Cher Lecteur/trice, j’ai craqué. Je ne pouvais pas ignorer plus longtemps le phénomène hors du commun qui se produit actuellement sous nos fenêtres, à savoir l’arrivée de l’hiver, qui me réjouit comme Barbie-pétasse-en-string est censée réjouir toute petite fille qui se respecte en 2015, à en croire les catalogues de jouet encombrant déjà les boîtes aux lettres. Oui, tu l’auras compris, Noël arrive sur la pointe des chaussons à grelots. Mais si, c’est une bonne nouvelle. Tartiflette et raclette, thé sous le sapin et vin chaud en doudoune, ronds de buée avec la bouche et bonhomme de neige avec les moufles (si tu n’habites pas, comme moi, dans une région où il tombe trois flocons chaque année bissextile, et que tu as, comme moi, trois ans d’âge mental à la première neige). Ça ne te dit rien, tout ça ? Pas grave, je me réjouirai à ta place. Je peux aussi récupérer tes cadeaux de Noël à ta place, si ça t’arrange. Alors bref, tout ça pour dire que tant qu’à me lâcher dans un joyeux boxon, je pouvais aussi bien le faire en doudoune. Je te présente donc le joyeux boxon thématique, avec réponses complètes et scientifiquement avérées aux questions que les internautes posent à Google en hiver. Pourquoi la grippe frappe-t-elle l’hiver ? Parce qu’en été, il fait chaud. Ta fenêtre est ouverte, elle n’a pas besoin de frapper. Pourquoi aimer l’hiver ? Parce que sinon, tu avales ta crème hydratante dès le mois de novembre. Au fond, c’est un réflexe de survie très humain: étonnamment, quand tu embrasses le changement en mode patin du siècle plutôt que de freiner des quatre fers, la vie est beaucoup plus simple. Soit pour ça, soit parce qu’en hiver, on arrive à se faire croire que la fondue est un plat léger. Pourquoi l’été est plus chaud que l’hiver ? Parce que le bronzage en bottes fourrées, c’est moyennement sexy, et que sans l’été, on serait tous célibataires ou en couple avec un grizzli. Pourquoi on sale les routes l’hiver ? Pour que les rennes du père Noël aient de quoi faire descendre la Téquila. Pourquoi une canalisation d’eau peut éclater pendant l’hiver ? Parce que les rennes y stockent leur Téquila. Pourquoi tondre le cheval l’hiver ? Pour que les rennes ne le prennent pas pour une jument une fois imbibés de Téquila. Pourquoi la marmotte hiberne l’hiver ? Parce qu’en hiver, on mange le chocolat en crottes plutôt qu’en plaquettes, du coup Milka la met au chômage technique. Mais pas t’inquiète, elle fait des pompes dans son terrier pour mettre le chocolat dans le papier d’alu en mode speedy l’été venu. Pourquoi j’aime l’hiver ? Parce que tu as fumé le sapin. Je ne vois pas, sinon, comment tu peux demander à Google de t’expliquer ce que tu aimes. Pourquoi les poules ne pondent pas l’hiver ? Parce qu’entre la grippe qui frappe et les rennes qui font péter les canalisations, la pauvre est bien trop stressée. Elle préfère négocier son stock avec la marmotte contre un petit coin de terrier au calme. Pourquoi il fait nuit tout l’hiver au pôle nord ? Tu veux vraiment que je t’explique ce que ça donne, quand des rennes alcooliques sont en charge de l’électricité ? Et les artistes du mois dernier, avant d'oublier...
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Cher Lecteur/trice, ça y est, une nouvelle année commence. Dis, c’est normal, à mon âge, de continuer à raisonner en années scolaires ? Fuck it, on va dire que ça me maintient jeune, et réjouissons-nous, les feuilles vont bientôt rougir de plaisir. Il parait même que le gros barbu en rouge a déjà commencé à astiquer ses bottes, nouvelle qui personnellement, m’enchante presque autant que les arbres rougissants. Alors bref, de quoi vais-je te parler aujourd’hui ? D’art, figure-toi. D’une, parce qu’est venu le temps de rendre à César ce qui appartient à César, et d’attribuer les œuvres utilisées dans les moodboards du mois dernier. De deux, parce que je me suis pris une claque mélodique il y a peu, et que j’aime partager mes claques avec toi, histoire de ne pas être la seule à trépigner de