Cher Lecteur/trice, ça y est, une nouvelle année commence. Dis, c’est normal, à mon âge, de continuer à raisonner en années scolaires ? Fuck it, on va dire que ça me maintient jeune, et réjouissons-nous, les feuilles vont bientôt rougir de plaisir. Il parait même que le gros barbu en rouge a déjà commencé à astiquer ses bottes, nouvelle qui personnellement, m’enchante presque autant que les arbres rougissants. Alors bref, de quoi vais-je te parler aujourd’hui ? D’art, figure-toi. D’une, parce qu’est venu le temps de rendre à César ce qui appartient à César, et d’attribuer les œuvres utilisées dans les moodboards du mois dernier. De deux, parce que je me suis pris une claque mélodique il y a peu, et que j’aime partager mes claques avec toi, histoire de ne pas être la seule à trépigner de ravissement sur mon fauteuil à roulettes. Je suis lucide, partager de la musique, c’est compliqué, rapport à la diversité humaine. Si tu aimes la musique classique, la country ou l’électro, j’ai bien peur de ne pas pouvoir t’enduire de bonheur aujourd’hui, mais parce que j’aime vivre dangereusement, je me lance malgré tout. Et si je t’enduis quand même, je serai la plus heureuse des Mamzette. Connais-tu Frank Turner ? Oui, non ? Auteur-compositeur anglais de génie, célébré dans son pays, la garçon a mon âge et déjà six albums à son actif. Non, ça ne file pas DU TOUT de complexes. Côté musical, il est catalogué comme folk/punk : en gros, c’est joli mais ça déménage, c’est poétique en diable mais ça fuck à tout va. Et voilà que le gaillard nous sort un album tout frais, nommé « Positive songs for negative people ». Tu me connais, moi le positif, c’est un peu comme une abeille sur un verre d’Oasis, faut que j’aille voir. Et alors, me demanderas-tu ? Alors, passée la première ritournelle acoustique de l’album, Frank t’envoie en pleine face une rafale de watts électriques dopés aux Bisounours, du genre énergique à t’en décoller l’autobronzant, dynamique façon Duracell, et surtout, surtout, positif de bout en bout, poétique et émouvant, à te narrer par le menu comment fuck la mort et vive la vie, comment you can do everything et everything’s gonna be okay, parce que rejoice, the storm has passed. Voilà, c’est tout. Je te refile humblement le nom de celui qui me file une patate McCain du feu de dieu depuis une semaine, de chanson qui dépote en ritournelle qui déchire, jusqu’à la dernière chanson de l’album, pour le coup beaucoup moins positive mais à pleurer de beauté. Et je ne saurais trop t’encourager à lire les paroles, si comme moi, ton niveau d’anglais ne te permet pas de saisir la portée intégrale d’une chanson à texte derrière les riffs de guitare. Si tu détestes, tu m’en vois ravie aussi, tous les goûts sont dans la nature et c’est très bien comme ça. D'ailleurs ne te plains pas, j'aurais pu choisir de te parler du nouveau Justin Bieber. Nan, je rigole, j'aurais pas pu. Sur ce, bonne première semaine de septembre, Lecteur/trice ! Ps : si Frank te plait, fonce sur les autres albums, ça vaut son pesant de Curly. Ps 2: nom d'une quille, je viens seulement de réaliser en actualisant les moodboards que ce blog fête son deuxième anniversaire. C'est un scandale ce que le temps passe vite. Who is it - Août 2015
