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Apolline

17/1/2014

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   Un tatouage, ça se mérite. Voilà ce qu’une décennie de lutte contre l’autorité parentale a appris à Apolline. En dépit d’argumentaires poussés et étayés de statistiques plus que convaincantes, elle a dû se contenter de dessins au Bic jusqu’à sa majorité. D’ailleurs même avec le Bic, elle devait se passer les bras à la grattounette avant de pouvoir passer à table. Qu’on ne dise pas qu’elle a eu la vie facile.
       A dix-huit ans elle s’est dit ça y est, jackpot, à moi l’encre et les aiguilles, les tatoueurs à crête et les magazines spécialisés. Que dalle ! Majorité ou pas, évasion du domicile familial ou pas, ses parents payaient toujours ses études. Tant qu’on t’entretient, pas de mutilation, si tu veux te massacrer le corps débrouille-toi pour gagner ta vie, voilà ce qu’ils répétaient en boucle et Apolline a eu beau tenter de les ignorer, elle s’est dit que c’était bien aussi, un diplôme. Pour payer les tatouages.
       Cela dit, elle s’est quand même offert quelques petites compensations histoire de passer le temps : elle n’a dragué que du tatoué, du piercé, du rasé, et les a tous consciencieusement ramenés en week-end chez ses parents. Maman passait son temps à faire barrage devant l’argenterie. 
       Alors forcément, à vingt-cinq ans, diplôme en poche et premier contrat dûment signé après une très saine période de chômage – à vingt-cinq ans de nos jours, qui n’a jamais été au chômage n’a pas vécu – elle a fêté l’évènement chez le tatoueur. Un renouveau, une seconde naissance, le commencement d’une œuvre corporelle jamais achevée qu’elle avait dans la tête depuis ses douze ans, au bas mot. Qui sait, peut-être même rêvait-elle tatouages dans son berceau. 
       Cinq ans, ça lui a pris, cinq ans et des kilos de crème anesthésiante, cette crème miraculeuse qui cesse de faire effet après trente minutes, sachant qu’elle passait chaque fois plus d’une heure sous les aiguilles. Oh oui, elle l’a méritée, son œuvre d’art. Même là maintenant tout de suite, elle ne les regrette pas. C’est Jojo, qu’elle regrette.
       Jojo est vierge de peau. Rien, pas un grain de beauté tatoué, blanc comme une étagère Lack Ikéa. Deux choses ont joué en sa faveur : 1) il était tellement pâle qu’il faisait joliment scintiller ses tatouages, à elle, 2) elle sortait d’une journée pourrie. Il a ramé, elle a cédé, il l’a faite rire, elle est restée. Et si on lui avait dit, à peine une heure plus tôt, sortant de chez son tatoueur favori le bras droit fièrement emballé de Scellofrais, qu’elle pourrait avoir envie de lui refaire le bronzage au chalumeau, à Jojo, Apolline aurait ri. Très fort. Elle aurait dit attendez les gars, c’est Jojo, mon Jojo, celui qui caresse mes tatouages du bout des doigts comme il caresserait un vitrail dans une église, celui qui a rayé la voiture du type qui m’avait viré, celui qui me raconte des histoires pour m’aider à dormir, celui que je pourrais écouter parler des heures de ses prêts bancaires, moi, la rockeuse tatouée à des endroits que lui seul connait. Mon Jojo, quoi. 
       Tout a basculé en une heure. Il lui a tenu la main pendant toute la durée du tatouage, il s’est extasié, lui a offert une bière dans le bistrot voisin pour fêter ça, puis une autre, puis un verre de vin et un deuxième et une bouteille de champagne parce que les deux bras tatoués de haut en bas quand même, c’est champagne. Là, elle l’aimait encore plus que ses tatouages, c’est dire. Ensuite… ensuite pour être honnête, ils étaient un poil pompette. Juste un poil. Un cheveu, à la limite, un cheveu long. Toujours est-il que lorsque jojo a voulu immortaliser le bras gauche, celui qui est déjà cicatrisé, dans une ode à la rue poético-éthylique, elle a trouvé l’idée brillante. Elle pourrait peut-être envoyer la photo à des sites spécialisés, elle qui a toujours rêvé d’une parution. 
       Ni une ni deux, elle a abandonné sa coupe, empoigné son sac à main et enfilé son manteau. C’est qu’on est en janvier, qu’il fait nuit et vraiment très froid. Jojo est remonté en quatrième vitesse récupérer son appareil photo et son sac – quand Jojo se prend pour Helmut Newton, il se déplace toujours avec un sac de matériel, flash, objectifs, laque, brosse etc, et les voilà devant un magnifique mur de brique, vacillants mais motivés, emplis de créativité vinicole. 
       Froid ou pas, il faut souffrir pour réussir. Ou un truc du genre. Apolline a tombé le manteau, le gilet, le pull et le tee-shirt, ignorant bravement la chair de poule. Oh qu’ils sont beaux, ses tatouages. Plus près, a crié Jojo. Genre langoureuse, vas-y ma cocotte, attends j’ai une idée, faut que ça brille, que ça luise, et hop le voilà qui lui colle un coup de brumisateur en pleine tronche, histoire de mieux lutter contre le froid glacial. 
       Apolline est une femme amoureuse. Et un peu pompette aussi, en tous cas elle a fait confiance à son homme. Plus près, qu’il a répété, pose ta joue sur la brique, avec le flash la lumière sera divine, tu vas emballer le Tattoorialist*, garanti ! Il a utilisé l’argument qui tue, le salopiau. Apolline veut par-dessus tout paraître sur le site du Tattoorialist. Elle a donc sagement obéi et collé sa joue au mur de briques. Sa joue humide. Sur le mur gelé.
       Alors voilà. Elle est collée. Il a plutôt intérêt à ce que la photo soit un chef-d’œuvre, son abruti de binôme, parce qu’elle est ventousée au mur, en débardeur par -10°C, en pleine rue et en pleine nuit, sous les regards des passants et des clients du bistrot dans lequel Jojo est parti en pleine panique chercher un pichet d’eau tiède. Tiède, qu’elle lui a hurlé de sa moitié de lèvre non engluée. S’il lui inonde le make-up d’un litre d’eau bouillante, ce n’est pas le bronzage au chalumeau mais l’appareil reproducteur au broyeur, qu’elle lui refait.