ravissement sur mon fauteuil à roulettes. Je suis lucide, partager de la musique, c’est compliqué, rapport à la diversité humaine. Si tu aimes la musique classique, la country ou l’électro, j’ai bien peur de ne pas pouvoir t’enduire de bonheur aujourd’hui, mais parce que j’aime vivre dangereusement, je me lance malgré tout. Et si je t’enduis quand même, je serai la plus heureuse des Mamzette. Connais-tu Frank Turner ? Oui, non ? Auteur-compositeur anglais de génie, célébré dans son pays, la garçon a mon âge et déjà six albums à son actif. Non, ça ne file pas DU TOUT de complexes. Côté musical, il est catalogué comme folk/punk : en gros, c’est joli mais ça déménage, c’est poétique en diable mais ça fuck à tout va. Et voilà que le gaillard nous sort un album tout frais, nommé « Positive songs for negative people ». Tu me connais, moi le positif, c’est un peu comme une abeille sur un verre d’Oasis, faut que j’aille voir. Et alors, me demanderas-tu ? Alors, passée la première ritournelle acoustique de l’album, Frank t’envoie en pleine face une rafale de watts électriques dopés aux Bisounours, du genre énergique à t’en décoller l’autobronzant, dynamique façon Duracell, et surtout, surtout, positif de bout en bout, poétique et émouvant, à te narrer par le menu comment fuck la mort et vive la vie, comment you can do everything et everything’s gonna be okay, parce que rejoice, the storm has passed. Voilà, c’est tout. Je te refile humblement le nom de celui qui me file une patate McCain du feu de dieu depuis une semaine, de chanson qui dépote en ritournelle qui déchire, jusqu’à la dernière chanson de l’album, pour le coup beaucoup moins positive mais à pleurer de beauté. Et je ne saurais trop t’encourager à lire les paroles, si comme moi, ton niveau d’anglais ne te permet pas de saisir la portée intégrale d’une chanson à texte derrière les riffs de guitare. Si tu détestes, tu m’en vois ravie aussi, tous les goûts sont dans la nature et c’est très bien comme ça. D'ailleurs ne te plains pas, j'aurais pu choisir de te parler du nouveau Justin Bieber. Nan, je rigole, j'aurais pas pu. Sur ce, bonne première semaine de septembre, Lecteur/trice ! Ps : si Frank te plait, fonce sur les autres albums, ça vaut son pesant de Curly. Ps 2: nom d'une quille, je viens seulement de réaliser en actualisant les moodboards que ce blog fête son deuxième anniversaire. C'est un scandale ce que le temps passe vite. Who is it - Août 2015Cher Lecteur/trice, laisse-moi t’avouer qu’aujourd’hui, j’ai été franchement dépassée par les recherches de nos amis internautes. Va, et constate par toi-même, moi je lance un appel à témoins : internaute de passage, si tu as déjà demandé à Google comment être belle, riche ou malade, explique-moi ce à quoi tu t’attendais, ça m’intrigue. Ah, et tant que j’y étais (non, rien à voir mais la transition était jolie), je t’ai rassemblé les artistes des deux derniers mois cachés dans les moodboards, vu que j’avais un poil zappé l’étape en rentrant de vacances. Shame on me. Comment être belle
Fée Google, agite donc ta baguette et explique-moi comment me faire pousser un Wonderbra, blanchir les dents, tomber les poils et rétrécir les cuisses. Ou, à défaut, trouve-moi un Prince Charmant myope comme une taupe. Comment être VIP gratuitement sur MSP Comment prendre dix ans d’un coup, reconstitution. MSP ? Fastoche, un truc en rapport avec Messenger, je suis trop djeuns, j’ai tout compris. MSP, MSP… Ah. MovieStar Planet. Un jeu dans lequel tu « crées ta propre moviestar » et tes « propres films » pour « exprimer ta créativité », « tchater avec tes amis » et « devenir riche et célèbre » avant de « jouer avec tes petpets », à coups de « waouh », « cool » et « hi ». Alors, devenir VIP gratuitement ? Fuck it, j’ai cent ans, chuis dépassée. Comment économiser Virer le conjoint et les enfants, le chien et le canari, apprendre à aimer les pâtes crues, laisser tomber l’appart pour une tente dans le square, circuler en patins à roulettes, regarder par la fenêtre