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Cock in a sock

31/3/2014

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        Cher Lecteur/trice, c’est plus fort que moi, je ne résiste pas. Il faut que je t’en parle. As-tu entendu parler du hashtag #cockinasock ? Afin d’attirer l’attention –et les dons– sur le cancer des testicules, des hommes du monde entier se photographient la quéquette en chaussette.  Cock in a sock, donc. Une réaction, apparemment, à la campagne #Nomakeupselfie (autrement dit, un selfie sans maquillage), lancée sur les réseaux sociaux pour alerter sur le cancer du sein. Et franchement, moi je dis, cool. Pourquoi ?
  •         Parce que pour une fois que les mecs sont à poil(s) et les femmes simplement sans maquillage, c’est rafraichissant. Et que des deux côtés, on célèbre du naturel, du normal, du simple. Retirer son make-up à une femme, c’est lui virer 50% de glamour retouché, aux ch*** Betty Boop, bienvenue dans le vrai monde, où les femmes ont des cernes et sont belles quand même. Quant à accrocher une chaussette sur un pénis au repos, soyons lucide, même avec des poils, des tatouages et une tablette de chocolat, on est plus proche de Bozo le clown que de Rocco Siffredi.
  •         Parce que c’est hilarant. Vas-y tente, tape #cockinasock sur Twitter ou va voir >>ici<<. Tu peux passer d’une photo à l’autre et te créer un tableau Excel pour établir des statistiques. Il y a ceux qui sont complètement à poil et ceux qui gardent le boxer sur les chevilles, ceux qui sourient et ceux qui se planquent, ceux qui posent et ceux qui rament, la chaussette de sport blanche et la chaussette Bob L’éponge, et surtout, surtout, il y a ceux qui rentrent uniquement le rouleau de pièces dans la chaussette, versus ceux qui y casent l’intégralité du matériel, sacs de billes inclus. 
  •         Parce qu’il y a tous les âges, tous les corps, tous les styles et que la diversité, c’est toujours une bonne nouvelle. C’est que moi, voir des abdos en béton huilés et épilés, je ne crache pas dessus, mais c’est plus fort que moi, la fêlure m’émeut toujours plus que la perfection. Je dis oui au poil (tant qu’on ne vire pas moquette 70’s, autrement dit, tant qu’on ne risque pas de s’emmêler les doigts dedans) et à la poignée d’amour. Réjouis-toi, Lecteur/trice, il y en a pour tous les goûts.
  •         Parce que c’est pour une bonne cause et que moi pour la bonne cause, je suis prête à donner de mon temps. Si je dois mater des mecs à poils pour aider le monde, je ferai un effort, d’autant que l’humour et le décalage de la majorité des photos te soufflent un petit vent de liberté bien agréable dans les bronches. 
        Faut-il forcément se montrer nu pour lutter contre le cancer ? Arguent certains. Non. Mais peut-on ? Encore heureux. C’est drôle, culotté, sans mauvais goût (excepté le choix de chaussettes de certains), décomplexé et assumé. Alors pourquoi pas ? Cher Lecteur, il est temps. Fais valser ton boxer, attrape une chaussette et vise bien. Les boules de Noël qui dépassent, c’est moyen.
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Pour le moodboard du jour, tu peux cliquer sur la flèche. Puisque rapport au thème papillon du board, j'ai trouvé que le lien avec les cocks dans les socks n'était pas des plus évidents. Ennemis du franglais, sorry.