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Aglaé

10/1/2014

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        La fashion, la fashion… ça va deux minutes, la fashion. Mais y a quand même un moment dans la vie où on a besoin de pratique, de confort et où franchement la fashion, on s’en tamponne le coquillard, pardon Anna Wintour. Voilà plus ou moins où en est Aglaé, là maintenant tout de suite.
        Parce que dans la boutique, c’était trop la classe et Aglaé aime bien, avoir la classe. C’est qu’elle en a connu, du fashion faux pas, cette fois, elle allait assurer. La vendeuse le lui a garanti : elle était au top de la tendance. Pourquoi la vendeuse mentirait-elle ? Elle n’avait pas une tête à mentir, avec ses stilettos hors de prix. Et puisque c’était quand même son métier, le top de la tendance et le conseil client honnête et avisé, Aglaé n’a pas douté. Elle a raqué. 
        C’est dingue ce que ça peut coûter cher un morceau de plastique mais eh, que ne ferait-on pas pour faire bisquer les modeuses ? Elle cherchait une parka, elle est ressortie avec un imperméable. Mais qui tient chaud. Ah ça oui.
        Quand Clémence, sa copine toujours canonissime tirée à quatre épingles avec juste ce qu’il faut de négligé pour être sublime l’air de rien,  lui a proposé trois jours à Venise parce qu’elles n’allaient pas attendre un mec pour se payer un séjour de rêve, rapport à l’autonomie de la femme moderne, Aglaé a presque pleuré de gratitude. Non seulement elle allait prouver sa modernité, mais en plus, elle aurait enfin l’occasion de porter son imper top tendance. On prévoyait de la pluie, à Venise. Si ça, c’est pas le destin… Ni une ni deux, Aglaé a bouclé sa valisette, soigneusement plié son imper dans du papier de soie et roule ma poule, les deux célibataires en goguette à Venise. 
        Bon. Déjà, l’autonomie de la femme moderne, Aglaé l’a moyennement ressentie. Elle se sentait plutôt d’humeur à cramer les ponchos des exhibitionnistes et dieu sait que Venise en recèle, des exhibitionnistes. Si. Ça se tripote, ça se câline, ça se lèche le gosier dans tous les coins. Des couples partout, une honte. Si Mamie voyait ça, elle se ferait hara-kiri avec son crucifix. Heureusement, Aglaé est un poil plus moderne, elle s’est contentée de souffler ostensiblement et ça n’avait aucun, mais alors aucun rapport avec son célibat joyeux et assumé.
        Ensuite, ce n’est pas une averse qui leur est tombée sur le coin du brushing. Non, ce sont des trombes d’eau. Dès le début. L’euphorie d’Aglaé, autant vous l’avouer, n’a pas duré bien longtemps, imper top tendance ou pas puisque comme à la bonne époque des k-ways, ce machin lui a filé des suées au bout de quelques minutes de visite à peine. Errant dans les rues noyées genre même pas mal, même pas peur, elle a donc retiré l’imper et là, vraiment, elle se demande encore ce qui a bien pu lui passer par la tête. Comment n’a-t-elle pas établi la connexion pluie-eau-mouillé ? Toujours est-il que forcément, trois minutes trente, plus ou moins, ont suffi à transformer son petit pull rayé en serpillère informe, et c’est tous les poils hérissés par le froid, claquant des dents et le brushing dépité qu’elle a suivi Clémence dans un café. Un café plein de tourtereaux.
        Clémence, face à elle, radieuse, la mèche blonde délicatement rentrée sous une capuche légère, les cils joliment perlés de gouttelettes sur son mascara waterproof, le pull angora bien sec et manifestement pas du tout atteinte par l’orgie géante en place autour d’elle. Clémence qui appuie là où ça fait mal après une vingtaine de minutes à regarder dégouliner le pull rayé d’une Aglaé grelottante, affirmant qu’elle n’a plus le choix. Que l’hôtel est trop loin, si elles y retournent maintenant la journée est fichue. Que c’est ça, ou attraper la crève et rester clouée au lit le reste de leur court séjour, sans rien découvrir des charmes vénitiens. Que d’ailleurs c’est presque fait pour, il y a des morceaux blancs stratégiquement placés sur le plastique translucide, translucide, pas transparent, ça ne devrait pas trop se voir, pour le jean il n’y a que le bas de trempé, elle n’aura qu’à le rouler. Mais que quand même, où est-elle donc allée pêcher un imper pareil ? Dans le placard de sa grand-mère ?
        Aglaé n’a rien dit. Pas parce qu’elle ne voulait pas, mais parce qu’elle tremblait trop fort. Elle n’a pas non plus éclaté le joli nez de Clémence sur sa tasse de café. Elle s’est levée avec résignation, a renversé son chocolat chaud d’un grelottement intempestif mais on s’en tape, c’est imperméable, et est partie aux toilettes.
        Alors oui, ça tient chaud. Très chaud, pas un souffle d’air ne circule à l’intérieur, elle n’a plus froid, elle n’attrapera pas la mort, youpi. Elle est à Venise avec une gravure de mode, entourée de couples en pleine pâmoison, à poil sous un imper translucide, le jean remonté jusqu’aux genoux, son voisin de gauche tente de la regarder de profil pour apercevoir un téton, elle a dû se démaquiller au papier toilettes pour se débarrasser de l’effet raton laveur et ses cheveux ont séché avec la discipline d’un ado en pleine crise. Elle n’a jamais aussi heureuse, d’ailleurs dès son retour, elle va aller dans la boutique raconter à la vendeuse à quel point elle se sent épanouie. Elle va même lui faire la bise, à la vendeuse. Avec une chaise. Dans la tronche.