plutôt que dans la télé, dire fuck à la technologie, apprendre à coudre des pantalons en papier et des soutifs en carton, se teindre les cheveux au Crayola, se coucher avec les poules, apprendre à faire un feu. Si tu veux d’autres idées intelligentes, tu me demandes, vu que même moi qui suis douée en finances comme Donad Trump en cupcakes, je sais que pour économiser, il faut dépenser moins. Comment être malade Donc il existe des gens qui font ce genre de recherches. Non pas « comment se soigner » ou « comment éviter d’être malade », mais « comment être malade ». J’avoue que je suis intriguée, et que je n’envisage qu’une solution : quinze ans, une furieuse envie de sécher les cours et l’envie de savoir comment simuler des boutons purulents et contagieux. Puisque cher adulte, si tu demandes réellement à Google comment être malade, je suis au regret de t’annoncer que c’est trop tard, tu l’es déjà. Comment effacer l’historique Un bon pétard bien chargé, et ton ordi aura tout oublié. Tu peux également lui faire une soufflette directement dans les circuits. Pour les plus endurants, une bonne claque pour leur faire comprendre qu’ils ont tout intérêt à se taire, voire la corruption pure et simple avec une barrette de mémoire. Comment envoyer un colis Planter deux poteaux bien symétriques dans une terre suffisamment meuble pour creuser, assez dense pour résister. Attention, enfoncer bien profond. Accrocher la cheville d’un legging de sport antitranspirant-mégatenue-superconfort-ultrastretch à un poteau, la seconde à l’autre. Déposer délicatement le colis dans l’espace fessier du legging, sans lâcher, et reculer. Encore. Encore. Encore. Encore. Lâcher. Effacer les preuves et partir en courant. Comment envoyer un mail Réutiliser l’installation précédente. A la place du colis, installer l’ordinateur contenant le mail préalablement tapé. Pointer le legging dans la direction du destinataire, et le prévenir avant, qu’il pense à ouvrir la fenêtre.* Comment écrire une lettre J’ai envie de te dire : au lance-flammes sur la pelouse en commençant par « die in hell motherfucker », mais ce serait risquer un feu de pelouse. Je te répondrai donc : en morse sur une conserve de thon en commençant par « bip-bipbipbipbip-bip-bipbip ». Pour fuck, c’est un coup long et deux coups brefs.** Comment être riche Arrêter de demander à Google, vu que s’il existait un plan miracle pour transformer des finances anorexiques en Jabba The Hut du compte en banque, environ 248435781321064561684564517 autres internautes le découvriraient en même temps. Attention, un mythe va apparemment s’écrouler : non, Google n’a pas le secret de la gloire, de la fortune et/ou de la beauté. *Ps : je plaisante. Et si tu me prends au premier degré, sache que je ne rembourse pas les ordinateurs ayant raté leur atterrissage, ni les dents du voisin qui a reçu le mail en pleine face. **Ps2 : je plaisante encore, je ne connais pas le morse. Et si tu me prends au premier degré, sache que je dégage toute responsabilité de ce que tu pourrais bien raconter à ton destinataire, de la proposition indécente à la menace de mort. Cher Lecteur/trice, dans un revirement totalement improvisé, sache que nous allons aujourd’hui causer sérieux, puisque nous allons causer art. J’étais en train de préparer le moodboard que tu vois ci-dessus lorsque, intégrant une œuvre d’Andy dans le processus (tu peux chercher, mais c’est très très très subtil), je me suis soudain demandé si je n’avais pas déjà casé d'autres œuvres d'Andy quelque part. Non ? De toutes façons, j’avais forcément dû t’en parler, hein. Andy est bien trop pointu pour que je ne l’aie jamais mentionné, et puis je sens bien que ça éveille quelques papillons de mémoire, là, au fond à gauche. Tu sais, ces bribes de souvenirs qui volètent un peu partout sans que jamais, damn it, tu n’arrives à les choper. Alors voilà. Je suis toujours en train de chasser ces saletés de papillons, et pourtant mes archives, dont la méthode de classement vaut bien celle de Godzilla en