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Cher Lecteur/trice, je t’avoue sans honte qu’après le post de la semaine dernière, j’ai eu du mal à enchaîner. C’est que l’écrire m’a donné l’impression de chanter à poil devant toi avec un bonnet de Noël, vois-tu. Autrement dit, je me suis sentie très exposée, et tes réactions ont sacrément fait trembler les douves d’ironie derrière lesquelles j’aime me retrancher. Ah, pourquoi chanter ? Parce que je chante horriblement faux. Si si, du style criquet enroué. Alors bref, tu vois, quoi. J’ai décidé d’enchaîner avec une marée de second degré et de me replier derrière un joyeux boxon comme je les aime, histoire de libérer mon trop-plein. Mais quand même, faut que je te le dise, merci d’avoir pris le temps de percer le secret des introvertis. Instant émotion, over, place au grand n’importe quoi (oui, c’était de l’émotion, j’en ai le clavier qui vibre, imagine). Comment faire l’amour
Option A, avec des moufles et en jouant au Twister, pour les aventuriers. Option B, avec un fouet et de la ficelle de cuisine, pour les adeptes du Grey. Option C, en pleine posture du chien pendant ton cours de yoga, c'est comme essayer de travailler avec le bruit du marteau-piqueur, ça booste la concentration. Pour le reste, brancher l'embout dans la prise. Tu ne visualises toujours pas ? Pense Tetris. Comment faire un cv À 20 ans, en typo taille 24 et texte justifié. À 35 ans, en typo taille 9 sur trois pages recto-verso. À 60 ans, ça s’appelle un mémoire. Comment faire une lettre de motivation Choisir sa lettre avec soin, c’est tout ce qui compte. A comme ah que je veux trop bosser chez vous, B comme bon dieu de m*** mais votre boîte elle déchire, C comme crénom chuis trop chaud(e) du clic pour le poste, D comme dis tu m’embauches dis tu m’embauches, E comme enfin une offre au-dessus du smic, F comme fichtre que votre annonce me motive façon Oréo dans un pot de Nutella, G comme grrrrrr j’ai une niaque de pachyderme au régime Dukan, H comme… bon, tu as saisi, hein. Et pas t’inquiète, l’employeur dispose d’un dictionnaire des lettres de motivation. Comment faire du caramel En évitant de mettre le doigt dedans pendant que c’est sur le feu pour en vérifier la saveur, et je parle d’expérience. Comment faire du marron Non, je ne céderai pas à la facilité du popo. Mais parce que je me demandais bien ce que tu pouvais chercher à savoir en posant la question à Google, j’ai compris que tu ne savais pas, internaute, comment obtenir du marron avec tes tubes de gouaches. J’ai donc envie de te dire de peindre au chocolat, c’est beaucoup plus fun. Sinon, c'est facile, tu fais gicler les trois tubes de primaire à parts égales et tu mixes au blender. Comment faire une division Avec des ciseaux. Le cutter est réservé aux experts, et je parle d’expérience. Comment faire un pompon Disposer une chaise devant le frigo, délier les doigts de la main directrice, puis la passer bien à plat au-dessus du frigo. Amalgamer la récolte entre les deux paumes pour former une jolie boule. Cerise sur le pompon, la coquillette vintage ou l'araignée momifiée dans le pompon, un must à Halloween. Comment faire la prière Avec une offrande de Nutella. Et vu qu’il serait quand même bien dommage d’offenser ta divinité avec une offrande avariée, mieux vaut tester la qualité du produit avant, histoire de prouver la profondeur de ta foi. Plus la cuillère est longue, plus la foi est grande, plus la prière est bonne. Comment faire une omelette On n’a pas d’omelette sans casser des œufs, comme on dit. Prendre une boîte d’œufs et jouer à paf dans ta tronche avec le mur. Filtrer le contenu, puis verser dans une poêle et chauffer. Si tu aimes les pépites de chocolat dans tes cookies, inutile de filtrer. Comment faire pousser les cheveux Option A, il parait que la danse de la pluie fait des miracles côté capillaire., à combiner avec une bonne incantation incluant offrande et prière et un masque à l’omelette non filtrée. Option B, demander à ta moitié de t’agripper la masse capillaire pendant la bagatelle, ça offre une prise solide et ça étire la fibre. Cher