La ToréclysteLa boucle bourgy Cher Lecteur/trice, sache que la mode est au mélange, et j’ai envie de te dire que question limites, il te suffit de visualiser le noyau terrestre d’un côté, Saturne de l’autre. Tu ne vois pas ? Rassure-toi, les créateurs non plus. Et vu que Dolce n’arrivait pas à choisir, Gabbana a tranché qu’on n’allait pas trancher, puisqu’après tout, pourquoi une bonne bourgeoise à l’oreille cailloutée ne pourrait pas aller se chasser un petit taureau à vélo, hein ? On se le demande. Le caracolé Caraco, olé. Jeu de mot d’une subtilité plus que douteuse, passons donc sur la sémantique pour détailler cette merveille de dentelle. Remercie, tout d’abord, les festons du cou, qui apporteront à toutes les peaux sensibles un charmant liseré rouge à force de frottements. Réjouis-toi, surtout, de ton corset spécial apnée dissimulé sous la dentelle, qui en plus de te fournir des nibards d’enfer, t’apprendra à survivre sans poumons. Si, c’est possible. Il te suffit d’avoir la ceinture festonnée assortie, celle avec le réacteur d’Iron Man incrusté dedans. Le cycliste à couche Bikeuse en salle ou Armstrong du dimanche, tu le sais, sur une selle de vélo la couche vaut son pesant de cacahuètes. Elle t’évite la démarche de poney post-insémination. Ce que tu ne savais pas, je parie, c’est que dorénavant tu peux garder ton lycra rembourré jusque dans la rue, Domenico l’a lu dans une bouteille de Grappa, Stefano a concouru après analyse minutieuse. L’empiècement luisant et taille haute sur la poche à pipi, c’est sexy. Mieux, c’est du plus bel effet avec ton caracolé dentelé. Encore mieux, tu peux t’assoir où tu veux sans risquer l’entorse du périnée. La chaussette brodée J’imagine que tu en arrives à la même conclusion que moi, à savoir plus ou moins nom d’une bique ailée, WTF. Et oui. La fashion t’explique que pour bien souligner la divine ossature de ton genou, rien ne vaut les mi-bas brodés, ceux qui non contents de te rationner l’afflux sanguin, te soulignent l’ourlet d’un bourrelet de chair des plus charmants. Je te rassure tout de suite, Lecteur/trice. Ces bas-là sont brodés, ce qui détournera l’attention de ta future amputation. La JedïkaLe collier warning
Je te l’avais dit, le mélange, toujours le mélange, on ne va tout de même pas s’arrêter en si bon chemin. Si l’exubérance du sud ne te colle pas au caractère, pas de panique, Lecteur/trice, Marni t’annonce la couleur avec un vrai collier de clavicule. Pardon, EN clavicule. Parce que la femme Marni t’enseigne le sens de la vie, mais si tu lui cours sur le haricot, elle te fait péter le squelette pour s’en parer la toge. La toge qui force Avis à toi, jeune Padawan. Si tu rêves de déboutonner Ryan de deux doigts sans même y toucher (ceci dit, tu m’expliqueras l’intérêt, hein…), procure-toi ta toge de Jedi. Chez Marni, plein de considération envers ton apprentissage de La Force, on te prévoit des manches avec vue latérale jusqu’au nombril, pour une parfaite aération du côté obscur. Quant au zip intégral, qui n’a pas rêvé de passer sa visite médicale en moins de deux ? Ce n’est pas comme si, tout de même, tu possédais dans ton entourage un gros relou qui trouve hilarant d’ouvrir tous les zips qui passent. La ceinture noire Non, Lecteur/trice, tu n’as pas besoin de passer ton cinquième dan. Ni même le premier. Avec Marni, tu peux te prendre pour Bruce Lee ET rester fashion ET empêcher les chauves-souris de s’infiltrer sous ta toge. Vu qu’on te croit maîtresse zen en paix avec son Shin, tu peux même prendre de vitesse la garce qui t’a piqué ta place de parking et lui coller un revers de ceinture noire en plein lipstick. Si tu te carapates en vitesses, tu ajoutes à ta panoplie de Jedi Judoka une touche de Ninja non négligeable, ça s’appelle le JJN, c’est très rare. A noter que vu la longueur, ta ceinture peut également ligoter quelqu’un. Quoi. Je n’ai pas parlé de Ryan. La claquette biblique Marni veut ton bien, tu l’as compris. Et quoi de mieux que la sage claquette du philosophe en plein chemin de croix pour prouver ta sagesse, dis-moi ? Cette claquette qui bat la poussière, qui répand la bonne parole, qui prouve ton humilité ? Après, c’est une question de point de vue. Tu peux aussi y voir le touriste en goguette, la complainte de l’orteil ou un accessoire SM pour fessier récalcitrant. Non, je n’ai pas parlé de Ryan. Tu as vraiment les idées mal placées.
