Lecteur/trice, l’heure est grave, 2013 se fait enfin la malle : demain soir, 2014 se pointe et ça, c’est une très bonne nouvelle. Place nette, table rase, nouveau départ, fuck les mauvais souvenirs et welcome le monde. Si toi aussi, tu souhaites mettre toutes les chances de ton côté et refiler à quelqu’un d’autre ton karma nauséabond de 2013, je me dois de partager avec toi ce petit truc que tu connais peut-être et qu’on m’a moi-même révélé en 2012 (merci Estelle) : la théorie du slip. Attention, ceci est un fait scientifique corroboré par de nombreuses études, malheureusement tenues secrètes.
Alors voilà, Lecteur/trice : le 31 décembre à minuit, au moment de basculer dans la nouvelle année, fais bien attention à ta culotte. Si elle est rouge, tu trouveras l’amour l’année suivante. Si elle est dorée, tu trouveras la fortune. Ça déchire pas sa race, un truc pareil ? Franchement ? Moi l’an dernier, je pensais être gâtée côté rouge. J’ai donc confectionné de mes petites mains agiles une jolie culotte dorée et me voilà à minuit, fringante et clinquante, prête à accueillir les pluies de billets en 2013. En fait pour tout te dire, Lecteur/trice, ça a tellement bien marché que le destin a décidé de tout reprendre de zéro. Le rouge a viré au gris lavasse et je n’ai jamais vu le bout de la queue du doré, mais tout ça c’est provisoire : il fallait bien faire place nette pour l’arrivée de Ryan Reynolds. Ryan, sa gueule d’ange et son gros portefeuille, un Ryan tout rouge et or pour 2014, heureusement que j’ai déjoué les plans du destin, ça m’a permis de survivre à 2013. Si toi aussi, Lecteur/trice, tu as mis en pratique la théorie du slip et déjoué les plans tortueux de la vie, n’hésite pas à me le raconter, je me sentirai moins seule. En attendant, va choisir ton slip et tous mes vœux de bonheur pour 2014.
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![]() Tout commence au petit déjeuner. C’est que Félicie est une femme moderne, elle lit Elle, elle a un compte Facebook et trois adresses mails. Une vraie geek, quoi, un smartphone et une habileté démoniaque à Candy Crush l’en ont convaincue sans trop de mal, mais Félicie a toujours été facile à convaincre. Même qu’elle tape ses textos avec les deux pouces, comme les djeuns. Aussi ce matin, quand elle lit derrière sa tartine de pain complet que le mot selfie est élu mot de l’année 2013 par les Oxford Dictionnaries, la croûte lui reste-t-elle en travers de la gorge. Elle réalise avec horreur n'avoir jamais fait de selfie. Pas une fois. Que même pour ses PP (Photos de Profil, pour les non-geeks), elle utilise des images prises par d’autres, et qu'elle n’a jamais posté une photo d’elle un peu intime ou un peu honteuse. Ni téton qui pointe ni Tampax qui dépasse, rien, même pas une petite Duck face (bouche en cul-de-poule, pour les non-geeks). Que dalle. Elle sur ses photos, elle sourit bêtement. Une vraie nonne. Qu’à cela ne tienne, Félicie est une femme d’action. Elle fait jaillir le smartphone de sa robe de chambre, tend le bras et se mitraille la moue boudeuse. Bon. Forcément avec les miettes, ça le fait moyen. Intime et honteux, d’accord, mais qu’elle soit à son avantage, quand même, sinon à quoi ça sert ? Selfie phase 2, go. Elle plante son petit dèj pour se précipiter dans sa chambre, et c’est là, en pantoufles et sans maquillage, que frappe l’inspiration. Envahie par Man Ray et Sarah Moon, Kim Kardashian et Miley Cyrus, inondée de lumière matinale, blanche, flatteuse, éthérée, Félicie tombe la robe de chambre sur un coup de tête. Parce que qu’est-ce-qu’un selfie sans téton dans l’image, hein ? Même pas peur, par ici le selfie. Ceci dit, bien que dotée de tétons tout à fait présentables, dix-huit essais suffisent à lui doucher sévèrement l’enthousiasme. Impossible de prendre une photo correcte avec ce machin à bout de bras, non mais sérieux, 1m60, quoi, elle manque de recul, on lui voit les trous de nez jusqu’au cerveau. A force de persuasion, elle se convainc tout de même que non, dans la réalité, elle n’a pas tous ces plis partout, ni ces bourrelets disgracieux, ni ces horribles bras décharnés sur un petit ventre rond, que tout ça c’est la faute de ce smartphone indélicat, qui bien que doté de tout et n’importe quoi n’a