Cher lecteur/trice, la perception de soi-même est une garce. Une garce qui nous autorise à sortir avec couettes, salopette de velours milleraies jaune ou jupe en patchwork faite maison, convaincue d’atteindre les sommets du sex-appeal, se rêvant héroïne de Christian Lacroix quand le résultat s’approche dangereusement de Zézette dans Le père Noël est une ordure. Et si ça sent le vécu, c'est parce que ça l'est: le pire étant qu'il en reste des traces dans les albums photos.
Alors quoi? Mauvais réglage visuel, défaillance cérébrale, optimisme forcené ? Causes multiples, résultat unique : cet instant maudit où vous réalisez que finalement sous les lumières jaunes du bar, ce top bleu canard hyper tendance vous donne un joli teint de cadavre. Alors que vous auriez franchement préféré continuer à l'ignorer et à vous croire canonesque, mais la réalité est parfois très malpolie. D'où questionnement métaphysique: adopt or pas adopt le come-back du sweat-shirt? Comment faire confiance à une icône d'adolescence, jaillie d'une époque où en plus d’une perception défaillante, tous les neurones se font la malle le temps d’apprendre le métier ? Déjà qu'à trente, quarante ans, voire plus, on s'offre encore régulièrement de copieuses boulettes stylistiques... voilà qu'on nous ressort en plus les pièces les plus casse-gueule. Parce qu'honnêtement, vous connaissez une femme qui a réussi à l'adopter, vous, la tendance pyjama en soie? Donc pour mieux éviter de décider, j’ai fait porter le sweat à Cassie. Si quelqu'un doit avoir l'air d'une quiche, plutôt elle que moi. Et histoire de noyer le poisson, lecteur/trice, je vous ai de plus mis en ligne un nouveau moodboard ET dix chapitres supplémentaires de La Boucle, juste comme ça, parce qu'on est vendredi, que ce soir c'est apéro et que la météo, elle ne prévoirait pas un peu de pluie ce week-end?
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Dans la vie d'une femme, il y a les "bad hair days". Vous savez, ceux où une s*** de p*** de mèche de cheveux sortie d'on ne sait où décide de se dresser à la perpendiculaire de votre cuir chevelu, ignorant gels, brushings, barrettes ou supplications, et ce juste avant un rendez-vous hyper important que vous appréhendez depuis des semaines. Vous arrivez au rendez-vous en retard et en sueur parce qu'il faisait vraiment trop chaud pour porter un bonnet, mais que c'était ça où la capuche gangsta.
Il y a aussi les "bad liner days", ceux où en dépit de quinze ans d'entraînement quotidien, vous vous trouvez d'un coup incapable de tracer deux traits d'eye-liner a peu près symétriques. Quand l'un remonte, l'autre descend, quand l'un est droit l'autre est courbe et vous vous demandez, vraiment, depuis quand vos yeux sont si mal foutus. Vous abandonnez après six essais infructueux et optez pour les lunettes de soleil, histoire de planquer vos globes oculaires irrités par le démaquillant. Il y a aussi les "fucking bad days", tout simplement. Ceux où une équipe de foot au grand complet vous piétine les ovaires, où une équipe de démolition sévit derrière vos tempes et où par un miracle hormonal des plus ineptes, vous n'avez qu'une obsédante envie: flanquer un bon coup de pied dans les roubignoles du premier mâle à vous dire avec un soupir excédé "ça va, t'as tes règles, ça t'empêche pas d'être aimable". Juste pour voir s'il l'est toujours, lui, aimable, avec les roubignoles en miettes. Et le pire de tous, le "bad mirror day". Celui où vous vous levez de bonne humeur, vous avez bien dormi, vos rêves incluaient Ryan Reynolds mais pas sa chemise, vos cheveux sont en place et pas d'eye-liner aujourd'hui. L'avenir s'annonce sans tâches. Pourtant, devant le miroir, le drame. Après avoir vidé la moitié de votre dressing, seule face à la surface réfléchissante, vous prenez subitement conscience que rien ne vous va. Mais quand on dit rien, c’est rien. Tout tire, poche, est trop grand ou trop petit, et quand en désespoir de cause vous décidez de remettre la tenue de la veille, vous vous demandez comment vous avez pu sortir attifée de la sorte avec un fessier aussi imposant. La véritable question étant : est-ce le miroir qui a viré sadique durant la nuit, ou réalisez-vous seulement maintenant que vos seins sont informes, vos cuisses énormes et votre fashion style au point mort ? Je vous rassure, Lecteur/trice. C’est le miroir. Parce que si ce n’était pas le cas, le taux de suicide chez les femmes serait beaucoup plus élevé. En attendant, ces jours-là, taguez le miroir, enfilez un jogging, boycottez tous ceux qui vous disent que c'est facile d'être une femme et affalez-vous devant l’ordi avec les dix nouveaux chapitres de La Boucle. Vous verrez, ça détend. A celles qui se demandent toujours à quoi peuvent bien ressembler les personnages de leurs livres, bienvenue. A celles qui à l’inverse, ont dans la tête une image déjà trop définie pour supporter d’en croiser une autre, attention, spoiler ! Voici donc deux nouvelles images de Cassie, héroïne haute en couleur de La Boucle, vêtue exclusivement, attention roulements de tambours, de créations originales. Puisqu’elle est comme ça, Cassie. Elle aime donner leur chance aux jeunes créateurs.