période de reproduction, n’en conservent aucune trace. Google a l’air vaguement perdu par l’association Andy/Mamzette, et donc, Lecteur/trice, tant pis si je l’ai déjà fait, je prends le risque, en grande aventurière que je suis : laisse-moi te parler d’Andy. Andy, c’est Andy Goldsworthy (le mec le mieux nommé au monde) le pape du Land Art, un anglais vaguement mal luné, vaguement ermite et franchement génial, installé avec femme et enfants sur la lande écossaise (enfin, aux dernières nouvelles). Et le Land Art, c’est un courant d’art contemporain, consistant à utiliser les matériaux de la nature dans leur cadre pour créer une œuvre. En gros ? Tu empiles des branchages façon mikado, tu attends que le soleil tape dessus et tu prends une photo, parce que sinon les seuls témoins de ton génie artistique sont Mr Hérisson et Mme Moineau. Et là, tu t’extasies. Oui, je sens bien que je suis en train de te perdre. Laisse-moi donc te rattraper fissa, Lecteur/trice, en te disant que la chose, si elle résonne comme l’arnaque du siècle, est d’une beauté sidérante quand elle est maîtrisée, et qu’Andy la maîtrise comme je maîtrise le pot de Nutella. À mort, donc. Le résultat ? Des sculptures de glace scintillantes à l’équilibre improbable, des guirlandes de feuilles ondulant dans des chutes d’eau, des explosions d’argile sur les ruisseaux ou des œufs de pierre entre dolmen ancestral et Kinder surprise. Le tout, 1) intégré au paysage au point que tu te demandes si ce ne serait pas l’œuvre d’une taupe qui se prendrait pour Picasso, 2) monté à la main sans rien d’autre que les matériaux du coin, soit pas grand-chose et beaucoup de sueur, 3) créé dans un mélange de respect de la nature, de communion avec les éléments, de savoir-faire ancestral et 4) surtout, un résultat visuellement bluffant. Je te jure, c’est beau comme un Ryan. Andy peut passer six heures à empiler des cailloux les mains à vif, à attendre le bon rayon de soleil pour prendre sa photo ou à monter un mobile de feuilles sur une branche d’arbre. Et parfois, un coup de vent vicieux ou une vague traîtresse vient lui rappeler que life is a bitch. Il fait quoi, Andy, dans ce cas ? Il recommence. Et ouais. Presque sans râler, là où toi et moi serions déjà en train d’aller chercher la dynamite pour montrer à Dame Nature que c’est peut-être elle la plus forte, mais que nous, on est vachement plus méchants. Je vais donc te lâcher la grappe avec Andy en te livrant quelques images de ses œuvres, que tu comprennes de quoi je cause, et en espérant que tu te joindras à moi pour t’exclamer nom d’une pipe en polystyrène, mais c’est vrai que c’est beau comme un Ryan, le boulot d’Andy. Andy qui, au passage, est mondialement reconnu, a sorti des livres et des docus, popularisé le land art et fait un paquet d’émules, construit des œuvres pérennes un peu partout, y compris en France, et reçu plus de prix et décorations que moi d’amendes pour stationnement interdit, c’est dire. Si tu veux en savoir plus, je te conseille vivement le visionnage d’un docu, lien sous les images. Il est dispo en DVD sur Amazon et consorts, ou sur YouTube mais apparemment sous-titré en… euh…pas en français, ni en anglais, voilà. En tous cas, c’est une pure merveille, je l’ai découvert il y a quelques années et j’ai pris une claque façon saut en parachute sans parachute. Si si, je te jure, c’est agréable. Sur ce, bon lundi à toi, Lecteur/trice, surtout si tu fais partie du même secteur géographique que moi, à savoir celui qui se promène en pull et chaussettes en plein mois de juillet. Pense à l’apéro. Cher Lecteur/trice, après les yummies et les lumbersexuels, après le normcore et le frumpterable, tu te doutais bien que Roger, le roi du brainstorming, allait nous dégoter un nouveau concept. Ne lui en veux pas, c’est son travail : inventer des mots pour qualifier un truc banal et le propulser en tendance phare. Faut bien qu’il nourrisse ses poneys et qu’il fasse le plein de la Porsche, Roger. Alors cette fois, rapport à l’augmentation qu’il