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Cher Lecteur/trice, je t’avais parlé d’un post qui déchire. Ce sur quoi tu t’en doutes bien, je me suis grandement avancée, puisque je ne sais pas du tout, finalement, ce qu’est un post qui déchire. Après tout, c’est toi le juge, non ? Alors j’ai réfléchi. Si si. Qu’on ne dise pas que je n’y mets pas du mien, parce que ça m’a épuisée, de penser aussi fort. Et je me suis dit bon ma cocotte, tu leur as pondu une miette de meringue lundi, va falloir faire péter le cupcake géant, raconte-leur des trucs, là, comme ça, par exemple comment être une gentille fille obéissante peut aboutir à une adulte en pleine schizophrénie entre Bisounours et langue de p***. Voilà. Il n’existe que deux moyens efficaces, pour moi, de faire pénitence : sauter l’apéro ou raconter ma vie. Et vu qu’on est vendredi et que je préfèrerais me rouler dans la fange plutôt que de me voir sucrer mon Oasis, je me suis résolue à te balancer mes traumatismes originels, sans aucune pudeur ni retenue. Enfin, pour moi. Sache que pudeur est mon deuxième prénom et retenue mon surnom, donc que quand je te dis ça, ça ne veut pas dire que je vais te dérouler mon journal intime ou te parler de la couleur de ma culotte. Que nenni. Pour ça, je serai toujours prête à stipuler sur la tienne, jamais la mienne. Allez, c’est parti mon kiki. Vois-tu, Lecteur/trice, bien avant de me teindre les cheveux en rouge (c’est niet pour la couleur de culotte, mais les cheveux c’est permis), j’avais dans la vie un but capital, une mission essentielle vers laquelle tendait tout mon être et qui, selon moi, en allait de l’équilibre cosmique de la planète : me fondre dans la masse. C’est donc avec beaucoup d’application que je répondais gentiment, poliment, suivais les instructions et adoptais, soyons lucide, un rôle de fayotte du premier rang qui m’a valu un harem du feu de dieu dès le CM1. Oui, c’est ironique. Sauf que voilà. Life is a bitch, je te le répète suffisamment, mais je crois qu’on ne se penche pas assez sur le côté fourbe de la bitch. Parce que j’ai eu beau lustrer ma peau de mouton avec application, je me suis toujours traînée un vernis de rébellion d’arrière-boutique. Attends, je t’explique.
Inutile de te dire, cher Lecteur/trice, qu’à ce stade j’ai fini par comprendre, comme toujours très en retard, que mes rêves de fusion avec le bitume resteraient lettre morte, à moins d’accepter l’idée du bidon de kérosène et de l’allumette. Ça me parlait moyennement. Et puis finalement, j’aimais bien le roux, et d’ailleurs puisque personne ne voulait comprendre que j’étais une gentille fille polie, j’allais arrêter d’être une gentille fille polie. J'allais être rebelle. J’ai donc exploré le potager capillaire dans son intégralité, du carotte à la tomate en passant par l’aubergine, je me suis coupée les cheveux à la Monica dans Friends, j’ai banni le noir de mon dressing et me suis lancée dans une exploration poussée du clash colorimétrique.
Je te rassure tout de suite, Lecteur/trice, bien que là encore très en retard, mes deux neurones ont fini par se réconcilier et par produire une descendance. J’ai découvert le juste milieu et le fuck it bucket. Et je me suis dit qu’après tout, je pouvais bien être une gentille fille polie au cheveux rouges et port de tête hautain (impossible de m’en débarrasser, c’est terrible), avec un caractère de porcelet hystérique planqué sous un vernis de civilité. Ni vraiment rebelle, ni vraiment mouton, avec des bottes à clous un jour et des baskets roses le lendemain. Une fille normale, quoi. Après le laid back post, le no post. C'est à dire le post que je comptais faire à la dernière minute et qui vu le délai de sécurité totalement inexistant, passe à la trappe à la première urgence. Mais c'est ma faute aussi, j'avais oublié de prévoir l'urgence. Le no post, c'est donc le post-it de la fille qui bien que ne rentrant jamais dans les cases, s'impose des rails de conduite à la souplesse de superglu désséchée, et qui, cher Lecteur/trice, préfère t'écrire quelques lignes à la dernière minute en empiétant sur son temps d'apéro, ce qui tu le sais, constitue le plus ultime des sacrifices, plutôt que de rater un jour de post. Je sais, chuis sacrément allumée. La preuve. En exclusivité, un extrait de dialogue entre les deux lobes de mon cerveau, capturé ce soir à 19h30 en milieu naturel.
