Cher Lecteur/trice, te souviens-tu de Robert le neurone, le glandu qui va faire sa pause pipi sans prévenir les collègues et qui laisse mes dix doigts en mode overdose de Champomy sur le clavier ? Si tu te demandes de quoi je cause, tu retrouveras la genèse de Robert le neurone ici. Sinon, tu me vois ravie de t’offrir le tome culinaire de ses exploits linguistiques. Désolée pour le délire, mais je viens de passer deux jours à triturer des boules de Noël, ça attaque. Motarde
Oui, ça veut dire quelque chose, sauf quand tu parles de tarte à la motarde. Tarte pour laquelle le découpage est, certes, moins facile rapport au cuir, d'autant que les clous des bottes sont rarement très digestes. Mais dans laquelle si tu as du bol, tu trouves la fève et tu sors le string de la motarde, ça porte bonheur. Sirpo Robert le neurone n’aime pas le sirop. Une fois, ça arrive, mais quand c’est systématique, on sait ce que ça veut dire : Robert s’exprime. Or quand Robert persiste à taper sirpo pour la toux, sirpo d’érable ou sirpo de canne, j’ai envie de lui dire Robert, tu crains de la synapse, à transformer d’une lettre un nectar sirupeux en venin qui serpente. Grains de raison Parce qu’une grappe de raisin n’est d’aucune utilité quand tu es en arrêt devant ta poêle à feu vif, à te demander, l’espace d’une seconde, si tu n’aurais pas moyen de berner les 110°C de la poignée en métal pour éviter d’aller chercher un gant de cuisine trois mètres plus loin, en utilisant vite fait ta manche de tee-shirt. À l’inverse, avec une bonne poignée de grains de raison, non seulement tu réalises à quel point la brûlure au troisième degré est un plaisir surfait, mais en plus, tu accroches le gant à côté de la poêle pour la prochaine fois. Disponible en grappes de 10, 50 et 100. Les produits cosmetibles Attention, millions en vue : la cosmétique comestible sauve des vies. Le produit cosmetible regroupe ration de survie et gloss glamour, pour rester sexy et en vie en cas de crash aérien dans les Andes. Tu manges ton gloss, tu tiens deux mois sans ronger le premier lama qui passe et tu emballes le sauveteur en hélico à la sortie. Si ça, c'est pas du concept révolutionnaire... Cacachuètes Je ne sais pas pour toi, Lecteur/trice, mais cacahuète est déjà, personnellement, un mot qui m’enchante. Sans doute les séquelles de la comptine, la jouissance de la syllabe répétée, ou peut-être la passion de Robert pour les métaphores des bijoux de famille. Tu comprends donc bien que je n’y suis pour rien, si Robert hurle de rire à chaque fois qu’il écrit cacachuète. Poitreaux Un poitrail, des poitreaux. Et je te garantis que ta tarte aux poitreaux va bluffer les invités, tant que tu penses à bien retirer les tétons. Bourson Déjà le Boursin, fallait l’oser. Mais le Bourson, ça vaut son pesant de cacachuètes, et note bien que tu peux l’interpréter, au choix, comme une bourse d’ourson (charmant petit porte-monnaie en aumônière avec lequel Winnie va acheter son pot de miel) ou des bourses d’ourson (ce que Bourriquet utilise comme balle anti-stress quand Winnie finit le pot de miel en douce).
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Cher Lecteur/trice, je ne sais pas faire. Je ne sais pas te parler des ouragans d’émotions qui me refont le paysage intérieur tant qu’ils ne sont pas passés. Je suis une introvertie, tu le sais, j’ai besoin d’analyser, de traiter les informations avant d’en parler, je ne peux transmettre qu’à froid. Le reste ? Trop chaud, trop privé, trop bordélique, trop sensible. Demande-moi de faire rôtir des chamallows au feu de bois avec les doigts, je t’assure que ce sera plus simple pour moi. Alors quoi ? Faire comme si de rien n’était, alors que le monde vient de changer ? Ou, peut-être, te livrer quelques-unes de mes miettes de bonheur, toutes ces petites perles qui une fois enfilées, transforment mes journées parfumées au Maroilles en roseraie après la pluie. Si, si, je t’assure. On sous-estime beaucoup trop le pouvoir de l’accumulation de la miette, à la poursuite éperdue d’un grand tout qui n’existe pas, à moins de t’appeler Blake et d’être mariée avec Ryan Reynolds. Alors, voilà. C’est ce que j’ai à t’offrir par les temps qui courent, c’est ma façon à moi de gérer, ma bouée de sauvetage, ma façon de te dire que je ressens, très fort, et que je crois, très fort. Un échantillon de ce qui me fait rire, sourire, oublier, respirer, l’espace d’une seconde, d’une heure ou d’une journée.
Cher Lecteur/trice, attention, rien à voir. Il se trouve que ma critique littéraire préférée m’a citée dans un tag la semaine passée, et que je me devais d’y répondre.