Lecteur/trice, voilà un post auquel je pense depuis un bon bout de temps. C’est qu’il est assez personnel, tu comprends, et que je ne fais pas vraiment dans le personnel par ici, à part pour te narrer par le menu ma dernière chute (ne te refais jamais le chignon en passant l’embrasure d’une porte, au passage, le chambranle est bien plus dur que le petit os de ton coude et ne pas pouvoir s’accouder pendant une semaine, ça craint du boudin). Oui, mais voilà. C’est un sujet qui me tient à cœur, alors… alors j’y vais, je me lance, je t’explique. Je suis ce qu’on appelle une introvertie. Et crois-moi, je n’ai pas croisé ce terme si souvent, jusqu’à récemment. On m’a considérée timide une bonne partie de ma vie, sauf que je ne suis pas vraiment timide. Il te reste quoi, dans ces cas-là ? « Bah, cherche pas, je suis bizarre/je sais pas l’expliquer/chuis timide mais pas vraiment/laisse tomber tu comprends rien face de gnou ». Et puis, un jour, le terme a commencé à fleurir, et je suis tombée sur CET article en anglais, qui m’a donné la possibilité de passer à « chuis introvertie/non c’est pas pareil que sociopathe/non c’est pas contagieux face de gnou ». Je n’irais pas jusqu’à dire que ça a révolutionné ma vie sociale, mais ça fait du bien, de se comprendre. Même quand tu as fini par te dire que bizarre, c’est bien aussi, et que si tu ne réagis jamais comme tout le monde, ça n’a rien de grave. Mettre des mots dessus, c’est chouette. Depuis ce jour, donc, j’ai très envie de te transcrire ce post version Mamzette, des fois que tu aies un(e) ami(e) introvertie qui te traite de face de gnou. Des fois que tu ne comprennes pas toujours comment il ou elle fonctionne. Sans doute que tu t’en tapes. Tant pis, pour cette fois, je vais te faire un post 100% égoïste. Un introverti n’est pas timide, ne déteste pas le monde entier, et ne tue personne à la nuit tombée. Être introverti, c’est avoir besoin de solitude pour se recharger, penser, créer. C’est tout donner ou ne rien donner, ne pas savoir parler de la pluie et du beau temps, avoir du mal à s’ouvrir et détester le téléphone. C’est ne pas être facile à comprendre, pas très simple à aimer non plus, mais valoir la peine de creuser, souvent. En gros. Bouge pas, je détaille. Si ça te gonfle, il est encore temps de prendre la fuite. Pas d’équivalent en français, malheureusement, pour l’un des pires cauchemars de la vie d’un introverti. L’introverti aime les conversations profondes et déteste, mais déteste genre file-moi-ton-bic-que-je-me-fasse-harakiri, les conversations légères qui ne mènent à rien, du style la météo, la couleur de ton pantalon ou le nom de ton chien. Pire, il ne sait pas faire. Et il passe souvent pour un être asocial parce qu’il préfère se taire que t’interroger sur le confort de ton trajet en métro, norme sociale ô combien utile dans des rapports humains civilisés, mais totalement hors de sa portée. L’introverti est amateur de grosses fêtes comme tu es amateur(trice) de flagellation sans Christian Grey. Et s’il fait l’effort de venir, ce sera comme toi après la flagellation : il aura besoin de décompresser un bon bout de temps en tête-à-tête avec les étoiles. Il est même possible qu’il s’éclipse en cours de soirée, histoire de reconstituer son espace vital. Et il est encore plus possible qu’il t’explique avoir un planning de fou furieux à base de tasse de thé et de gros bouquin, qui l’empêche de venir se trémousser avec trois-cent personnes et qui en général, le fait passer pour un bonnet de nuit rabat-joie. Si un introverti te demande comment tu vas, il te demande comment tu vas. Il ne veut pas savoir si tu as bien dormi ou si tu as digéré le burger de la veille. Il