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Flashpic - Martine

28/3/2014

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        Martine a toujours été une contemplative. Déjà petite, elle pouvait passer des heures comme ça, le regard dans le vide, à s’interroger sur le sens de la vie, le pourquoi du comment et la composition de la fiente. Puisqu’elle vous le demande, Martine. Qui a dit qu’un pigeon ne pouvait pas être philosophe ?
        Martine est une pigeonne qui se pose des questions, qui aime la mode et chérit ses petits effets, parce que Martine n’est pas une pigeonne lambda. Elle n’est pas qu’un corps. Ou pas qu’un cerveau, ça marche dans les deux sens, mais les grosses ailes du voisinage s’intéressent plus souvent aux plumes de son poitrail qu’à la taille de son cerveau. C’est malheureux, mais que voulez-vous, c’est la réalité du mâle.
        Martine, elle veut le ver et le gras du ver, elle veut un mâle sympathique, capable de la faire rire, réfléchir et rêver. Elle n’a pas la moindre envie de se faire trousser le plumage par un entre-deux et à défaut, elle se préfère seule que mal accompagnée, d’où les longues retraites méditatives.
        Martine ne choisit jamais son perchoir au hasard, d’ailleurs. Un bon point d’observation doit 1) offrir un cadre suffisamment esthétique pour mettre en valeur les reflets bleus de son plumage, voire, si un humain décidait d’immortaliser la scène, inclure dans la composition des éléments décoratifs. 2) offrir à l’œil rond de Martine de quoi faire carburer son cerveau, parce qu’un paysage sans questionnement n’est qu’une accumulation de non-sens. D’où, aujourd’hui, cette belle clôture de bois lisse proposant une vue panoramique sur le bac à sable peuplé d’étranges larves désordonnées en plein concours de pâtés, pour une réflexion poussée sur la descendance.
        Seul ombre au tableau: ce rouge-gorge ridicule, plastron cramoisi et hauteur nain de jardin, en plein dans son champ de vision, là, comme ça, sur la pelouse. Ça ne collait pas du tout avec les réflexions philosophiques de Martine qui le suivait du regard, agacée, cherchant comment virer poliment le freluquet.
          Alors c’est vrai, Martine a tendance à être un peu sur sa planète. Elle n’a pas vu venir le vent du boulet. Mais elle n'était pas facile à voir venir, la boule de sable humide patiemment forgée par de petites mains humaines. Du sable probablement plein de fientes, puisque ces pauvres humains ne s’imaginent pas que pour venger les rebuffades dont ils font l’objet, les collègues de Martine se lancent chaque nuit dans des raids fécaux sur le bac à sable. C’est donc une rafale de sable et de fiente, juste retour de manivelle, direz-vous, qu’elle s’est mangée en plein croupion.
        Martine a beau être de taille respectable, face à pareil assaut, elle n’a pas maintenu le cap. Elle est tombée. Paf, comme ça, direct en bas de la clôture, complètement groggy, à trois mètres de Machiavel tapi dans un buisson, cet idiot de chat persuadé qu’on devient copain avec un pigeon à coups de pattes. Martine a vu sa vie défiler devant ses yeux, oui mais voilà. Le plan de Machiavel est tombé sur un os. Un os haut comme une pâquerette transformé en mitraillette à fientes, battant des ailes juste au-dessus du crâne félin qui zigzaguait pour éviter l’avalanche. Martine se demandait si son cerveau éprouvé ne serait pas en plein trip.
        Machiavel fit un pas de côté, la fiente atteignit son œil. Il tenta un crochet du droit dans les airs, le rouge-gorge fonça en piqué sur sa croupe. Dans un demi-tour subit, Machiavel plongea sur le volatile qui répondit en s’élevant brusquement pour lâcher une nouvelle salve. A ce point du combat, Machiavel avait le museau poisseux, un œil fermé et la croupe à vif, il n’était pas stupide.
        Alors que le matou, l’honneur enseveli sous la fiente, battait en retraite à travers un grillage, Martine se redressait lentement, secouait ses ailes et tentait de replacer son brushing. Qui était donc ce preux chevalier ? Brave ou fou ? Elle attendait avec impatience de le… Ou pas. Puisque posé sur la pelouse après avoir lissé ses plumes avec application, le preux chevalier déployait ses ailes, à deux serres de se faire la malle sans plus d’explications. Martine a senti la moutarde lui monter au bec, ou étaient-ce ses neurones malmenés ? Toujours est-il qu’elle a pris son envol avec superbe pour clouer au sol le preux chevalier. Enfin avec superbe, c’est ce qu’elle espérait. Puisque son cerveau avait tout de même un peu trinqué et qu’en fait d’envol, en gros, elle s’est contentée de se vautrer sur le rouge-gorge.
         Jean-Jacques, qu’il s’appelle, elle l’apprendra après. Quand ils seront tous deux coincés dans le buisson où le saut de Martine les aura propulsés. Quand il aura fini de râler dans une avalanche de tournures de phrases qui rendront Martine toute chose. Quand ils entameront un débat passionnant sur le sens de leur rencontre et la solitude maladroite de Machiavel. Quand Martine, le bec rougissant, se dira qu’en fait elle s’en bat les ailes, qu’il soit plus petit qu’elle, et que s’ils n’étaient pas coincés dans les branchages, elle se ferait bien trousser le plumage, là maintenant tout de suite.

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Raconte-moi la mode 4

26/3/2014

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1) La queue de cheval monacale
Si tu n’as pas suivi les dernières Fashion Week, sache que le glamour de bonne sœur est un méga hit. Maquillage invisible, cheveu tiré, cerne visible, plus tu as mauvaise mine, plus tu emballes, comme les caribous me l’ont récemment expliqué : Cosette en nonne, c’est chaud. A commencer par la queue de cheval bien serrée qui te garantit, à la fin de la journée, l’effet gueule de bois sans une goutte d’alcool.
2) La maille mensongère
The Row, c’est la marque des sœurs Olsen. Deux vilaines petites menteuses. Là comme ça, au premier coup d’œil, tu te dis enfin, une vraie tenue d’hiver, en maille bien épaisse. Tu casses ta tirelire, ou plutôt tu vides ton compte en banque, et tu te retrouves avec un joli jogging en maille bien épaisse, certes, mais à la jambe fendue et à l’encolure xxl, qui accueille généreusement la bise hivernale. D’ailleurs comme si ce n’était pas suffisant, ton jogging t’offre les formes avantageuses du bonhomme Michelin. Tout bénèf.
3) La chaussette casse-toi
Avec The Row, tu souffles le chaud et le froid. Littéralement. La jambe fendue te promet la sexytude de Jessica Rabbit, ah mais non, trop fastoche, tu brouilles les pistes avec une charmante chaussette grise tire-bouchonnée sur la cheville. Torride. Merci aux sœurs Olsen qui te permettent de repousser les mâles incapables de voir plus loin que le bout de la chaussette.
4) La chaussure chope-moi
Une fois viré le mâle basique, te voilà prête à choper de l’intellectuel. Du bobo, du capable de percevoir le potentiel fashion d’une chaussure masculine bien épaisse, de l’imaginatif qui dessine déjà mentalement la courbe de ton peton au chaud dans une chaussette d’homme, du bien vaniteux qui se réjouit déjà à l’idée de pouvoir te piquer tes pompes. Ne me demande pas si c’est mieux que le mâle basique, c’est toi qui porte les chaussures.  