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Leontine

3/1/2014

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       Elle le sait, pourtant, que Phil a toujours des idées à la con. On ne peut pas s’appeler Philibert et avoir de bonnes idées, c’est mathématique, le défi est trop grand. C’est comme elle : depuis le temps qu’elle s’appelle Léontine, et on vous jure que s’appeler Léontine en 2013 c’est compliqué –ceci dit même en 1990, c’était déjà compliqué– elle sait que la poisse adore les gens comme elle. C’est trop tentant.
       Le réveillon, déjà, ça la gonflait. C’est qu’elle a beau persister, ses réveillons sont toujours pourris mais pourris genre classe internationale, genre rupture sous la boule à facette, intoxication alimentaire aux douze coups de minuit ou plan foireux avec de sublimes apollons incapables d’aligner trois mots. Léontine aime les mots, pas le choix, avec un prénom pareil.
       Pourtant quand Phil lui a fait promettre de venir, elle a dit oui, parce que c’est quand même flatteur qu’on vous supplie de venir à un réveillon, non ? Léontine est faible, Léontine aime qu’on l’aime, elle a dit oui, et c’est là que ce rat à iroquoise – oui, Philibert a une iroquoise, il lutte de toutes ses forces contre son prénom– lui a exposé le principe. Un réveillon costumé. Non mais franchement, qui fait encore des réveillons costumés ? Elle, elle voulait bien se costumer, mais avec sa nouvelle robe Proenza Schouler qui lui a coûté un bras et qu’elle comptait bien étrenner le soir du 31 pour emballer Juju. Pas t’inquiète ! A clamé Phil. Il avait l’idée du siècle, le costume qui tue, il s’occupait de tout et avec ça, Juju en boufferait sa barbiche. Faible, Léontine. Elle l’a cru, comme la quiche qu’elle est.
       Le concept était audacieux, c’est sûr. Original, aussi, il aurait même pu être carrément réussi à quelques détails près puisque tout de même, « la tête dans les nuages » c’est joli mais ce n’est pas un vrai déguisement. Pas de problème, a dit Phil. Tu te souviens de Sandy dans Grease ? Avec son pantalon en lycra noir ultra moulant et ses talons ? Ouais ? Ben on va mélanger les deux, ma vieille, tu vas devenir une putain d’œuvre d’art que tout le monde voudra sauter. Mais je veux pas passer pour une s**, a protesté Léontine. D’où les nuages, a répondu Phil. Les nuages, ça sera ta caution morale, ta ceinture de chasteté, le cul en lycra mais la tête dans les nuages, tu piges ?
       Léontine ne pigeait rien du tout. Mais Phil dirige une galerie d’art. On s’y connait un peu, quand on dirige une galerie d’art, non ? En tous cas, elle y a cru, et esthétiquement, elle a eu raison. C’est côté pratique que ça s’est un poil compliqué, et le temps qu’elle s’en rende compte c’était trop tard, les invités arrivaient et Phil la poussait hors de la chambre pour les accueillir. Dès le premier mur qu’elle s’est pris pleine face, elle s’est dit que la soirée allait être longue. C’est que Phil a pensé à tout sauf à lui ménager le champ de vision. Un détail. 