veut savoir comment tu te sens vis-à-vis de toi-même, où tu en es dans ta vie, si tu es satisfait de ce qui t’arrive, ce que tu fais pour changer ce qui ne va pas. L’introverti ne fait pas la conversation, il vit la conversation : souviens-toi, small talk= harakiri. L’introverti a un problème avec le téléphone : il voudrait bien voyager dans le temps pour expliquer à son inventeur tout le bien qu’il pense de son idée. Avec beaucoup d’élan et une catapulte médiévale. Un introverti te répondra rarement au téléphone, et ce n’est pas parce qu’il n’a pas envie de te parler : c’est qu’il a besoin de se préparer pour te donner toute son attention. Le meilleur ami de l’introverti est la boîte vocale : laisse-lui un message et dis-lui ce que tu veux, quand il te rappellera, il aura les pieds sur la table, un verre à la main et une heure devant lui pour ne penser qu’à toi. Attention, hein. On ne dit pas que l’introverti est plus à l’écoute que toi, simplement qu’il ne sait pas faire autrement. Comprends bien, Lecteur/trice extraverti(e), l’introverti aura beau t’adorer, si tu déboules à sa porte sans t’annoncer, il sera probablement aussi ravi que si tu avais fait popo sur son paillasson. L’introverti a besoin de prévoir, et d’être entièrement concentré sur toi. En débarquant à l’improviste, tu le prends de court, tu ruines son planning et tu l’empêches de profiter à fond de ta présence. Oui, c'est pénible, il en est désolé, mais c'est ce qu'il est. Joker en cas de crise absolue, l’introverti lâchera tout pour t’écouter. Sache toutefois que la dent de lait du petit dernier n’est pas considérée crise absolue. L’introverti est souvent considéré comme un calme, du genre salle de bingo en maison de retraite. Ça, c’est jusqu’à ce que tu le lances sur un sujet qui le passionne. Là, tu auras un aperçu de ce qui se passe vraiment dans sa tête et que peu de gens se donnent le mal d’aller voir, et ça se rapproche plus souvent d’un premier jour de soldes à -70% chez Vuitton que d’une salle de bingo. L’introverti pense. Beaucoup. Tu ne t’en rends pas vraiment compte, vu qu’environ 5% de ses pensées prennent la forme de mots, mais il pense. Il a besoin de penser à ce que tu lui dis, ce que tu lui demandes de faire, ce que tu lui expliques. Il a un monde intérieur aussi profond que ton découvert après le black Friday d’Amazon. Et en plus, il écrit souvent mieux qu’il ne parle, tu comprends pourquoi la conversation avec un extraverti qui le noie sous un flot de paroles peut être parfois un poil compliquée à gérer pour lui, jusqu’à lui donner le sentiment, souvent irraisonné, qu’on est en train de piétiner son espace vital à coups de gros godillots boueux. L’introverti repasse toutes ses conversations en boucle dans sa tête. Oui, toutes, imagine un peu le boxon là-haut. Du style « j’aurais dû répondre ça », « mais pourquoi j’ai dit ça », « je me suis mal exprimé » ou « elle m’a vraiment dit ça la grande Gudule ? ». Ensuite, l’introverti s’auto-gifle mentalement pendant trois jours, toujours sans Christian Grey. Alors si l’introverti dit un truc qui te hérisse, dis-le lui tout de suite, tu lui épargneras des heures de remise en question. Le problème de l’introverti, c’est qu’il lui manque un niveau intermédiaire. Quand il donne, il donne tout. Il a du mal à s’ouvrir, et la vérité, c’est que peu de gens ont envie d’investir du temps pour crocheter la serrure. Par contre, ça marche dans les deux sens : l’introverti a pleinement conscience du trésor que représente le noyau dur d’un être humain. Il aime creuser, comprendre, apprendre. Et si tu t’ouvres à lui après avoir enlevé tes godillots boueux, il prend ça comme le plus beau cadeau du monde.