J'ai dit que je postais le lundi, je poste le lundi. Oui ben là tu peux pas, y a des urgences dans la vie. Mais on est lundi! Lundi, c'est post! T'avais qu'à le préparer hier. Va te faire sécher la bave. Tu posteras demain. Je peux pas. Pourquoi? Parce que demain, on est mardi. Et... Et le post, c'est lundi. Face de brocoli. Tête de fion. De toute façon pas le choix, c'est trop tard. Neveeeeeeeeeeeeeeeeeeeer!! WTF? Je vais écrire que je ne peux pas écrire. Grandiose. Avec ça, tu vas fidéliser à mort ton Lecteur/trice. Futé, hein? Nan. C'était ironique. Fuck off. Et voilà pourquoi c'est moi le scientifique, et toi le créatif. Pas un poil de bon sens. Et voilà pourquoi c'est moi le plus fort, et toi la carpette. Va compter tes poils et laisse moi écrire, si tu veux ton apéro. Je t'avais prévenu(e), Lecteur/trice. Je viens de t'écrire pour te dire que je n'ai rien écrit. Mais maintenant, je vais pouvoir dormir l'esprit tranquille, et ça, c'est déjà pas mal. Alors je te promettrais volontiers que je vais me rattraper vendredi avec un post de la mort qui tue, sauf que quand une semaine démarre comme ça, je t'avoue, je me méfie. Comme tu le sais, life is a bitch. Rendez-vous vendredi... Augustine est beaucoup de choses. Entre autres, fromagère, amie des bêtes, sexy du pied et rousse flamboyante, pas mal pour une seule femme. Enfin, fromagère… corrigeons dans la foulée l’image idyllique de pâturage, de biquettes et de lait frais qui vous vient en tête : Augustine ne fait pas le fromage, elle le vend. Ses pâturages se résument à trois pots de basilic accrochés au balcon, son lait est en carton et ses biquettes sont les pigeons du voisinage, qui se battent pour les miettes de vieux Roquefort qu’elle leur disperse. Oui elle sait, non seulement ça fait vieille fille, mais en plus, rien de tout ça n’explique sa position de Bouddha bourré. Patience, on y vient.
Disons que ce jour-là, elle aurait dû se douter qu’il se passait un truc louche côté karma. Son livreur de Coulommiers était arrivé avec une gueule de bois monumentale, il lui avait renversé la palette sur les crottins, l’orgie laitière était insoutenable. Puis avait débarqué le livreur Cabécou, un abruti libidineux qui avait décidé de mettre la main sur la fromagère. Fromagère qui a bien dû, pour sauver la pureté de son tablier, projeter l’homme et sa libido dans le mélange Coulommiers-crottin. Mélange Coulommiers-Crottin qui avait volé, giclé et projeté, poussant le libidineux à un éloignement stratégique raté et achevé dans la boîte à fusible. Vous imaginez, sans doute, les conséquences d’une coupure de courant dans une fromagerie, même une courte. Disons que les arômes se diffusent. Heureusement, Augustine est une fromagère très zen, elle médite à mort, tous les matins sur sa carpette, et c’est sans doute ce qui lui a évité de traiter les rides de la vieille Chuchard au Reblochon. Pas frais, son Epoisse. Non mais oh. Mais puisqu’Augustine est une fromagère zen, on l’a dit, elle a poliment conseillé à madame Chuchard d’aller se faire tirer les plis chez le père Noël, et vite, avant de se prendre une pâte cuite en plein dentier. Vous imaginez tout aussi bien, sans doute, l’état d’Augustine en fin de journée, senteur brebis et pores dilatés au Maroilles. Que fait donc une fromagère à deux tranches de s’injecter la listériose ? Elle se fait mousser la féminité. Parfaitement. Polir un poil ce qui se cache sous le tablier, c’est du sans fautes, ça vous rabiboche une Augustine avec elle-même. Elle vous a mentionné, Augustine, qu’elle était sexy du pied ? C’est son petit truc en plus, à la fromagère. Elle aime les jolis pieds. Pédicure, vernis, tatouages, bagues d’orteils et tout le toutim. Vous saisissez la recette ? Le plan était simple : une bonne douche, une senteur fruitée, pédicure intégrale, et Augustine était déjà à poil, quand elle a pensé à ses pigeons. Ils devaient avoir faim, les choupinets. Bon allez mais vite fait, qu’elle s’est dit, avec dans l’idée de projeter la poignée de Roquefort émietté sous le voilage, comme ça, jusqu’au balcon, et vous vous dites oh la quiche, on le voit venir gros comme un menhir. Oui, mais non. Le problème est apparu un