pas la décence d’offrir un filtre photo effet Kate Moss. Elle en conclut donc que sans trouver illico une autre méthode, elle peut dire adieu au selfie salace ou se dégoter un bon psy. On vous l’a dit, Félicie est une femme d’action. Sitôt dit sitôt fait, elle exhibe du placard son vieil appareil photo numérique avec retardateur, attrape le drap du lit et s’emmitoufle dans les plis façon toge moderne hyper stylée. Si, si. Facile à convaincre, on vous l’a dit aussi. La mise en scène est parfaite, le miroir dans le coin de la chambre le confirme. L’appareil photo est juché sur la commode, bien en face, le mur derrière elle immaculé et le soleil par la fenêtre souligne joliment la pudeur virginale du drap tombant sur ses tétons cachés certes, mais suggérés tout de même, selfie oblige. Félicie est au taquet, le selfie est à portée de main, elle visualise déjà sa gloire à venir sur Twitter. Il faudra qu'elle pense à se créer un compte, d'ailleurs. Elle règle le retardateur, court se poster devant le mur et attend la gloire. Elle n’a oublié que quelques détails, finalement. Que le flash est enclenché, par exemple. Ou les rideaux de la fenêtre grand ouverts. Qu’elle habite au rez-de-chaussée, et que son voisin rentre chez lui à ce moment-là encore que non, faut pas pousser, ça elle ne pouvait vraiment pas prévoir. Ah, et voilà ce qu'on a oublié de vous dire à propos de Félicie. Elle est rousse. Mais rousse, genre pas pris le soleil depuis quinze ans, chevelure de feu et regard d'eau, absolument charmant si ce n'est la fragilité de sa peau diaphane ou l'hypersensibilité de ses yeux clairs. Et là, même en sachant ça, comment pourrait-elle deviner que le flash, réfléchi par le miroir dans le coin de la chambre, va lui exploser la rétine avant qu’elle puisse battre des cils ? Comment pourrait-elle ne pas, la rétine carbonisée, lâcher le drap pour se protéger les yeux, reculer d’un bond et creuser un trou dans le mur avec sa boîte crânienne ? Et puis vraiment, on défie quiconque de prétendre le contraire, comment pourrait-elle imaginer qu’attiré par le flash, le voisin va tourner la tête à ce moment-là vers la fenêtre, pour y trouver un fessier pâle dégoulinant au sol dans un torrent d’injures très peu délicat mais ô combien efficace ? Ceci dit, il est gentil, le voisin. Il vient voir si elle va bien. Et quand elle lui répond très poliment que b** de p** de sa mère, f** que non, ça ne va pas, p** de m**, est-ce-qu’elle a l’air d’aller bien, s** de**, avec sa c** d’idée de c** de selfie de m** et ses p** d’yeux n**, il enjambe galamment la fenêtre ouverte pour l’aider à se relever. Sans toucher. Du coup, une fois tarie sa liste d’argot, elle lui offre un café, rapport à l’assistance à personne en danger. Et attablée devant son petit déjeuner interrompu avec un inconnu, elle se promet tout un tas de choses. Entre autres, que s’il est aussi charmant visuellement que sa voix le laisse espérer, ce qu’elle s’empressera de vérifier sitôt que ses rétines reprendront forme, elle lui offrira un second café. Que s’il accepte en dépit de la robe de chambre, des compresses sur les yeux et du sac de petits pois congelés sur le crâne, c’est qu’elle doit vraiment avoir un cul d’enfer et/ou une personnalité fascinante. Et que si les conditions précitées sont réunies, peut-être qu’il voudra bien l’aider, parce qu’un selfie au lit, est-ce-que ce ne serait pas le summum de la branchitude, par hasard ? *Si tu te demandes ce que c'est que ce délire et ce que tu as loupé, va voir ici l'explication de la Flashpic Cher Lecteur/trice, ça y est, c’est fini. Le père Noël nous a quittés jusqu’à l’année prochaine. Bilan ? Tu as testé les limites de ton estomac, affiché un sourire épanoui devant la paire de moufles-renne que t’a tricotées tatie Jeanne et fait exploser un alcootest en voulant vérifier ton degré de sobriété. Te voilà à présent affalé(e) dans le canapé du salon, songeant thé vert et piochant Ferrero, les boutons du jean à bout de nerfs et même que si tu avais le courage, tu irais enfiler un legging. Le livre dans ta main est presque aussi lourd que tes yeux, mais n’empêche, on t’a offert le it bag de tes rêves alors rien que pour ça, tu reprends un Ferrero en te disant « ce soir, c’est yaourt ».