espérait décrocher (un poney coûte bien plus cher à entretenir qu’il ne l’avait imaginé, d’ailleurs s’il avait su il se serait contenté d’un caniche), Roger s’est dit que pour faire friser la cravate de son boss le dieu de la tendance, il avait intérêt à accoucher d’un truc à côté duquel le normcore ferait figure de puceau. Et je te libère tout de suite de cet insoutenable suspense, Lecteur/trice : Roger a trouvé, un soir de beuverie autour du Monopoly. Dis bonjour au borecore. Là, légitimement, tu me demanderas WTF ? D’où le titre de l’article, vu que je te connais un poil. Laisse-moi donc débroussailler la chose, à toi qui n’a pas lu le papier circonstancié paru dans le Elle. Elle, qui, rappelons-le, avait déjà publié un splendide éloge de la paresse dans lequel on te conseillait très gentiment de ne travailler que quatre heures par jour. La presse est ton amie. Bore ?
« Bore », en anglais, c’est s’ennuyer. « I’m booooooored » serait l’équivalent du célèbre « j’m’ennuuuuuuiiiiiieeeee ». A décliner avec du fuck à la pelle (I’m fucking booooooooooored », traduction, « diantre, mais quel ennui »). Jusque-là, tout va bien. Bore out… Tu connais le burn out ? Le bore out, c’est pareil, mais en pire : tu t’ennuies tellement que ça te fait disjoncter la synapse. Je te peins le tableau. Tu fais tes 35 heures, tu as 10 semaines de vacances par an et un job stable avec fiche de paye. Le hic, c’est que ton job consiste à photocopier du papier avant de l’agrafer en belles liasses bien alignées. Trente-cinq heures par semaine, 42 semaines par an. Et qu’un beau jour, le sens de vivre sérieusement chaviré par ta difficulté à te sentir utile avec ton agrafeuse, te prend la furieuse envie d’agrafer tes collègues sur le mur de l’open space pour mieux leur faire bouffer les trombones. Juste histoire de trouver du sens à ton job. Tu fais un bore out (l’agrafeuse est en option, tu peux faire un bore out même sans accessoire). Borecore ! Là, c’est beaucoup plus drôle, puisqu’on t’explique qu’en réaction à notre société hyperactive, l’ennui revient à la mode. Mais attention, hein. L’ennui genre bailler aux corneilles en comptant les lézardes au plafond. Tu sais bien, ce fameux laisser-aller du cerveau qui te rend méga créatif, te libère de tes entraves et stimule tes neurones. Oui, tu m’as bien comprise. Si tu n’es pas Einstein, c’est tout simplement parce que tu ne t’ennuies pas assez. Prends donc le temps d’observer les fourmis dans ton yucca, ton proprio acceptera le paiement en nature, les enfants réussiront bien à se faire cuire une côtelette sans toi et chouchou à trouver le rayon tampons au supermarché. Le borecore, c’est donc le culte de l’ennui, pour calmer un peu le quotidien et te désengorger le cerveau. Assumé, revendiqué, ok ok, c’est bien joli. C’est comme travailler 4 heures par jour, je suis 100% pour. Faudra juste, là encore, me spécifier les détails pratiques, quand on ne s’appelle pas Hilton et qu’on est sorti du lycée. Et par souci d’honnêteté, reconnaissons à Elle le bémol : on t’avoue quand même que si l’ennui est fashion, il est relativement difficile de le mettre en pratique après l’adolescence. Ça valait la peine de nous en parler, du coup, hein. Ps: J'ai peut-être bien un tout petit peu oublié de rendre hommage aux artistes honteusement pillés dans mes moodboards du mois d'avril. Et de mai. Je rattrape donc mon retard version double dose, enjoy. Cher Lecteur/trice, j'ai envie de te dire, comme ça, en vrac, qu'aujourd'hui c'est l'anniversaire de Bécassine et que la coquine tient bien ses 110 ans. Et aussi que si tu es coincé par -10°C dans une tempête de neige, j'en suis absolument navrée pour toi, vu que ça doit te taper un poil sur le planning, mais que moi, je vendrais mon neveu pour une bonne couche de neige à l'extérieur. Non non stop je retire, je ne vends pas mon neveu. En location éventuellement, à négocier, si on me fournit suffisamment pour faire un bonhomme de neige. J'ai envie de te dire aussi qu'on entame le mois de