Un tag, il m’a fallu du temps pour le comprendre à mon arrivée dans le monde des blogs, ressemble plus ou moins aux chaînes de l’amitié manuscrites de notre jeunesse pré-internet : en gros, tu fais passer une série de questions à des gens qui doivent répondre et faire passer à des gens, etc. Le tout, en mode coucou j’aime bien ce que tu fais, donc plutôt paix dans le monde que fuck off bitch, ce qui pourrait éventuellement relier cette partie à la précédente. Je vais être très très honnête avec toi. J’aurais un poil eu tendance à dire merci sans faire passer, vu que dans le cas de ce tag imprononçable sans s’étouffer, le Blogger Recognition Award (le tag aime bien te faire croire que tu vas gagner un yacht si tu réponds), on te demande de parler de ton histoire. Et que j’ai eu beau réfléchir, je ne voyais pas quoi dire. Ensuite on te demande des conseils, et j’ai réfléchi encore plus fort, je savais encore moins quoi dire. Sauf que Demoiselle Cyan a dit que ça lui ferait plaisir, qu’on joue le jeu, même qu'elle était prête à sortir le fouet, et que mon âme de Bisounours n’a pas pu passer outre, d'autant que je ne suis pas très fouet. Voici donc tes réponses, Demoiselle Cyan. Je joue le jeu. Remerciez la personne qui vous a nominée. Merci Cyaaaaaaaaaaaaaaan. Écrivez un post contenant une brève histoire de votre blog. Nan. Pourquoi ? Parce que c’est trop compliqué. J’ai commencé ce blog suite à un truc pour faire un machin, et puis j’ai découvert autre chose, espéré d’autres trucs et bifurqué vers une drôle de bidouille. C’est clair ? D’accord, je fais un effort, mais c’est bien parce que c’est toi. Comme souvent, j’ai commencé ce blog un peu au hasard, imaginant qu’il servirait un but précis. Comme souvent, la vie a suivi mon plan comme tu suis une ligne droite après trois jours à la fête de la bière. Bizarrement, je n’ai toujours pas ce fameux yacht, et Ryan Reynolds tarde à comprendre que la blondeur de sa douce ne vaut rien à côté de mon talent pour repérer les coins de meuble avec les orteils. En gros ? Je ne t’expliquerai pas pourquoi ni comment j’ai commencé, ni ce que j’imaginais, il nous faudrait trois heures, deux bouteilles de Téquila et un truc un peu plus privé qu’un site internet. Ce que je te dirai, c’est pourquoi je continue : parce que c’est mon espace de liberté, mon petit terrier dans un coin du web, un endroit où j’écris ce qui me plait quand ça me plait, où le nombre de visites importe peu et où sponsors et partenariats n’existent pas. Un endroit où j’adore te voir passer à l’improviste pour me laisser un petit mot, contrairement à la vraie vie où interruptions et visites impromptues me donnent envie de m’assommer avec mon thermos. Un endroit où personne n’oserait dire qu’on n’a pas le droit d’être à la fois cynique et optimiste, langue de p*** et positive, d’aimer les romans à l’eau de rose et les films d’horreur. Un endroit où on peut aimer les gens, alors qu’en vrai de vrai, on n’est pas trop douée avec eux. Un endroit où c’est bien, de ne pas rentrer dans les cases. Donnez un ou deux conseils pour de nouveaux blogueurs. Ne sous-estime pas l’utilité du dictionnaire et relis-toi. Pitié. Pour le reste, je ne peux que t’encourager à te prendre des portes toute la journée, ça inspire. Sélectionnez 15 autres blogs à qui vous souhaitez donner le prix. Non mais 15, ça va pas être possible. Je ne prends jamais assez le temps de surfer sur les blogs, et puis en citer certains et pas d’autre, ça me fend le cœur. Alors je vais te donner les mêmes, toujours, parce que ça fait un bout de temps et que je les aime toujours autant. Objectivité zéro, j’assume. J'ai voulu tester, la reine du test Polinacide, la reine des mots Cineluctable, le roi du film A piece of glam, la reine de l’image Les souvenirs de Soraya, la reine du stand-up Mademoiselle Vi, la reine de la tchatche Une fille d'érable, la reine du quinzième degré Joker, Lecteur/trice. Joker, mais des tonnes de pensées pour toi, Paris, le monde, parce que sur 7 milliards d'êtres humains, il ne peut pas y avoir que des fous. Ils font juste plus de bruit.
