Dans la vie d'une femme, il y a les "bad hair days". Vous savez, ceux où une s*** de p*** de mèche de cheveux sortie d'on ne sait où décide de se dresser à la perpendiculaire de votre cuir chevelu, ignorant gels, brushings, barrettes ou supplications, et ce juste avant un rendez-vous hyper important que vous appréhendez depuis des semaines. Vous arrivez au rendez-vous en retard et en sueur parce qu'il faisait vraiment trop chaud pour porter un bonnet, mais que c'était ça où la capuche gangsta.
Il y a aussi les "bad liner days", ceux où en dépit de quinze ans d'entraînement quotidien, vous vous trouvez d'un coup incapable de tracer deux traits d'eye-liner a peu près symétriques. Quand l'un remonte, l'autre descend, quand l'un est droit l'autre est courbe et vous vous demandez, vraiment, depuis quand vos yeux sont si mal foutus. Vous abandonnez après six essais infructueux et optez pour les lunettes de soleil, histoire de planquer vos globes oculaires irrités par le démaquillant. Il y a aussi les "fucking bad days", tout simplement. Ceux où une équipe de foot au grand complet vous piétine les ovaires, où une équipe de démolition sévit derrière vos tempes et où par un miracle hormonal des plus ineptes, vous n'avez qu'une obsédante envie: flanquer un bon coup de pied dans les roubignoles du premier mâle à vous dire avec un soupir excédé "ça va, t'as tes règles, ça t'empêche pas d'être aimable". Juste pour voir s'il l'est toujours, lui, aimable, avec les roubignoles en miettes. Et le pire de tous, le "bad mirror day". Celui où vous vous levez de bonne humeur, vous avez bien dormi, vos rêves incluaient Ryan Reynolds mais pas sa chemise, vos cheveux sont en place et pas d'eye-liner aujourd'hui. L'avenir s'annonce sans tâches. Pourtant, devant le miroir, le drame. Après avoir vidé la moitié de votre dressing, seule face à la surface réfléchissante, vous prenez subitement conscience que rien ne vous va. Mais quand on dit rien, c’est rien. Tout tire, poche, est trop grand ou trop petit, et quand en désespoir de cause vous décidez de remettre la tenue de la veille, vous vous demandez comment vous avez pu sortir attifée de la sorte avec un fessier aussi imposant. La véritable question étant : est-ce le miroir qui a viré sadique durant la nuit, ou réalisez-vous seulement maintenant que vos seins sont informes, vos cuisses énormes et votre fashion style au point mort ? Je vous rassure, Lecteur/trice. C’est le miroir. Parce que si ce n’était pas le cas, le taux de suicide chez les femmes serait beaucoup plus élevé. En attendant, ces jours-là, taguez le miroir, enfilez un jogging, boycottez tous ceux qui vous disent que c'est facile d'être une femme et affalez-vous devant l’ordi avec les dix nouveaux chapitres de La Boucle. Vous verrez, ça détend.
2 Commentaires
Mamzette
19/8/2014 17:21:19
Je relève le défi, je réponds à ton commentaire sur des post antédiluviens, dans lesquels je vouvoyais encore mes lecteur/trices vu que je n'en avais pas (ce qui explique que personne n'ait protesté quand je suis passée au tutoiement). Et je te félicite, tu fais officiellement partie des plus acharnées!
Répondre
Laisser un réponse. |
Archives
Mars 2018
Categories
Tout
|