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1) La banane longue
La femme Phillip Lim est une rebelle. Le créateur, dans son ensemble, aime bien la rebelle. Et quoi de plus rebelle qu’une banane associée à une demi-queue, pour une coupe du plus bel effet Mac Gyver versus Elvis ? Je ne te promets pas que tu vas emballer des masses, avec ça. Mais tu sortiras du lot, juré craché sur la tête de Karl Lagerfeld.
2) Le blouson XXXXXXXXXXXXXXXXXL
Ce cher Phillip Lim, vois-tu, s’est dit que tu étais une femme sûre d’elle. Bien dans sa peau, bien dans son corps, prête à tout pour l’effet fashion. Du coup, il a décidé de jouer la carte de l’oversize, mais oversize de la mort qui tue, ou quand Kylie Minogue pique la veste de Mike Tyson. Forcément, vu que ses doigts arrivent au coude de la manche, elle simplifie le problème, elle retire la manche. Te voilà donc équipée pour l’hiver d’une mââââgnifique veste en velours ras framboise sans manche dix fois trop grande, qui t’avantage si bien la silhouette et fait circuler les courants d’air de l’aisselle au fessier. Le must-have.
3) La pochette dans ta face
Puisque tu es une rebelle rockeuse (récapitulatif express, on en est à Mac Gyver + Elvis + Kylie Minogue + Mike Tyson), tu as besoin de te défendre. Quiconque ose se gausser de ton sens de la mode ultra pointu mérite punition, il en va de ta réputation. Phillip t’assortit donc l’oversize d’une pochette à main (très pratique, si tu n’utilises qu’une main) bien rigide, qui une fois judicieusement placée dans le nez de ton opposant, devrait être du plus bel effet.
4) La botte Kickass
Une panoplie de badass n’est complète qu’avec un accessoire capable de percer les troufions les plus résistants. Constate donc l’efficacité de celui-ci, qui combine un laçage subtil (prévoir 2h45 pour l’ajustement) et une forme profilée particulièrement efficace (pas d’inquiétude pour tes orteils, après 20 min dans la pointe de la botte, tu ne les sens plus). Même Hulk s’y crèverait le cul. Merci Phillip.
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10 bonnes raisons ...

24/3/2014

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Cher Lecteur/trice, avant de passer pour une psychopathe asociale, sache que j’aime beaucoup de choses et beaucoup de monde. Genre, toi. Mais sache aussi que souvent, l’Autre avec un grand A, il me tape sur les nerfs, il me pompe l’air, il me casse les c***, me donne envie de me pendre avec mes cheveux, non, rectification, il me donne envie de lui faire bouffer sa choucroute. L’Autre, source des plus grandes joies et des plus belles crises d’hystérie parce que vraiment, parfois, on est juste… démunis. Voilà, c’est ça. Trop de conneries, ça déstabilise.

... d'aimer ton prochain

1)   Parce qu’ils le disent tous. Jésus, Bouddha, Mahomet, l’abbé Pierre et Barack Obama, Bill Gates et Aung San Suu Kyi. C’est que peut-être, quand même, il doit y avoir un fond de bon sens quelque part là-dessous ? Soit ça, soit c’est la pire épidémie de l’humanité, la Bisounoursite. Mais quand même, on voit bien que Buddha, il ne s’est pas ruiné la santé à expliquer à Colissimo qu’il ne peut pas aller chercher un colis dans un bureau de poste qui ferme à 16h sachant qu’il débauche à 18h.
2)   Parce que c’est instructif. Si, si. Hoche patiemment la tête et écoute la gentille dame qui t’explique qu’elle ne peut pas te renseigner vu qu’il est 12h03 et que les bureaux ferment à 12h. Tu as beau lui dire qu’elle est là, en face de toi en train de te parler, et qu’il suffirait qu’elle réponde à ta question plutôt que de perdre du temps à te dire non, elle dit non. C’est tout un nouveau monde de logique qui s’ouvre à toi.
3)   Parce que ça rapporte. Ah, si, j’insiste. Des points d’auréole. Après c’est comme avec les points Total, plus t’en as, plus tu gagnes gros, en l’occurrence ta place au paradis. Si tu te débrouilles bien, tu t’assures un duplex avec vue. Mère Térésa, elle a un loft avec piscine sur le toit juste à côté de Gandhi, mais on dit qu’il est relou, comme voisin.
4)   Parce que c’est bon pour ta santé. Il parait que quand tu arrives à lâcher prise, tu stresses moins, du coup tu te sens mieux. Question : quand tu fais la queue à la poste 20 minutes au guichet « retirer des colis » alors qu’un conseiller à face de troll te regarde faire sans bouger, les coudes posés sur son guichet « pros » désert, est-ce-qu’agrafer le nain de jardin à son comptoir pour qu’il ait au moins une bonne raison de ne rien glander, c’est lâcher prise ?
5)   Parce que c’est pratique. Etonnamment, ton prochain est plus susceptible de répondre à tes questions quand elles sont formulées sans insultes. Son premier réflexe quand tu t’approches pour demander ta direction sera bien sûr de s’accrocher à leur sac à main/ portefeuille/ téléphone, on ne se refait pas, mais si tu souris et que tu dis s’il te plait, tu as une chance d’obtenir une réponse.
6)   Parce que c’est utile. Ben oui, on aura beau dire, le prochain qui peut aider ta carrière n’a pas toujours la fulgurance d’un Clooney. Même que parfois il est bête, moche et pas drôle, mais avec un gros carnet d’adresses, et que ça vaut le coup de dégoter des bribes d’amour universel, dans ces moments-là.
7)   Parce que c’est sexy. Pas la peine de nier, Blanche neige emballe plus que Cruella. A l’intérieur, libre à toi de pester, maudire, insulter, tu peux même envisager un petit croche-pied discret dans la béquille du crétin qui prend toute la place dans le bus, mais en apparence l’auréole, c’est torride. Parce que dévergonder un ange, c’est irrésistible, non ?
8)   Parce que c’est fashion. La petite vieille au bras pour traverser la rue, c’est plus hype qu’un it bag Balenciaga. Reste à choisir le bon motif de charentaises pour assortir à ta marinière. *
9)   Parce que c’est populaire. Les « free hugs », ça te dit quelque chose ? Ô joie ô bonheur ? Toute une journée dans la rue avec un panonceau pour demander à des inconnus de venir presser leur corps contre le tien ? Ô joie ô bonheur ou pas, tu répands l’amour de la pointe du téton (pourquoi oublie-t-on toujours à quel point ces « hugs » sont tout sauf neutres pour une femme ? Tu aimes ça, toi, coller tes seins au torse d’un inconnu ? Si oui éclaire-moi, c’est un mystère…)
10)   Parce que c’est un p*** de méga challenge. Comme dans un jeu vidéo, tu peux augmenter tes niveaux de difficultés en variant les organismes publics (la Poste, la SNCF, les impôts, la CAF, Pôle Emploi, j’en passe et des meilleurs) et en allongeant les durées. Si tu arrives à aimer ton prochain quand il t’explique qu’il comprend ton problème mais qu’il n’existe aucune solution rapport à l’article A du dossier B alinéa 75 paragraphe 485 et qu’en gros, tu l’as dans l’os, à toi la toge et les lauriers. Tu viens d’atteindre le Nirvâna.