Cher Lecteur/trice, chez moi, on a une devise : « plutôt le verre à moitié plein qu’à moitié vide, au propre comme au figuré ». Le premier miracle, c’est qu’aucun n’alcoolique ne figure dans les rangs. Le second, c’est que j’appartiens à une tribu qui pourrait en remontrer à une bande de licornes sous acide, côté pensée positive. Et la conclusion, c’est qu’on aura beau dire, l’apéro tient un rôle primordial dans la mise en œuvre de la pensée positive. Sur ce, je me suis dit que malgré tout, ça ne pouvait pas faire de mal d’imager un poil le concept. Et si tu te demandes, parfois, comment transformer une bonne poisse bien collante en bulle de bonheur aérienne, pas de panique, je t’explique. Même si je m’avance sans doute un peu sur la bulle de bonheur, mais bon, mieux vaut trop que pas assez. ![]() La situation* Tu étrennes gaiement tes nouvelles baskets de la mort qui tue. Tu le sais, tu emballes du pied. Jusqu’à ce que tu réalises dans un flash, après avoir traversé tout le bureau sous les regards envieux des collègues, que tu as piétiné un étron à pleines semelles et que finalement, le terme « envieux » n’est peut-être pas le plus judicieux, rapport au sillage nauséabond qui se dessine sur le lino. Le verre à moitié plein Tu t’es senti(e) glamour du pied pendant au moins 20 bonnes minutes. Et vu que tu te sentais glamour, tu as forcément dégagé des phéromones de folie qui couvriront l’odeur fécale, d’autant qu’avec les empreintes de semelle brunes qui sillonnent le lino, ton prince charmant/la sirène de tes rêves n’auront aucun mal à remonter la piste de tes phéromones. Pfiou. Tu l’as échappé belle, tu as failli rater l’amour de ta vie. ![]() La situation Tu as un rencard avec Ryan Reynolds/Angelina Jolie. Bon, pas les vrais, mais ce qui s’en approche le plus dans la partie de l’humanité qui prend le métro. Tu t’apprêtes à enfiler ton jean-grigri, celui qui te porte chance à tous les coups, quand tu te rends compte que les apéros estivaux ont laissé quelques traces, du genre qui quand tu te penches en avant pour essayer de le détendre, font craquer le jean tout le long du pli fessier. Le verre à moitié plein D’abord, si Ryan Reynolds/Angelina Jolie se font la malle pour un petit bourrelet aussi accueillant, c’est qu’ils ne valaient même pas le ticket de métro. Ensuite, si tu es une fille, tu as bien dû gagner une taille de bonnet au passage, si tu es un homme, sache que les femmes adorent la bouée ventrale. Enfin, le jean déchiré est super-ultra-méga fashion. Ouf, sauvé(e). ![]() La situation Tu envoies un texto à ta meilleur copine/ton meilleur copain pour lui annoncer ton rencard à venir avec Ryan Reynolds/Angelina Jolie, après des semaines de drague étudiée à jouer les mystérieux(ses) élégant(e)s. Un texto très sobre, du style « p*** de b*** de m*** ça y eeeeeeeest ce soir j’emballe chaud du cacao sur la banquette, faut juste que j’arrive à caser mon fessier de Kardashian dans mon jean troué et il/elle va sentir mon sex-appeal jusque sur les amygdales ». Tu te trompes de destinataire, et devine qui le reçoit, ton texto ? Le verre à moitié plein Que les choses soient claires, il est tout à fait légitime d’hurler à la lune pendu(e) au rideau quelques minutes, voire quelques heures. Ensuite, il est temps de te dire qu’après ça, tu n’as plus rien à perdre. Ni à cacher. Tu peux bien y aller le pli fessier en plein courant d’air, te viander sur le carrelage ou jurer comme un charretier, si tu as survécu au texto, tu peux survivre à tout. Chouette alors, en fait, tu viens de gagner 100 points d’expérience. ![]() La situation Tu as un rendez-vous inratable, du genre que tu n’as d’ailleurs même pas envisagé de