Pas de bol. Tu te rends compte qu’il est déjà vingt heures. C’est l’heure de l’apéro, et c’est là que te frappe la question du jour : est-ce-qu’un kir cassis, ça n’aiderait pas à digérer le champagne ? J’attends ton avis, Lecteur/trice. A quoi carbures-tu ce soir ? Moi je ne peux pas te le dire, c’est trop la honte. Ah, tant que j'y suis... l'image du Flashpic de vendredi? C'est ici. Ok, ok, je te dis. Je me détox à l’Oasis tropical. Ouais, la honte. ![]() Lundi 23 décembre 2013, deux courants de pensée s’offrent à toi, Lecteur/trice : 1) Demain c’est Noël, ça y est on y est, c’est déjà fini et c’est reparti comme en 40 sauf qu’il va faire froid et qu’il n’y aura plus de papa Noël à l’horizon et le printemps c’est pas avant des mois et dans une semaine c’est 2014 et qu’est-ce-que j’ai fait, moi, en 2013, hein ? 2) OMG ça y est on y est c’est Nouel Motherfuckeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer!!! Il y a des milliers de façons possibles de s'évader. Mais Noël, c’est quand même le Prozac de base, la coke inoffensive, la pensée positive à la portée de tous. Sors dans la rue, Lecteur/trice. Ecoute les chants de Noël dans les haut-parleurs, ricane devant les maisons illuminées avec la subtilité de Miley Cyrus en string, laisse le froid te piquer les joues jusqu’à te prouver que tu es en vie. Tu y penses encore, là, aux tâches grises de ta vie ? Tu ne sens pas les paillettes recouvrir le tout ? Alors oui, je sais. Les beaux-parents débarquent, tu n’as pas fini les paquets, y a plus de chapon chez Auchan, la guirlande électrique a court-circuité toute la maison et tu envisages de vendre un rein pour payer tout ça. Basses considérations matérielles que voilà ! Laisse-toi donc gagner par la magie du bonhomme en rouge, les gamins qui rêvent et le temps qui s’arrête. Choisis ton camp. Le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein, puisque ce radin n’est jamais complètement plein. Moi c’est fait, j’ai monté ma tente sous le sapin, rempli la télé de films à la qualité douteuse dont le seul mérite est d’intégrer un personnage bedonnant en rouge et blanc, enfilé pull à pompons et chaussettes en moumoute, je suis dans les starting-blocks parce que c’est Nouel Motherfuckeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer!!! ![]() C’est Noël, c’est une tradition, on ne mégote pas sur les traditions. Blanche a fait péter les guirlandes. Elle les a descendues des étagères tout en haut des toilettes une par une, en équilibre précaire sur un tabouret parce que les étagères sont au-dessus de la porte et que rapport à la cuvette, impossible de caler correctement le tabouret. Pourtant, non, elle n’a point chu. Que nenni. Elle a brillamment géré la chose, ayant eu le réflexe de mettre à l’abri son IPhone pour qu’il ne tombe pas dans la cuvette, d’enlever ses chaussons Lapinou aux propriétés antidérapantes relativement pauvres, de s’attacher les cheveux pour ne pas se faire éborgner par une mèche rebelle et même, même, de mettre des lunettes de protection des fois qu’un carton déciderait de lui rayer la rétine. Tout ça, elle l’a déjà fait l’année dernière. Et celle d’avant. Et d’encore avant parce que Blanche, elle ne fait jamais la même erreur deux fois. Elle la fait cinq ou six fois, juste pour être sûre. Alors cette année, pas de Lapinou dans la cuvette, pas de carton dans l’œil et pas d’IPhone sur le carrelage, cette année, c’est rodé. Elle maîtrise, Blanche. La preuve, elle a descendu tous les cartons sans mec et sans heurt, les a vidés dans le salon, s’est lancée une compil de chansons de Noël aux petits oignons, la théière est pleine, les sablés dans l’assiette, l’éclairage digne de Versailles. Bernard tire un poil la tronche, d’accord. Bernard, c’est le sapin, le seul qui restait chez Ikea. Elle n’allait pas le laisser là, tout seul, sans famille, à moitié déplumé sous les quolibets méprisants des bobos en goguette sous prétexte qu’il était moche, quand même ? Blanche recueille les pigeons boiteux et les plantes assoiffées, les potes sans logis et les insectes amochés, elle ne pouvait pas ignorer Bernard et sa pointe chauve. D’ailleurs une fois garni de guirlandes et de lumières clignotantes, Bernard a bien meilleure allure, Doudou ne devrait rien remarquer. Doudou, c’est son mec. Il rentre d’un week-end chez ses parents auquel Blanche a miraculeusement réussi à échapper parce qu’elle devait veiller sur Toto, le chaton trouvé vendredi dans les ordures derrière Franprix. Donc là, comme ça, devant