Ps: Pardon mémé.
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Flashpic - Anne-Charlotte

21/3/2014

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        Ma douce, j’ai bien conscience des sacrifices consentis, tu es mon sirop, ma chaussette en moumoute, mon beurre de cacahuètes. Tu me casses les bonbons mais tu comptes plus que tout et pour te remercier voilà, voyage surprise, lune d’érable, c’est cadeau, trois semaines sous un soleil printanier dans le coin le plus romantique de France, quand on reviendra l’hiver aura renoncé, à toi lunettes, jupettes et sandalettes.
        Voilà comment il lui a vendu le voyage, Marc. Qui y aurait vu l’empreinte d’un malfaisant destin ? Pas Anne-Charlotte en tous cas, elle a une bonne nature, elle a sauté au plafond. Le plafond étant Marc, du haut de ses presque 2 mètres.
        C’est que voyez-vous, Anne-Charlotte est blogueuse mode et qu’une blogueuse mode dans le grand Nord, c’est comme un Monet dans un local-poubelle. C’est difficile à mettre en valeur. Mais l’amour, hein… il était beau, il était grand, il avait des piercings aux oreilles et Anne-Charlotte adore les piercings, même si au départ elle a cru que c’étaient des miettes.
        Elle s’est donc glissée dans ses valises sans broncher – il a de grandes valises et elle n’est pas bien grande. Sacrifice suprême, preuve d’amour ultime, elle a investi dans des bottes de neige et remisé ses débardeurs au profit de manteaux triple épaisseur, de collants Thermolactyl ou de bonnets fourrés. Elle a bien tenté la séance photo dans la neige, n’allez pas croire, Anne-Charlotte est une dure à cuire, mais dure à cuire ou pas elle tient à ses orteils, et elle a vite compris qu’un choix s’imposait. Elle a opté pour ses appendices.
        Elle ne s’en plaint pas, hein. Pas vraiment. Mais le soleil c’est sympa, aussi. Les verres en terrasse, les shoots photos sans risque d’hypothermie, tout ça tout ça, ça vaut pas un Marc mais ça fait du bien quand ça revient. Si le Marc en question lui offre de gratter trois semaines à l’hiver, vous l’avez donc compris, Anne-Charlotte fait ses valises dans la demi-heure.
        En l’occurrence, ça lui a pris plus ou moins dix minutes mais pour être honnête, elle a un peu réduit le volume par la suite. Marc a prétendu qu’elle n’avait pas besoin de dix-huit bikinis, huit paires de sandales, six de talons, ni de douze shorts. Le pauvre homme. Il n’y connait rien mais en tant qu’instigateur du voyage et photographe attitré de la blogueuse mode, il a malheureusement du poids. Elle a donc retiré six bikinis pour les planquer dans sa valise, à lui.
        Bref bref bref, on s’égare, ils arrivent, le photographe et sa blogueuse dans le sud de la France au printemps, les orteils réjouis et le moral dans les nuages. Anne-Charlotte frétille d’impatience, elle a repéré dès l’arrivée à l’hôtel : promenade en barque sur les canaux. Romantique, a dit Marc. Créatif, a répondu Anne-Charlotte. Un look mode dans une barque, la classe ultime, raboule les valises.
        Voilà comment le lendemain matin aux aurores, Anne-Charlotte a piétiné Marc jusqu’à ce qu’il se lève. Voilà comment ça a commencé à ramer, au sens propre, puisque Marc a ramé 20 min dans un labyrinthe de canaux avant de dégoter l’endroit idéal selon sa douce. Oh, merveille. Un saule pleureur à la surface de l’eau, un petit ponton mignon, une eau calme et un soleil aimable. Le cerveau au bord de l’implosion, trop de bonheur, trop d’idées, trop d’amour, Anne-Charlotte s’est redressée dans la barque, muse printanière en plein émoi.
        Visualisez donc : elle, debout à une extrémité, déhanchement savamment dosé et œil taquin, le sac à franges au bout d’un bras et le jupon de gitane soulevé par une douce brise. Ah, le printemps. Lui, debout à l’autre extrémité, appareil photo vissé au regard et grand corps penché sur la prunelle de ses yeux en pleine performance. Elle, court-circuit créatif, attrapant une branche du saule de sa main libre. Bam. Le battement d’ailes du papillon, la catastrophe en chaîne.
        Résumons, pour tenter de clarifier une suite d’évènements pas très claire. Clac, la branche lâche. La muse printanière vacille et dans un effort héroïque pour se rétablir, bat des bras version poule hystérique. Paf, les franges du sac dans la tronche de Marc. Le photographe inspiré vacille à son tour et tend les bras en avant, c’est chacun pour soi, il s’accroche à ce qui traine. C’est humain, malheureusement ce qui traîne, c’est la jolie jupe de gitane de sa dulcinée. Plouf, l’appareil photo. Crac, la jupe de gitane. Notez bien, une vraie camelote, ces jupons légers. Déstabilisée par la fugue de sa jupe, Anne-Charlotte n’a pas fait long-feu, elle s’est éclaté un tibia et a basculé par-dessus bord.
        L’enchaînement maudit aurait pu s’arrêter là, mais Marc est galant. En général, c’et bien. Anne-Charlotte apprécie. Là, moins. Puisqu’en preux chevalier qu’il est, il a bondi à l’extrémité de la barque par laquelle sa douce venait de disparaître. Vous voyez venir l’atterrissage du presque 2 mètres sur le fragile plancher du rafiot ? Oui, re-crac.
        Non, ce n’était pas vraiment sa faute, à Marc. C’est vrai. Mais quand vous sortez de la vase en petite culotte, vous avez besoin d’un coupable. Quand votre appareil photo git entre deux roseaux et que la barque censée vous ramener s’embourbe au bord d’un canal, ce n’est plus un coupable, c’est un punchingball.
        Marc, c’est un gentil. Il n’a même pas bronché avant de donner son pantalon à Anne-Charlotte. Il n’a rien dit non plus quand elle s’est assise au bord du ponton, le brushing en mode visqueux et le sac à franges dégoulinant, très digne, expliquant patiemment qu’elle ne bougerait plus d’ici. Il s’est contenté de partir en caleçon vers la route à la recherche d’une voiture à arrêter.
        Conclusion en trois points. 1) un canal, même au printemps, c’est froid. Et sale. 2) Marc est un chic type avec une tendance dramatique à sous-estimer sa taille 3) les looks mode en chambre d’hôtel, c’est bien, aussi. Surtout quand on chope la crève après avoir goûté l’eau d’un canal au printemps.


