3000 à 200, le nombre de blogs à tagger de 3 à 11, le nombre de questions de 5 à 11. Il n'y a ni juge ni jurés ni récompense, et le schmilblick n'a rien à voir avec Hellocoton, le nombre d'abonnés pouvant être mesuré par Facebook, Twitter et consorts. Non mais. Autant le dire, donc, la rebelle enfouie sous mon lobe gauche n’avait qu’une envie : enterrer la chose. Ouais. Sauf que dans l’autre lobe, miss Bisounours lui a dit que rapport à la gentillesse de celles qui ont pensé à elle, la moindre des politesses était de donner suite. Et puis j’ai beau prétendre le contraire, je suis une fille polie. Et reconnaissante. Donc je dis merci et je m’y colle sans ironie aucune tu me connais, avec mes règles: je tagge les blogs que j'aime et peu importe leur présence sur Hellocoton. D'ailleurs onze c'est pas rond, c'est moche, fuck it. Ps: Sache tout de même que le coup des confidences s’apparente à 12 kilomètres de footing en échasses, pour moi qui plante comme un vieux PC dès qu’on me demande de parler de moi. 1. Je ne m’appelle pas vraiment Mamzette. Chut. 2. A côté de moi, Severus Rogue dans Harry Potter est un grand extraverti et les Bisounours d’incorrigibles pessimistes. 3. J’ai longtemps cru que les sandales du monde entier étaient mal fichues. En fait, c’est mes pieds. 4. Mets-moi face à plus de trois inconnus et observe : rouge, blanc, syncope. 5. J’ai un gros, gros problème avec le matin. Si tu me rencontres au réveil, tu me hais. 6. Je heurte, je glisse et je casse inlassablement. 7. J’ai peur de l’orage. Quand ça tonne trop fort, je l’insulte. 8. Mastique dans mon tympan et regarde-moi sortir une tronçonneuse de mon sac à main. 9. Je suis une vraie gentille, une fausse méchante, une vraie cynique et une fausse midinette. 10. Je peux te pondre une histoire de fiction en dix minutes. Et je viens d’en passer 40 sur ces p*** de confidences. Oui, 40.
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Mars 2018
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