le texto annonçant l’arrivée imminente de son cher et tendre, Blanche s’est dit qu’après 48h de remontrances maternelles, il aurait sans doute envie de se détendre un peu. Elle a posé son sablé à côté de son thé, abandonné sur le tapis la guirlande électrique dont elle s’apprêtait à gratifier Bernard et filé enfiler sa plus jolie robe de Noël, la verte avec un jupon qui vole. Elle a même transféré Toto et sa caisse dans le salon, histoire qu’il n’assiste pas à des ébats dénudés traumatisants. C’est là que Doudou est rentré. La clé a tourné dans la serrure, Blanche a replacé son string et a remonté le couloir en courant, toujours pieds nus, puisque ses chaussons Lapinou ne sont pas non plus connus pour leur potentiel érotique. La porte s’est ouverte. Elle a traversé le salon pour se jeter dans les bras de Doudou, tout ébaubi par la vision de rêve, du moins jusqu’à ce que la guirlande électrique abandonnée sur le tapis manifeste son mécontentement. Elle s’est sournoisement faufilée entre le gros orteil gauche de Blanche et son voisin. Le fil, déjà relié à a prise de courant, s’est tendu au mouvement suivant, et c’est là que Blanche a chu. Droit sur Bernard. Pas de quoi casser trois pattes à un canard, lui direz-vous, Bernard était déjà tellement déplumé qu’un peu plus ou un peu moins, hein… elle ne s’est rien abîmé, en plus, à part une petite brûlure rouge entre les deux orteils. Oui. Mais ce qui l’ennuie, Blanche, c’est que quand elle a chu, elle s’est emmêlée les bras dans les guirlandes électriques de ce pauvre Bernard. La tête dans les guirlandes et les doigts dans les câbles, sa jolie robe verte par-dessus la tête et le string en plein courant d’air, forcément, après 48h de remontrances maternelles, Doudou a cru à Noël avant l’heure. Il s’est exécuté promptement. Alors voilà. Bernard n’a plus d’épines, Toto est traumatisé et Doudou refuse catégoriquement de leur payer une thérapie. Joyeux noël, quoi. *Si tu te demandes ce que c'est que ce délire et ce que tu as loupé, va voir ici l'explication de la Flashpic J-7...
Papa Noël est en train de chromer son traîneau, les elfes repassent son costume et les rennes sont dans les starting-blocks. Dans une semaine jour pour jour, tu seras en train de te gaver de bûche et de foie gras avec Tonton Jacques et Mamie Ginette, toi qui ne rêveras que d’une chose, une tisane Détox et un yahourt 0%. Au calme. Parce que mine de rien, une semaine après, bam ! Réveillon. Régal des papilles et torture du corps. Pire, attention, à peine le temps de t’en remettre que les rois mages débarquent avec leurs caisses de frangipane. Alors prépare-toi, Lecteur/trice ! Préviens ton estomac, négocie avec ton foie, fais le plein de sommeil avant nuits blanches et gueules de bois, c’est ça, la magie de Noël. Tout est possible, y compris la régénération spontanée d’organes internes noyés sous le champagne. J-7... Tout est possible, ou on fait comme si, rien n’est grave, ou on fait semblant. Noël, ce n’est pas tant y croire que jouer le jeu. On efface l’ardoise et on repart de zéro, dans cette semaine en suspens entre deux fêtes (là, en principe, je me fais lyncher par tous ceux qui bossent dur entre le 25 et le 31), entre deux années, entre deux mini-jupes à paillettes, entre deux résolutions et trois prières à Bouddha. J-7... Patience, Lecteur/trice ! Tu peux commencer à compter. A t'entraîner. Et à croiser les doigts pour qu’il fasse bien froid parce que chez moi, on prévoit de la pluie et qu’un Noël sous la pluie, c’est tout de même beaucoup moins magique qu’un Noël sous la neige (cette fois en principe, je me fais lyncher par tous ceux qui traînent actuellement leurs courses de Noël dans 40cm de neige par -20°C). J-7... En attendant, je t’offre un nouveau moodboard tout bleu, histoire d’apaiser ton organisme avant la débauche gustative. Et je te fournis également deux clics magiques : ici, tu trouveras l’image à découvrir dans le Flashpic de vendredi. Et là, tu visiteras le joli site web de la marque Titlee, des bijoux à mourir, délicats, élégants avec juste ce qu’il faut de régressif, des fois que tu n’aurais pas fini tes achats de Noël. J-7... Il y a des jours qui donnent envie de croire à la vie, comme si de temps en temps, le destin tentait de rattraper un peu ses boulettes. Genre je t’ai bien matraquée, maintenant regarde comme je suis mignon, œil humide et bouche en cœur. Tu restes, hein, dis ? Tu ne lâches pas, promis ? Salaud manipulateur, va. Parce que la plupart du temps, ça marche.