rater, ce qui est un très bon moyen d’attirer la poisse. Ça ne loupe pas, tu trouves LE clou sur la route, et après avoir roulé sur la jante dix bonnes minutes en warnings, tu t’arrêtes sur le bas-côté sous une pluie battante pour changer un pneu, ce que tu n’as jamais fait de ta vie. Tu arrives avec une heure de retard, le costard en mode serpillère et le brushing en mode paille de fer. Le verre à moitié plein La bonne nouvelle, c’est que tout le monde y passe un jour où l’autre, même les cyclistes peuvent rouler sur un clou. Peut-être que ton rendez-vous comprendra. Ou peut-être pas, mais vu que tu ne peux rien y faire, autant te dire que chic alors, maintenant tu sais changer un pneu, appeler l’assistance et insulter l’opératrice, trouver le métro ou braquer un taxi, marcher à 18 km/h et décocher un sourire professionnel en mode serpillère et paille de fer. Tu as géré comme un(e) chef, finalement, tu es vraiment trop balèze. ![]() La situation Tu as une présentation à faire devant tes boss, du type aidez-moi-je-vais-mourir, ça fait deux semaines que tu enterres ta vie sociale pour faire grimper ta côte professionnelle. Au moment où tu affiches ton fichier sur l’écran de la salle de réunion, tu te rends compte que la petite dernière a utilisé ta clé USB et remplacé ton fichier Powerpoint (70 heures de travail caféiné) par son exposé sur la peste au moyen-âge (2 pages en typo Comic Sans bleue sur fond rose) Le verre à moitié plein Bon, personne ne te mentira, c’est la honte du siècle et trois cases en arrière sur l’échiquier** professionnel. Mais la petite dernière n’a même pas fait de fautes dans le titre, et son exposé est composé de deux parties bien claires. Elle a même intégré des images de malades purulents dans son Powerpoint, bon sang qu’elle est forte, ta gamine, et peu importe le teint verdâtre des boss quand s’affichent les images. La famille passe avant le travail, tu as pondu un génie, tu es fier(e), la prise de conscience valait bien l’humiliation, même si elle sera privée d’iPod pendant dix ans. *Sache, Lecteur/trice, que si tu as une situation poissarde à me proposer, je suis toute prête à t’en démontrer le bon côté, c’est dans mon ADN. Attention, toutefois, en tant que maladroite congénitale et optimiste invétérée, j’ai le second degré chevillé au corps. Âmes sans recul, s’abstenir. *Nom d’un Petit Robert. Je viens de découvrir qu’on écrivait « échiquier », et non « échéquier ». Mes repères orthographiques viennent de se prendre un bus à étage en pleine face. Tu le savais, toi ? Pitié, rassure-moi. Cher Lecteur/trice, laisse-moi t’avouer qu’aujourd’hui, j’ai été franchement dépassée par les recherches de nos amis internautes. Va, et constate par toi-même, moi je lance un appel à témoins : internaute de passage, si tu as déjà demandé à Google comment être belle, riche ou malade, explique-moi ce à quoi tu t’attendais, ça m’intrigue. Ah, et tant que j’y étais (non, rien à voir mais la transition était jolie), je t’ai rassemblé les artistes des deux derniers mois cachés dans les moodboards, vu que j’avais un poil zappé l’étape en rentrant de vacances. Shame on me. Comment être belle