Ps: sur le Cocottes'Mag, tu peux retrouver la Flashpic de Virginie. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé serait bien entendu totalement fortuite ;)

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Morning pages

19/3/2014

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        Cher Lecteur/trice, aujourd’hui, éloignons-nous donc un peu de la routine. C’est qu’on commence à se connaître, toi et moi, il faut bien pimenter un peu la chose, rallumer la flamme. Je vais donc te causer de quelque chose que je me jure de  commencer tous les soirs et que j’oublie le matin venu : les morning pages. Quezaco, me diras-tu, ou en termes plus clairs, WTF ?
        
Les morning pages consistent en trois pages d’écriture totalement libre à faire tous les matins au réveil, avant le café, avant les biscottes, avant le pipi. Ouais, dur. Le principe, c’est d’écrire tout et n’importe quoi, ce qui te passe par la tête, de ton planning à la liste des courses, de tes rêves érotiques à tes rancœurs les plus tenaces, c’est selon. Pourquoi avant d’aller te soulager la vessie ? Parce que quand tu ouvres les yeux le matin, tes neurones sont dans le coaltar. Pas de filtre, pas de raison, pas de morale. Les pensées fusent sans censure, parait-il. 
        Les morning pages, ce n’est pas de la littérature, c’est à peine de l’écriture, on serait plutôt dans une thérapie sauvage, un journal intime ultra spontané. La promesse ? Te libérer de tes blocages. Oui oui, rien que ça. En gros avant le café,
c’est ton inconscient qui parle. Tu dois juste écrire ce qui vient sans prise de tête, trois pages, c’est la seule obligation : à force, tu es censée apprendre tout un paquet de choses sur toi. Je te souhaite seulement de ne pas te découvrir un penchant caché pour la zoophilie. Si tu veux découvrir le récit d’une fille qui l’a mené au bout, tu peux aller voir >>ici<<, ou un tuto >>ici<<, non bilingues s’abstenir ;)
        Alors voilà, moi j’adore l’idée de laisser s’exprimer mon inconscient. Je trouve le concept sympa, je suis persuadée que j’aurais
beaucoup à y gagner, qu’il soit question de liberté d’écriture, de discipline ou de compréhension de soi-même. Je n’ai qu’un seul problème, mais de taille : avant mon pipi/thé/tartine, ce n’est pas que je n’ai pas de censure, ni que mes neurones sont dans le coaltar : non, c’est pire, y a personne. Genre méga gueule de bois. Zombie total, neurones absents, cortex en veille, inconscient… je me demande bien où il est, quand je me lève. Je n’obéis qu’à des besoins primaires inscrits dans mon ADN et ce pendant une bonne heure après le lever, alors je fais comment, moi ? 
       
Je veux écrire mes morning pages, mais je ne suis pas du tout, mais pas du tout du morning (soupir, regard chaviré, longue complainte déchirante). Je me suis donc dit que peut-être, le concept t’intéresserait, que peut-être, il te resterait quelques neurones le matin, et que peut-être, si tu t’y colles, tu voudras bien me le raconter. Et que là, peut-être, un neurone courageux acceptera enfin de monter la garde pour me rappeler, avant le pipi/thé/tartine, mes sages résolutions.


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10 bonnes raisons...

17/3/2014

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        Si tu es familier de ce blog, Lecteur/trice, tu sais que je suis très investie dans le Comité de défense de l’apéro. L’apéro, c’est une culture, une vocation, un Prozac de plus dans ma boîte à merveilles, l'apéro je le prends tous les soirs et j'y tiens comme à ma nuit de sommeil. Mais dans un souci de transparence totale, je m’en vais de ce pas te révéler un secret honteux. Attention, un mythe va s’effondrer du côté des caribous : je ne bois pas d’alcool. 
        Ouais. Je sais, moi aussi j’ai du mal à l’assumer. Je prends mon apéro à l'Oasis. Et je te jure, pourtant, que ce n’est pas faute d’essayer mais j’ai tout tenté, j’ai bien dû me rendre à l’évidence : mon rustre de palais n’aime pas l’alcool. Oui, j’ai essayé les cocktails. Non, on n’y sent pas l’alcool, mais c’est là que ma lopette de corps entre en jeu : une louche de punch, je déblatère en gloussant. Deux coupes de champagne, je m’accroche aux meubles. Trois bières, je rampe.
        Lourd fardeau que je porte, sache-le, mais qui ne m’empêche d’ériger l’apéro au rang d’art de vivre, lâcher-prise, détente, moment béni, récompense du juste travailleur, d’autant que même dopée au tropical, je suis une fille sympa. D’ailleurs une fois par an je me lâche, je bois du cidre. Et bon, en cas de fiesta effrénée, je peux aussi savourer un Martini blanc, avec du citron et surtout plein, plein de glaçons si tu ne veux pas me voir dégouliner du canapé après le premier verre. Alors voilà, c’est dit, l’apéro, c’est seul le moment où j'aime le monde entier tellement mes nerfs se détendent. A l'Oasis. Mais rassure-toi, Lecteur/trice, j’ai tout un tas d’autres vices cachés.