Si toi aussi, Lecteur/trice, ce gros naze t’a doté d’un karma bien pourri en 2013, dis-toi que l’année touche à sa fin, d’une, et de deux, qu’aujourd’hui ou demain ou la semaine prochaine au pire, tu trouveras quelque chose qui vaut la peine. Une belle journée d’hiver bien froide sous un soleil de glace, une soirée au coin du feu avec ton chéri, une happy hour avec les potes, les vacances qui déboulent, une promo chez Zara, un bouquin qui bouleverse ou un mot, juste un mot d’un inconnu qui te redonne foi en l’espèce humaine. Oui, ça arrive. C’est là tout le sadisme de la vie : rien n’est jamais tout noir ou tout blanc, ni complètement génial ni complètement pourri. A moins de t’appeler Blake Lively et d’être mariée à Ryan Reynolds mais Blake, si tu es là, sors. Il y a des limites à ce que je peux encaisser en 2013. Reviens en l’an prochain. Alors voilà, il fait beau, il fait froid, le thé est chaud et le clavier coopératif, Noël dans les chaussettes et la procrastination sans scrupules, moi aujourd’hui, j’y crois. Je voulais donc, Lecteur/trice, t’envoyer deux-trois bonnes ondes au cas où ce ne serait pas ton cas. Voici un moodboard tout doudou juste pour toi, et si ça ne fonctionne pas, que ta journée est toujours aussi pourrie et que d’ici ce soir, mes bonnes ondes ne t’ont toujours pas atteinte, tu sais ce qu’il te reste à faire. Apéro du lundi, oubli. ![]() Pétronille est très ennuyée, Lecteur/trice. Tu la vois, tout là-bas, égérie romantique en plein coucher de soleil ? Et ben figure-toi que tout ça n’est qu’une illusion d’optique, une interprétation de ton cerveau en mal de belles histoires. Non pas que l’histoire de Pétronille soit triste, non, elle est très ennuyée, c’est tout. Elle a perdu son Bag Bug*. C’est bête, hein. Parce que Pétronille s’habille toujours chez H&M, et que pour une fois, elle s’était dit fuck it, qu’elle allait faire un vrai truc de fashion victim et claquer son treizième mois pour un accessoire totalement inutile mais teeeellement canon. Et elle l’a fait. Elle est allée chez Fendi, elle a dépensé 500€ pour une bestiole en fourrure à accrocher à son sac et c’était trop mignon, même si elle passait son temps à le coincer dans les portes de l’ascenseur. Ou du métro. Ou de la voiture. Un gamin a voulu lui arracher aussi, une fois, mais Pétronille l’a poliment remis à sa place à coups de pied. Alors voilà, c’est quand même bête qu’en pleine réunion de famille dans les Alpes, elle ait voulu se la péter avec son Bag Bug de chez Fendi, d’autant que cette bande de Cromagnons n’a pas pigé la branchitude de la chose. Mémé a même hurlé en croyant voir une araignée sur son sac à main. Un poil humiliée, quand même, elle a voulu s’isoler un peu, Pétronille, elle qui ne sait pas marcher sur des talons mais a tenu à exhiber de son placard des escarpins de douze centimètres jamais portés, histoire de bien montrer qu’elle est épanouie merci, célibataire ou pas. Elle s’est donc traînée au bout du ponton. C’est joli, quand même. Cousin Gégé a loué tout un gîte pour la famille, genre non t’inquiètes c’est pour moi, on n’a pas tous les mêmes moyens c’est bien normal, alors qu’il a eu une méga ristourne par la fille du collègue de sa femme. C’est joli, mais ce putain de ponton est en bois. Pétronille a coincé la pointe de ses douze centimètres de gauches entre deux lattes. Elle s’est tordu la cheville, s’est vautrée tête la première sur les planches et sur le coup, elle s’est dit qu’elle avait vraiment eu de la chance, parce qu’elle avait atterri sur le ponton plutôt que dans l’eau. Elle s’est redressée sur un coude. Et c’est là, les genoux couronnés, le menton plein