chouïa plus tôt, quand Augustine a traversé la pièce à poil en se demandant quelles bagues d’orteils elle choisirait pour remplacer celles qu’elle portait. Parce qu’admirer ses orteils en marchant est une idée stupide. Et que fatalement, Augustine a raté son virage et s’est répandue avec l’élégance d’un camembert normand en pleine canicule. Version courte ? Dix-neuf pigeons perchés sur un balcon, le bec tendu vers les subtils effluves de Roquefort, devant une fenêtre ouverte voilée par un rideau. Le dîner desdits pigeons répandu sur le parquet. Dix-neuf pigeons qui foncent bec en avant sans grand égard pour le fragile voilage, et une Augustine qui protège ses parties les plus précieuses en position du lotus agonisant, insultant Bouddha et le Cabécou. Et voilà, c’est là. Aussi bête que ça. Le moment où les pigeons se sont calmés et où Augustine a voulu se relever, pour constater que ses cheveux étaient coincés dans sa bague d’orteil, bague d’orteil impossible à enlever sans se scalper. Le moment où le beau gosse d’en face lui conseillait de fermer ses rideaux depuis l’autre côté de la cour. Ceci dit, Augustine est une fille positive et elle vous dira que ce jour-là, en attendant que son voisin défonce la porte et lui coupe la mèche, les rainures du parquet incrustées dans les fesses et toujours parfumée au Coulommiers, elle a atteint le stade de détachement le plus élevé de la méditation. La vérité suprême s’est enfin clairement affichée dans sa conscience purifiée. La vie des fois, ça pue comme un vieux Munster. La frange ni vu ni connu je t'embrouille Parce qu’avoue-le, tu as toujours rêvé d’avoir une frange. Sauf que tu n’as jamais osé franchir le pas de peur de virer du côté obscur du teckel. Heureusement pour toi, Katie Hillier et Luella Bartley, les deux Wonder Woman en charge de la création chez Marc by Marc, t’ont trouvé la recette : tu queue de cheval, tu tortilles, tu remontes, tu épingles à cheveux, et te voilà avec la moustache de Chaplin drapée sur le front, ce qui évite à ton interlocuteur de noter ton make-up branché de limace albinos. Le tee-shirt bavoir C’est l’idée du siècle. Si si, parce que tu peux imiter les podiums new-yorkais en deux coups de cuillère à pot. Là je te vois, tu détailles le dessin et tu te dis chic alors, un tee-shirt froncé. Que nenni. Plus fort, plus loin, plus rebelle, cette saison tu rentreras ton tee-shirt dans ton soutien-gorge. Ça t’évitera d’y faire tomber des miettes, dis merci. La Dominatrix Elle a essayé, il faut bien lui reconnaître ça. La fille Jacobs a bien tenté, quand elle a dû abandonner John en pleine séance de cravachage pour aller récupérer Lulu à l’école, de dissimuler son latex sous son tee-shirt : la preuve, elle s’est même coincé le jersey dans le soutif pour détourner l’attention. Si l’expérience fashion t’attire malgré tout, note que tu peux adopter une version kids friendly en gardant ta combi de plongée sous ta jupette mais attention, suis le raisonnement : ça sous-entend que tu enfiles ton soutif par-dessus la combi, je te laisse imaginer le rêve de confort. La bottine estivale Allez, sois honnête. Les douches du mois d’août t’auraient semblé beaucoup plus appréciables si tu avais pu sauter dans les flaques avec des bottines en caoutchouc Marc by Marc Jacobs, dans lesquelles tes orteils se liquéfient de sueur après 10 minutes de marche et qui te confèrent l’élégance pédestre de Bozo en stilettos. Pas de silhouette complète sur ce coup-là, Lecteur/trice, mais il fallait absolument que je partage avec toi une révélation modesque des plus essentielles. Vois-tu, les découpes, je suis comme tout le monde, j’adore ça. J’en dessine volontiers, j’en porte un peu moins rapport à l’effet Flamby en filet, mais vraiment, j’aime ça. Sauf que ? Tu le sens, hein, le sauf que. Et pourtant, le sauf que ne réside même pas dans l'obsession du sieur Custo à voir les femmes pointer sous la dentelle, le voile, ou tout autre tricot censuré par l'église. Non, simplement, le monsieur a poussé le concept de la découpe jusqu'aux confins des possibles, manifestement très préoccupé par le fait que tu puisses, ô toi consommatrice toute puissante, transpirer du pétoncle.