… de prendre l’apéro

1)     C’est bon pour tes blocages. Quand tu prends l’apéro, c’est comme quand tu vas chez le psy : tu as les nerfs qui lâchent. Du coup, tu te lances dans de longues introspections/ bilans/ récapitulatifs pour le plus grand bonheur de ton auditoire. Qui lui, boit deux fois plus.
2)     C’est bon pour ta vie sociale. Avec un verre, quoiqu’il contienne, tu te fais des potes. Tu es là, tu es bien, tu es tellement détendu(e) que tu supportes d’entendre ta voisine de verre te raconter son denier frottis avec moult détails. Tu aimes le monde.
3)     C’est bon pour ton stress. Ben oui, quand même, c’est un peu le principe de base. Quand tu trinques, tu as le droit de te faire croire que tu l’as bien mérité pour avoir trimé comme une folle toute la journée, toi qui as procrastiné comme une pro devant Pinterest.
4)      C’est bon pour ta culture. L’apéro, c’est le bilan. Tout le monde te raconte où il en est, ce qu’il a lu et ce qu’il a fait, même quand tu n’as rien demandé. Au moment de passer à table, tu connais les taux de la bourse, la météo du lendemain et les résultats du match du rugby dont tu n’as rien à carrer.
5)      C’est bon pour la santé. C’est prouvé, le stress est très néfaste pour ta santé. Or je viens de te l’expliquer, l’apéro lutte contre le stress. CQFD.
6)      C’est bon pour l’industrie. C’est difficile en ce moment, pour le marché des spiritueux. C’est la crise. En plus on les oblige à coller « consommer avec modération » sur toutes les bouteilles, les pauvres sont mal en point, le public est défiant et toi, tu veux contribuer à la bonne santé de la consommation. Respect.
7)    C’est bon pour ta productivité. Tout est question de motivation, dans la vie. Si tu sais que l’apéro commence à 19h, tu es capable d’expédier en deux heures ce que tu as passé l’après-midi à ne pas faire, juste pour être à l’heure. Ça motive autrement plus qu’un cours de sport, hein.
8)      C’est bon pour tes muscles. Après avoir passé la journée assis derrière un écran d’ordinateur (soyons lucide, c’est le cas de la majorité d’entre nous), tes tendons crient pitié et ton dos est tout crispé. Réjouis-toi, Lecteur/trice, et constate donc ta tendance naturelle à t’affaler sans élégance dès la deuxième gorgée. Tu te détends. Tu rends service à ton corps.
9)   C’est bon pour ton couple. Tu ne sens pas comme tu es l’image même du glamour, quand tu lèches le sucre sur le bord de ton verre ? Et quand tu gobes ce Curly, là, avec la classe d’un chien affamé ? Tu ne vois pas comme ta moitié te dévore des yeux ? Non, ce n’est pas le Curly qui l’intéresse.
10)   C’est bon pour ta ligne. Tant que tu bois, tu ne manges pas ? Non, je ne peux pas dire ça. Mange, bois, fume, affale-toi dans un canapé, ne mange pas, ne bois pas, ne fume pas, va faire du sport, fais ce que tu veux mais prends l’apéro. 
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Flashpic - Aimée