d’échardes et l’épingle à chignon plantée dans le fessier, qu’elle a vu. Elle a vu son Bag Bug Fendi à cinq cent euros faire le grand plongeon avec son sac à main. Elle a vu la moitié de son treizième mois couler à pic, la fourrure imbibée, pour aller nourrir les carpes. Et depuis elle reste là, à scruter les profondeurs, la cheville enflée, la lèvre inférieure en patate et les orteils tous rouges, parce que l’épingle à chignon qui a giclé dans la chute a déchiré sa robe et qu’il est hors de question qu’elle retourne se pavaner devant la famille le cul à l’air. Plutôt rejoindre son Bag Bug. *wtf is a a Bag Bug, me demandes-tu. Va voir ici Cher Lecteur/trice, je vais aujourd’hui te dévoiler un nouveau programme. Si si. Une nouvelle tradition à venir chez Mamzette, puisque comme tu as pu le constater, tu assistes en direct à l’évolution de ce drôle de site, toi qui y as lu un roman, as assisté à la naissance de ce blog ou à la prolifération des moodboards. En d’autres termes, un nouveau prétexte pour prendre l’apéro (et puisqu’en plus on est mercredi, ça fait DEUX prétextes).
Peut-être as-tu découvert les prémisses de cette nouvelle catégorie avec Gisèle, la semaine dernière ? Si ce n’est pas le cas, laisse-moi t’expliquer, Lecteur/trice. Comme tu as déjà pu le constater, j'ai une fâcheuse tendance à scotcher devant certaines images. Je surfe tranquillou sur internet, je lis des choses passionnantes, instructives, rigolotes, et d’un coup, paf. Surchauffe. Je tombe en arrêt devant une photo et mon cerveau part en vrille. Genre besoin de personne, on s’en fout d’avoir des trucs à faire, c’est moi le boss. En général, ça dure quelques minutes (pas de quoi ruiner un emploi du temps, juste de quoi perdre le fil de ce que je suis en train de faire… donc au final, si, de quoi ruiner un emploi du temps) après quoi Môssieur se remet au boulot, réactivant les mouvements oculaires et les clics de souris. Et ces quelques minutes de coma neuronal se résument, en substance, par « et si… ». Voilà, Lecteur/trice. A partir de vendredi et tous les vendredis à venir, je t’offrirai donc le produit de ces quelques minutes d’overdose cérébrale dans ce que nous appellerons pompeusement un « flashpic ». (Oui, le terme est de moi. Et oui, je sais, ça suffit avec les termes anglais mais à force de passer d’une langue à l’autre, dans ma tête, c’est une véritable orgie franco-anglophone.) Autrement dit un flashpic c'est une photo, et ce que pourrait raconter cette photo dans mon monde, un monde où Bisounours serait président, Bridget Jones premier ministre et Ryan Reynolds dans mon lit. A vendredi, Lecteur/trice… et si tu veux découvrir quelle photo tu y trouveras, va voir ici. Ps: parfois je me dis que si dans ce blog, je référençais tous les posts contenant le mot "apéro", je serais tout bonnement terrorisée. Héritage familial. J'assume. Lao Tseu*, qui était quand même un type hyper sage, a dit « Si vous êtes déprimé, c’est que vous vivez dans le passé. Si vous êtes anxieux, c’est que vous vivez dans le futur. Si vous êtes en paix, c’est que vous vivez dans le présent.»
La classe, hein. De quoi passer toute une vie à lutter contre soi-même puisque n’être ni anxieux ni déprimé, jamais, il faut être bonze pour y arriver. Moi je me dis que la moitié du temps, c’est déjà bien, parce qu'à se fixer des objectifs réalistes on a plus de chances de les atteindre. Je n’en dirai pas plus, Lecteur/trice, je te laisse méditer devant ton moodboard. *Si ce Lao Tseu ne te dit rien qui vaille, va t'instruire ici |
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Mars 2018
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