Le short animalier Et voilà un shorty qui déjà, te colle un camel toe comme on n’en a pas vu depuis Miley Cyrus. Mais loin de s’en contenter, la chose te suggère, pour éviter l’angine de nombril, de rentrer ton tee-shirt (transparent) dans ton slip (transparent). Or la maille (transparente) qui dépasse des découpes, c’est quand même top moumoute côté sex appeal. La robe vitrine Là, j’ai besoin qu’on m’explique. Qui, dans l’équipe, a bien pu avoir l’idée de caler des découpes sous les seins, à l’endroit exact où la gravité impose sa loi ? Soit c’est un homme, et fétichiste, soit la donzelle a sniffé sa gouache avant de se lancer. Passons donc sur la culotte en vitrine sous la dentelle, tentons plutôt de projeter la chose sur une fille normale, entre le téton qui passe le nez par le soupirail et la protubérance mammaire qui déborde sur la couture. Autant virer la robe et te promener en cache-tétons à pompons, ce sera plus discret. La découpe automobile Pourquoi s’arrêter là ? Custo l’a bien compris, tu es une ouf, et tu n’en peux plus d’attendre l’arrivée en magasin de la robe cache-sexe. Le secret ? Une découpe en roue de charrue qui en plus d’insinuer le mistral jusqu’à ton pistil, t’interdit tout port de lingerie autre que le string en toile d’araignée. Nature, quand tu nous tiens. Tu peux même ranger discrètement des trucs dans ton string arachnéen en passant par la roue de charrue, c’est trop fun. Cher Lecteur/trice, la Fashion Week de New York s’achève, celle de Londres déboule, autant te dire que les Raconte-moi la mode s’empilent dans mon cerveau. Aérations subtilement placées, coiffures Sans plomb 98 ou répulsif à beaux gosses, j’en ai le neurone qui piaffe, tu n’imagines même pas tout ce que j’ai à te dire. Le hic ? Je suis une fois de plus un chouïa débordée. Pourquoi ? Ryan s’est cramé la tuyauterie en enjambant une grosse cylindrée surchauffée sur son dernier tournage, je passe mes journées à lui enduire la tour de Pise de Biafine. Nan, je rigole. Vrai de vrai de vrai ? Devoir familial. Un peu. Travail, beaucoup. Alors voilà, c’est promis juré craché sur la tête à Toto, je vais trouver le temps, ne serait-ce-que pour purger mon cortex de toutes ces réflexions mesquines. En attendant, ma foi, je t’inflige de nouveau un « laid-back post ». Quezaco ? Déjà, pardon pour ce nouvel anglicisme, mais franchement parfois, certains termes ne fonctionnent pas en français. Le fuck, tu lui trouves un bon équivalent, toi ? Et un « crush », ce n’est pas plus imagé et plus joli qu’une passade ? Bref, le « laid-back post », littéralement, signifierait « post décontracté ». Mais dans ma tête, ce serait plutôt « on n’est pas bien comme ça, toi et moi ? Relax, détendus, zéro culpabilité et l’apéro au bout de la route ? ». Autrement dit, un post pour ne rien dire. MAIS. Histoire de, quand même. J’ai décidé de partager avec toi l’un de mes nombreux chouchous musicaux, et apprécie, Lecteur/trice, parce qu’une telle démarche revient à t’ouvrir les portes de mon harem. Twin Atlantic, ça te dit quelque chose ? Si oui, dis non, ou tu vas me ruiner tout mon effet. Quatre jeunes écossais tout mignons avec un accent à couper au couteau (même pour une française, c’est dire). Des balades qui te donnent envie d’aller célébrer l’humanité à poil dans un champ, du rock efficace qui te fait trépigner sur ton fauteuil à roulettes (back flip sur ma chaise