14/3/2014

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        Ça n’était pas du tout censé se passer comme ça. Même pas un peu, en fait. Elle devait emballer, ce soir, pas finir assise au bord du trottoir habillée en vieille fée décatie, le Mojito à fleur de gorge et le jupon dans le caniveau. Mais Aimée a plutôt du bol, en règle générale. C’est pour ça que même là, maintenant, elle se dit qu’elle finira bien par le choper, le St Hubert.
        Hubert n’a rien d’un saint, mais vous imaginez bien qu’avec un prénom pareil, vous êtes un aimant à vannes. C’est peut-être ce qui attiré Aimée, elle-même relativement gâtée par ses parents dans la catégorie « assume ton prénom et apprends la vie ». Ça, ou son splendide fessier ? Aimée est sensible aux deux.
        Quoi qu’il en soit, Hubert avait quelque chose d’onctueux (ST Hubert, beurre, onctueux…) qu’Aimée a voulu illico, illico comme Hubert sur une tartine. Sauf qu’Aimée est timide, et qu’Hubert est lent. Trois semaines de flirt gentillet, toujours pas de langue en vue. Le romantisme, c’est bien, mais faudrait voir à pas tomber dans l’abstinence, non plus.
        Aimée, la douce Aimée, Aimée qui n’a jamais dragué, jamais fait le premier pas et encore moins intrigué pour un homme, Aimée a commencé à faire des plans. Avec des listes. Et des cases. Et des graphiques, on voit tout de suite plus clair avec un graphique. Et des copines. C’est sans doute de là que venait la mauvaise idée, non ? Ne jamais impliquer les copines dans ce genre de stratégie complexe ?
        Et pourtant sur le papier ça paraissait futé, Aimée avait 30 ans, faire une fête d’anniversaire pour ses 30 ans, ça avait du sens. Inviter St Hubert au milieu des autres, aussi. Picoler un peu pour se donner du courage, encore plus. Ne restait qu’à coincer la cible, la faire sortir prendre l’air et la plaquer contre le mur. Ce qui avec les Mojitos, semblait tout à fait gérable alors non, vraiment, même maintenant avec le jupon dans le caniveau, Aimée ne trouve pas la faille dans son plan.
        Deux semaines ! Elle a planifié la soirée pendant deux semaines avec ses copines, ce qui, si vous comptez, amène donc à cinq semaines le régime sans St Hubert d’Aimée. On vous laisse imaginer dans quel état elle était. Pourtant, même affamée, elle a suivi le plan à la lettre. Les invités ont débarqué, dûment déguisés, elle les a casés dans son petit appartement en rez-de-chaussée, a monté la musique et rempli les verres. A haussé un sourcil coquin devant Hubert costumé en beurrier. A travaillé son courage à coups de Mojitos et nourri sa cible de froufroutements de tutu.
        Remplir des verres affublée d’un tutu et d’une baguette magique, figurez-vous que ça n’a rien d’évident, mais elle ne pouvait pas se plaindre, l’idée de la soirée déguisée venait d’elle. Alors le tutu/diadème/Converse, ok, c’était fun, d’autant que le tulle translucide stimulait l’imagination quant à la couche du dessous (pour répondre à votre question, un tout petit bout de chose en dentelle spécial St Hubert, mais planqué sous une minijupe supplémentaire, rapport aux invités autour de St Hubert).
        La baguette magique, en revanche, c’était beaucoup moins fun. Voire franchement ridicule et carrément peu pratique. Pourquoi ne l’a-t-elle pas simplement balancée, cette baguette ? Jetée, cramée, broyée ? Mais non. Elle a cassé un vase et assommé Coralie avant de la coincer dans son tutu. Puis au moment d’attirer Hubert dans la rue pour le placage mural, elle l’a décoincée, soucieuse de dégager la voie d’accès. Or ce tout petit geste, cette nano-décision, a fait que la voie, ce soir, restera inexplorée.
        Elle est sortie sur le trottoir, gentiment imbibée, la volonté désinhibée et le diadème  de travers, prétextant un subit besoin d’oxygène. Hubert a suivi sans broncher. Il n’a même pas ironisé sur le niveau de pollution de la rue, prouvant bien que lui aussi, il suivait un plan. Parce qu’Hubert est lent, mais il n’est pas stupide, alors qu’Aimée, elle, est loin d’être subtile.
        C’est dans le tutu, qu’elle s’est dit. Emballé c’est pesé, à moi la tartine et St Hubert était du même avis, apparemment. Il ne lui a pas laissé le temps de simuler l’étourdissement prévu pour la scotcher à la brique. Et bam, la fameuse langue perdue depuis cinq semaines a fait surface, droit dans la bouche d’Aimée. Aimée, qui sa baguette dans la main gauche, a levé un bras pour enlacer son fougueux beurrier.
        Et nous y voilà. Un beurrier roule une pelle à une fée contre un mur de brique. La fée brandit sans le vouloir sa baguette. Nounours, le golden retriever de madame Jablet, en pleine pause pipi sous un platane, voit briller l’étoile à dix mètres. Bâton, jouet, nonosse ? Nounours arrache sa laisse des mains de cette pauvre madame Jablet, prend son élan et vole à toutes pattes vers le nonosse, achevant sa course d’un splendide bond sur l’humain derrière le nonosse.
        Aimée n’a rien compris. En trois secondes, elle a entendu hurler madame Jablet, s’est dit qu’elle était trop bien occupée pour en chercher la raison, a senti la bête atterrir dans le dos d’Hubert, le corps d’Hubert écraser le sien contre la brique. Puis le front d’Hubert filer un coup de boule à la brique sous la poussée de Nounours.
        Nounours est ravi, il a gardé la baguette magique. Madame Jablet est traumatisée, elle risque de leur cuisiner des cookies expiatoires pour une dizaine d’années. Dix points de suture et une incisive en moins pour le beurrier, sans mentionner le lumbago provoqué par les pattes de Nounours atterrissant au creux de son dos. La fée, elle, s’en sort avec le diadème incrusté dans le brushing et le décolleté repeint au St Hubert, ruminant le fait que son honneur restera ce soir intouché, et que ce pauvre Hubert risque fort de ne plus vouloir s’y frotter. Il lui faut un plan B.

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Raconte-moi la mode 3

12/3/2014

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        Cher Lecteur/trice, cet espace de liberté est aussi le tien, donc si tu en as ta claque des listes, de la mode ou des Flashpics, je promets de t'écouter sans me shooter au Vaporub. Alors oui, c'est vrai que dans l'ensemble, je préfère quand tu me dis des trucs gentils plutôt que des horreurs, même créatives. Je suis une tendre, moi. Mais même version guimauve, j'aime bien avoir ton avis, preuve en est mon frétillement intérieur genre labrador épanoui à chaque commentaire que tu m'écris.  
        Alors voilà, je pourrais écrire des articles sur des sujets très différents, mais je t'avoue qu'il existe tellement d'autres blogs qui s'en chargent, et qui s'en chargent bien... du coup, je me concentre sur ce qui m'amuse le plus et je te propose aujourd'hui un nouveau Raconte-moi la mode, parce que moi, ça m'éclate. Je te jure, tu devrais me voir ricaner toute seule avec mes crayons et mon clavier... quoique non en fait, vaut mieux pas. Bref, j'espère que tu t'amuses autant à les lire que moi à les mettre en forme mais dans le cas contraire, je t'ai préparé un mini-exutoire: déchaîne donc ta rage dans le sondage de la colonne de droite et dis-moi ce que tu veux, je suis toute ouïe!
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1) Le make-up 40 de fièvre
Avoir bonne mine, c’est has-been. Ce qui tombe plutôt bien, quand on fait défiler des mannequins d’1m80 pour 50 kilos en leur ordonnant de ne pas sourire. Alors pourquoi ne pas forcer le trait, après tout ? Le créateur sait ce que demande le peuple. Joues creuses, pommettes blafardes et œil souligné de rouge, comme c’est futé. Personne ne te refusera ton congé maladie, avec ça.
2) Le micro poncho
C’est vrai, quoi, cape et poncho, c’est moyennement pratique pour attraper un stylo, et ne parlons même pas du café dans lequel tu trempes une pointe à chaque fois que tu lèves une main. Ne t’en fais pas, Lecteur/trice, Thakoon est là pour toi : il réinvente le chauffe-épaules. Prends un pull, vire les manches et recouds le trou, te voilà parée. Tu as la grâce d’un pingouin avec tes bras collés au corps mais si tu ne bouges pas au-dessus du coude, tu as grave le style.
3) La jupe surprise
C’est la jupe que même une fois enfilée, tu ne comprends toujours pas comment elle est faite. A cheval entre la loque et l’œuvre d’art, tu la regardes plisser, bouger, s’infiltrer et te coller aux cuisses comme un Brad à son Angelina, tu te dandines pour la décoller, du coup elle te colle au string et tu te dis qu’elle a sacrément intérêt à pencher côté œuvre d’art si elle ne veut pas finir dans la cuvette avec le PQ.
4) La low-boot vénéneuse
Je ne vais pas te re-re-re-refaire l’affront de parler de jambes nues en hiver. Nan. Pas besoin, tu es trop futée, tu l’as repéré du premier coup d’œil. Je vais plutôt te parler d’un concours de circonstances terriblement idiot et malheureusement vécu. Vois-tu, la jupe est en pointe. La bottine, elle, est très échancrée. Quand tu t’accroupis, l’échancrure s’agrandit encore et la jupe, curieuse comme elle est, se faufile la pointe dans l’ouverture pour aller voir. Tu suis ? Quand tu te relèves, la bottine se resserre sur ta cheville, la pointe est piégée, l’extension de la jambe tire sur la jupe, entraînant deux issues possibles : 1) tu déchires la jupe, ce que je te souhaite. 2), si tu as mon karma, la jupe est à taille élastique. Quand tu te relèves, elle te reste sur les chevilles.
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10 bonnes raisons…