       Ah ça, elle a eu du succès. Coincée dans un angle de la pièce en tête à tête avec le ficus, condamnée à l’immobilité après s’être prix six mains aux fesses, avoir cassé trois verres, renversé quatre invités, embrassé deux murs et câliné le lampadaire, elle a lutté quarante-cinq minutes avant de réussir à faire passer une paille à travers le grillage utilisé par Phil pour faire tenir la ouate teintée des nuages. Ouais. Sans ça, elle aurait arraché ce machin depuis longtemps, elle n’est pas complètement demeurée. Mais Phil a créé d’une pièce une armature grillagée allant de la taille au sommet de son crâne. Si elle vire les nuages, elle passe le réveillon en petite tenue et lycra moulant, il ne lui reste donc plus qu’une solution : la cuite. Monumentale, histoire de ne pas se souvenir demain, mais à la paille c’est beaucoup moins facile.
       Puis aux cris avinés des gens normaux avec des costumes normaux, elle a deviné que minuit arrivait, et elle s’est dit que vraiment, dans le genre début d’année moisie, elle pourrait difficilement faire pire. Seule dans un coin, ridicule et même pas bourrée. Encore une année faste qu’elle se préparait là. Ouais. Elle avait pourtant tout bien prévu, tanga rouge et or à petits cœurs sous son lycra, de quoi se mijoter une nouvelle année aux petits oignons*, non ? A 19h, avant le déguisement, elle se disait que oui. A 21h, au huitième hématome, elle se disait que non. A 23h, au cinquième Mojito, elle décidait que si. A minuit, seule avec le ficus, elle lui expliquait que vraiment, non. A 00h15, quand on lui a glissé à l’oreille qu’on en pinçait pour elle, elle a choisi que si, avalé un nouveau Mojito à la paille et s’est persuadée que Juju se décidait enfin. A 1h30, quand Yassi lui a appris que Juju était reparti avant minuit, elle a enlacé le ficus et compris que la théorie du slip avait failli. 
       Alors voilà. Voilà pourquoi à 3h12, quand on réitère les mots doux dans son oreille grillagée –et désormais bien imbibée– elle décide que fuck it, 2014 sera ce qu’elle décidera que ce sera, et qu’elle en a ras-le-nuage. Ouais. Vas-y Léontine ! Fais péter l’orage ! Elle tâtonne donc jusqu’à empoigner la chemise de l’homme qui chuchote à l’oreille du cumulonimbus –plutôt contente que ce soit un homme, question de goût– et pousse jusqu’à rencontrer une porte. En chemin, elle embarque un rideau, écrase deux pieds et au son, casse probablement quelque chose. Devant elle, le corps se laisse embarquer en grognant à chaque collision, mais sans trop résister, tant mieux parce que Léontine est en mode tornade, elle tourne la poignée d’une main ouatée, referme et arrache d’un coup sec les rubans maintenant son nuage clos.
       Enfin, la lumière ! L’orage se dissipe. La cage tombe au sol et accessoirement, Léontine se sent beaucoup mieux en mode Sandy, dans toute la splendeur de son push-up en dentelle noire sur le lycra brillant, mais elle ne prend pas le temps d’y réfléchir. Elle attrape par la crête Phil et sa mine très embarrassée. Juste histoire de voir s’il était sérieux. Puisqu’il l’était, elle conclut que 2014 sera l’année de toutes les audaces, que la théorie du slip est en fait infaillible, qu’elle a trop bu pour être sage et que de toute façon, sa caution morale gît sur le tapis. Elle enjambe Philibert.
 