Ikea. Véridique, involontaire et douloureux.). Et je te jure que je ne le fais pas exprès, mais il se trouve que Sam (Sam, c’est celui qui t’oblige à écouter 6 fois la première phrase de la chanson pour comprendre ce qu’il dit, pour info « are you still out there »), s’il n’a pas la rugosité poétique d’un Matt Corby en pleine sérénade, possède un je-ne-sais-quoi de viens-là-que-je-t’ausculte. Malheureusement, il est tout aussi jeune, ce qui me propulserait une nouvelle fois en mode cougar, je vais donc me contenter d’enduire Ryan. Alors voilà. Les deux premiers singles de leur dernier album, The great divide, et si tu aimes ce que tu entends, fonce, l’album entier est une tuerie monumentale. Maintenant tu peux m’expliquer pourquoi, Lecteur/trice, j’ai la sensation de m’exposer à ce point en te parlant de mes goûts musicaux ? Je suis timide de la mélodie, faut croire. Bienvenue dans mon harem, merci de t’essuyer les pieds avant d’entrer. Cher Lecteur/trice, j’en suis consciente, je te parle souvent du temps qui passe. Effarée par sa rapidité, un peu, réjouie par ce qui s’y déroule, beaucoup, frustrée par tout ce que je voudrais faire et ne trouve pas le temps de faire, comme couvrir Ryan de Nutella ou écrire un roman qui rendra les Bisounours has-been et dépressifs, entre autres. Sache, pourtant, que je n’ai aucun problème avec le fait de vieillir, bien au contraire, et que je ne suis pas très en phase avec les lamentations post-rides du lion ou aventurière de la cellulite même si, je sais, tu vas me dire cocotte, on en causera dans dix ans, tu feras moins ta maline quand tu joueras au foot avec tes tétons. Pas faux, mais tu sous-estimes ma capacité à l’extase irraisonnée, je tiens à te prévenir. Bref, là, tu commences à te demander si j’ai vraiment quelque chose à te dire ou si je suis en train de gagner du temps pour ne pas t’avouer que je suis à la bourre sur le post, je te répondrai que je t’avoue sans problème être à la bourre sur le post et compenser la chose en me trouvant devant mon écran à 1h15 du matin un dimanche soir, apprécie l’effort, je vais morfler demain matin. Ceci dit, j’ai quand même un truc à te dire, parce qu’à 1h15 du matin mon cortex est toujours très productif, c’est le drame de ma vie. Vois-tu, j’étais en pleine méditation sur la vie qui passe et l’âge qui s’écoule, autrement en dit en pleine procrastination « j’veux pas aller me coucher c’est lundi demain j’aime pas lundi », comme si repousser l’heure du dodo allait m’aider à gérer le traumatisme (oui, je suis une fille totalement illogique qui préfère la construction au commencement et qui tente de croire qu’elle peut éradiquer les lundis et les matins). Méditation, donc, incroyable comme je digresse, hein. Et donc je me disais que moi vieillir j'aime ça, vraiment, parce que je suis en paix avec mon moi d'aujourd'hui. 90% du temps, s'entend, contre 0.5% du temps il y a 10 ans. Du coup, je me demandais ce que je ferais si mon moi d’aujourd’hui se trouvait nez à nez avec mon moi d’il y a dix ans, entre lui tapoter le crâne d’une mine affligée ou lui coller une bonne mandale. Et c’est juste là, Lecteur/trice, que je me suis demandée « et finalement, tu lui dirais quoi, à ton toi ? » Alors voilà. Je lui dirais… ü Arrête de chouiner. Si tu crois vraiment que ça, c’est une migraine, attends de voir le troupeau de gnous qui te retournera le champ neuronal dans 10 ans.