février, et que si comme moi, tu persistes à conjuguer 2014 à toutes les sauces, je compatis. Tu n'imagines même pas le nombre de factures que j'ai dû réimprimer. Que si tu sens pointer le Prozac à la simple mention de février, tu risques de prendre en grippe mon amour du mois tronqué, ayant plus à voir avec l'espoir de me noyer sous les flocons qu'avec l'arrivée de mon anniversaire (vu que cet anniversaire-ci sera, parait-il, le dernier avant le passage à l'antirides). Ah oui et je voulais te rappeler aussi, le post d'aujourd'hui se résumant à la découverte des artistes du mois dernier, que si par hasard tu es en manque d'histoires loufoques, tu peux toujours consulter la page >>flashpics<<, sur laquelle chaque semaine qui passe ajoute un nouveau délire écrit pour le webzine Sharezamy. Voilà voilà. Sinon, on est lundi, je suis dans une forme olympique de lundi, genre obsédée par mon lit, diablement tentée par une overdose de Guronzan, et irrémédiablement attirée par la perspective salvatrice de l'apéro du lundi soir, mais sache que je fais de mon mieux pour te diffuser des ondes Bisounoursiennes bourrées de dynamisme, de là où je suis.
Cher Lecteur/trice, welcome back ! Faisons court et faisons vite : merci merci, ô petit mulot du net, d’avoir pris le temps de me faire de petits coucous réguliers, comme ça, de temps en temps, en passant. Sache que chaque lettre que tu tapes et chaque clic que tu fais me déclenche un micro-orgasme cardiaque, c’est dire si 2014 fut une année explosive. Tu comprendras donc que je ne te souhaite que du beau, du bien et du bon, Lecteur/trice, pour cette nouvelle année à venir, et tu comprendras tout autant que quand je te dis happy fucking new year, c’est de la paillette de Bisounours hydraté à la barbe à papa que je t’envoie. Voilà. Vœux de bonne année et déclaration d’amour, check. A part ça, nous sommes le lundi 5 janvier. Logiquement, tu te trouves dans cette étrange période où ton estomac tente toujours de faire passer en fraude 3,5 kilos de cacao, 6 litres de champagne et 12 mètres de cotillons malencontreusement avalés en hurlant « bonne année motherfuckeeeeeeeeeeeeeeer » sous la boule à facette, alors même qu’on te demande de reprendre le boulot sur les chapeaux de roues, de t’attaquer à la galette des rois et de lister tes bonnes résolutions. Autrement dit, tu fais face au Grand Canyon d’après fête, le gouffre abyssal entre gueule de bois et envies de détox, celui qui te mène à prendre des décisions sages et réalistes du genre perdre 30 kilos, arrêter la viande, ne plus coller de coups de sac aux mégères dans les expos bondées ou te sevrer du Mojito. Qu’est-ce-qu’une résolution ? Résolution : nom féminin, opération par laquelle l’esprit résout un problème, une difficulté. Ah, que c’est bon quand le dictionnaire te donne l’impression d’avoir le QI de Bambi. Parce que non seulement, ce n’est pas clair du tout, mais en plus, c’est de la poudre au nez. Une résolution, c’est une décision. Ils n’auraient pas pu le dire comme ça, hein ? Maintenant, corsons un poil la chose. Une résolution, c’est une décision que tu prends pour améliorer une situation qui a besoin de l’être. Et là, tu te dis que finalement, c’est sympatoche, une résolution. Le vrai visage de la résolution Que nenni, Lecteur/trice ! Sous ses airs de Chat Potté, la résolution est fourbe, pour rester polie. Pourquoi ? Parce que qui décide que la situation a besoin d’être améliorée ? Et qui décide des mesures à prendre pour l’améliorer ? Oui, parfaitement. Ton cerveau. Celui qui traverse le début de l’année avec un seul neurone vaillant, vu que les autres ont la gueule de bois. Un pauvre petit neurone bien courageux qui fait face aux tempêtes de frangipane et à la rentrée professionnelle tout seul. Et tu lui demandes, en plus, de te fixer des objectifs crédibles ? Autant demander à Candy de t’expliquer la physique quantique. (Sache quand je dis toi, je fais une projection d’une bassesse absolue pour ne pas dire moi) Pourquoi dire fuck à la résolution