*Pour ceux/celles qui n’ont pas suivi la théorie du slip, c’est ici

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Flashpic - Félicie

27/12/2013

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Félicie
        Tout commence au petit déjeuner. C’est que Félicie est une femme moderne, elle lit Elle, elle a un compte Facebook et trois adresses mails. Une vraie geek, quoi, un smartphone et une habileté démoniaque à Candy Crush l’en ont convaincue sans trop de mal, mais Félicie a toujours été facile à convaincre. Même qu’elle tape ses textos avec les deux pouces, comme les djeuns.
        Aussi ce matin, quand elle lit derrière sa tartine de pain complet que le mot selfie est élu mot de l’année 2013 par les Oxford Dictionnaries, la croûte lui reste-t-elle en travers de la gorge. Elle réalise avec horreur n'avoir jamais fait de selfie. Pas une fois. Que même pour ses PP (Photos de Profil, pour les non-geeks), elle utilise des images prises par d’autres, et qu'elle n’a jamais posté une photo d’elle un peu intime ou un peu honteuse. Ni téton qui pointe ni Tampax qui dépasse, rien, même pas une petite Duck face (bouche en cul-de-poule, pour les non-geeks). Que dalle. Elle sur ses photos, elle sourit bêtement. Une vraie nonne.
        Qu’à cela ne tienne, Félicie est une femme d’action. Elle fait jaillir le smartphone de sa robe de chambre, tend le bras et se mitraille la moue boudeuse. Bon. Forcément avec les miettes, ça le fait moyen. Intime et honteux, d’accord, mais qu’elle soit à son avantage, quand même, sinon à quoi ça sert ? Selfie phase 2, go. Elle plante son petit dèj pour se précipiter dans sa chambre, et c’est là, en pantoufles et sans maquillage, que frappe l’inspiration. Envahie par Man Ray et Sarah Moon, Kim Kardashian et Miley Cyrus, inondée de lumière matinale, blanche, flatteuse, éthérée, Félicie tombe la robe de chambre sur un coup de tête. Parce que qu’est-ce-qu’un selfie sans téton dans l’image, hein ? Même pas peur, par ici le selfie. 
        Ceci dit, bien que dotée de tétons tout à fait présentables, dix-huit essais suffisent à lui doucher sévèrement l’enthousiasme. Impossible de prendre une photo correcte avec ce machin à bout de bras, non mais sérieux, 1m60, quoi, elle manque de recul, on lui voit les trous de nez jusqu’au cerveau.
        A force de persuasion, elle se convainc tout de même que non, dans la réalité, elle n’a pas tous ces plis partout, ni ces bourrelets disgracieux, ni ces horribles bras décharnés sur un petit ventre rond, que tout ça c’est la faute de ce smartphone indélicat, qui bien que doté de tout et n’importe quoi n’a pas la décence d’offrir un filtre photo effet Kate Moss. Elle en conclut donc que sans trouver illico une autre méthode, elle peut dire adieu au selfie salace ou se dégoter un bon psy.
        On vous l’a dit, Félicie est une femme d’action. Sitôt dit sitôt fait, elle exhibe du placard son vieil appareil photo numérique avec retardateur, attrape le drap du lit et s’emmitoufle dans les plis façon toge moderne hyper stylée. Si, si. Facile à convaincre, on vous l’a dit aussi. 
        La mise en scène est parfaite, le miroir dans le coin de la chambre le confirme. L’appareil photo est juché sur la commode, bien en face, le mur derrière elle immaculé et le soleil par la fenêtre souligne joliment la pudeur virginale du drap tombant sur ses tétons cachés certes, mais suggérés tout de même, selfie oblige. Félicie est au taquet, le selfie est à portée de main, elle visualise déjà sa gloire à venir sur Twitter. Il faudra qu'elle pense à se créer un compte, d'ailleurs. Elle règle le retardateur, court se poster devant le mur et attend la gloire.
        Elle n’a oublié que quelques détails, finalement. Que le flash est enclenché, par exemple. Ou les rideaux de la fenêtre grand ouverts. Qu’elle habite au rez-de-chaussée, et que son voisin rentre chez lui à ce moment-là encore que non, faut pas pousser, ça elle ne pouvait vraiment pas prévoir. Ah, et voilà ce qu'on a oublié de vous dire à propos de Félicie. Elle est rousse. Mais rousse, genre pas pris le soleil depuis quinze ans, chevelure de feu et regard d'eau, absolument charmant si ce n'est la fragilité de sa peau diaphane ou l'hypersensibilité de ses yeux clairs. 
        Et là, même en sachant ça, comment pourrait-elle deviner que le flash, réfléchi par le miroir dans le coin de la chambre, va lui exploser la rétine avant qu’elle puisse battre des cils ? Comment pourrait-elle ne pas, la rétine carbonisée, lâcher le drap pour se protéger les yeux, reculer d’un bond et creuser un trou dans le mur avec sa boîte crânienne ? Et puis vraiment, on défie quiconque de prétendre le contraire, comment pourrait-elle imaginer qu’attiré par le flash, le voisin va tourner la tête à ce moment-là vers la fenêtre, pour y trouver un fessier pâle dégoulinant au sol dans un torrent d’injures très peu délicat mais ô combien efficace ?
        Ceci dit, il est gentil, le voisin. Il vient voir si elle va bien. Et quand elle lui répond très poliment que b** de p** de sa mère, f** que non, ça ne va pas, p** de m**, est-ce-qu’elle a l’air d’aller bien, s** de**, avec sa c** d’idée de c** de selfie de m** et ses p** d’yeux n**, il enjambe galamment la fenêtre ouverte pour l’aider à se relever. Sans toucher. 
        Du coup, une fois tarie sa liste d’argot, elle lui offre un café, rapport à l’assistance à personne en danger. Et attablée devant son petit déjeuner interrompu avec un inconnu, elle se promet tout un tas de choses. Entre autres, que s’il est aussi charmant visuellement que sa voix le laisse espérer, ce qu’elle s’empressera de vérifier sitôt que ses rétines reprendront forme, elle lui offrira un second café. Que s’il accepte en dépit de la robe de chambre, des compresses sur les yeux et du sac de petits pois congelés sur le crâne, c’est qu’elle doit vraiment avoir un cul d’enfer et/ou une personnalité fascinante. Et que si les conditions précitées sont réunies, peut-être qu’il voudra bien l’aider, parce qu’un selfie au lit, est-ce-que ce ne serait pas le summum de la branchitude, par hasard ? 