ü La viande pousse dans les arbres, petite, arrête de te flageller si tu n’as pas les c*** (ou les ovaires, soyons féministe) de devenir végétarienne. Oh, le bon burger. ü Mets-toi au sport, vermine, ou ne viens pas te plaindre quand tu dégoulineras de ton lit avec un lumbago et des courbatures jusque dans la mâchoire, tout ça pour avoir aidé ta sœur à peindre une chambre. ü Patience. ü Oui, tu peux tout faire. A partir du moment où tu accepteras l’idée que ton talent restera méconnu et que ton yacht ne voguera pas ailleurs que dans l’eau de ton bain, tu verras, tout sera beaucoup plus simple. ü Non, tu n’es pas un vermisseau accablé de toutes les tares terrestres, maudit huit fois, marabouté le double, avec un pied dans la mouise et le second dans la tombe. Debout, Calimero, tu finiras par comprendre à quel point tu as de la chance. ü Les cheveux courts ne te VONT PAS. ü Sérieusement, arrête d’essayer de picoler, ça ne fait pas partie de tes talents et te faxer sous la table en plein milieu du dîner après une répartie spirituelle sur la braguette de ton voisin n’a rien de sexy. Surtout après deux verres. ü Patience, j’ai dit ! ü Un jour, tu découvriras Ryan, l’Oasis et les Fuck it bucket. Ton imagination aura enfin grandi et tu seras capable de rêver à Ryan sous une fontaine d’Oasis sans « it » ou « bucket » dans le Fuck. Juré, ça vaut la peine d'attendre. ü Arrête de te demander si les gens t’aiment bien et demande-toi si toi, tu les aimes bien. Non mais c’est vrai, quoi. On va pas se laisser emm*** 30 ans, non plus. ü Oui, tu vas morfler. Mais après, tu vas cicatriser. ü Mais non tu n’es pas idiote, tu es, euh…. Bon. Disons que ta marge de progression est exponentielle. ü Pitié. Diminue de moitié ta dose de maquillage et va repeindre le zoo de Vincennes avec le reste. ü Faut que je te le dise. Les Bisounours, quand même, c’est moyennement réaliste. En revanche, si la perspective du bonheur absolu en mode Martine à la campagne parait compromise, sache que ce n’est pas parce que tu ne le vaux pas mais parce que ce n’est pas ça, la vie. Et quand tu finiras par t’entrer dans la caboche que collectionner les jolis moments fait plus pour ton équilibre karmique que chercher à tout prix à vivre dans un film, tu verras. C’est chouette. Ps : je t’avais parlé un jour des Morning Pages, concept ô combien alléchant que mon tonus matinal de larve décongelée m’empêchait d’étrenner. Finalement, je crois que j’atteints ce stade de détachement cérébral absolu à deux occasions spéciales : la migraine, et la nuit. Dont acte. Cher Lecteur/trice, c’est avec une grande nouvelle que je viens vers toi aujourd’hui. Les créateurs l’ont encensée, les magazines commencent à te la dévoiler, il est donc de mon devoir de te délivrer la chose, parce que vraiment ça m'ennuierait que tu passes à côté: la bourgeoise est de retour. Tu te rends compte? Et tu as failli louper un truc pareil? Ne t'en fais pas, je suis là pour t'informer de l'état du monde. Donc, la bourgeoise, tu visualises? Attention, on ne parle pas de Thérèse dans Le père Noël est une ordure, la bourgeoise n'est pas forcément bigote. Ce serait plutôt Emmanuelle et son fauteuil en rotin mais avec un collier de perles et un col Lavallière. Pour célébrer l’évènement et t’expliquer pourquoi tu dois remiser tes strings léopard au placard, je me suis donc résolue à te faire l’apologie de la lingerie fine. Faut-y pas que je tienne à toi, hein. …te la jouer bourgeoise. 1. Parce qu’elle cache des trucs. C’est le principe numéro un de la bourgeoise : sous sa robe en soie attend… quelque chose. En fait on ne sait pas vraiment quoi, mais c’est sulfureux et érotique. Ce qui te laisse tout de même un sacré choix, entre culotte fendue, Kalashnikov et combinaison SM. Tout dépend de qui tu comptes faire entrer sous ta tente.
2. Parce qu’elle est pudique. Adieu sex-tape, selfie ou sextos, la bourgeoise allume sans rien faire ce qui, tu l’avoueras, a tout de même le mérite de gagner du temps. Le principe : te percher sur un tabouret de bar, déboutonner le premier bouton de ta chemise – stop ! Point trop n’en faut, galopine, seulement le premier – et picoler d’un air las en jouant avec tes perles. 3. Parce qu’elle est élégante. Tu sais, ce je-ne-sais-quoi de masochisme qui fait que même après une journée en escarpins sadiques, elle se tient toujours bien droite avec sa moue boudeuse, quand toi, tu t’affales de tout ton long sur la première surface plane venue en jurant que p*** de sa m*** à la c*** qui p***, on ne t’y reprendra pas de sitôt. 