Parce que la nuance entre volonté d’évolution et résolution irréaliste fait la taille d’une fesse gauche de Kardashian. D’un côté, tu acceptes ce que tu es aujourd’hui et travailles dur pour devenir ce que tu veux être demain. Accord avec toi-même, peace and love, progression continue et célébration de ton amour de toi dans les vapeurs d’apéro spécial détox avec Curly sans sel. De l’autre côté, tu décides dès le début de l’année de te fixer de nouvelles attentes impossibles à satisfaire, comme si franchement dans la vie, on n’avait pas assez à gérer pour accepter que le quotidien ne ressemblera jamais à un film Disney. Frustration, déception, soirées d’autoflagellation avec couronne d’épines et cocktail de ciguë. Enfin moi ce que j’en dis, hein… Ps: j'oubliais, on est en début de mois, voici donc les artistes de décembre. Ps2: Et si jamais par hasard tu t'interroges quant à mes espoirs fous précédemment mentionnés de démarrer l'année avec 30 posts en réserve pour ne plus jamais être à la bourre, sache qu'il est 14h43 et que je suis en train d'écrire ce post en live. C'est te dire comme j'ai pris de l'avance, hein. C'est te dire, aussi, si je m'y connais en idéaux irréalistes et en lâcher-prise. Cher Lecteur/trice, on y est, le plus beau mois de l'année s'annonce. Tu viens à peine de ranger tes bikinis que tu ressors les bottes fourrées, c'est le cycle de la vie, on l'a dit, je ne vais pas te pomper l'air une fois de plus. Non, je vais plutôt te dispenser un poil de sagesse sous la forme des artistes du mois dernier, rendons donc à César ce qui appartient à César, et je ne parle pas de thon en conserve pour teckels. Je parle d'Art avec un grand A, de ces gens qui quand ils posent un crayon sur un papier, sont capables de te coller des frissons dans le Wonderbra. Et sur cette transition totalement pitoyable, je te laisse découvrir le dernier dicton de l'année, qui va te causer, si tu as tout bien suivi, de Wonderbra. Et pas de Mojito, promis. C'est Noël, c'est champagne. ![]() Noël au balcon, Pâques aux tisons C’est Noël, c’est la fête, tu sais que si ta première coupette de champagne va te chauffer le neurone, la cinquième risque d’enclencher un chauffage interne digne de Vulcain en pleine pluie de météorites. Tu te dis donc, prévoyante, que tu as tout intérêt à anticiper. Le Wonderbra a ça de bon qu’il te creuse un ravin de la gorge au nombril, à toi la robe de fête avec couloir de climatisation intégré. Le hic ? Papa Noël n’a plus la vue aussi pointue qu’au temps de ses années de lutin. Et quand il croise un décolleté à la Pamela, il éprouve le besoin pressant de faire un petit tour de contrôle dans son traîneau. Voire deux ou trois, des fois que l’un de tes attributs royaux décide de prendre l’air au moment où tu te jettes sur le dernier petit four, rapport à la cinquième coupe que tu as bien conscience de devoir éponger un minimum. Or le traîneau du père Noël monopolise huit rennes. Tu connais les dégâts des pets de vache sur la couche d’ozone ? Imagine huit rennes qui font du surplace au-dessus de chaque Wonderbra. Dérèglement climatique, canicule en janvier et tempête de neige en avril, tu ne diras pas que le dicton ne t’a pas prévenue, quand tu feras brûler tes œufs de Pâques dans la cheminée. Non, Lecteur/trice, je ne te ferai pas, une fois de plus, l'affront de te parler du temps qui passe trop vite et qui, mois après mois, m'empêche de rédiger mon encyclopédie des Bisounours. Dit la fille qui poste son moodboard d'Halloween trois jours après la bagarre. Puisque cette fois on est officiellement en novembre, ce qui annonce les grands réjouissements boulesques d'un sapin illuminé, de chants de Noël dans les rues et de Kinder Schoko-bons dans le calendrier de l'avent, donc même pas mal, fuck you déesse du temps, tu ne m’atteindras pas, ma chaussette est accrochée à la cheminée. Bref. Comme d'habitude, je finis par te dire bref, vu que j'ai la rigueur d'un moine bourré quand j'écris un post. Zéro ligne de conduite mais plein de