*Si tu te demandes ce que c'est que ce délire et ce que tu as loupé, va voir ici l'explication de la Flashpic

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Flashpic - Blanche

20/12/2013

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      C’est Noël, c’est une tradition, on ne mégote pas sur les traditions. Blanche a fait péter les guirlandes. Elle les a descendues des étagères tout en haut des toilettes une par une, en équilibre précaire sur un tabouret parce que les étagères sont au-dessus de la porte et que rapport à la cuvette, impossible de caler correctement le tabouret.
      Pourtant, non, elle n’a point chu. Que nenni. Elle a brillamment géré la chose, ayant eu le réflexe de mettre à l’abri son IPhone pour qu’il ne tombe pas dans la cuvette, d’enlever ses chaussons Lapinou aux propriétés antidérapantes relativement pauvres, de s’attacher les cheveux pour ne pas se faire éborgner par une mèche rebelle et même, même, de mettre des lunettes de protection des fois qu’un carton déciderait de lui rayer la rétine. Tout ça, elle l’a déjà fait l’année dernière. Et celle d’avant. Et d’encore avant parce que Blanche, elle ne fait jamais la même erreur deux fois. Elle la fait cinq ou six fois, juste pour être sûre.
      Alors cette année, pas de Lapinou dans la cuvette, pas de carton dans l’œil et pas d’IPhone sur le carrelage, cette année, c’est rodé. Elle maîtrise, Blanche. La preuve, elle a descendu tous les cartons sans mec et sans heurt, les a vidés dans le salon, s’est lancée une compil de chansons de Noël aux petits oignons, la théière est pleine, les sablés dans l’assiette, l’éclairage digne de Versailles.
      Bernard tire un poil la tronche, d’accord. Bernard, c’est le sapin, le seul qui restait chez Ikea. Elle n’allait pas le laisser là, tout seul, sans famille, à moitié déplumé sous les quolibets méprisants des bobos en goguette sous prétexte qu’il était moche, quand même ? Blanche recueille les pigeons boiteux et les plantes assoiffées, les potes sans logis et les insectes amochés, elle ne pouvait pas ignorer Bernard et sa pointe chauve. D’ailleurs une fois garni de guirlandes et de lumières clignotantes, Bernard a bien meilleure allure, Doudou ne devrait rien remarquer.
      Doudou, c’est son mec. Il rentre d’un week-end chez ses parents auquel Blanche a miraculeusement réussi à échapper parce qu’elle devait veiller sur Toto, le chaton trouvé vendredi dans les ordures derrière Franprix. Donc là, comme ça, devant le texto annonçant l’arrivée imminente de son cher et tendre, Blanche s’est dit qu’après 48h de remontrances maternelles, il aurait sans doute envie de se détendre un peu. Elle a posé son sablé à côté de son thé, abandonné sur le tapis la guirlande électrique dont elle s’apprêtait à gratifier Bernard et filé enfiler sa plus jolie robe de Noël, la verte avec un jupon qui vole. Elle a même transféré Toto et sa caisse dans le salon, histoire qu’il n’assiste pas à des ébats dénudés traumatisants.
      C’est là que Doudou est rentré. La clé a tourné dans la serrure, Blanche a replacé son string et a remonté le couloir en courant, toujours pieds nus, puisque ses chaussons Lapinou ne sont pas non plus connus pour leur potentiel érotique. La porte s’est ouverte. Elle a traversé le salon pour se jeter dans les bras de Doudou, tout ébaubi par la vision de rêve, du moins jusqu’à ce que la guirlande électrique abandonnée sur le tapis manifeste son mécontentement. Elle s’est sournoisement faufilée entre le gros orteil gauche de Blanche et son voisin. Le fil, déjà relié à a prise de courant, s’est tendu au mouvement suivant, et c’est là que Blanche a chu. Droit sur Bernard.
      Pas de quoi casser trois pattes à un canard, lui direz-vous, Bernard était déjà tellement déplumé qu’un peu plus ou un peu moins, hein… elle ne s’est rien abîmé, en plus, à part une petite brûlure rouge entre les deux orteils. Oui. Mais ce qui l’ennuie, Blanche, c’est que quand elle a chu, elle s’est emmêlée les bras dans les guirlandes électriques de ce pauvre Bernard. La tête dans les guirlandes et les doigts dans les câbles, sa jolie robe verte par-dessus la tête et le string en plein courant d’air, forcément, après 48h de remontrances maternelles, Doudou a cru à Noël avant l’heure. Il s’est exécuté promptement.