Fée Google, agite donc ta baguette et explique-moi comment me faire pousser un Wonderbra, blanchir les dents, tomber les poils et rétrécir les cuisses. Ou, à défaut, trouve-moi un Prince Charmant myope comme une taupe. Comment être VIP gratuitement sur MSP Comment prendre dix ans d’un coup, reconstitution. MSP ? Fastoche, un truc en rapport avec Messenger, je suis trop djeuns, j’ai tout compris. MSP, MSP… Ah. MovieStar Planet. Un jeu dans lequel tu « crées ta propre moviestar » et tes « propres films » pour « exprimer ta créativité », « tchater avec tes amis » et « devenir riche et célèbre » avant de « jouer avec tes petpets », à coups de « waouh », « cool » et « hi ». Alors, devenir VIP gratuitement ? Fuck it, j’ai cent ans, chuis dépassée. Comment économiser Virer le conjoint et les enfants, le chien et le canari, apprendre à aimer les pâtes crues, laisser tomber l’appart pour une tente dans le square, circuler en patins à roulettes, regarder par la fenêtre plutôt que dans la télé, dire fuck à la technologie, apprendre à coudre des pantalons en papier et des soutifs en carton, se teindre les cheveux au Crayola, se coucher avec les poules, apprendre à faire un feu. Si tu veux d’autres idées intelligentes, tu me demandes, vu que même moi qui suis douée en finances comme Donad Trump en cupcakes, je sais que pour économiser, il faut dépenser moins. Comment être malade Donc il existe des gens qui font ce genre de recherches. Non pas « comment se soigner » ou « comment éviter d’être malade », mais « comment être malade ». J’avoue que je suis intriguée, et que je n’envisage qu’une solution : quinze ans, une furieuse envie de sécher les cours et l’envie de savoir comment simuler des boutons purulents et contagieux. Puisque cher adulte, si tu demandes réellement à Google comment être malade, je suis au regret de t’annoncer que c’est trop tard, tu l’es déjà. Comment effacer l’historique Un bon pétard bien chargé, et ton ordi aura tout oublié. Tu peux également lui faire une soufflette directement dans les circuits. Pour les plus endurants, une bonne claque pour leur faire comprendre qu’ils ont tout intérêt à se taire, voire la corruption pure et simple avec une barrette de mémoire. Comment envoyer un colis Planter deux poteaux bien symétriques dans une terre suffisamment meuble pour creuser, assez dense pour résister. Attention, enfoncer bien profond. Accrocher la cheville d’un legging de sport antitranspirant-mégatenue-superconfort-ultrastretch à un poteau, la seconde à l’autre. Déposer délicatement le colis dans l’espace fessier du legging, sans lâcher, et reculer. Encore. Encore. Encore. Encore. Lâcher. Effacer les preuves et partir en courant. Comment envoyer un mail Réutiliser l’installation précédente. A la place du colis, installer l’ordinateur contenant le mail préalablement tapé. Pointer le legging dans la direction du destinataire, et le prévenir avant, qu’il pense à ouvrir la fenêtre.* Comment écrire une lettre J’ai envie de te dire : au lance-flammes sur la pelouse en commençant par « die in hell motherfucker », mais ce serait risquer un feu de pelouse. Je te répondrai donc : en morse sur une conserve de thon en commençant par « bip-bipbipbipbip-bip-bipbip ». Pour fuck, c’est un coup long et deux coups brefs.** Comment être riche Arrêter de demander à Google, vu que s’il existait un plan miracle pour transformer des finances anorexiques en Jabba The Hut du compte en banque, environ 248435781321064561684564517 autres internautes le découvriraient en même temps. Attention, un mythe va apparemment s’écrouler : non, Google n’a pas le secret de la gloire, de la fortune et/ou de la beauté. *Ps : je plaisante. Et si tu me prends au premier degré, sache que je ne rembourse pas les ordinateurs ayant raté leur atterrissage, ni les dents du voisin qui a reçu le mail en pleine face. **Ps2 : je plaisante encore, je ne connais pas le morse. Et si tu me prends au premier degré, sache que je dégage toute responsabilité de ce que tu pourrais bien raconter à ton destinataire, de la proposition indécente à la menace de mort. |
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Mars 2018
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