Update: il a tout dit, et à merveille. Je te conseille la lecture de ce sublime article par Lesmotslesvoix. Cher Lecteur/trice, je ne te ferai pas l’affront de te demander si tu connais Terminator. Tu es, forcément, familier(ère) avec le concept de la machine sadique et rebelle qui décide de te pourrir la vie jusqu’à la tombe. Mais tu sais forcément, aussi, que même si Skynet n’a pour l’instant pas franchi la ligne rouge, il arrive, dans la vie de tous les jours, que l’omniprésence de la machine te colle une envie furieuse de revenir au feu de bois avec peau de bête et peinture sur roche. Mais si, tu sais. Ces moments durant lesquels tu as beau te raisonner de tous tes neurones, tu sens bien l’hostilité du rouage, l’électronique qui se rebiffe et la poisse numérique qui s’abat. Limite si le rire sardonique cybernétique ne résonne pas dans ton cerveau, pendant que tu tentes de retenir tes pulsions meurtrières, rapport au prix de la technologie sadique. Oui, ce truc super important que tu n’as pas eu le temps de sauvegarder avant que ton ordinateur ne plante, que ton disque dur ne crashe et que la foudre ne s’abatte, par exemple. Alors voilà, je t’explique : j’ai le bonheur de posséder une machine à eau chaude, une petite merveille qui fait couler directement de l’eau bouillante dans ta tasse. Ce qui, quand tu bois deux litres de thé par jour et que tu détestes t’interrompre en plein travail, réussit l’exploit de te préparer un thermos complet en deux minutes. Magique, hein. Sauf qu’aujourd’hui, ma machine chérie a décidé de se venger pour non-respect du repos lundinical (non, ça n’existe pas, mais ça devrait). J’ai donc décidé d’éditer un nouveau mode d’emploi à tous les usagers de ces adorables *#***@** de machines. Juste pour aider. Et un peu, aussi, parce que je sais à quel point tu compatis à mes malheurs sans jamais, jamais sourire. La coupable: (Skynet au berceau) La chorégraphie en 10 mouvements : (attention, amateurs s'abstenir)
Ps : ça, c’était mardi dernier. La veille, j’avais joué à rate-la-marche-en-descendant-de-voiture-et-viande-toi-en-pleine-rue. Et après un tel début de semaine, je m’estime extrêmement chanceuse d’être encore en vie. Et de ne pas avoir fait disjoncter tout le quartier. Cher Lecteur/trice, j’ai craqué. Je ne pouvais pas ignorer plus longtemps le phénomène hors du commun qui se produit actuellement sous nos fenêtres, à savoir l’arrivée de l’hiver, qui me réjouit comme Barbie-pétasse-en-string est censée réjouir toute petite fille qui se respecte en 2015, à en croire les catalogues de jouet encombrant déjà les boîtes aux lettres. Oui, tu l’auras compris, Noël arrive sur la pointe des chaussons à grelots. Mais si, c’est une bonne nouvelle. Tartiflette et raclette, thé sous le sapin et vin chaud en doudoune, ronds de buée avec la bouche et bonhomme de neige avec les moufles (si tu n’habites pas, comme moi, dans une région où il tombe trois flocons chaque année bissextile, et que tu as, comme moi, trois ans d’âge mental à la première neige). Ça ne te dit rien, tout ça ? Pas grave, je me réjouirai à ta place. Je peux aussi récupérer tes cadeaux de Noël à ta place, si ça t’arrange. Alors bref, tout ça pour dire que tant qu’à me lâcher dans un joyeux boxon, je pouvais aussi bien le faire en doudoune. Je te présente donc le joyeux boxon thématique, avec réponses complètes et scientifiquement avérées aux questions que les internautes posent à Google en hiver. Pourquoi la grippe frappe-t-elle l’hiver ? Parce qu’en été, il fait chaud. Ta fenêtre est ouverte, elle n’a pas besoin de frapper. Pourquoi aimer l’hiver ? Parce que sinon, tu avales ta crème hydratante dès le mois de novembre. Au fond, c’est un réflexe de survie très humain: étonnamment, quand tu embrasses le changement en mode patin du siècle plutôt que de freiner des quatre fers, la vie est beaucoup plus simple. Soit pour ça, soit parce qu’en hiver, on arrive à se faire croire que la fondue est un plat léger. Pourquoi l’été est plus chaud que l’hiver ? Parce que le bronzage en bottes fourrées, c’est moyennement sexy, et que sans l’été, on serait tous célibataires ou en couple avec un grizzli. Pourquoi on sale les routes l’hiver ? Pour que les rennes du père Noël aient de quoi faire descendre la Téquila. Pourquoi une canalisation d’eau peut éclater pendant l’hiver ? Parce que les rennes y stockent leur Téquila. Pourquoi tondre le cheval l’hiver ? Pour que les rennes ne le prennent pas pour une jument une fois imbibés de Téquila. Pourquoi la marmotte hiberne l’hiver ? Parce qu’en hiver, on mange le chocolat en crottes plutôt qu’en plaquettes, du coup Milka la met au chômage technique. Mais pas t’inquiète, elle fait des pompes dans son terrier pour mettre le chocolat dans le papier d’alu en mode speedy l’été venu. Pourquoi j’aime l’hiver ? Parce que tu as fumé le sapin. Je ne vois pas, sinon, comment tu peux demander à Google de t’expliquer ce que tu aimes. Pourquoi les poules ne pondent pas l’hiver ? Parce qu’entre la grippe qui frappe et les rennes qui font péter les canalisations, la pauvre est bien trop stressée. Elle préfère négocier son stock avec la marmotte contre un petit coin de terrier au calme. Pourquoi il fait nuit tout l’hiver au pôle nord ? Tu veux vraiment que je t’explique ce que ça donne, quand des rennes alcooliques sont en charge de l’électricité ? Et les artistes du mois dernier, avant d'oublier...
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Mars 2018
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