      Alors voilà. Bernard n’a plus d’épines, Toto est traumatisé et Doudou refuse catégoriquement de leur payer une thérapie. Joyeux noël, quoi. 

*Si tu te demandes ce que c'est que ce délire et ce que tu as loupé, va voir ici l'explication de la Flashpic

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Flashpic - Pétronille

13/12/2013

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      Pétronille est très ennuyée, Lecteur/trice. Tu la vois, tout là-bas, égérie romantique en plein coucher de soleil ? Et ben figure-toi que tout ça n’est qu’une illusion d’optique, une interprétation de ton cerveau en mal de belles histoires.
      Non pas que l’histoire de Pétronille soit triste, non, elle est très ennuyée, c’est tout. Elle a perdu son Bag Bug*. C’est bête, hein. Parce que Pétronille s’habille toujours chez H&M, et que pour une fois, elle s’était dit fuck it, qu’elle allait faire un vrai truc de fashion victim et claquer son treizième mois pour un accessoire totalement inutile mais teeeellement canon. Et elle l’a fait. Elle est allée chez Fendi, elle a dépensé 500€ pour une bestiole en fourrure à accrocher à son sac et c’était trop mignon, même si elle passait son temps à le coincer dans les portes de l’ascenseur. Ou du métro. Ou de la voiture. Un gamin a voulu lui arracher aussi, une fois, mais Pétronille l’a poliment remis à sa place à coups de pied. 
      Alors voilà, c’est quand même bête qu’en pleine réunion de famille dans les Alpes, elle ait voulu se la péter avec son Bag Bug de chez Fendi, d’autant que cette bande de Cromagnons n’a pas pigé la branchitude de la chose. Mémé a même hurlé en croyant voir une araignée sur son sac à main.
      Un poil humiliée, quand même, elle a voulu s’isoler un peu, Pétronille, elle qui ne sait pas marcher sur des talons mais a tenu à exhiber de son placard des escarpins de douze centimètres jamais portés, histoire de bien montrer qu’elle est épanouie merci, célibataire ou pas. Elle s’est donc traînée au bout du ponton. C’est joli, quand même. Cousin Gégé a loué tout un gîte pour la famille, genre non t’inquiètes c’est pour moi, on n’a pas tous les mêmes moyens c’est bien normal, alors qu’il a eu une méga ristourne par la fille du collègue de sa femme.
      C’est joli, mais ce putain de ponton est en bois. Pétronille a coincé la pointe de ses douze centimètres de gauches entre deux lattes. Elle s’est tordu la cheville, s’est vautrée tête la première sur les planches et sur le coup, elle s’est dit qu’elle avait vraiment eu de la chance, parce qu’elle avait atterri sur le ponton plutôt que dans l’eau. Elle s’est redressée sur un coude. Et c’est là, les genoux couronnés, le menton plein d’échardes et l’épingle à chignon plantée dans le fessier, qu’elle a vu. 
      Elle a vu son Bag Bug Fendi à cinq cent euros faire le grand plongeon avec son sac à main. Elle a vu la moitié de son treizième mois couler à pic, la fourrure imbibée, pour aller nourrir les carpes. Et depuis elle reste là, à scruter les profondeurs, la cheville enflée, la lèvre inférieure en patate et les orteils tous rouges, parce que l’épingle à chignon qui a giclé dans la chute a déchiré sa robe et qu’il est hors de question qu’elle retourne se pavaner devant la famille le cul à l’air. Plutôt rejoindre son Bag Bug. 

*wtf is a a Bag Bug, me demandes-tu. Va voir ici 

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Flashpics

11/12/2013

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      Cher Lecteur/trice, je vais aujourd’hui te dévoiler un nouveau programme. Si si. Une nouvelle tradition à venir chez Mamzette, puisque comme tu as pu le constater, tu assistes en direct à l’évolution de ce drôle de site, toi qui y as lu un roman, as assisté à la naissance de ce blog ou à la prolifération des moodboards. En d’autres termes, un nouveau prétexte pour prendre l’apéro (et puisqu’en plus on est mercredi, ça fait DEUX prétextes).
      Peut-être as-tu découvert les prémisses de cette nouvelle catégorie avec Gisèle, la semaine dernière ? Si ce n’est pas le cas, laisse-moi t’expliquer, Lecteur/trice. Comme tu as déjà pu le constater, j'ai une fâcheuse tendance à scotcher devant certaines images. Je surfe tranquillou sur internet, je lis des choses passionnantes, instructives, rigolotes, et d’un coup, paf. Surchauffe. Je tombe en arrêt devant une photo et mon cerveau part en vrille. Genre besoin de personne, on s’en fout d’avoir des trucs à faire, c’est moi le boss.
      En général, ça dure quelques minutes (pas de quoi ruiner un emploi du temps, juste de quoi perdre le fil de ce que je suis en train de faire… donc au final, si, de quoi ruiner un emploi du temps) après quoi Môssieur se remet au boulot, réactivant les mouvements oculaires et les clics de souris. Et ces quelques minutes de coma neuronal se résument, en substance, par « et si… ».
      Voilà, Lecteur/trice. A partir de vendredi et tous les vendredis à venir, je t’offrirai donc le produit de ces quelques minutes d’overdose cérébrale dans ce que nous appellerons pompeusement un « flashpic ». (Oui, le terme est de moi. Et oui, je sais, ça suffit avec les termes anglais mais à force de passer d’une langue à l’autre, dans ma tête, c’est une véritable orgie franco-anglophone.) Autrement dit un flashpic c'est une photo, et ce que pourrait raconter cette photo dans mon monde, un monde où Bisounours serait président, Bridget Jones premier ministre et Ryan Reynolds dans mon lit.