4. Parce qu’elle est sensuelle. Du moins pour le mâle de base, dont les neurones se persuadent dès la plus tendre enfance que tout ce qui est caché est un trésor. Sauf que certains jours, on se sent plutôt coton bio que Chantal Thomass, et que pour un peu que le Prince Charmant se pointe ce jour-là, il remonte direct à cheval, le salopiau. Merci Peau D’âne, pour nous avoir pourri des générations entières de mâles. 5. Parce que c’est une vraie dame. Elle a des gants, un sac à main et des bas. Oui, elle se tient comme Bernadette Chirac avec son sac sur les genoux vu qu’il n’a pas de anse, elle attrape un rhume de conque au premier courant d’air vu que les bas, c’est joli mais pas très chaud et elle s’ennuie comme un rat mort vu qu’avec ses gants elle ne peut pas utiliser son iphone. Mais elle s’ennuie avec classe, elle. 6. Parce que la bourgeoise est bijoutée comme il se doit, et ne me dis pas que tu n’as jamais rêvé de porter de grosses boucles d’oreilles en or massif de trois kilos chacune à chaque lobe. D’ailleurs la bourgeoise te répondra qu’il s’agit là d’un argument de poids lors d’une rencontre imprévue avec un tâteur de dentelle trop envahissant : une bise avec élan et le malotru appelle sa mère. 7. Parce que la bourgeoise sait jurer. Oh, diantre, mercredi et autres Dieu tout puissant, où le pouvoir de la suggestion, l’imaginaire de la retenue. Et non, p*** de diantre, mercredi de m*** ou fucking god, ça ne compte pas. Continue à t’entraîner. 8. Parce que la bourgeoise est maquillée. Alors là, on s’engouffre dans les arcanes de la chose : paupière lourde de lendemain de cuite, rouge brillant mais un peu flou. En gros, tu dois avoir l’air de sortir du lit mais sans les traces d’oreiller sur la joue, ce qui réclame une maîtrise sans faute. Plan B : t’endormir déjà maquillée direct sur le carrelage. Attention, ça ne marche ni avec le parquet, ni avec la moquette. 9. Parce que c’est un hommage à l’expérience. La bourgeoise écolière, côté secrets enfouis, ça fonctionne moyennement : soyons lucides, la maîtresse bourgeoise a dépassé l’âge du Tampax mini. Voilà, tu vois que c’est chouette, de vieillir. Tu peux draguer sans bouger, picoler sans culpabiliser, allumer sans montrer. Et rabattre le caquet d’une minette en mini d’un simple coup d’œil de milf. 10. Moins tu en montres, plus tu en as. C’est finalement le principe très simple de la bourgeoise, ou c’est du moins ce qu’en déduit ton vis-à-vis en rut. Reboutonne donc ta chemise et sors tes perles, cher Lecteur/trice, le temps de la chasse est révolu, désormais, tu attendras qu’un manant vienne quémander ta main. (Pour tes strings léopard, contente-toi de les ranger dans une boîte, la mode cagole devrait faire son grand retour d’ici quelques années) Cher Lecteur/trice, je t'épargnerai ce mois-ci le couplet sur le temps qui passe, et ce même si ce blog a aujourd'hui un an, ce qui est en soi un p*** de truc de fou. Tu vois le principe. Point de fanfare ni de cotillons, mais pour la peine, je t'ai préparé un petit dico maison pour récapituler toutes les obsessions que tu peux retrouver sur ce blog. Juste histoire, si tu passes ici par hasard, que tu comprennes de quoi je te parle, et que je ne suis pas complètement dingue. Ou que si, au contraire. Sinon? Sinon, un petit moodboard d'adieu à l'été, ce bel et grand été ensoleillé (rire jaune) qui nous a poursuivi de ses rayons avec... ou pas. Bref. Place au dicton et à la minute artistique de début de mois, il est temps pour moi d'aller préparer ma trousse et mes crayons pour la rentrée. ![]() Beau septembre emplira les chambres Facile, hein. Toi aussi tu l’as pigé dès le premier mot, le dicton est limpide et oui, je vais te reparler de météo, parce que subitement tout s’éclaire. Dame Nature nous a carrément châtiés au mois d’août, certes. Mais parce que la damoiselle n’est pas garce, rassure-toi, Lecteur/trice, septembre sera radieux (je n'ai pas dit chaud, non plus). Et puisque c’est la rentrée, que tu vas quand même freiner un peu sur les Mojitos, rapport au besoin de maintenir un certain niveau de productivité en attendant la prime de fin d’année, la question s’impose : comment t’occuper ? La réponse est vieille comme le monde. Tu chevauches Robert. Premier rayon de soleil, ta libido remonte en flèche, tu passes droit du bureau à la chambre, ça te donne l’impression d’être encore en vacances. Quant au pluriel « les chambres », il est simplement fait mention de l’éventualité d’un parachute qui craque et d’une seconde chambre à peindre couleur layette. Ecoute donc la sagesse populaire, Lecteur/trice, et si tu ne te sens pas de pouponner, double le parachute ou retourne au Mojito. |
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Mars 2018
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