Et tant qu'on y est, si certaines ont le courage de répondre à la question: aimez-vous découvrir la vision qu'ont les écrivains de leurs protagonistes, ou préférez-vous laisser votre imagination faire le travail? On me l’a réclamé, le voici venu : place au moodboard vinicole. Parce qu’un verre est bon pour le cancer, deux pour le moral, parce qu’on est en France, bordel, parce qu’impossible de regarder une série sans tomber sur une scène de picole en règle (souvent après une dure journée de labeur mais l’alcool nécessite un prétexte, juste pour le principe) et parce que le bordeaux on aura beau dire, c’est joli.
Et puis après tout... on est samedi et je ne sais pas pour vous, mais ici, il pleut des cordes: autrement dit, le temps parfait pour bouquiner au fond du canapé avec un bon thé. Alors oui, je sais, mon enthousiasme pour la pluie ne fait pas l'unanimité, on m'a privée d'apéro pour moins que ça. Je me contenterai donc, toute envolée lyrique abandonnée, de vous informer très sobrement de la mise en ligne, avec deux jours d'avance, des chapitres 10 à 20 de La Boucle.
La météo vous l’offre, profitez donc de l’instant volé : la pluie est la complice idéale du temps mort. Faites-vous un thé/ café/chocolat/vin chaud, glissez-vous sous un plaid ou dans les bras/pattes de votre homme/chien/chat/gerbille, coupez le téléphone et collez les enfants chez Mamie/à la sieste/devant Bob L’Eponge. Voilà. On y est. Maintenant, cliquez sur Read me… et savourez. Attention, le thé est chaud. ![]() 1. Faites des listes 2. Emportez toujours un carnet de notes avec vous 3. Essayez l’écriture libre 4. Éloignez-vous de l’ordinateur 5. Cessez de culpabiliser 6. Faites des pauses 7. Chantez sous la douche 8. Buvez du café 9. Ecoutez de nouvelles musiques 10. Restez ouverts 11. Entourez-vous de gens créatifs 12. Réclamez des avis 13. Collaborez 14. N’abandonnez pas n’abandonnez pas n’abandonnez pas n’abandonnez pas n’abandonnez pas n’abandonnez pas n’abandonnez pas n’abandonnez pas n’abandonnez pas n’abandonnez pas 15. Entraînez-vous, entraînez-vous, entraînez-vous 16. Accordez-vous le droit à l’erreur 17. Allez dans un endroit nouveau 18. Listez vos points forts 19. Reposez-vous 20. Prenez des risques 21. Brisez les règles 22. Ne vous brusquez pas 23. Lisez une page de dictionnaire 24. Créez-vous un cadre de travail 25. Cessez de vouloir être parfait pour les autres 26. Une idée ? Notez-la 27. Rangez votre espace de travail 28. Amusez-vous 29. Achevez quelque chose DIY: Do It Yourself (Faites-le vous-même)
Le monde va mal. Conséquence : la mode est au grunge et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle pour les trentenaires comme moi, à qui la résurgence des chemises à carreaux et Doc Martens ferait presque croire au retour de l’insouciance adolescente. Attention, j’ai dit l’insouciance. Pas les boutons, pas la peau grasse, pas les bégaiements bovins en présence de poils et de testostérone, parce que c’est l’avantage des souvenirs, on a le droit de trier.
Donc oui, le monde va mal, et le retour du grunge représenterait la nouvelle génération no future abonnée aux CDD et à la recherche d’emploi, aux coups d’un soir et à l’absence d’espoir. L’absence d’espoir ? Mais qui peut vivre sans espoir ? Pas moi, en tous cas, et je revendique haut et fort mon droit à la dualité. Oui, CDD, recherche d’emploi et monde pourri, mais pleine d’espoir. On peut être réaliste et optimiste à la fois. Du grunge et des fleurs, le jean troué mais pas les cheveux gras, des Docs Martens cloutées et un pantalon fluo, oyez oyez, le grunge nouveau est arrivé ! Nirvana chez les Polly Pocket parce que quand même, il reste deux-trois jolies choses dans ce monde au cœur du merdier le plus noir et que sans ça, je ne vois pas ce qui nous ferait persister à avancer. Voilà ce que j’en dis, moi, et tout ça pour quoi ? Pour vous dire que cinq nouveaux chapitres de La Boucle sont en ligne dans la catégorie "read me", nous amenant au chapitre dix. Non, aucun rapport. Mais ça c'est l'influence grunge, on casse les codes. |
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Mars 2018
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