10/3/2014

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        Chère Lectrice, aujourd’hui je ne m’adresse qu’à toi, ô femme et fière de l’être. Samedi tu le sais, c’était TA journée. Enfin, c’était la Journée de la Femme avec une majuscule. Afin de rendre hommage à ta féminité glorieuse, je m’en vais donc de ce pas souligner le miracle d’être née avec des seins. Puisqu’on aura beau dire mais vivre avec ça, c’est une conquête quotidienne. Ces foutues œstrogènes nous facilitent la vie, hein. Que du bonheur.

… d’être une femme

1)      La gynéco. Pour les hommes, aller se faire palper le colon à la cinquantaine, c’est le drame. Imaginez qu’on leur impose toute une vie d’explorations intimes ? Parce que je veux bien que quand tu as une bonne gynéco, sympa, compétente et qui ne t’oblige pas à hypothéquer ton appart’ pour un frottis, l’affaire n’a rien d’insurmontable. Mais tu ne vas pas me dire, quand même, que te faire tâter les ovaires pattes écartées par un/une inconnue, c’est une partie de plaisir. (Tu as réussi à dépasser le blocage du gynéco mâle, toi? Moi ça me parait toujours insurmontable...)
2)      L’accouchement. Alors oui, c’est beau l’enfantement. Miracle de la vie et tout le toutim, là encore, je veux bien. Mais là encore, tu n’iras pas me dire que faire passer un éléphant par un trou de souris, ton trou de souris, ça va de soi, ni que la chose en elle-même est un instant divin.
3)      Les règles. Peut-être es-tu de celles qui dégainent le protège-string ultra-slim et se couchent 10 min plus tôt pendant deux jours. Ou peut-être es-tu de celles qui se cognent dix jours de migraine, regardent leurs boutons pousser et leur peau graisser, perdent cinq litres de sang et se laissent submerger par les envies de meurtre avant de se dire ouf, fini. Rebelote dans trois semaines.
4)      Les migraines. Trois femmes pour un homme, ouais, la migraine est sexiste. Tu es heureuse d’être une femme, tu aimes tes œstrogènes et tu les remercies de te déclencher une migraine carabinée dès que tu bois trop/ manges trop/te couches trop tard/lis trop/ regarde le soleil en face/écoute ta musique à fond/ bosses/ pleures/ stresses/vis. C’est chouette, hein.
5)      Le pipi assis. La vessie au bord de l’implosion dans la voiture, tu connais. Ton mec qui arrête ladite voiture en pleine rue pour aller baptiser un coin de rue sans scrupules, te faisant perdre de précieuses secondes avant la prochaine cuvette, tu connais. Essayer, en désespoir de cause, de t’accroupir entre deux portières et te repeindre les ballerines, voire sourire bêtement à Mamie qui passe juste maintenant, tu connais aussi. Tu comprends, donc.
6)      Les poils. Pourquoi ? Pourquoi nait-on avec des poils ? Tu as déjà calculé le temps que tu passais à lutter contre l’infestation pileuse entre le rasoir, l’épilateur, la crème, le laser et la pince ? Moi oui, mais y avait trop de chiffres, ça m’a filé la migraine.
7)      Les mains baladeuses. Pas la peine de te leurrer. Si tu as des seins, tu as deux fois plus de chances qu’il t’arrive des bricoles en passant par une ruelle sombre. Si tu portes une jupe, tu fais péter le baromètre. Quel bonheur, de vivre dans un monde où la taille de ton bonnet définit la taille de l’étiquette « salope » collée sur ton front.
8)      Les strings et les talons. Quand tu es une femme, tu as une chance inouïe : tout un tas de gens ont réfléchi avant toi à ce qui mettrait le mieux en valeur ton cerveau. Leur conclusion : une ficelle dans la raie et des aiguilles sous les talons. Dis merci.
9)      Les seins. Je suis la seule à qui les deux sacoches qui ballottent paraissent totalement anti-aérodynamiques ? Alors là d’accord, les hommes ont le droit de renchérir. Encore que la grossesse ne fera jamais gonfler les leurs, qu’ils ne s’infligent pas de soutien-bourse et que les femmes leur parlent rarement les yeux dans les sacoches.
10)   Je ne sais pas pour toi, mais moi, je n’ai pas la moindre envie de changer de sexe. En revanche, je m’autocongratule jour après jour, parce qu’il faut bien que quelqu’un le fasse. Je me suis dit que cette fois, des fois que tu oublies, j’allais te congratuler toi, femme battante, sensible, caustique, gentille ou grognasse, qui que tu sois, femme tout court, puisqu'être une femme dans notre monde c’est encore un sacré challenge. Respect, sister. 
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