bonnes intentions. Bref quoi? Bref rien, en fait. C'est la minute culture du début de mois, entre dicton éducatif et artistes en folie. Je te laisse éduquer ton neurone, je vais noyer le mien dans les cookies de Noël, histoire de m'entraîner. ![]() Brouillard en novembre, l'hiver sera tendre Peut-être, Lecteur/trice, es-tu comment nombre de tes concitoyen(ne)s, atteint de cet étrange phénomène qu’est la déprime hivernale, alors même que se profilent cadeaux, crottes en chocolat et soirées cocooning. Tu t’en tapes, tu as de la gadoue plein les semelles et ça, ça te colle le bourdon. C’est bien pourquoi la sagesse populaire te prend par la main et te dit attention, petit Calimero du thermomètre. Ne cède pas à la tentation de fumer ton papier peint pour échapper aux idées noires en mitaine, sous peine de quoi ton hiver risque de se transformer en love machine prolifique. Dans ton brouillard de fumée qui fait rire, te voilà, le printemps venu, hébergeant la secte des Télétubbies au grand complet, et je te jure que dans le genre pique-assiettes, ils se posent là, les Bisounours ratés, à squatter ta couette avec leurs antennes fluo. Fais confiance à mémé, Lecteur/trice, et contente-toi de fumer ton thé. Cher Lecteur/trice, connais-tu Alexa Meade? Si oui, je t'autorise à passer direct aux images que j'ai honteusement pillées sur le site de l'artiste sans lui demander sa permission, mais en même temps, je me dis qu'un obscur blog français, qui plus est vantant ses mérites, risque peu de léser la dame. Ou alors, c'est ce que je me dis pour me déculpabiliser, ce qui est tout aussi probable, mais bref. (Alexa, si tu me lis, je jette à tes pieds mon honneur et mes plus plates excuses, préviens-moi si ce n'est pas suffisant que je rajoute Ryan) Sache, déjà, qu'Alexa Meade est autodidacte, point d'école d'art pour elle, elle a appris sur le tas. Oui, ça calme. La demoiselle, fascinée par les ombres, a élaboré au fil des expérimentations une technique bien particulière, et ce, alors même qu'elle étudiait les sciences politiques. Et voilà, d'un coup, elle a enfourché le pinceau et supprimé la toile pour peindre directement sur son sujet. Oui, tu me lis bien, Alexa peint les gens. Et les choses. Et le bacon, qui apparemment retient mal la peinture. Le résultat? De sublimes peintures au premier coup d’œil, une démarche fascinante au second, un véritable choc quand l'esthétique rencontre l'intellect et que tu comprends que là, sous l'acrylique, c'est une personne vivante avec de la peinture jusque sous la rétine. Alexa est très honnête. Elle te prévient que si tu poses pour elle, elle va te peindre jusqu'au conduit auditif. Elle ne parle pas, en revanche, de la quantité de gel douche et de gratounettes nécessaires à la disparition de la peinture, mais qui ne sacrifierait pas deux ou trois grains de beauté pour la beauté de l'art? Au pire, Alexa t'en dessinera de nouveaux, puisqu'en plus d'être douée, et drôle, et jolie, la donzelle parle bien. Ce qui je te l'accorde, donne un poil envie de lui faire bouffer ses pinceaux, mais regarde, et juge. Je t'assure qu'il est difficile de lui en vouloir longtemps. Pourquoi je t'en parle? D'une, parce que je suis fan. De deux, parce qu'Alexa vient de peinturlurer Bobby, notre blogueur mode en cure-dents, pour le compte de Ralph Lauren, et que le résultat est hallucinant. De trois, parce qu'elle a donné une conférence pour TED, ces génialissimes mini-conférences offertes par des gens brillantissimes qui te font douter de ton QI mais qui te donnent l'impression que c'est facile, d'être un génie, gratuitement visibles en ligne. Je t'ai mis le lien Youtube en bas mais si l'anglais te colle des hauts-le-coeur, sache qu'une version sous-titrée en français t'attend sur le site de TED. De quatre, parce que vendredi, je t'ai causé couches culottes, et que j'éprouvais un étrange besoin de parler d'un truc de grand. |
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Mars 2018
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