      A vendredi, Lecteur/trice…  et si tu veux découvrir quelle photo tu y trouveras, va voir ici.

Ps: parfois je me dis que si dans ce blog, je référençais tous les posts contenant le mot "apéro", je serais tout bonnement terrorisée. Héritage familial. J'assume.
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Depression mammaire

15/11/2013

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      Cher Lecteur/trice, t’es-tu déjà mis dans la peau d’un sein qu’on découpe ? Je parie que non. Ne t’en fais pas, je l’ai fait pour toi. Voilà donc enfin, après cette insoutenable attente, un nouveau texte à découvrir : une courte nouvelle un brin déjantée, autant te prévenir avant…
      Si le pitch t’attire, Lecteur/trice, clique donc vite sur l'image et amuse-toi. N’oublie pas de me communiquer tes impressions… Et si la vie d’un sein, franchement, bouarf (en principe, ce son est assez clair pour ne pas nécessiter de plus amples précisions), tu peux toujours te rabattre sur les autres pages du site, ou te dépêcher de dévorer La Boucle, tout de même plus conventionnel (encore que, on m’a fait remarquer l’esprit particulièrement tordu de la chute… faut croire que je suis un poil tordue, donc) tant que le texte est encore en ligne. 
      Puisque oui, rapport à mon plan de devenir riche à millions pour pécho Ryan Reynolds, je vais m’attaquer à la première étape : mettre La boucle en vente sur Amazon. A 3€ le livre numérique (prix minimum obligatoire), multiplié par mon harem de cinquante lectrices, voyons… oui, c’est ça. Dans deux-cent-dix-huit ans, à moi Ryan.

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Bitches

28/10/2013

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      Très cher Lecteur/trice, la connasse est en vogue, semble-t-il, et c’est plutôt cool. Attention, pas la connasse-grognasse, non, la connasse-culottée, celle qui avance dans la vie sans se soucier de l’Autre avec un grand A, celle qui ne s’embarrasse pas de scrupules ni de complexes, qui refuse de culpabiliser parce qu’elle est jeune et/ou femme et/ou pas trop moche et/ou pas trop bête.
      Je vous jure, c’est Elle qui le dit, plus besoin de se noyer sous les « si j’avais su », « j’aurais dû » et autres empêcheurs de tourner en rond. La femme 2013 assume et écrase tout sur son passage. Elle fait ce qu’elle dit, dit ce qu’elle pense et pense ce qu’elle est, en tous cas, c’est ce que j’ai cru comprendre.
      Puisque suite  à cette instructive lecture se pose forcément la question : connasse ou pas connasse ? Or à mon grand dam, cher Lecteur/trice qui n’en a rien à carrer, j’ai bien dû me rendre à la douloureuse évidence. Je parle plus que je ne fais, je ne pense pas toujours ce que je dis et je dis rarement ce que je suis. Je ne suis pas une connasse.  Je suis un pur produit névrosé des années 90, je rame pour comprendre comment fonctionne Twitter et je m’excuse si je parle trop fort. So, so not 2013. Mais je ne perds pas espoir.

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23/10/2013

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    Cher Lecteur/trice, tu te demandes probablement où on en est. La Boucle est en ligne, plus de nouveaux chapitres, les silhouettes de Cassie c’est bien joli, les moodboards c’est sympa, mais un peu de lecture, que diable ! Sache que je te comprends, mais que tout de même, un livre est plus long à écrire qu’à lire.
    Ceci étant dit, parce que je suis une femme pleine de ressources, j’ai deux ou trois surprises sous le coude. Sois patient, Lecteur/trice, et je t’offrirai très prochainement un récit un tantinet déjanté: grâce à moi et sans mauvais jeu de mots, tu vas pouvoir te mettre dans la peau d’un sein. Oui, un sein.
    Ai-je attiré ton attention ? Es-tu un tantinet intrigué, un poil méfiant, un chouïa rigolard ? Parfait. Rendez-vous dans quelques semaines.
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